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Les chercheurs ont étudié des échantillons pathologiques de patients atteints de mélanome. "A notre grande surprise,
nous avons constaté des changements dans la structure du derme, couche inférieure de la peau, qui n'ont jamais été
rapportés dans aucune étude. Nous nous sommes alors attachés à définir exactement ces modifications, et la manière
dont elles sont liées au mélanome".
C'est ainsi que le Dr. Carmit Lévy et ses collègues sont parvenus à mettre à jour un mécanisme central dans la
formation des métastases du mélanome, et à le bloquer. "On sait que la tumeur se forme dans l'épiderme, la couche
supérieure de la peau" explique le Dr. Lévy. "À ce stade précoce elle n'a pas la capacité d'envoyer des métastases, car
l'épiderme ne contient pas de vaisseaux sanguins, qui sont de véritables 'autoroutes' qui conduisent les cellules
cancéreuses vers d'autres organes du corps, et qui existent par contre en abondance dans le derme. Mais nous avons
découvert qu'avant même que le cancer ne pénètre le derme, il envoie des bulles minuscules contenant du matériel
génétique de type microARN qui crée la modification de la structure du derme, et prépare la réception des cellules
cancéreuses et le transport des métastases. Nous avons réalisé qu'en bloquant ces bulles, nous pourrions stopper la
maladie ".
Les chercheurs ont alors étudié et identifié deux substances chimiques spécifiques susceptibles d'intervenir dans
la phase initiale du processus, et de l'arrêter. La première, appelée SB202190 inhibe l'envoi des bulles de la tumeur
de l'épiderme vers la couche dermique, la seconde, dite U0126 empêche la formation des modifications au niveau du
derme, même après l'arrivée des bulles.
Une base pour de nouveaux médicaments
Ces deux ingrédients, testés avec succès au cours de l'étude, pourront selon les chercheurs servir de base au
développement de futurs médicaments pour prévenir le mélanome. En outre, les changements détectés au niveau du
derme, et les bulles elles-mêmes, peuvent être utilisés comme marqueurs certains pour la détection précoce de ce
cancer létal.
"Notre étude constitue une étape importante dans la lutte contre le cancer de la peau le plus agressif", conclut le Dr.
Levy. "Nous espérons qu'elle contribuera dans l'avenir à faire du mélanome une maladie bénigne et
relativement facile à soigner".
Le 30 Août 2016
SOURCE WEB Par Amis Français de l'Université de Tel-Aviv