CONF D4 – CANCEROLOGIE – Stanislas ROPERT

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CONF D4 – CANCEROLOGIE – Stanislas ROPERT
Dossier 0 (ramassé)
Enoncé
Mr P., cadre supérieur de 59 ans, vous consulte adressé par son médecin traitant pour
altération de l’état général évoluant depuis 2 mois. En effet, ce patient vous raconte qu’il est
très fatigué et qu’il a maigri de 14kg en 2 mois avec un poids actuellement à 50kg. Il existe
des douleurs épigastriques parfois intenses et transfixiantes.
Il a pour principaux ATCD un tabagisme chronique estimé à 30PA sevré depuis 2 ans et une
cure de hernie inguinale gauche en 1989.
Cet amaigrissement avec perte d’appétit a été mis sur le compte initialement d’une dépression
en raison d’un licenciement survenu il y a 4 mois. Le traitement anti-dépresseur n’a pas eu
l’effet attendu.
Son médecin traitant lui alors a prescrit un bilan biologique complet :
Hb=10,2g/dl, VGM 85µm3, Plaq=340000, GB=7500, CRP=70, Albumine=28g/L,
Ionogramme sanguin + fonction rénale normaux, Bilan hépatique ASAT/ALAT=N,
GGT=3N, PAL=1.5N, BiliT=28µmol/L Bilirubine conjuguée = 23µmol/l, TP 50% FV90%
TCA 30s/30s
Le bilan a été complété par un TDM thoraco-abdomino-pelvien (Cf. Icono)
Votre examen clinique est sans particularité hormis la cachexie et la palpation d’une voussure
dans l’hypochondre droit
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Q1/ Concernant l’image ci contre, remplacer les chiffres par les noms
correspondants. Quelles sont les anomalies présentes sur cette image ?
 1 aorte abdominale
 2 vésicule biliaire
 3 foie
 4 corps vertébral
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




Scanner abdominal injecté en coupe transversale
Volumineuse masse de la tête du pancréas
Vésicule biliaire distendue
Dilatation des voies biliaires intrahépatiques
L’ensemble de ces anomalies est évocateur d’un cancer de la tête du
pancréas
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Q2/ Commentez le bilan biologique
 Anémie microcytaire
 Comportant une part inflammatoire
 Cholestase ictérique
 A bilirubine conjuguée
 Probable déficit en vitamine K
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Q3/ Quelle est votre principale hypothèse diagnostique ? Justifier
 Cancer de la tête du pancréas
 De type adenocarcine exocrine
 Tumeur de la tête du pancréas avec dilatation des VB intra et
extrahépatiques
 Altération de l’état général
 Avec dénutrition clinique et biologique
 Douleurs epigastriques transfixiantes
 Syndrome inflammatoire
 Intoxication tabagique
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Q4/ Le patient se présente quelques jours plus tard aux urgences pour des
vomissements incoercibles initialement post prandiaux précoces, il existe un
arrêt des matières et des gaz. Quel est votre diagnostic ? Dans ce contexte,
quelles sont les deux principales étiologies à évoquer ?
 Syndrome occlusif haut
 Envahissement de contiguïté du 2ème duodénum
 Carcinose péritonéale
20 points
Q5/ Le patient va développer en cours d’hospitalisation une fièvre à 39.5°C et
une exacerbation des douleurs dans l’hypochondre droit. Quelle est votre
principale hypothèse diagnostique ?
 Angiocholite
 Aigue
 obstructive
10 points
Q6/ Finalement tout rentre dans l’ordre et le patient est programmé pour une
intervention chirurgicale carcinologique. Quels sont les temps essentiels de la
préparation cette chirurgie ?
 supplémentation en vitamine K
 soutien nutritionnel
 préparation digestive
 kinésithérapie respiratoire
 antibioprophylaxie
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CONFERENCE KHALIFA D4 – Stanislas ROPERT – CANCEROLOGIE - 2009 – 2010
Dossier 1
Enoncé
Mr T, 54 ans est hospitalisé via les urgences pour l’exploration d’une dyspnée aiguë. L’ECG
montre une tachycardie sinusale sans autre anomalie notable.
Les résultats du gaz du sang sont les suivants : pH=7.38, pO2=70mmHg, pCO2= 34mmHg.
