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BRIAND MOMPALISIR Régine
2007
COLLYRES ET POMMADES CONTRE L’INFECTION
Leur administration ne doit jamais être banalisée.
Les anti-infectieux rassemblent :
- les antiseptiques
- les antibiotiques
- les antiviraux
A. COLLYRES ET SOLUTIONS ANTISEPTIQUES
Ils sont prescrits en traitement d’appoint des affections de l’œil et de ses annexes.
Ils contiennent des antiseptiques et parfois des vasoconstricteurs sympathomimétriques utilisés
pour leur action congestionnante.
L’antiseptie préopératoire est quant à elle réalisée par irrigation oculaire avec des produits tels
que la Bétadine.
Les solutions pour lavages oculaires externe contiennent aussi souvent des antiseptiques.
B. COLLYRES ET POMMADES ANTIBIOTIQUES
1. INDICATIONS
Ils sont prescrits dans les infections bactériennes du segment antérieur de l’œil et de ses
annexes dues à des germes sensibles aux antibiotiques instillés.
A la phase aiguë de l’infection, on évite la forme pommade pour ne pas diminuer la pénétration
des principes actifs, les pommades qui ont cependant l’avantage d’augmenter le temps de contact
cornéen, sont particulièrement indiquées chez l’enfant et la nuit.
2. MODE D’ACTION
Les collyres les collyres et pommades ont surtout une action antibactérienne de surface. Dans les
infections oculaires égales ou supérieures, ils offrent une biodisponibilité au niveau de la surface
oculaire égale ou supérieure à l’antibiothérapie par voie générale et permettent de traiter la
plupart des infections graves de la surface oculaire (segment externe de l’œil).
Mais l’antibiothérapie peut favoriser la sélection des mutants et/ou le développement d’espèces
naturellement résistantes à l’antibiotique, surtout si elle est prolongée. Elle doit être courte sauf
pour des cas particuliers.
Lors de l’administration du collyre, le produit dilué dans le film lacrymal et se répartit sur toute
la surface oculaire où il est en contact avec :
- la cornée
- la conjonctive et les faces externes des paupières
La concentration d’antibiotiques dans les larmes diminue progressivement au cours du temps, en
raison de la dilution dans le film lacrymal, de la résorption au niveau des conjonctives, de
l’élimination par les canaux lacrymaux et de la pénétration dans la cornée, voire la chambre
antérieure.
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3. UTILISATION
Il convient de noter :
- possibilité de sensation de brûlure transitoire au niveau de la conjonctive lors de
l’instillation du collyre ou l’application de pommade
- possibilité de réaction d’hypersensibilité
- possibilité de souches résistantes
- nécessité d’une surveillance régulière en l’absence d’amélioration rapide de l’infection ou
en cas de traitement prolongé
Il convient de remarquer que les prescriptions d’un ATB local en OPH correspond à des
indications précises au même titre que la voir générale.
De nombreux collyres antibiotiques sont « renforcés » par des préparations pharmaceutiques
hospitalières avec des principes actifs destinés à la voie systémique. Ainsi permettant d’obtenir
de très fortes concentrations cornéennes d’antibiotiques indispensables dans les cas les plus
sévères, mais ont pour inconvénients des effets secondaires de larmoiements importants ors de
l’instillation et leurs conservations est de très courte durée au réfrigérateur.
Enfin, certains collyres sont associés à un corticoïde + ATB, l’application de la forme pommade 1 à
3 fois/jour surtout le soir prolonge l’action du collyre ayant le même principe actif.
C. LES ANTIVIRAUX LOCAUX
Ils agissent en bloquant la synthèse de l’ADN viral et sont prescrits en traitement des
Kératoconjonctivites herpétiques ou des adénovirus (ce sont des conjonctivites folliculaires
d’origines infectieuses qui se développent en deux stades : un stade de chémosis et fausses
membrane et un stade de kératite avec opacités antérieures.
Le mode de transmission virale de personne à personne par l’intermédiaire des mains des
soignants, du matériel, des dispositifs médicaux et par l’intermédiaire des solutions OPH.
Le lavage simple des mains avec du savon doux est inefficace dans l’élimination des virus
infectieux. Il convient d’effectuer une désinfection des mains à l’aide de solution hydro-
alccolique ou un lavage antiseptique avant et après les soins. L’utilisation de produits ophtlmiques
uni-dose est essentielle.
NOM
PA
INDICATION
MODE D’EMPLOI
ZOVIRAX (pommade)
Acilovir
Keratite herpétique
Application dans le cul
de sac conjonctival en
évitant de toucher la
paupière
VIROPHTA (collyre)
Trifluridine
Atteintes oculaires
herpétiques
Instillation toutes les
2H pendant la poussèe
avec un maximum de 9
instillations/j jusqu’à
complète
réepithélialistion
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cornéenne, pendant 7
jours.
Le traitement local est parfois accompagné d’un traitement antiviral par voie orale.
