Pangui Bernadette Khamsithideth Cécile 21/02/2011 Cancérologie

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Pangui Bernadette
Khamsithideth Cécile
21/02/2011
Cancérologie, Diagnostic-Bilan des cancers et Classification, Dr Crevoisier.
Suite du cours précédent « Histoire naturelle du cancer » , le diapo est disponible sur l’ordi de la corpo.
Diagnostic, Bilan des cancers &
Classification.
I-Diagnostic :
A- Les circonstances de découvertes :
Cela peut être lié à :
-une symptomatologie liée à l’évolution tumorale
-une symptomatologie liée à l’état général du patient
-une symptomatologie liée aux complications
-une découverte fortuite.
1- Découvertes semi précoce liées aux symptômes de la
maladie.
Le plus souvent, c’est une découverte du cancer liée à une symptomatologie de celui-ci lorsqu’il a atteint
un certain niveau de développement.
Les symptômes sont alors persistants et souvent d’intensité croissante et malheureusement non spécifique.
Ex : Cas d’une patiente qui se plaint de douleurs tels que des céphalées depuis plusieurs années
auprès de son médecin, sans que celui-ci ne diagnostic de cancer car les céphalées ne constituent pas un
signe spécifique du cancer.
Cela peut-être des signes :
Cutanées : modification d’une verrue, grains de beauté…
Digestif : constipation, troubles…
Urinaire : dysurie…
Respiratoire : dyspnée…
ORL :
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Saignements : digestif, urinaire, hémoptysie, hémorragie génitale. C’est le signe qui
fait suspecter un cancer.
Le patient peut lui-même suspecter une lésion, un nodule, une tuméfaction, un
ganglion sus-claviculaire..
Douleurs.
2- Découverte devant le retentissement général de la
tumeur.
Souvent lors de la découverte d’un syndrome inflammatoire souvent associé au cancer.
Cela peut-être une fièvre au long cours, une altération de l’état général ou encore des symptômes
paranéoplasiques en relation avec la suppression de substances par la tumeur (souvent hormonales) qui
vont générer ces symptômes.
Ces symptômes paranéoplasiques sont nombreux et concernent un certain nombre de substances générant
une symptomatologie articulaire, neuromusculaire etc…
La circonstance de découverte du cancer n’est pas directement du à la tumeur et son extension mais à la
circulation de substances générant une symptomatologie spécifique.
3- Découverte dans un contexte d’urgence devant des
complications.
Plus rare, le patient se sent bien jusqu’au jour où survient brutalement l’un de ces symptômes majeurs qui
vont l’amener à se faire hospitaliser et faire suspecter un cancer.
Compression médullaire : cela peut s’exprimer par un déficit moteur ou sensitif causées
par des métastases vertébrales
Compression vasculaire : causée par un ganglion qui comprime la veine cave
Complication urétérale, urétrale : insuffisance rénale, douleurs..
Complication Respiratoire.
Complication Cérébrale : métastases provoquant une HTIC, céphalées, nausées,
vomissements.
Thromboses : liées à une phlébite de siège inhabituel et répétitive.
Epanchement pleural, péricardite
Complications infectieuses : abcès profond qui révèle une tumeur profonde.
En cas de métastases osseuses : peut donner des troubles de la calcémie…
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4- Découverte précoce
=du au hasard.
Ex : intervention chirurgicale pour l’appendicite ou gynécologique et l’on découvre une lésion
associée à un cancer etc.
Ex : dépistage d’une population à risque ou exposée à des carcinogènes, cas des cancers familiaux
(colon, sein).
B- Interrogatoire
Face à cette symptomatologie on réalise l’interrogatoire.
Souvent réalisé avec un accompagnant car le patient est stressé.
On lui demande :
1) Ses antécédents familiaux (première question), quels parents ou proches ont été malade et à
quelle âge pour permettre de détecter un cancer héréditaire.
2) Ses ATCD personnels chirurgicaux, médicaux, gynéco-obstétricaux
3) Ses facteurs de risques : alcool, tabac, drogues, profession (certaines professions sont plus à
risques que d’autres)
Qu’est ce qui va faire penser à un cancer de forme familiale génétique ?