Le reste du bilan sanguin retrouve : créatinémie 180µmol/l, Na 140mmol/l, K 35.mmol/l, Hb
11.5g/dl, Leucocytes 9200/mm3, plaquettes 380000/mm3, CRP 110 mg/dl.
Une scintigraphie pulmonaire est pratiquée en voici les résultats :
Q1/ Décrire les résultats de cet examen
Scintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion
Défauts de perfusion systématisés bilatéraux avec ventilation conservée dans
les mêmes territoires réalisant un aspect de mismatch : haute probabilité
d’embolie pulmonaire bilatérale.
points
Q2/ Quel est votre diagnostic ? Justifier.
Embolie pulmonaire bilatérale :
 Dyspnée aigue, tachycardie sinusale
 Hypoxémie et hypocapnie réalisant un effet shunt
 Scintigraphie pulmonaire de haute probabilité.
Pas de signe clinique, gazométrique ou scintigraphique de gravité
Néanmoins il faut :
- Préciser l’existence ou non de signes d’insuffisance cardiaque droite
- Préciser l’existence d’épisodes de syncope ou de lipothymie
Pas d’exploration cardiaque permettant de préciser l’existence d’un cœur
pulmonaire aigu
points
Q3/ Quel diagnostic suspectez-vous ? Justifier.
Cancer urothélial de vessie :
 Pathologie néoplasique à évoquer devant l’existence d’une altération de
l’état général avec perte de poids, la survenue d’un évènement thromboembolique de localisation inhabituelle au membre supérieur et l’existence
d’un syndrome inflammatoire sans cause infectieuse évidente
 Origine urothéliale de vessie à évoquer devant l’hématurie terminale
points
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Q4/ Quels éléments recherchez-vous à l’interrogatoire afin d’étayer votre
diagnostic ?
Atcd de cystoscopie ayant montré des polypes, du carcinome in situ ou des
tumeurs infiltrantes de vessie
Notion d’intoxication tabagique
Notion d’exposition professionnelle à des agents carcinogènes de types amines
aromatiques (usine de colorant, encre, caoutchouc, pigment, aluminium,…)
points
Q5/ Comment confirmez-vous le diagnostic ?
Le diagnostic de certitude est anatomopathologique, cystoscopie sous
rachianesthésie ou anesthésie générale, avec biopsies et examen anapath de
toute lésion suspecte, après contrôle de la stérilité des urines.
points
Q6/ Celui-ci est confirmé. Décrire les différentes étapes du dispositif
d’annonce du cancer.
4 étapes précisées par la mesure 40 du plan cancer :
 Temps médical (annonce du diagnostic et du projet thérapeutique)
 Temps d’accompagnement soignant (consultation infirmière, nutritionniste,
psychologue, espace de rencontre patients …)
 Accès à une équipe impliquée dans les soins de support (médecin de la
douleur, prise en charge sociale,…)
 Temps d’articulation avec la médecine de ville.
points
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Dossier 2
Enoncé
Mme L, 59 ans vous est adressée par son chirurgien pour la mise en route éventuelle d’une
chimiothérapie adjuvante après tumorectomie pour un cancer du quadrant supérieur du sein
droit. Elle est ménopausée depuis l’âge de 54 ans.
Q1/ Décrire l’examen ci-dessus. En cas de normalité de cet examen, à quel
rythme celui-ci doit –il être réalisé ?
Mammographie : nodule spiculé classée ACR 4 ou 5, hautement suspect de
malignité.
En cas de normalité de la mammographie, dans le cadre des campagnes de
dépistage, cet examen doit être répété tous les deux ans.
Dépistage pour toutes les femmes de 50 à 74 ans par mammographie tous les 2
ans : double lecture systématique en cas de normalité ou d’anomalie bénigne .
points
Q2/ Quels sont les objectifs des campagnes de dépistage de cancer du sein ?
Diminuer la morbidité et la mortalité spécifiques liées au cancer du sein
Dépistage de lésions infracliniques avec diminution de la morbidité liée au
traitement.
points
Q3/ Quels sont les objectifs d’un traitement adjuvant ?
Diminuer la mortalité spécifique par le traitement des micrométastases.
Il s‘agit d’un traitement probabiliste chez des patientes à risque élevé de
rechute.
points
Q4/ Quelles informations attendez-vous à la lecture du compte-rendu anatomopathologique ?
