MALTRAITANCE : 1. DÉFINITION Pour éviter tout malentendu, surtout sur le plan international, D. FINKELHOR ET J. KORBIN (Child Abuse and Neglect vol 13 P 3. -1988) proposent la définition suivante : Mauvais traitements subis par l'enfant qui résultent d'une action humaine qui est réprouvée, qui se produit dans l'environnement immédiat, et qui peut être prévenue. *qui résultent : la cause est plus importante que le symptôme. Être mal nourri ou malade (symptômes) n'est pas forcément dû à un mauvais traitement. Il faut savoir le Pourquoi. Donc analyser les causes. action humaine : pour éliminer les "causes naturelles" (enfants tués ou blessés par des tempêtes, des inondations, des tremblements de terre, des maladies congénitales). Bien sûr, certains de ces phénomènes peuvent être l'œuvre aussi bien de la nature elle-même que de l'homme. Pour parler d'enfant maltraité, il faut que la responsabilité humaine soit prépondérante. réprouvée : toute action humaine nuisible n'est pas forcément un mauvais traitement. Par exemple: intervention chirurgicale qui finit mal, conduite de véhicule, sauf si une faute ou une négligence a été commise. A noter les différences culturelles qui peuvent exister mettant en cause des lois, des règlements, des comportements admis différents. *environnement immédiat : certaines actions humaines lointaines peuvent causer des nuisances aux enfants (famines, inondations). En revanche privation de nourriture, noyade, violence, etc... sont des mauvais traitements. *qui peut être prévenue : par exemple, dans un pays où n’existe pas de traitement ou de vaccins disponibles, la mort d’un enfant est une fatalité. Dans le cas où ces moyens sont disponibles, il y a négligence. QUELQUES EXEMPLES DE LA RELATIVITE DU CONCEPT DE TRAITEMENT AU PLAN INTERNATIONAL 1. INTENTIONNALITE / NON INTENTIONNALITE : Un parent brûle un doigt de son enfant : mauvais traitement intentionnel. Un enfant se brûle la main en travaillant dans un atelier mal éclairé : mauvais traitement non intentionnel. 2. ACTES SOCIALEMENT CENSURES / ACTES SOCIALEMENT APPROUVES : Brûler un enfant au visage à Annecy : mauvais traitement, négligence. Ne pas brûler un enfant au visage dans certaines tribus primitives : mauvais traitement, négligence. Plus un comportement viole les normes culturelles, plus il apparaît comme un mauvais traitement. Néanmoins, cette notion culturelle peut être réduite devant un consensus international : les enfants iraniens sautant dans un champ de mines sont des héros-martyrs en Iran ; ils sont maltraités sur le plan international. Même remarque pour la clitoridectomie et l’infibulation des fillettes dans certaines sociétés mises pourtant au ban international. D’une manière générale si des pratiques culturellement acceptées augmentent la morbidité-mortalité, la désapprobation internationale existe. 3. ACTES PERPETRES PAR DES INDIVIDUS / PAR DES ORGANISATIONS, DES GOUVERNEMENTS, DES SOCIETES, DES RELIGIONS. Encouragement par des multinationales à nourrir les bébés au lait artificiel : mauvais traitement socialement induit. Une mère nourrissant mal son bébé : mauvais traitement induit par un individu. NB : on a tendance à considérer ce dernier exemple comme négligence ( car le plus proche) et non le premier. 4. VICTIMES ENFANTS / VICTIMES COMPENANT D’AUTRES GROUPES SOCIAUX : Par exemple la prostitution sera considérée comme plus nocive pour l’enfant que pour l’adulte sans nier sa nocivité pour ce dernier. 