TES 2013-2014 Chap6 Croissance et crises 1
PARTIE 3 : CRISES et CHOMAGE
Chapitre 6 : Croissance et Crises
CRISES et CHOMAGE
12.
(ECO)
L’instabilité
de la
croissance
Fluctuations économiques, crise économique, désinflation,
dépression, déflation,
Notions de première : inflation, demande globale, chômage
Version prochaine ou doc
Le Monde 12.11.2013 La finance a-t-elle été domestiquée ?
Pour Gaël Giraud, l'essentiel reste à
faire. http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/12/la-finance-a-t-elle-ete-
domestiquee_3512233_3234.html
Le Monde 12.11.2013 La finance a-t-elle été domestiquée ?
Pour Augustin Landier, l'effort de régulation « reste inachevé » mais « est en cours
». http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/12/la-finance-a-t-elle-ete-
domestiquee_3512379_3234.html
Introduction
Constat = crise polysémique
Crise dans des domaines différents ie « crise de la famille », « crise de l’adolescence », « crise
de la quarantaine »…
= section 1
Lien croissance et crise
= crise se manifeste par une baise de la croissance voire une croissance négative.
Or capitalisme = selon des économistes comme Marx, Schumpeter, voire Keynes connaît des
crises et des variations de la croissance économiques.
= la crise est donc un phénomène « normal. »
TES 2013-2014 Chap6 Croissance et crises 2
Reste le débat entre permanence et transformations.
= Choc pétrolier perçu comme un épisode transitoire ie un « accident » une crise passagère.
Selon Hobsbawm, 1994/2003, p 528) :
« « L’histoire des deux décennies qui commencent en 1973 est celle d’un monde qui a perdu
ses repères pour sombrer dans l’instabilité et la crise. Mais il aura fallu attendre les années
1980 pour s’apercevoir à quel point les fondations de l’Age d’or éteint irrémédiablement
désagrégées. La nature globale de la crise ne fut en effet reconnue, a fortiori admise, dans les
régions développées communistes, qu’après l’effondrement total de l’URSS et de l’Europe du
« socialisme réel ». Pendant de longues années, les troubles économiques étaient toujours
considérés comme des « récessions ».»
Les crises et les variations de la croissance ie les fluctuations sont associés à deux
phénomènes ie les chocs et les cycles.
On verra donc là quelques éléments d’explication du processus des crises.
On terminera avec quelques propos sur la situation actuelle…
1/ Des crises économiques
11- L’ambigüité de « la » notion de crise économique
111- Définir la crise
Document 1
« Emprunté au vocabulaire médical, le terme de « crise » désigne un dysfonctionnement du
système économique. Ses symptômes sont connus ; baisse soudaine de l’activité, forts
mouvements de prix à la hausse ou à la baisse, augmentation du chômage.
L’origine du terme est pourtant paradoxale si l’on considère son acception actuelle. Dans la
médecine hippocratique, en effet, la crise désigne la phase de guérison/rémission./…/
L’économie rejoint ici la médecine. Au début du XIXè siècle, en effet, la constatation des
premières crises de surproduction et de sous-consommation impulse les débats théoriques.
Parallèlement, le caractère récurrent /…/ de la survenue de ces crises, invite les différents
penseurs à fonder une analyse cyclique de l’économie. [Clément Juglar considère] la crise est
alors considéré comme un moment du cycle, un point de retournement qui permettrait la
correction à la fois la correction du déséquilibre et l’assainissement du système./…/
De façon plus générale et plus contemporaine la crise correspond donc à une rupture, à un
retournement brutal de la conjoncture économique brisant une phase d’expansion. A l’image
d’un krach boursier par exemple, la crise est donc le court moment tout bascule.
Néanmoins, le mot crise a pris aujourd’hui une signification plus large, puisqu’il désigne la
phase de dépression ou de récession elle-même. Toutefois, les avis divergent lorsqu’il s’agit
de caractériser ce basculement, cette entrée en crise, afin d’expliciter les facteurs déclencheurs
de la crise. »
Vincent Duchaussoy, « Une histoire des crises », Problèmes économiques hors série, n°2,
novembre 2012, p 5.