Affirmer la malignité : présence d’une tumeur maligne
Définir le type de population clonale en cause : adénocarcinome
Identifier des facteurs pronostiques guidant l’indication du traitement
adjuvant : envahissement ganglionnaire, embols vasculaires, taille de la
tumeur, grade SBR
Préciser le phénotype tumoral pour guider le traitement médical :
expression des récepteurs à l’Estradiol et à la Progestérone, expression de
l’oncogène HER2 (cErbB2)
points
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Q5/ Quel est l’élément pronostic le plus important à considérer dans le
compte-rendu pour porter l’indication d’une chimiothérapie adjuvante ?
Présence d’un envahissement ganglionnaire
points
Q6/ Vous avez décidé la mise en route d’une chimiothérapie comprenant une
anthracycline (doxorubicine Adriblastine ; ou épirubicine Farmorubicine).
Quelles sont les précautions à prendre au moment de la perfusion ? Pourquoi ?
Assurer une voie intraveineuse stricte, au mieux grâce à un dispositif veineux
central permanent (chambre implantable).
En cas d’extravasation, on observe une nécrose cutanée et des tissus souscutanés.
points
Q7/ Quelle est la principale toxicité tardive spécifique à cette famille de
médicaments ? Comment limiter le risque de survenue de cette complication ?
Toxicité myocardique liée à la dose cumulée.
Ne pas dépasser une dose cumulée de 550 mg/m2.
Evaluer la fonction cardiaque avant le traitement et régulièrement au cours
du traitement (clinique, échographie)
points
Q8/ La patiente reçoit la chimiothérapie en hôpital de jour et redoute les
prochains jours à domicile. Justifier les réponses.
a.
Que doit-on faire pour prévenir les vomissements survenant 3 jours
après la chimiothérapie
b.
Que doit-elle faire en cas de fièvre 2 jours après la chimiothérapie ?
c.
Que doit-elle faire en cas de fièvre 8 jours après la chimiothérapie ?
a- Il s’agit de vomissements retardés survenant après une chimiothérapie
hautement émétisante.
Le traitement de référence associe aprépitant (Emend), antagoniste des
récepteurs NK1, et corticoïdes (métoclopramide et dompéridone peuvent être
utilisés en appoint)
b- Il s’agit d’une fièvre hors période de neutropénie.
Ce n’est donc pas une urgence médicale mais un examen clinique est
nécessaire rapidement pour vérifier l’état cutané en regard du port-à-cath,
rechercher cliniquement une porte d’entrée infectieuse.
c- Il s’agit d’une neutropénie fébrile jusqu’à preuve du contraire.
C’est une urgence médicale. Un traitement antibiotique parentéral doit être
débuté en urgence en milieu hospitalier
points
Q9/ A l’issue de la chimiothérapie, il est prévu de faire une radiothérapie.
Quelles sont les étapes préalables réalisées dans le service de radiothérapie
avant la mise en route du traitement ?
Venue pour centrage ou simulation, permettant de définir le volume cible à
irradier, en position de traitement (décubitus ventral, dorsal…), si besoin
avec l’aide de système de contention pour garantir la reproductibilité de
l’immobilisation, repérage radiographique dans les cas les plus simples.
Prescription de la dose (en Gy) ; selon un étalement et un fractionnement
précis.
Caches personnalisés en cas de protection nécessaire d’un organe à risque.
Cliché de contrôle du bon positionnement du patient.
points
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Q10/ La patiente a entendu parler d’un nouveau traitement dans le cancer du
sein par trastuzumab (Herceptin). Elle souhaite savoir si ce traitement
s’applique à son cas. Quelle donnée du compte-rendu anatomo-pathologique
permet de lui répondre ?
Le trastuzumab est un anticorps monoclonal anti-HER2.
Il est indiqué en situation adjuvante et en situation métastatique en cas de
cancer du sein hyperexprimant HER2 (donnée du compte-rendu anatomopathologique nécessaire = présence d’une hyperexpression de HER2
recherchée par immunohistochimie)
points
Q11/ A l’issue du traitement, vous envisagez de prescrire une hormonothérapie
adjuvante par anti-aromatases. Quel est le mécanisme d’action de cette famille
de médicaments ?
Les anti-aromatases suppriment la production d’oestrogènes consécutive à
l’aromatisation des androgènes surrénaliens par une aromatase. C’est une
hormonothérapie.
points
Q12/ La patiente s’inquiète pour ses deux filles. Elle se demande s’il pourrait
exister une prédisposition génétique au cancer du sein dans la famille. Quelles
données d’interrogatoire vous permettront une première réponse ?
