Le développement affectif

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L’incidence de la maltraitance sur enfant
âgée de 6 à 12 ans
PLAN DU TRAVAIL
PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1- Introduction
2- Problématique
3- Hypothèse
4- Objectifs de recherche
5- Définition des principaux concepts utilisés
Parthie théorique
Chapitre 01 : L’enfant âgée de 6 a 12 ans et sa psychologie
1- Qu’est ce qu’un enfant :
A- Définition de l’enfant
- Points de vue philosophique :
- Points de vue psychologique : (les stades de l’enfant de 6 à 12 ans
selon PIAGET 1896-1980 et FREUD 1856-1939)
- Points de vue sociologique :
- Points de vue pédiatrique :
- Points de vue juridique :
B- L’enfant dans l’histoire et les cultures
C- L’enfant dans la société traditionnelle et dans la religion
2- Le développement de l’enfant de 6 a 12 ans :
abcde-
Le développement affectif
Le développement intellectuel
Le développement psychomoteur
Le développement moteur
Le développement social
f- le développement psychosexuel
3- La relation parentale:
- relation a la mère
- relation au père
- relation objectale (définition)
- socialisation de l’enfant par ses parents
4- Droit de l’enfant :
- Les enfants en conflit avec la loi
Chapitre 02 : la famille
1- Définition de la famille
2- Les caractéristiques de la famille
3-
Chapitre 03 : La maltraitance
A- La maltraitance des enfants
Historique du concept de la maltraitance
* Maltraitance (cadre législatif)
1- Définition de la :
- Maltraitance
- La maltraitance des enfants
2- Qu’est ce que la maltraitance des enfants
3- Les différentes formes de la maltraitance
- La maltraitance psychologique
- La maltraitance physique
- La maltraitance sexuelle
- La négligence
B- L’influence de la maltraitance
Les conséquences de la maltraitance sur le comportement et le devenir de
l’enfant :
1- Conséquence des actes de maltraitance sur l’enfant
2- Indicateurs comportementaux fréquents de la maltraitance
- Indices comportementaux de la maltraitance
- Violence psychologique et privation
- Indice de négligence
- Indices d’agression sexuelle
3- Les troubles de développement
4- Les facteurs de risque liés à la maltraitance
- Facteurs individuels
- Facteurs relationnels
- Facteurs communautaires et sociétaux
5- Réaction de l’enfant face aux actes de maltraitance
6- Coût de la maltraitance des enfants
7- Réalité de la maltraitance dans le monde
8- Réalité de la maltraitance en Algérie
9- Statistiques
Définition de l’enfant :
- Points de vue pédiatrique :
Un enfant est un être humain dont le développement se situe entre
la naissance et la puberté. L’étymologie de ce mot est latine : '' infans ''
signifiait, pour les romains, « qui ne parle pas ».
Mis à part les organes sexuels, les jeunes enfants diffèrent peu physiquement:
les grandes différenciations ne surviennent qu'à la puberté à travers les
modifications hormonales.
- Points de vue juridique :
Les textes législatifs et réglementaire en Algérie sont conformes aux
dispositions de l’article premier de la convention N°182, ou l’enfant définie, de
manière générique, comme « un être humain de moins de 18 ans ». La définition
de l’enfant pourrait être dégagée des diverses disposition relatives à :
L’article 40 de code civil (ordonnance n°75-58 du 26 septembre 1975) fixé
l’âge de la majorité civile à 19 ans révolue.
Dans la convention du droit de l’enfant
L’enfant est tout être humain âgée de moins de 18 ans, sauf si la majorité est
atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable.