Quand on évoque la crise actuelle, de quoi parle-t-on ?
Quel est l’origine de la notion ? Que signifie le passage souligné ?
Quelles sont les deux sens de la notion de crise ?
La crise est-elle négative ?
Vrai ou faux ? Tous les économistes sont d’accord sur les explications de la crise.
TES 2013-2014 Chap6 Croissance et crises 3
112- Des crises différentes ?
Document 2
« Comme on peut le constater [dans le tableau ci-dessous], la récession du début des années 90
présente un visage qui ne peut être assimilé ni à celui de la crise des années 30, ni à celui de la crise
des années 70. Il en résulte des analyses différentes. Au refus de certains d’évoquer le terme même de
crise, d’autres estiment qu’au mieux elle marque « la fin d’un cycle de ralentissement plus long que
d’habitude » (Kenneth Arrow, 1993). A l’inverse, pour d’autres, « c’est une vraie crise de système.
Comme à la fin du siècle dernier au moment du ralentissement général de la croissance et de la
généralisation des pratiques protectionnistes comme dans les années 30 avec la Grande Dépression
suivie du New Deal, nous vivons une période de passage. /…/» (Michel Aglietta, 1993).
Comparaison des « crises » des années 1930, 1970 et 1990
Années 1930
« La grande
dépression »
Années 1970
Années 1990
Fait initiateur
Krach boursier à New
York (jeudi noir, 24
octobre 1929) /…/
Choc pétrolier (16
octobre 1973 en pleine
guerre du Kippour,
l’OPEP annonce le
quadruplement du prix
du pétrole).
Un autre fait est mis en
avant : décision de Nixon
de suspendre la
convertibilité du dollar
en or (15 août 1971)
Enchaînement
d’événements /…/ : crise
des caisses d’épargne aux
Etats-Unis, réunification
allemande, guerre du
Golfe, éclatement de la
bulle spéculative au
Japon…
Intensité de la
crise
Forte baisse de la
production et de
l’emploi /…/
Moins grave au moment
du choc pétrolier
(récession), mais rupture
du rythme de croissance
et volatilité plus
importante /…/
Moins grave (récession)
qu’en 1930 et 1973 mais la
croissance demeure atone
/…/
Evolution des
prix, des salaires,
des taux d’intérêt
et du crédit
Baisse rapide
supérieure à celle des
salaires ce qui explique
paradoxalement la
hausse du pouvoir
d’achat.
Les taux d’intérêt réels
sont positifs. Ils
amplifient le
surendettement (thèse
de Fisher). Le crédit
est restreint.
Hausse des prix, mais les
salaires nominaux
progressent plus vite,
d’où une hausse du
pouvoir d’achat. Les taux
d’intérêt réels sont
négatifs./…/
Désinflation, baisse de
certains prix. Taux
d’intérêt réels positifs/…/.
Accumulation,
productivité,
rentabilité
Accumulation du
capital importante
avant le déclenchement
de la crise avec
productivité élevée.
Partage de la valeur
ajoutée en faveur des
profits.
Taux de profit élevé.
Accumulation du capital
importante, la baisse de
la productivité selon les
indicateurs commence
avant, au moment ou
après le 1er choc
pétrolier.
Partage de la valeur
ajoutée en faveur des
salaires
Augmentation des
dépenses de recherche-
développement mais la
productivité reste faible
/…/
Partage de la valeur ajoutée
favorable aux profits.
Taux de profit élevé.
Daniel Delalande, « Crise », Cahiers français, n°279, janvier-février, 1997, p 34 et 35.
TES 2013-2014 Chap6 Croissance et crises 4
Les trois crises surgissent-elle dans les mêmes économies ?
Comparez les « faits initiateurs ».
Les symptômes sont-ils identiques ?
Comparez l’inflation et la désinflation.
