RETARD MENTAUX et DEFICIENCES INTELLECTUELLES

publicité
RETARD MENTAUX et DEFICIENCES
INTELLECTUELLES
Mesure de l’efficience intellectuelle
Tests préverbaux : (avant 4 ans il est difficile de parler d’efficience intellectuelle)
Obtention d’un age de développement psychomoteur et d’un age de
développement.
Adapté jusqu'à 3 ans
Ex : Test de Brunet-Lézine
Tests de la seconde enfance : constitués d’échelles permettant de situer un enfant par rapport
à un développement intellectuel moyen : « âge mental »
Le QI global est la combinaison de différents subtests
La valeur du QI est relative.
Tests instrumentaux : exploration d’un champ particulier des fonctions cognitives
Ex : mémoire immédiate et capacité d’attention (figure de Rey)
Test évaluant la socialisation (« compétence sociale ») : explore l’évolution des intérêts et
les relations interindividuelles
Evaluations cliniques : épreuves qualitatives permettant d’analyser les stratégies de
raisonnement
Ex : échelle de la pensée logique ( EPL)
En fonction de l’âge :
WPPSI entre 4 et 6ans et 7 mois
WISC entre 6 ans et 7 mois et 16 ans et 11 mois
WAIS à partir de 16ans et 11mois
Tests de niveaux : Le niveau moyen de l’échelle des QI est fixée arbitrairement à 100 de
même que l’écart type est fixé a 15. La répartition des valeurs du QI se fait selon la loi de
Gauss.
DEVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE
L’intelligence est une notion difficile à définir. On peut la définir comme « l’activité
permettant à l’être humain d’apprendre, de connaître, d’utiliser son savoir, de créer, de
s’adapter au monde et de le maîtriser »
Il faut garder à l’esprit que l’aspect cognitif est indissociable de l’aspect affectif.
Retenir : l’hétérogénéité étiologique, sémiologique et évolutive des déficiences mentales.
Principales théories du développement de l’intelligence.
Théorie cognitive de Piaget.
Il y a deux mécanismes d’adaptation au milieu : l’assimilation et l’accommodation.
Il distingue 4 périodes dans le développement de l’intelligence :
- sensori-motrice : jusqu’à 2 ans
Intelligence empirique, concrète
Notion de permanence de l’objet.
- pré-opératoire : de 2 à 6 ans
fonction symbolique
pensée intuitive
- des opérations concrètes : de 7 à 12 ans
raisonnement logique mais concret
- des opérations formelles : a partir de 12 ans
raisonnement hypothético-déductif
Théorie de Wallon
Wallon a établi une théorie du développement évoluant par stades. Ces stades alternent les
périodes de développement de l’intelligence et de l’affectivité, cette dernière étant liée aux
sensations internes et est orientée vers l’entourage.
Selon Wallon, il y aurait un double axe de référence : l’axe effectivité émotivité
L’axe de l’équilibre tonico-moteur
Il développe la notion de dialogue tonique : C’est un échange préverbal entre l’enfant et
l’entourage.
En effet la posture a un rôle fondamental. C’est elle qui donne la tonicité au muscle. Elle a
une traduction psychologique et une fonction de communication. L’enfant très jeune
communique avec son entourage par celle-ci.
Les différents stades : Impulsif (nouveau-né)
Emotionnel (2eme semestre)
Sensori-moteur (3ème semestre)
Projectif (2 ans)
Personnalisme (jusqu’à 5 ans)
De la personnalité polyvalente (après 6 ans)
Théorie psychanalytique :
Le développement de l’intelligence et le développement affectif sont intriqués : l’activité de
pensée de l’enfant doit être investie comme une source de plaisir et reconnue par l’adulte
comme une qualité lui appartenant et lui permettant de s’autonomiser.
L’énergie nécessaire au travail intellectuel est tirée des pulsions sexuelles et désexualisée :
c’est la sublimation ! (Lien entre l’activité intellectuelle et la sublimation)
LE RETARD MENTAL
Le retard mental est un fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la
moyenne. Il s’accompagne de déficits dans le comportement adaptatif de l’individu et se
présente au cours du développement.
L’apparition du retard se fait le plus souvent avant l’entrée en primaire.
On parle de retard mental lorsque le QI est inférieur ou égal à 70.
Ce retard à une influence sur l’adaptation sociale du sujet. Le sujet ne fourni pas les réponses
adéquates aux demandes de l’environnement.
Prévalence : 1 à 3 % de la population générale.
Cliniquement :
Il faut chercher des troubles somatiques associés (examen neurologique et ophtalmologique et
auditif si le doute persiste)
des anomalies phénotypiques (malformations, état de la peau..)
Et évaluer la personnalité du sujet.
Examens complémentaires :
IRM
Caryotype haute résolution
Recherche d’X fragile
Fonctions intellectuelles et instrumentales :
On retrouve selon l’importance du retard mental :
Des oscillations du raisonnement : cad une hésitation entre le système de pensée de
niveau inférieur et le niveau supérieur. Cela induit de grandes difficultés d’apprentissage.
Une hétérohomie du développement : cad un manque de souplesse et de finesse dans
l’ajustement ou l’abandon d’un type de raisonnement.
Des défaillances de certaines constructions mentales : cad pour la catégorisation
d’objet d’allure différente.
Il existe 3 niveaux de déficiences mentales : les déficiences profondes, moyennes ou légères.
Les déficiences mentales profondes.
Elles présentent une restriction sévère des possibilités d’autonomie et d’efficience ainsi que
des handicaps multiples très fréquent (sensoriel, moteur, somatiques …).
