Service de presse de Travail.Suisse – N° 18 – 12 décembre 2005 – Garde d’enfants
_______________________________________________________________________________
Quelle utilité pour la société?
Tout le monde profitera de possibilités d’accueil extra-familial pour enfants qui soient
financièrement supportables, organisées de manière flexible et dirigées par des profes-
sionnels:
Les familles en général, et le plus souvent les femmes en particulier, en profiteront,
parce que famille et activité professionnelle ne devront plus s’exclure l’une l’autre, et
seront désormais compatibles. De plus, des offres d’accueil extra-familial à des prix
abordables contribueront à faire diminuer le risque de pauvreté très élevé chez les fa-
milles avec enfants, et participeront donc à leur intégration sociale et économique.
Les enfants issus de familles nucléaires, prédominantes actuellement, pourront
étendre leurs compétences sociales dans les crèches et les garderies d’enfants. Pour les
enfants étrangers, une intégration précoce a une incidence positive à maints égards.
Les écoliers et écolières ne sont pas livrés à eux-mêmes à l’heure du déjeuner ou après
l’école.
L’économie profitera du savoir-faire des femmes qui resteront sur le marché du travail
même après la naissance d’un enfant.
L’Etat profitera d’une augmentation de recettes fiscales, en raison de l’accroissement
du taux d’activité et fera des économies en matière de prestations sociales.
Il est nécessaire de continuer à agir de toute urgence!
Selon les estimations d’une étude du Fonds national suisse, il existe actuellement 30'000
places d’encadrement extra-familial dans le secteur de l’école enfantine. Or, 50'000 nou-
velles places seraient pourtant nécessaires pour couvrir la demande. De plus, ces chiffres
ne comprennent pas toutes les demandes de structures d’accueil parafamilial, dont la réa-
lisation complète, à l’échelon national, n’est pas pour aujourd’hui. Selon l’évaluation du
programme d’impulsion, l’offre a pu être accrue de 3 pour cent en un an et demi, ce qui
est peu, compte tenu de l’immense excédent de la demande. La question déterminante est
celle de savoir pourquoi le crédit n’a pas été totalement utilisé en dépit de l’énorme ac-
croissement des besoins de places d’accueil.
Le Conseil fédéral se contente de constater d’une manière lapidaire que la faible demande
d’aides fédérales et la situation financière de la Confédération justifient un crédit de 60
millions de francs seulement; ce montant ne représente que la moitié du taux d’utilisation
du premier crédit.
Motivée par des considérations de pure politique financière, la solution du Conseil fédéral
est dévastatrice et donne aux familles un signal particulièrement mauvais. En outre, les
deux rapports d’évaluation, extrêmement volumineux et donc coûteux en heures de tra-