5. ENFANT RECONNU COMME PERSONNE / ENFANT NON RECONNU COMME PERSONNE : La notion d’être humain change d’une société à l’autre : dès la conception : l’avortement est un mauvais traitement. dès la naissance : l’avortement n’est pas un mauvais traitement. après quelques minutes-heures de vie après la naissance : l’enfant tué à la naissance n’est pas maltraité. MALTRAITANCE : 2. CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE 1. Environnement familial * Relations parents-enfants perturbées : problèmes conjugaux, problèmes de santé *Intolérance et (ou) rigidité des principes éducatifs ==> Tensions dans les familles et passages à l'acte possible 2. Environnement socioculturel * Familles (risques) : Isolées . Déracinées .Ayant subi un changement culturel trop important *Dans certaines cultures : Isolement (surtout des familles). Travaux ménagers excessifs. Châtiments corporels. ==> Ne sont pas de mauvais traitements . Mais peuvent le devenir lorsque la norme éducative perd son sens par rapport au lieu social et culturel dans lequel vivent les familles. 3. Environnement Économique * Les mauvais traitements concernent toutes les classes sociales mais ... L'instabilité professionnelle, le manque de ressources, le logement inadéquat, créent des conditions de vie défavorables. ==> Facteurs de risque importants pouvant être générateurs de violences intra-familiales. 4. Environnement Institutionnel : mise en cause de personnes ayant autorité sur l'enfant: Personnel soignant, éducateur, famille d'accueil, enseignant. ==> FACTEURS DECLENCHANTS prévisibles : stress, fatigue, difficultés personnelles imprévisibles : rupture brutal d'équilibre social, psychique ou de santé. 3. LES TYPES DE MALTRAITANCE.... TOUTE MALTRAITANCE A ENFANT EST UN ABUS DE POUVOIR DE L'ADULTE VIS A VIS D'UN ENFANT Un enfant maltraité est un enfant victime de sévices, de la part de ses parents ou des personnes qui en ont la charge : SEVICES PHYSIQUES SEVICES PSYCHOLOGIQUES Brutalité Humiliations, injures, brimades. Fractures Comportements sadiques, pervers. Hématomes, ecchymoses Manifestations de rejet Brûlures, morsures, griffures Abandon affectif Épanchements crâniens sous-duraux Exigences disproportionnées à l'âge et au Lésions viscérales par éclatement, hémorragies développement de l'enfant Punitions excessives Refus de subvenir aux besoins de socialisation SEVICES SEXUELS NEGLIGENCES GRAVES Viols, incestes Absence de soins Attouchements Inadéquation des soins par rapport à l'âge et au Exploitation à des fins de prostitution développement de l'enfant. Pornographie Un enfant peut aussi être victime de maltraitance de la part de personnes ou de groupes extérieurs à son entourage familial :Exhibitionnistes, Violences institutionnelles, Bandes délinquantes, racket. Kidnapping. CONSEQUENCES A COURT ET MOYEN TERMES : Ces violences entraînent des lésions physiques, des troubles de l'état général et du développement psychoaffectif et social de l'enfant. I. LA NEGLIGENCE Le terme de négligence décrit le fait que les enfants qui doivent être nourris, qui ont besoin de soins, d'hygiène, de surveillance et de protection de la part des adultes ne reçoivent pas ou pas suffisamment les soins indispensables à leur survie et à leur bien être qui en sont alors compromis ou gravement atteints. Dans les cas graves, la négligence des enfants en bas âge peut entraîner la mort par sous-alimentation ou par infections. Il faut s'attendre aussi à de graves retards dans le développement psychique. II. LES MAUVAIS TRAITEMENTS PSYCHIQUES Les mauvais traitements psychiques désignent des actes et attitudes répétés qui terrorisent l'enfant, l'humilient, l'offensent, le surmènent et lui donnent l'impression d'être rejeté, d'être sans valeur. En font partie les menaces de suicide, les menaces de quitter l'enfant ou la famille. Il importe, pour évaluer les mauvais traitements psychologiques, d'observer les interactions entre les adultes et les enfants concernés. Les mauvais traitements psychiques peuvent notamment causer