- Points de vue psychologique :
Tableau comparatif
Piaget / Freud
AGE
PIAGET 1896-1980
FREUD 1856-1939
06 ans
10 ans
STADE DES OPERATIONS
CONCRETES
-dépassement de l’égocentrisme des
représentations
-réversibilité opératoire
-opérations infra-logiques
-camaraderie (réciprocité)
STADES DES OPERATIONS
FORMELLES
-pensée hypothético-déductive
-égocentrisme intellectuel, valeurs
idéales, âge métaphysique
-combinaison et groupe INRC, décentration
progressive, réconciliation
entre la pensée formelle et la réalité
STADE DE LATENCE
-reflux de la libido
-essor de l’identification
-sublimation et dérivation culturelle
-moi plus fort, ça moins exigeant
-élargissement des relations sociales
11 ans
12 ans
STADE GENITAL
-transformation de la puberté
(2ème poussée sexuelle)
-reviviscence de l’Oedipe
-accès à la sexualité adulte
Développement de l’enfant de 6 à 12 ans :
1- Le développement moteur : Les progrès moteurs de l’enfant de 6-12 ans
se
manifestent
de
plusieurs
façons
complémentaires
:
La coordination des mouvements augmente (maîtrise des mouvements de
l’écriture, manipulation de certains outils, exécution de certains mouvements
gymniques,
pratiques
de
la
danse...)
La force s’accroît pendant cette phase de façon considérable (le goût pour les
jeux
violents
en
est
la
preuve)
La rapidité, la précision, l’endurance se développent d’une manière très marquée
(jusqu’à 13-15 ans) et se manifestent dans les jeux de compétition.
La période de 6-12 ans est l’âge scolaire. La vie en groupe y prend une
importance croissante. Les possibilités motrices permettent aux enfants (garçons
notamment) de se mettre en valeur, de se mesurer à des "rivaux".
2- Le développement intellectuel : Passage de l’intuition à l’opération.
Si on présente deux boules identiques de plasticine et qu’on en écrase une,
l’enfant de 5-6 ans nie que la quantité de pâte reste la même; au contraire vers 78
ans,
il
affirme
que
la
quantité
est
conservée.
La pensée se détache de la perception momentanée, corrige l’intuition
perceptive et établit des relations objectives qui permettent l’apparition des
notions
de
conservation
et
d’invariance.
Apparition du symbolisme et de la conceptualisation (plus passer
systématiquement par le concret).
3- Le développement affectif :
A 6 ans : l’enfant se montre hésitant, indécis (incapable de choisir), passe
d’un extrême à l’autre (colère-gentillesse par ex). Il est impulsif et inconstant, il
est le centre de l’univers
A 7 ans : équilibre entre ses dispositions internes et les exigences de son
milieu, âge de l’assimilation. Il est plus introverti, plus rêveur et auto-critique.
A 8 ans : c’est l’âge de socialisation, l’enfant est plus extraverti. Il a le sens
de lui-même et de ses droits, il est vivant voire euphorique parfois. il est assoiffé
de connaissance. Il commence à faire des ségrégations fille-garçon...
A 9 ans : il est réaliste et a du bon sens. Il désire améliorer ses capacités, il
est moins superficiel qu’avant et préfère converser avec ses pairs (de même
sexe), il préfère élaborer des projets, plutôt que jouer, A 9-10 ans il s’identifie au
groupe de son âge et commence à se détacher de sa famille
A 10 ans : l’enfant se trouve un idéal, manifeste un culte pour une personne
(star...), il a le sens de la solidarité. Il partage des secrets avec ses amis auxquels
il accorde beaucoup d’importance. Il est conscient de sa personne, ses
vêtements,
son
look...
A 11 ans : Il est plus concentré, plein d’ardeur et d’enthousiasme. il est
rempli d’émotions. il interpelle plutôt que répondre, bref situation parfois
difficile avec les parents. Il y a de l’exagération dans les récriminations,
discussions, injures, cris, réponses et grossièretés spectaculaire qui marquent
l’éveil de l’adolescence (ces changements rappellent ceux observés à 6 ans). "
L’enfant aidera quand ça lui plaira, il fera tout ce qu’il voudra sauf la vaisselle,
il ne veut pas qu’on crie après lui, il ne veut pas qu’on le dise à son père, il veut
qu’on cesse de le critiquer ..."
Le développement affectif est caractérisé par la période de latence et la
phase
génitale
(Freud)
:
La période de latence : diminution des activités sexuelles : l’enfant emploie ses
pulsions sexuelles ) des buts nouveaux, la curiosité sexuelle devient une pulsion
de
recherche
et
de
savoir.
La phase génitale : la pulsion sexuelle qui jusque là avait été égocentrique,
s’attache à un objet sexuel (un pair), la zone génitale prime sur les autres zones
érogènes. Liée à la puberté et la maturation sexuelle de l’adolescence.
