Inspection régionale de mathématiques Examen de quelques situations
Novembre 2008 Page 4 sur 6
1. Soit un entier,
; pour
, on note
le reste de la division euclidienne de
par n.
Montrer que si aucun des
n’est nul, il existe p et q tels que
et
et qu’alors n
n’est pas un nombre repu. En déduire que si n est un nombre repu, il existe p tel que l’écriture
décimale de
ne comporte que le chiffre 1 répété au plus n fois.
2. Programmer un test pour reconnaître si un nombre
est un nombre repu. Pour cela, on divise
les nombres 11, 111, 1111, … par n en remarquant que tant que le reste n’est pas nul, il suffit à
l’étape suivante de rajouter 1 à droite du reste précédent (dans la division posée, on « abaisse » le 1).
En observant la liste obtenue des nombres repus inférieurs à 100, conjecturer une propriété (P)
permettant de définir ces nombres.
3. Démontrer que la propriété (P) conjecturée est vraie pour tous les entiers.
Problème 16 – Restes d’une progression arithmétique
Soit a, b, p des entiers naturels fixés, avec
et
. Pour tout entier naturel n, on pose
, et on désigne par
le reste de la division euclidienne de
par p.
1. A l’aide d’une expérimentation comportant plusieurs valeurs de a et b, déterminer les premières
valeurs des restes
. Quelle(s) conjecture(s) peut-on émettre ?
2. On note d le pgcd de a et p, et on pose :
et
. Démontrer que
. Que signifie ce
résultat ?
Problème 17 - Théorème de Jean de Ceva
Soit ABC un triangle. Trois droites issues respectivement de A, B, C coupent respectivement les droites
(BC), (CA), (AB) en P, Q, R. On considère les réels a, b, c, définis par les égalités :
,
,
.
1. On suppose que les trois droites (AP), (BQ), (CR) sont parallèles. À l’aide d’un logiciel de géométrie
dynamique, conjecturer une relation entre a, b, c. (On pourra construire les droites parallèles à une
direction fixe et faire varier cette direction, puis comparer c au produit
.)
2. On suppose que les trois droites sont concourantes. Conjecturer de même une relation entre a, b, c.
(Il y a plusieurs stratégies de construction.)
3. On fixe P et Q tels que les droites (AP) et (CQ) sont parallèles. Que constate-t-on lorsque
,
et dans ce cas seulement ?
4. Même question en fixant P et Q de telle sorte que les droites (AP) et (CQ) soient concourantes.
5. Enoncer l’ensemble des propriétés conjecturées sous forme d’une équivalence. Il reste à rédiger un
questionnement permettant les démonstrations (les théorèmes de Thalès, Menelaüs, ou les
barycentres peuvent être employés).
Problème 18 – Aires sous une parabole (d’après Irem de Lyon)
On considère dans un repère orthonormal la parabole d’équation
. En deux points distincts A et B
de la parabole, d’abscisses respectives a et b, les tangentes à la parabole se coupent en C.
1. À l’aide d’une expérimentation, conjecturer une expression des coordonnées du point C en fonction
des réels a et b. Démontrer ensuite le résultat.
2. On note d le domaine plan limité par les droites d’équation
et
, la droite (AB) et la
parabole, et on désigne par d son aire (en unité d’aire). Conjecturer une expression du quotient
, puis démontrer cette conjecture.