PRINICPAUX COLLYRES ANTISEPTIQUES
NOM
PRESENTATION
UTILISATION
BENZODODECICIUM
Flacon (conservation pendant
15 jours après ouverture)
Traitement d’appoint des
affections superficielles de
l’œil et de ses annexes
1à3 fois/J pendant 7 jours max
BIOCIDAN
Flacon ou uni-dose
Idem 1 à 3fois/j pendant 15
jours max
VITABACT
Flacon ou uni-dose
Idem 1 à 6 fois/J
NITRATE D’ARGENT
Uni-dose (à jeter aussi tôt
après utilisation)
Germes en causes :
- chlamydiae trachomatis
- neissiera gonorrhaee
- flore vaginale
problème de santé mondiale
risque d’infections croisées en
service néonat et pédiatrie
Traitement limité à la
prévention de l’infection
congénitale du nouveau-né.
1goutte dans chaque œil aussi
tôt après la naissance
VITASEPTOL
Flacon
Traitement d’appoint des
infections de l’œil et de ses
annexes 1 à 6 fois/J pendant 7
jours max
Incompatibilité avec les
dérivés iodés
A noter :
-les collyres antiseptiques ne doivent pas être utilisés plus de 10 jours pour éviter toute
sélection de germes résistants et des irritations cornéennes et conjonctivales.
Les collyres colorés ou à base d’ammoniums quaternaires ne doivent pas être administrés aux
porteurs de lentilles souples hydrophiles (les lentilles étant contre indiquées durant une infection
oculaire)
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PRINCIPAUX COLLYRES ASSOCIANT ANTISEPTIQUE ET VASOCONSTRICTEUR
Ils sont contre indiqués en cas de glaucome, utilisés avec prudence en cas d’HTA, ATCD
coronariens, trouble du rythme et en cas d’hyperthyroïdie.
NOM
PRESENTATION
BOROCLARINE
Flacon
DACRYNE
Uni-dose
BETADINE SOLUTION POUR IRRIGATION OCULAIRE
INDICATION
Antisepsie pré-op, cutanée péri-oculaire et conjonctivale en
chirurgie ophtalmique
MODE D’ADMINISTRATION
Badigeonner les téguments péri-orbitaire, irriguer avec e flacon
la conjonctive et le cul de sac conjonctival. Laisser en contact 2
minutes et rincer abondamment avec une solution de chlorure de
sodium 0,9% stérile jusqu’à disparition de la coloration
caractéristique de la bétadine en fin de geste
CONTRE INDICATION
Ne pas administrer en injection péri-oculaire ou intra-oculaire.
Ne pas utiliser comme collyres ou associer à des conservateurs
mercuriels
EFFETS INDESIRABLES
Coloration de la conjonctive, rare réaction hypersensibilité
SOLUTION POUR LAVAGE OCULAIRE CONTENANT DES ANTISEPTIQUES
NOM
PRESENTATION
REMARQUE
DACRYOSERUM
DACRYUM
Uni-dose
Antiseptique local astringent
léger. En cas de traitement
concomitant par un collyre,
attendre 10-15 minutes avant
une instillation.
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1 à 3 lavages/J
OPTREX
Flacon de 200 mL
(conservation max 4 semaines
après ouverture)
Idem
1 à 6 lavages/J
COLLYRES ET POMMADES ANTIBIOTIQUES
NOMS
INDICATIONS
ADMINISTRATTION
GENTALLINE (collyre)
NEOMYCINE ( collyre)
TOBREX (collyre, pommade)
Infections sévères des
structures externes de l’œil
et de ses annexes.
Complications infectieuses des
corps étrangers de la cornée
ou de la conjonctive, des
traumatismes physiques ou
chimiques, de la chirurgie
oculaire
1 à 8 fois/J de 5 à 12 jours
CILOXAN (collyre et
pommade)
Traitement des abcès
cornéens, ulcères cornéens,
conjonctivites, blépharites dus
à des germes sensibles
Abcès :
-2 gouttes toutes les 15
minutes pendant les 6
premières heures, puis 2
gouttes toutes les 30 minutes
de reste de la journée
-le 2e jour, 2 gouttes toutes
les H
-le 14é jour 2 gouttes toutes
les 4H
Conjonctivites et blépharites :
-le 1e jour : 1à2 gouttes toutes
le 2H
-puis toutes les 4H 1à2 gouttes
si utilisation de pommade
sensation de brûlure ainsi que
formation de croûte
palpébrales.
interrompre le traitement en
cas d’éruption cutanée
EXOCINE (collyre)
Traitement des affections
oculaires externes à germes
sensibles
Collyre 1 à 6 fois/J pendant 7J
Pommade 1 à 2 fois/J pendant
7 J
Possibilité d’irritation
transitoire après traitement.
Conserver le flacon à l’abri de
la lumière
RIFANMYCINE (collyre et
pommade)
Traitement des affections
bactériennes superficielles de
l’œil ou de ses annexes dues à
des germes sensibles
NOVOMYCINE
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