Présence d’antécédents familiaux au premier degré (parent, fratrie, enfants)
de cancer du sein
Age de survenue précoce (avant 40 ans)
Cancer du sein bilatéral et/ou multifocal
Survenue de plusieurs cancers chez le même sujet (ex : cancer du sein et
cancer de l’ovaire)
Survenue de tumeurs inhabituelles, existence d’un cancer du sein chez un
homme, notion de mutation BRCA1 ou BRCA2 dans la famille.
points
Q13/ Vous revoyez la patiente en consultation deux ans plus tard. Mme L vous
explique qu’elle a présenté il y a quelques semaines une violente douleur
lombaire basse suite à un port de charge. Des radiographies standards du rachis
ont été pratiquées et montrent un tassement vertébral L4 isolé. Il pourrait s’agir
d’un tassement bénin ostéoporotique ou d’un tassement révélant une métastase
osseuse. Quelles sont les complications possibles des métastases osseuses ?
Douleurs aigues ou chroniques
Complications neurologiques radiculaire, tronculaire ou médullaire
Hypercalcémie aigue
Complications mécaniques : tassement vertébral, fractures
Envahissement de la moelle osseuse avec pancytopénie
points
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Dossier 3
Enoncé
Mr L., 69 ans, vous est adressé par son médecin traitant pour la prise en charge d’un cancer de
prostate hormono-résistant. Il était traité par blocage androgénique complet depuis 14 mois et
le PSA est passé de 6 à 25ng/ml en 6 mois.
Q1/ Qu’appelle-t-on un blocage androgénique complet ?
Association d’un analogue de la LHRH et d’un anti-androgène périphérique.
points
Q2/ Quel examen biologique devez-vous réaliser avant d’affirmer
l’hormonorésistance ?
Testostéronémie (qui doit être effondré sous analogue de la LHRH) ; sinon,
cela atteste d’un défaut de compliance ou d’administration.
points
Q3/ Cet examen est réalisé et confirme l’hormonorésistance. Décrire
l’examen ci-contre.
points
Demandez vous d’autres examens complémentaires, si oui lesquels et
pourquoi ?
IRM du rachis + radiographies standards centrées sur les autres zones fixantes
et prenant l’os entier.
Examens biologiques : calcémie et fonction rénale.
Objectif : prévention des complications osseuses fracturaires, de l’épidurite et
de la compression médullaire accessibles à un traitement précoce de
consolidation.
Q4/ Mr L. présentait des douleurs typiquement osseuses partiellement
soulagées par une association de paracétamol et de codéine. La dose de
codéine a été augmentée, les douleurs persistent, le patient est maintenant
constipé et décrit une pesanteur pelvienne associée à des mictions faibles mais
points
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décrites comme normales. Quel diagnostic devez-vous rapidement
éliminer ?
Rétention aigue d’urine
Q5/ Vous souhaitez débuter un traitement par morphinique oral. La titration
intra veineuse vous a permis de déterminer la bonne dose antalgique qui est de
40mg par jour. Rédiger votre ordonnance
Sur ordonnance sécurisée et écriture en toutes lettres.
Dates nom prénom et âge.
SKENAN cent vingt milligrammes par jour soit soixante milligrammes matin
et soir.
SEVREDOL(ou ACTISKENAN) vingt mg à prendre touts les 4 heures soit
cent vingt milligrammes par jour maximums si douleurs.QSP 28 jours.
Signature
prescrire un laxatif osmotique (DUPHALAC) systématique et un traitement
anti émétique si besoin.
points
Q6/ Le traitement par morphine orale a été introduit et le patient est
parfaitement soulagé par 160 mg par jour de morphine type Skenan®. Vous
souhaitez passer à une forme transdermique. Rédigez votre ordonnance.
Même principe avec DUROGESIC (fentanyl) patch soixante quinze
microgrammes par heure, à mettre en place au moment de la dernière prise de
morphine orale sur le torse ou les épaules, à changer toutes les soixante douze
heures.
points
Q7/ Malheureusement la maladie continue d’évoluer, le patient présente
maintenant des douleurs bilatérales dans les jambes qui ne répondent pas à
l’augmentation des doses de morphine. Comment expliquer l’absence
d’efficacité de la morphine sur ces nouvelles douleurs ?