de graves troubles de la croissance et du développement. III. LES MAUVAIS TRAITEMENTS SEXUELS Le terme "mauvais traitements sexuels" désigne l'abus d'enfants et d'adolescents dépendants qui n'ont pas atteint leur maturité et qui sont incapables de consentir de façon responsable à des invitations d'ordre sexuel dont ils ne comprennent pas la portée. L'adulte abuse de son pouvoir et de son autorité au détriment de l'enfant Il s'agit d'actes tels que la mise à nu ou l'attouchement des organes génitaux, la pénétration vaginale, anale ou orale, la pornographie, l'incitation à la prostitution, etc... Les abus sexuels peuvent entraîner de sérieuses lésions physiques: déchirures du vagin ou du sphincter anal, lésions buccales, maladies vénériennes, grossesses à risques, etc. Des études publiées récemment révèlent que des personnes qui ont été abusées sexuellement au cours de leur enfance souffrent plus tard de troubles psychiques importants et durables (pouvant notamment les conduire au suicide). IV. LES MAUVAIS TRAITEMENTS PHYSIQUES Par mauvais traitements physiques, on entend des actes de violence tels que les coups, les heurts, les secousses, les brûlures par des solides ou des liquides, les empoisonnements, etc. La gravité des lésions physiques ne dépend pas seulement de la violence des actes commis par les parents, mais est fortement reliée à l'âge de l'enfant. Chez les enfants en bas âge, la quasi totalité des actes de violence laissent des traces sur le corps. chez les enfants plus âgés, les châtiments corporels peuvent être difficiles à détecter, même s'ils sont administrés depuis longtemps. Les mauvais traitements physiques peuvent causer des dommages physiques et psychiques. Ces quatre types de mauvais traitements ne peuvent pas être clairement dissociés les uns des autres, étant donné que lors d'abus physiques ou sexuels ou de négligence, l'atteinte psychologique de l'enfant existe ipso facto (par exemple: l'enfant éprouve une peur constante d'être frappé). 4. LES SYMPTÔMES RÉVÉLATEURS.... SIGNES PHYSIQUES Ecchymoses et traces de coups inexpliquées : Sur le visage, les lèvres, la bouche, Sur le thorax, le dos, les fesses, les cuisses A des degrés divers de cicatrisation Formant un dessin régulier ayant la forme de l'objet ayant servi à les infliger (boucle de ceinture, fil électrique ...). Apparaissant régulièrement après une absence ou des vacances. Brûlures inexpliquées : Brûlures de cigarettes (plante des pieds, paume des mains, dos, fesses) Brûlures par l'eau chaude En forme d'appareil électrique chauffant, de fer à repasser. Brûlures circulaires sur les bras, jambes, cou, thorax. Plaies : Plaies simples par objet piquant ou tranchant (fourchette, couteau, ciseaux). Par morsure. Par choc contre un objet tranchant (chute sur baignoire, lavabo, cuisinière). Ces lésions sont suspectes par leur localisation inhabituelle. Fractures : Elles sont fréquentes. Souvent consécutives à un traumatisme direct (crâne, côtes, os du nez) Alopécies : Absence de cheveux indiquant des arrachements répétés. Lésions non traumatiques : La négligence et le manque de soins entraînent un retard important de développement - poids, taille - pouvant aller jusqu'à la dénutrition grave et au nanisme psychosocial. TROUBLES PSYCHOLOGIQUES 1.TROUBLES DU DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR Retard de langage Retard du développement psychomoteur Difficultés scolaires ou baisse brutale du rendement scolaire (rêveur, inattentif, instable) 2. TROUBLES DU COMPORTEMENT Syndrome dépressif ++ => triste, apeuré, s'isole, culpabilité +++ , manque de confiance en soi ++Anxiété ++ Arrêt de l'enfance : Incapacité à jouer Pseudo Maturité - "Protège ses parents" Syndrome régressif : Quête affective ++ auprès de toute personne Hyperactivité, agressivité, provocations Délits, vols Absentéisme scolaire ou fugue, refus de rentrer à la maison Tentatives de suicides 3. TROUBLES "SOMATIQUES" Troubles du sommeil ==>Endormissement difficile réveils nocturnes - cauchemars Énurésie, encoprésie Maux de ventre +++, de tête, de dos Anorexie, boulimie 4. SIGNES EVOCATEURS D'ABUS SEXUELS Difficultés de mémorisation => désir d'oublier ou hyper investissement scolaire. Identification à l'agresseur dans les jeux (poupées) Soumission à l'autorité de l'adulte Phobie du contact physique, de la toilette ou au contraire rituels obsessionnels = >lavage +++ du coucher (se couche habillé(e), vérifie que tout est fermé). Provocations érotiques, langage inhabituel pour son âge Modifications de l'aspect extérieur (filles +++ ou garçons+++) Activité autoérotique compulsive +++ Maux de ventre ++ 5.CONDUITE À TENIR PAR L' L'ENSEIGNANT. PLUSIEURS TYPES de SITUATIONS SE PRESENTENT : 1 . CONFIDENCE : Discuter avec l'enfant. (Que dire ? Où accueillir l'enfant ? Comment dire ?) ===> Transmission de l'alerte par l'Enseignant (cf. 6 bis) 2. REVELATION FORTUITE : ===> Transmission de l'alerte par l'Enseignant (cf. 6 bis) 3. NON CONFIDENCE : (suspicion d'un sévice physique ou psychologique.) Discuter avec l'enfant. ==> Non confidence ==> Partager son doute mais ===> Transmission de l'alerte par l'Enseignant (cf. 6 bis) Cas 1 : CONFIDENCE DE L' ENFANT QUE DIRE ? OU ACCUEILLIR LA CONFIDENCE ? Endroit tranquille et discret Je te crois Je t'écoute Je vais t'aider Je te remercie de ta confiance Je comprends ton inquiétude Ton secret sera partagé Tu n'es pas responsable Ce que tu dis est important COMMENT DIRE Entretien conduit avec prudence et délicatesse pour ne pas aggraver le traumatisme antérieur. Essayer de maîtriser ses émotions. Ne pas oublier qu'il n'y a pas toujours corrélation entre la gravité des lésions physiques et les troubles psychologiques présentés par l'enfant. Respecter le refus de l'enfant de désigner l'auteur. Ne pas oublier qu'il est difficile de se confier et que malgré la confidence la crainte peut rester. Cas 2 : NON CONFIDENCE (ET SUSPICION OU DECOUVERTE D'UN SEVICE PHYSIQUE OU PSYCHOLOGIQUE) POURQUOI L'ENFANT NE SE CONFIE-T-IL PAS ? Il croit qu'il ne sera pas pris au sérieux ou pas écouté. Il ne veut pas faire de peine à ses parents ou ne pas faire d'histoires. Il a besoin de se sentir accepté et aimé. Il se croit différent des autres et a perdu sa confiance spontanée dans l'adulte comme protecteur. Il a peur d'être grondé, a honte de ce qui s'est passé, se sent coupable et complice. Il s'attend à être rejeté et critiqué. Il craint que ses confidences n'entraînent une aggravation de sa situation, des représailles de la part de ses agresseurs. LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'ENFANT O. N. U - Ratifiée par la France en 1990 Ces droits sont au nombre de dix. Droit à : la vie la protection de leur corps contre toute utilisation sexuelle et tout mauvais traitement la santé la protection contre l'exploitation des enfants l'éducation dans le travail, le droit au repos et au jeu la famille la protection contre la guerre et la privation la protection contre le racisme et autres de liberté formes de discrimination l'identité culturelle et religieuse l'expression LE DEPISTAGE ET LA PREVENTION DES ABUS ENVERS LES PERSONNES HANDICAPEES Un projet de M. Louis PLAMONDON, Faculté de l’éducation permanente – Université de Montréal. LA VIOLENCE, C’EST … Les abus Actes commis ou omis, souvent par une personne en relation de confiance, dont il résulte une blessure ou un préjudice pour la personne. Par exemple : les abus physiques, les abus psychologiques, les abus liés aux conditions