Pourquoi appelle-t-on la crise de 1929 « la grande dépression » ?
Comparez les propos de Kenneth Arrow et ceux de Michel Aglietta.
12- La crise comme récession
121- La récession selon le NBER
Document 3
« The NBER* does not define a recession in terms of two consecutive quarters of decline in
real GDP. Rather, a recession is a significant decline in economic activity spread across the
economy, lasting more than a few months, normally visible in real GDP, real income,
employment, industrial production, and wholesale-retail sales. For more information, see the
latest announcement from the NBER's Business Cycle Dating Committee, dated 9/20/10.
NBER,
http://www.nber.org/cycles/US_Business_Cycle_Expansions_and_Contractions_20120423.p
df, posté le 23 avril 2012.
* « Le National Bureau of Economic Research /…/ est un organisme privé américain, sans but
lucratif, politiquement indépendant, consacré aux sciences économiques et aux recherches
empiriques associées, particulièrement à l'économie américaine./…/ Il a été fondé en 1920.».
Wikipedia, http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Bureau_of_Economic_Research
Quelles sont les deux définitions possibles de récession ?
122- Les récessions dans la zone euro et aux Etats-Unis
Document 4 récession aux Etats-Unis
Fin
Durée (mois)
November 1970
11
March 1975
16
July 1980
6
November 1982
16
March 1991
8
November 2001
8
June 2009
18
Source des données : NBER, 2013.
Depuis 1970 combien le NBER dénombre-t-il de récession aux Etats-Unis ?
Comparez-les.
2/ L’impact des chocs sur la croissance
21- Une typologie des chocs
Document 5
« On peut définir un choc économique comme une modification imprévue de l’offre et/ou
de la demande agrégées (au niveau macroéconomique donc). Les chocs sont, dans une large
TES 2013-2014 Chap6 Croissance et crises 5
mesure, imprévus et non anticipés sur les marchés. De nombreux économistes utilisent le
modèle d’offre et demande agrégées pour expliquer les fluctuations économiques de court et
moyen terme.
Les chocs sont positifs lorsqu’ils se traduisent par une accélération de la croissance à court ou
long terme. Ils peuvent être négatifs lorsqu’ils provoquent un ralentissement de la croissance
voire une récession. Les chocs conjoncturels ont des conséquences sur la production, les prix
et l’emploi. Les économistes considèrent que ces conséquences disparaissent plus ou moins
rapidement en fonction du degré de flexibilité des marchés. Pour certains cependant ils
peuvent laisser des traces durables car ils peuvent altérer durablement les facteurs de
production/…/ »
Cours de Marjorie Galy, 2012.
Recensez les chocs possibles et leurs effets sur la croissance.
Expliquez le passage souligné.
22- La hausse du SMIC
Document 6
« Le SMIC, à l’instar des autres salaires, a un statut ambivalent : il peut être considéré comme
une variable de demande si l’on se place du côté des salariés mais constitue une variable
d’offre pour l’entrepreneur. Par conséquent, une hausse du SMIC correspond à un choc de
demande favorable pour les salariés et à un choc d’offre défavorable pour les chefs
d’entreprise hors effet d’allègements de charges. »
Éric Heyer, Mathieu Plane, « Quelles conséquences économiques d’un coup de pouce au
Smic ? », Les notes de l’OFCE, n° 22, 17 juillet, 2012, p 4.
En quoi le SMIC est-il ambivalent ?
Vrai ou faux ? Une hausse du SMIC est à la fois un choc de demande positif et un choc
d’offre négatif.
3/ Les cycles
Beaucoup de débats dans les 70’-80’ sur le cycle.
Définition
= idée d'un mouvement qui se répète.
Mais pas de périodicité rigoureuse ie amplitude pas identique (période entre 2 crises).
31- Les phases du cycle
Document cours
D'après J. Arrous, 1991, p 7.
Note : Le point de retournement bas avant la reprise
32- Des cycles différents
temp
s
production
Prospérité ou
expansion
Crise (point de
retournement)
récession
dépression
repris
e
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