Les capacités d’adaptation en sont fortement perturbées.
On parle de retard mental sévère si le QI est compris entre 20 et 35 (et de retard profond si
celui-ci est inférieur a 20)
Il concerne 7% des personnes atteintes d’un retard mental.
Les sujets sont atteints de polyhandicaps qui témoignent de la présence d’une altération ou
d’une anomalie du développement du SNC.
Niveau mental : 2-3 ans
Le langage est quasi-inexistant ou retard très important.
Le développement moteur est pauvre.
Perturbations relationnelles massives
Autonomie quotidienne partielle (hygiène élémentaire)
Pas de formation professionnelle possible
Dépendance d’un tiers (institution spécialisée)
Nb : Stade sensori-moteur de Piaget.
Les déficiences moyennes
On parle de retard mental moyen si le QI est compris entre 35 et 50.
Les déficiences moyennes concernent 12% des personnes souffrant d’un retard mental.
Niveau mental : 6-7ans
Présence d’un retard psychomoteur avec un retard de langage plus ou moins prononcé.
Scolarisation impossible a partir du Cp : lecture et écriture rudimentaires.
Difficultés relationnelles et comportementales (jusqu’à l’isolement. Stéréotypies)
Une certaine autonomie est possible (pour les déplacements quotidiens par ex.)
Possibilité de travail en milieu protégé.
Nb : Stade préopératoire de Piaget
Les déficiences légères
Ce sont les plus nombreuses, elles concernent 80% des personnes souffrant d’un retard mental.
Le retard est souvent isolé et les carences affectives jouent un grand rôle.
Niveau mental : 10-12ans.
Fort échec scolaire. La scolarité au primaire est difficile mais reste possible si on a recours à
une pédagogie adaptée qui permet l’apprentissage du langage, de la lecture et de l’écriture.
Le sujet n’a pas accès à la pensée abstraite, il est au stade des opérations concrètes.
Perturbations affectives possibles : prestance, inhibition …
Scolarisation en milieu spécialisé, insertion professionnelle possible
Etiologie :
Facteurs organiques :
Etiologies congénitales : aberrations chromosomiques (ex : trisomie 21)
Malformations cérébrales
Etiologie périnatales
Etiologies post-natales : séquelles d’encéphalites, de méningites, de traumatisme
crânien
Facteurs psychosociaux
Stimulations éducatives et affectives insuffisantes (états de carence) …
Troubles associés au Retard Mental
Troubles sensoriels : troubles visuels, surdité
Troubles moteurs : plus le RM est important, plus il y a de troubles moteurs
Epilepsie : 1/3 des RM sévères sont associés à une épilepsie
Troubles du comportement : RM sévère : agressivité, automutilation, stéréotypies
RM léger : hyperactivité, troubles de l’attention, passivité …
Phases dépressives : ( à l’adolescence principalement, car c’est à ce moment que s’opère la
prise de conscience du handicap, et la confrontation avec des exigences importantes) rituels
obsessionnels, somatisations …
Autisme infantile, TED
Diagnostic différentiel
Psychoses et TED
Dysharmonies cognitives
Autres désordres intellectuels (phobie et inhibition intellectuelle etc.)
Examen psychiatrique
Mode relationnel
Recherche d’épilepsie
Consultation génétique
Evolution
L’évolution est liée à l’efficience ainsi qu’aux pathologies neuropsychiatrique associées
(psychoses, organiques), qu’au milieu et environnement familial, et qu’à la prise en charge.
Prise en Charge
Traitement médicamenteux symptomatique (tbles du comportement et tbles associés)
Orientation vers un suivi psychologique,
orthophonique pour les retard de langage associés au retard mental
vers une prise en charge corporelle : abord psychomoteur
vers une scolarité adaptée ou un traitement institutionnel : CLIS ( primaire)
SEGPA (collège)
IME, IMP, IMPro
Abord orthophonique :
Évaluation très précise du RM en complément du bilan orthophonique
En fonction du RM et si accès à la lecture, thérapie par la lecture
Abord psychomoteur :
Médiateurs, étayage par la répétition, l’imitation …
Différenciation gauche/droite haut/bas
Appréhension du monde, constitution de l’axe corporel : attention à la vision, et à la
sphère orale …
Régulation tonique avec des exercice vestibulaires etc.
Sphère orale : stimulation orale …
Motricité globale et fine
Coordinations oculo-manuelles avec des puzzles, du lancer de balle …
Travail sur le sensori-moteur en partant de situations concrètes pour aller vers des
espaces de représentation et de symbolisation
SYNDROME DE L’ X FRAGILE
Plus fréquent chez les hommes
Signes cliniques : grandes oreilles, visage allongé et étroit
Macro-orchidie
RM modéré à sévère
Hyperactivité, troubles de l’attention
Troubles du comportement de type autistique
TRISOMIE 21
3 types d’aberration chromosomique (libre, mosaïque, translocation)
Le risque augmente avec l’âge de la mère
Dépistage par amniocentèse pendant la grossesse
Signes cliniques : dysmorphie faciale et crânienne
Pli palmaire unique
Hypotonie, hyporéflexie
Taille et poids inférieurs à la normale
RM (QI variant de 35 à 70)
Enorme demande affective
Anomalies associées : malformations cardiaques et digestives, leucémies et
infections fréquentes.
FOETOPATHIE ALCOOLIQUE
3/1000 naissances
A la naissance : hypotrophie
Faciès particulier ( front bombé, implantation basse des cheveux …)
RM léger à moyen, retard staturo-pondéral, troubles du comportement, anomalies physiques.
Téléchargement