Le développement psychosexuel :
Le petit garçon de rend compte qu'il est « beaucoup plus petit et moins fort que
son père ». Son père pourrait en conséquence le punir de ses désirs incestueux. Il
peut donc s'ouvrir à l'identification au père.
La petite fille elle aussi s'aperçoit qu'elle est trop petite pour être capable de
séduire son père.
Bien que l'identification se fasse généralement vers le parent du même sexe ce
n'est pas toujours le cas. Les enfants peuvent s'identifier au parent le plus
valorisé.
Lors de la période de latence les représentations d'objet sont désexualisées; la
pulsions sexuelle est mise en veille, en latence ce qui signifie qu'elle en disparaît
pas mais simplement qu'elle est devenue secondaire.
L'enfant tourne sa curiosité vers d'autres activités; l'école primaire favorise les
découverts des autres.
La phase de latence permet les apprentissages. Effectivement dans cette phase il
a bine situé la différence des sexes et des générations et il a renoncé à l'objet de
ses désirs.
Le
développement
social :
Socialité : L’enfant présente à partir de 6 ans des comportements socialisés :
respect des autres, conscience de leurs qualités, collaboration, préoccupation
d’autrui... Vers 8 ans, l’enfant passe de l’égocentrisme) l’aptitude à se mettre à
la place de l’autre dont il commence à saisir les intentions. A 10 ans, la
coopération et l’autonomie existent, l’enfant dénonce la tricherie, le "soufflage",
le
mensonge,
il
a
le
sens
de
la
justice.
Age du groupe social (âge de la bande) : l’enfant mène entre 10 et 12 ans une
vie sociale intense. C’est l’âge où chacun donne au groupe tout ce que le groupe
attend de lui. Les groupes se forment avec des règles à respecter par tous et
possibilité d’exclusion si pas respectées.
a) Les relations familiales
Ils saisissent le sens des relations et des rôles familiaux :
– Rattachement envers ses parents toujours aussi important mais les enfants
sont capables d’entretenir une relation avec leurs paires
– Les sujets de discutions portent à présent sur les tâches qu’il doit accomplir à
la maison, la réussite scolaire qu’on attend de lui et les libertés qu’on lui accorde
– Il se conforme aux règles des parents sans leur supervision directe
– Les activités partagées entre frères et sœurs lui semblent
– vitales que les relations rivales ou conflictuelles chez les frères et sœurs. Les
enfants uniques sont tout aussi adapté que les enfants qui ont des frères et sœurs.
Définition de La maltraitance :
Quant à la définition donnée par Le Petit Larousse (2004), du mot maltraitance
c‘est : « Fait de maltraiter un enfant, une personne âgée ou dépendante, etc. ;
l‘ensemble des mauvais traitements eux-mêmes ». L‘emploie du mot maltraitant
apparaît aussi comme nom et adjectif, pour désigner quelqu'un qui se livre à des
mauvais traitements, c‘est à dire qui est coupable de maltraitance.
Définition de La maltraitance des enfants :
“La maltraitance à enfant désigne les violences et la négligence envers toute
personne de moins de 18 ans. Elle s’entend de toutes les formes de mauvais
traitements physiques et/ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de
traitement négligent, ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un
préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son
développement ou sa dignité, dans le contexte d’une relation de responsabilité,
de confiance ou de pouvoir. Parfois, on considère aussi comme une forme de
maltraitance le fait d’exposer l’enfant au spectacle de violences entre partenaires
intimes.
-Enfant maltraité : enfant victime de violences physiques, cruauté mentale, abus
sexuels, négligences lourdes, ayant des conséquences graves sur son
développement physique et psychologique.
- Enfant en risque : enfant qui connaît des conditions d’existence risquant de
mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation ou son
entretien, mais qui n’est pas maltraité pour autant.
- Enfants en danger : ensemble des enfants maltraités et des enfants en risque
pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance ou par la Justice.
Qu’est-ce que la maltraitance des enfants ?
La maltraitance des enfants renvoie aux mauvais traitements physiques et
affectifs, aux sévices sexuels, au manque de soins ou à la négligence envers les
enfants, ainsi qu’à leur exploitation commerciale ou autre. Elle a lieu dans des
contextes nombreux et divers.
