( La
chute
de
la
livre
sterling
à
la lumière
de
la récession
>
Michael Saunders,
économiste
en chef
chez Citigroup
à
Londres
est
une
bonne
chose
stratégie monétaire d'un PaYs
qui
est
hors
de
la
zone euro
com-
mele Royaume-Uni
?
Le
grand avantage
de ne oas
être
dans
la zonè
euro est
la
liberté
de
fixer votre
Politique
monétaire
en
vertu
des besoins
de
votre
économie,
Pas
de
ceux
des
autres.
C'est
Pourquoi
le
Royaume-Uni
a
Pu
baisser
ses
taux
d'intérêt
de
manière
PluS
radicale
que d'autres
Pour
réPon-
dre
aux
graves
problèmes
écono-
miques
de I'heure.
En
zoo9,
si
la chute
du
Produit
intérieur
brut
(PIB)
d'Albion
devrait
être
plus
ou
moins
similai-
re à celle
de
la
zone
euro,
la baisse
de laconsommation,
de
l'immobi-
lier et
de l'ïnvestirseriieiit
ji seiâ"
plus
brutale.
Mais
dans
le mème
iemps,
le
pays a
pu
bénéficier
des
avantages
de
la déPréciation
de
la
livre
sterling,
encourageant
ainsi
croissance
et exportations,
rédui-
sant
les importations
sans
Provo-
quer
par ailleurs
d'augmentation
substantielle
de
l'infl ation.
Quels
sont
Ies avantages
d'une
dévaluation
comPétitive
comme
ce fut le cas
lors de
la sortie
de
la
livre
du système
monétaire
euro-
péen, le SME,
enl992?
Il faut comparer
avec
1931
quand le
RoYaume-Uni
a
quitté
rapidement
l'étalon
or et a
réduit
de manière
drastique
les
taux
d'in-
térêt,
amortissant
l'effet
de
la
dépression.
La
similitude
vient du
fait que le
paYs
quittait un systè-
me
de change
fixe,
ce
qui était
considéré,
à
l'époque,
comme
un
échec
politique,
source
d'un
grave
traumatisme
national.
De
même,
le
gouvernement
de
fohn
Malor
ne s'est
iamais
remis
de
la
sortie
du SME
en 1992,
ressentie
comme
un
revers
de
Politique
économi-
que.
Aujourd'hui,la
chute
de
la
livre
sterling,
pourtant
plus vive
oue
lors
de
ces
deux
événements,
eJt vue
comme
une
bonne
chose
à
lalumière
de
la
récession
u rV,t,tL
(tinot,n(
1t Y';1 Li:ù5
S'agit-il d'une stratégie délibé-
rée de la partdu Royaume-Uni
de laisser
filer sa monnaie ?
En aucune
manière.
Le
gouver-
nement a adopté
une attitude de
bienveillante
indifférence.
Les
marchés
de devises
ont réagi à
Ia
situation
économique.
Les autori-
tés n'ont rien fait pour résister
à
cette
baisse,
car du point de vue
économique,
c'est une
bonne
cho-
se. Le niveau
bas
du loyer de
l'ar-
gent est une réaction à la pire
récession
depuis
l'après-guerre.
Dans les
années
t93o, le
maxi-
mum de
baisse du PIB était com-
pris entre 5 % et 6 % (contre 3 % et
4% eîzoog et z %
lors de
la réces-
sion
de
r98t).
la
dette
des
ménages
et des
entre-
orises
dans
Ia
zone
euro
et le
lien
èntre économie financière et éco-
nomie réelle.
Le
<< cas > britannique Peut-il
donner des idées
d'<<
évasion
>r
de
la zone
euro
aux
PaYs
qui
Y
sont déià
et qui en souffrent ?
Non.
La
dévaiuation
comPétiti-
ve
qui iustifierait un tel retrait
gonflerait
la dette
des
entreprtses
et
des
particuliers
qui seralt
exprr
mée
en
euros,
sans
Parler
des
gros
problèmes
que cela
causerait
au
:{:l:"':|1ïilIl
<<
Adhéreràladevise
européenne
aujourd'hui
seraitpurefolie
>
Une
adhésion
de la livre sterling
à I'euro
est-elle
encore
Possible
aujourd'hui
?
Reioindre
la zone
euro aulour-
d'huiserait Pure
folie dans
la
mesure oir il faudrait fixer un
taux d'entrée
sans
connaître
la
durée
de
la
récession'
Par
ailleurs'
le
Rovaume-Uni
ne
satisfait
Pas
I aux éritères
de
Maastricht'
Son
ratio
dette
Publique-PIB
se situe
autour de
r5o %
en
raison
du Plan
d'aide
de
l'Etat
aux
banques,
au
I heu des
6o %
autorisés'
Son
défi-
cit fiscal
rePrésente
ro %
du PIB
contre
3
%
exigés.
Quant
aux son-
dases
d'opinion,
ils
sont
très
défa-
voiables.
Avec
le recul,
Ia
décision
de
ne
Pas
adhérer
à
l'euro
a été
,rne bônne chose.
Auiourd'hui, à
i'exterieur
de
la
zone
euro'
Lon-
clres
drsPose
d'une
Plus
grande
flexibililé pour réagiràlacrise ffi
Propot t.ineillis Par
Marc Roche
I . G."dres,corresPoii:i:l
)r
,ao.."nl"-*=vouslaPoliti-
oue
monétaire
de
la
Banque
cen-
tiale
euroPéenne
(BGE)
?
I La
BCE
a
tardé
à
aPPrécier
la
sévérité
de
Ia
récession'et
a
été
I iàp lente
à
réduire
les
taux
d'inté-
I ièllEu.
u
to,ts-estimé
ie
boom
de