
Service de presse de Travail.Suisse – No 13 – 22 septembre 2008 – Energie 
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cas en particulier des réglementations techniques. En revanche, les travaux 
d’assainissement ne sont pratiquement pas soumis à ces réglementations.  
 
En outre, 17'100 bâtiments d’habitation se construisent chaque année, dont quelque 12'000 
maisons (chiffres de 2006). Par rapport au 1,5 million de bâtiments à usage d’habitation, 
cela ne représente guère plus que 1% du parc immobilier. En d’autres termes, si l’on veut 
avoir un impact conséquent pour la politique climatique et énergétique, c’est bien sur la 
rénovation des anciens bâtiments qu’il faut se concentrer. 
 
Les expériences faites avec le bonus à l’investissement pour des projets énergétiques en 
1997 ont montré qu’avec 64 millions de francs on avait débloqué des investissements 
d’environ 960 millions de francs et créé pendant deux ans entre 4'300 et 4800 emplois. 
 
On sait aussi que, durant les premières années tout du moins, les assainissements de nos 
toits, façades et fenêtres créent plus d’emplois que les mesures d’encouragement aux 
énergies renouvelables. 
 
 
8'000 à 10’000 nouveaux emplois par an pendant 10 ans 
 
Pour connaître les effets économiques d’un programme d’assainissement énergétique des 
bâtiments anciens injectant 200 millions de francs par an pendant 10 ans, on peut se réfé-
rer au programme contributions globales Confédération & cantons. Ce programme, doté 
de 64 Mio. Fr en 2008,  promeut l’assainissement des bâtiments mais aussi les construc-
tions Minergie, les installations solaires thermiques et des mesures indirectes comme la 
formation, des études de faisabilité etc.  
 
En 2006, ce programme a débloqué 46 millions de francs et déclenché des investissements 
pour 237 Mio. Francs. Il a permis d’occuper 1390 personnes à plein temps. Sur cette base, 
le programme d’assainissement prévu par le Conseil fédéral déclencherait, avec 200 mil-
lions de francs, un volume d’investissement d’au moins 1 milliard de francs et créerait au 
minimum 6000 emplois.  
 
Cependant, ce nombre devrait être revu clairement à la hausse du fait que les mesures 
d’efficacité énergétique (isolation des bâtiments) sont plus intensives en emploi que 
d’autres mesures promotionnelles. Le nombre d’emplois devrait donc être ainsi plus 
proche de 8000-10'000 emplois. 
 
Ces emplois seront de différents niveaux de qualification et le nombre d’emplois relati-
vement peu qualifiés plus important que dans le domaine de la promotion des énergies 
renouvelables, en particulier le photovoltaïque qui demande des connaissances assez 
pointues. Ces emplois profiteront surtout aux PME, seront créés dans tout le pays et per-
mettront de développer un précieux savoir-faire.