Echec d’un traitement par morphine
-composante neurogène
-tolérance importante aux morphiniques
-sensibilité inhabituelle aux effets secondaires
-erreur de vocabulaire (sensation anormale décrite comme douloureuse)
-sevrage d’une autre classe pharmacologique
-composante psychogène, syndrome dépressif sévère et méconnu
Ici composante neurogène probable
points
Q8/ Quelles classes médicamenteuses pouvez-vous employer dans ce cas
là ?
Cf feuille annexe
points
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Prise en charge de la douleur :
Définir la douleur :
1-topographie
2-tonalité
3-aigüe/chronique
4-paroxystique/permanente
5-circonstances déclenchantes
6-conséquences sur la vie quotidienne et retentissement sur l’humeur
7-composante nociceptive/neurogène/psychogène
Définir une douleur neurogène :
1-territoire systématisé
2-tonalité particulière (brûlure, striction, décharge électrique)
3-trouble de la sensibilité dans le territoire douloureux
Allodynie : une stimulation très légère est douloureuse.
Hyperalgésie : une stimulation normalement douloureuse provoque une réaction exagérée.
Hyperpathie : réponse retardée et exagérée à un stimulus souvent répétitif.
Dysesthésie : sensation non douloureuse (fourmillement, peau cartonnée)spontanée ou après
stimulus.
Désafférentation : insensibilité de la zone considérée.
Sd anticholinergique (=atropinique) :
-Signes et symptomes centraux : confusion, désorientation, délire, hallucinations,
somnolence, coma, dépression respiratoire
-Signes et symptomes périphériques : hyperthermie, mydriase ,sécheresse des muqueuses
,vasodilatation périphérique, hypotension ,tachycardie, iléus paralytique , RÄU ,GÄFA
Les médicaments de la douleur neurogène :
 Les anticonvulsivants :
o Tegretol® (carbamazepine) :
Inducteur enzymatique (+++), éruptions cutanées (jusqu’au Sd de Lyell), syndrome
anticholinergique, BAV, Hépatite cholestatique anictérique, agranulocytose.
o Neurontin® (gabapentine) : très peu d’effets secondaires, somnolence,
sensation vertigineuse, céphalées, tremblements, très efficaces sur les
allodynies
o Lyrica® (prégabaline)
o Rivotril® (clonazépam) : en goutte, en prise unique le soir, somnolence,
dépression respiratoire, syndrome de sevrage et réaction paradoxale.
 Les antidépresseurs tricycliques :
(+++) : Posologie antalgique<<posologie antidépressive, résultat antalgique rapide (48 à
72 heures) par rapport à l’effet antidépresseur, aucun effet antalgique des IRS.
Laroxyl® (amitryptiline), Anafranil® (clomipramine), Tofranil® (imipramine)
Sd anticholinergique, toxicité cardiovasculaire (trouble du rythme et de la conduction,
choc) et convulsion si surdosage
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Dossier 4
Enoncé
Mr D, 45 ans consulte pour exacerbation récente d’une toux chronique à prédominance
matinale évoluant depuis plusieurs années. Le patient rapporte également un épisode isolé
d’hémoptysie de faible abondance il y une semaine.
On retrouve dans les principaux antécédents et co-morbidités du patient, un tabagisme actif (2
paquets par jour depuis l’âge de 18 ans), une intoxication alcoolique certaine (2 bières à 5°
par jour de 50cl et 1 bouteille de vin à 10° de 100cl ).
A l’examen clinique on retrouve une masse sus claviculaire droite de 2 cm de diamètre dure.
Q1/ Quels sont les facteurs de risque de néoplasie bronchique retrouvés
chez ce patient ?
Intoxication tabagique à 54 PA + intoxication alcoolique à 120gr/j
Attention, il manque à l’interrogatoire, la notion d’exposition professionnelle à
des agents carcinogènes
points
Quantité d'alcool et valeur énergétique "théorique" des boissons alcooliques.
Un litre de :
Alcool en volume (ml/l)
Alcool en poids (g/l)
kcal
Bière à 6% vol.
60
48
344
Vin rouge à 10% vol.
100
80
568
Champagne à 12% vol.
120
96
681
Vin cuit à 19 % vol.
190
152
1078
Wisky à 40% vol.
400
320
2272
Pastis à 45% vol.