d’hébergement, les abus financiers. La négligence Manque, volontaire ou non, d’une personne responsable à répondre aux besoins d’une personne en situation de handicap, compromettant sa santé, sa sécurité et ses capacités de développement. Par exemple : négliger les soins d’hygiène, privation de relations sociales significatives, attente prolongée avant de soulager la douleur exprimée. ROMPRE LE SILENCE ! Le silence qui règne autour des situations d’abus et de négligence est dû à l’attitude des victimes, mais aussi de leur entourage. Le silence des victimes Elles ont peur de subir des représailles. Elles craignent de ne plus être aimées. Elles ne se rendent pas compte de la gravité de la situation. Elles n’arrivent à communiquer ce qui leur est arrivé. Elles se sentent impuissantes. Le silence des témoins Certains vont minimiser les faits ou rendre la victime responsable de la situation. D’autres se croient tenus à la confidentialité ou craignent de perdre leur emploi s’ils dénoncent la situation. Enfin, bon nombre d’entre eux ne savent pas comment réagir, du fait de l’absence de procédure de signalement. RECONNAITRE UNE SITUATION D’ABUS Il existe de nombreux indices qui permettent d’apprécier les risques d’abus à l’égard d’une personne handicapée. Ces indices sont liés à : La personne en situation de handicap Une personne sera d’autant plus vulnérable si elle présente des déficiences ou incapacités multiples elle est dépendante d’un grand nombre de fournisseurs de services et de soins elle éprouve des difficultés à communiquer elle est habituée à se conformer, à obéir L’environnement Équipements mal adaptés Lacunes de formation du personnel, pas de supervision, épuisement professionnel Absence d’un suivi régulier (bilan) Peu de place laissée aux familles et aux proches Fonctionnement impersonnel et bureaucratique QUOI FAIRE ? Les étapes d'un signalement d'abus : Écouter la victime, offrir son soutien Aider à clarifier la situation en relevant les faits, les sources d’abus, les témoins Initier une démarche de signalement auprès des responsables Accompagner la victime et s’assurer de l’application des mesures prises I: DÉFINITION DE L’ENFANCE EN DANGER Les propositions faites par l’action sociale décentralisée ont été retenues: Les enfants en danger sont l’ensemble des enfants en risque et maltraités. L’enfant en risque est celui qui connaît des conditions d’existence qui risquent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation ou son entretien mais qui n’est pas pour autant maltraité. L’enfant maltraité est celui qui est victime de violences physiques , d'abus sexuels, de cruauté mentale, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique. Violences physiques Violences exercées sur le corps de l’enfant ayant des conséquences graves sur sa santé. Abus sexuels Ces agressions impliquent des relations physiques à caractère sexuel entre l'auteur et le mineur de moins de 15 ans ou pour tout mineur par un ascendant, par une personne ayant autorité sur le mineur, par une pluralité d’auteurs ou sous la menace d’une arme ou pour tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit, commis sur le mineur par violence, contrainte, menace ou surprise. Cruauté mentale concerne les violences psychologiques les plus graves: exposition répétée d’un enfant à des situations dont l’impact émotionnel dépasse ses capacités d’intégration psychologique, humiliations verbales répétées, marginalisation ou dévalorisation systématique, exigences excessives ou disproportionnées à l’âge de l’enfant, consignes et injonctions éducatives contradictoires ou impossibles à respecter. Négligences lourdes résident dans le fait de priver un mineur d’aliments ou de soins au point de compromettre sa santé.