-ATCD familiaux de cancers nombreux au premier degré
-qui touche le même organe, la même catégorie (ex : cancer du sein, ovaire, colon)
-touche le sujet jeune (<50 ans)
Dans ce cas il faut réaliser une consultation oncogénétique pour rechercher éventuellement une mutation
qui prédispose aux risques de cancer et qui possède des impacts majeurs.
Souvent s’il y a une mutation, il y’a un très haut risque de développer un cancer et que les descendants le
développent également.
S’il n’y a pas de mutation, on considère que c’est un hasard, il n’y a pas de risque de le transmettre aux
descendants.
4) Questions sur l’état général : rapporter la prise médicamenteuse, le poids (pertes/gains),
anorexie, une fatigue associée ?
5) Le patient peut-être également interrogé sur sa symptomatologie de façon plus exhaustive.
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C/ L’examen clinique
Il doit être méticuleux, systématique, méthodique et ciblé (au niveau de la localisation tumorale, pas
besoin de faire un examen neurologique détaillé quand il y’a une tumeur de l’ovaire !)
Il doit se concentrer sur la localisation tumorale et doit rechercher les signes et les conséquences de la
tumeur et regarder les signes d’extension et de complications.
Il faut objectiver le terrain.
1- Inspection
Déshabiller totalement le patient.
Regarder les anomalies cutané : y’a-t-il une -rétraction (sein, déviation d’un mamelon…)
-dyschromie
-des signes cutanés à types de lésions anormales
-inflammation
Regarder les grandes régions : y’a-t-il une -irrégularité du relief
-des œdèmes (signes de compression vasculaire)
2- Palpation
On ne peut palper la tumeur que ci celle-ci est superficielle ou suffisamment volumineuse.
On va mesurer sa consistance : est-elle douloureuse, dure, adhérente au plan profond ?
Envahit-elle le revêtement cutanée ?
Il faut rechercher les ganglions car certains cancers, comme le carcinome, ont un tropisme
ganglionnaire. Il faut palper systématiquement les aires ganglionnaires (inguinale, sus-claviculaire…)
3- Auscultation
Rien de très spécifique.
4- Etat général/terrain.
Important+++ pour deux raisons :
1) par rapport aux traitements
Ex : Un cancer de vessie chez une personne âgée.
Le traitement normalement utilisé est une cystectomie mais il possède un risque de
2% de mortalité. Or ici, il s’agit d’une personne âgée et on sait que très souvent une
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personne âgée possède des maladies cardiovasculaires. La faisabilité du traitement sera donc
longuement discutée.
2) Souvent l’état général est un facteur pronostic en lui-même.
Il peut-être apprécié par plusieurs échelles : -Karnofsky en % (0%=pt décédé 100%=pt
normal)
-Performants Status
Il est absolument à rapporter lorsque l’on prend en charge un patient atteint d‘un cancer.
II- Bilan :
Il a pour objectif un bilan de :
1) Diagnostique positif
2) D’extension
3) Général.
On ne peut pas avoir de prise en charge sans diagnostique histologique+++
Les examens complémentaires : ciblés par rapport à l’histoire naturelle.
Il faut connaitre : les modalités des examens complémentaires, leurs intérêts, les risques, la difficulté
d’interprétation.
A-Bilan positif
Il est histologique+++ et indispensable.
Il a un rapport étroit avec l’anatomo-pathologiste qui doit comprendre le contexte clinique. On est
souvent amené à discuter avec lui de l’histoire naturelle du cancer lorsque l’on est face à un cancer chez
un patient qui ne correspond pas au compte rendu anatomo-pathologiste.
Il y aura donc une seconde lecture pour confirmer le diagnostic.
On peut aussi demander une immuno-histo-chimie via des marquages spécifiques que l’on va
chercher dans les cas de métastases et ainsi rechercher la tumeur primitive. On peut égaiement être
amené à refaire des prélèvements car l’interprétation est souvent difficile.
Dans les contextes d’urgences, on peut demander une cytologie.
Ex : face à un nodule mammaire, dans des épanchements pleuraux ou encore en présence de
ganglions pour rechercher les cellules tumorales.
Cette cytologie ne remplace pas l’histologie, elle la complète dans certains cas.
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