450
360
2556
Q2/ Quels sont les principaux types histologiques de cancer du poumon ?
cancer bronchique primitif à petites cellules et cancer bronchique primitif non
à petites cellules dont font partie les adenocarcinomes et les carcinomes
epidermoïdes et les carcinomes à grande cellules
points
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Q3/ Commentez les résultats des examens ci-dessous.
Radio pulmonaire de face : opacité retractile lobaire supérieure droite avec
ascension de la coupole diaphragmatique
Scanner thoracique injecté en fenêtre médiastinale : opacité tissulaire
médiastino hilaire droite avec veine cave supérieure laminée et adenopathie de
la fenêtre aorto-pulmonaire
Ces images sont évocatrices d’une tumeur maligne bronchique primitive
possiblement de type carcinome à petites cellules
points
Q4/ que programmez-vous comme bilan à visée diagnostique ?
Angioscanner thoracique, scanner cérébral et abdomino-pelvien
Fibroscopie bronchique avec examen anatomopathologique de toutes lésions
suspectes
BK tubages post fibroscopie
NFS plaquettes, Ionogramme sanguin, urée créatinémie
Bilan hépatique complet, TP, TCA, fibrinogène
Calcémie, albuminémie
CRP
points
Q5/ Le diagnostic de cancer bronchique primitif à petites cellules disséminées
est posé. Une chimiothérapie de type cisplatine-VP16 (étoposide) est initiée.
Quelles sont les toxicités du cisplatine ?
Toxicité aigue : insuffisance rénale aigue par toxicité tubulo-interstitielle,
vomissements, toxicité médullaire modérée
Toxicité chronique cumulative : neuropathie périphérique, toxicité cochléaire
points
Q6/ Comment prévient-on les nausées vomissements induits par le
cisplatine ?
Nausées vomissements précoces : Setrons (Zophren) + corticoïdes +
Aprepitant (Emend)
Nausées vomissements retardés : Aprepitant (Emend) + corticoïdes
points
Q7/ 6 cycles de chimiothérapie sont administrés. Une rémission complète est
constatée sur le scanner post traitement et vous entamez une phase de
surveillance active. Le patient revient vous voir 3 mois plus tard. Il présente
depuis une dizaine de jours des céphalées et des vomissements d’intensité
croissante. Quelle est votre principale hypothèse diagnostique et que
recherchez vous à l’interrogatoire et à l’examen clinique afin d’étayer
votre diagnostic ?
HTIC en rapport avec une évolutivité cérébrale métastatique :
- Céphalées à prédominance matinale déclenchées par les efforts et les
changements de position,
- vomissements en jet soulageant les céphalées
- au fond d’œil : œdème papillaire
- trouble de la conscience de la vigilance, sd confusionnel
- déficit neurologique focal (paralysie du VI sans valeur localisatrice)
- signes d’engagement cérébral ou cérébelleux, asymétrie pupillaire
points
Q8/ L’IRM cérébrale est normale et le bilan biologique est le suivant :
Leucocytes 5000/mm3, Hb 13.2g/dl, plaquettes 175000/mm3, Na 112 mmol/l,
points
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K 3.5mmol/l, creatinémie 82µmol/l. Quelle est votre principale hypothèse
diagnostique et quel bilan demandez-vous afin de l’étayer ?
Syndrome paranéoplasique à type de sécrétion inappropriée d’hormone anti
diurétique (SIADH) évocateur d’une ré évolutivité tumorale
Absence d’œdème, d’insuffisance rénale, surrénale ou d’hypovolémie
Ionogramme sanguin et urinaire, urée, créatinémie, uricémie, glycémie,
protidémie (Osm urinaire>300mOms/kg, Natriurèse>50mmol/l, hypouricémie,
urée basse
Scanner TAP
Q9/ Finalement après une prise en charge adaptée tout rentre dans l’ordre et
vous revoyez le patient en consultation 3 ans plus tard. Il est très asthénique
depuis quelques semaines. Il existe une paleur conjonctivale et Mr D décrit des
gingivorragies lors du brossage des dents.
La numération est la suivante :
Leucocytes 75000/mm3 avec 80% de blastes, Hb 8g/dl, plaquettes
15000/mm3. Quelle est votre principale hypothèse diagnostique ? justifier
Leucémie aigue secondaire à l’administration d’un inhibiteur de la
topoisomérase IIa (étoposide )
- Delai compatible
- Pancytopénie
- Hyperleucocytose avec blastose
points
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