Les agresseurs d’enfants peuvent être :
• les parents ou d’autres membres de la famille ;
• les personnes qui s’en occupent ;
• des amis ;
• des connaissances ;
• des étrangers ;
• des personnes qui occupent un poste à responsabilité – enseignants, soldats,
officiers de police et membres du clergé ;
• des employeurs ;
• des travailleurs de la santé ;
• d’autres enfants.
La maltraitance des enfants est un sujet complexe. Sa dynamique et les facteurs
qui la déclenchent, ainsi que les stratégies de prévention efficaces diffèrent selon
l’âge des victimes, le contexte dans lequel elle a eu lieu et le lien entre la victime
et l’auteur de la violence.
La violence envers les enfants, perpétrée par des adultes au sein de la famille,
est l’une des formes les moins visibles de maltraitance d’enfants, car elle se
produit le plus souvent dans l’intimité de la vie domestique, mais elle n’en est
pas moins largement répandue dans toutes les sociétés. La maltraitance des
enfants par les parents et les personnes qui s’en occupent soulève des difficultés
particulières dans la conception de stratégies de prévention et de services aux
victimes, étant donné que les auteurs des mauvais traitements sont aussi source
d’affection pour les enfants.
Bien qu’il soit impossible d’avancer des chiffres certains quant au nombre
d’enfants maltraités par leurs parents ou d’autres membres de la famille, cette
maltraitance est reconnue à l’échelle internationale comme un grave problème
de santé publique et de droits de la personne humaine, ainsi qu’un grave
problème juridique et social.
La nature et la gravité de la violence en soi et ses répercussions peuvent
grandement varier. Dans les cas extrêmes, la maltraitance des enfants peut
mener à la mort. Dans la majorité des situations de maltraitance, les blessures
corporelles sont de conséquence moins grave sur le bien-être des enfants que les
conséquences psychologiques et psychiatriques, et les incidences à long terme
sur le développement neurologique, cognitif et affectif et la santé en général.
Les différentes formes de la maltraitance :
« Je pense que les sévices dont sont victimes les enfants
sont beaucoup plus fréquents qu’on ne le croit.
Des enfants sont battus chez eux et ils ont peur d’en
parler. Il est difficile de mettre fin à ce qui se passe hors
des regards extérieurs. »
– Témoignage d’un enfant de 12 ans, Amérique du Nord9 --

La maltraitance psychologique :
La maltraitance psychologique est constituée par l’ensemble des conduites
exerçant sur le psychisme de l’enfant une pression ou une influence nocive qu’il
n’est pas en mesure de supporter. Et le fait d’incidents isolés et de l’échec de
l’un des parents ou de l’une des personnes s’occupant des enfants à fournir un
environnement qui soit approprié et favorable au développement des enfants.
Les actes de cette catégorie risquent fortement d’entraîner pour l’enfant des
préjudices pour sa santé mentale ou son développement physique, mental,
spirituel, moral ou social.
La violence psychologique renvoie aux actes ou aux omissions qui nuisent à
l’estime personnelle d’un enfant de façon à causer ou à risquer de causer des
troubles comportementaux, cognitifs et émotionnels.
Exemples :














Emprise dans la relation
Humiliation, dévalorisation
Injonction paradoxale (contradictoires, impossible à respecter)
Menaces verbales répétées et le dénigrement, agressivité, terreurs
infligées (on lui parle d’une façon dure, qui fait peur)
forcer un enfant à l’isolement social
l’intimidation, l’exploitation
Marginalisation systématique
Exigences excessives ou disproportionnées (quoique l’enfant fasse, ce
n’est jamais assez bien, l’adulte n’est jamais content…)
Indifférence (on fait comme si l’enfant n’existait pas, personne ne
s’intéresse à lui), absence totale de lien affectif ou de parole
Surprotection (enfant qui n’a plus de liberté, tout son espace est envahi
par un adulte
Carence affective (manque de marques d’affection, manque d’affection)
Carence éducative (manque de repères, de limites, d’interdits)
Exposition à des situations qui ne sont pas de son âge (enfant qu’on laisse
regarder ou jouer avec des choses trop violentes pour son âge, qui lui font
peur….ex : films, jeux vidéos…)
La maltraitance physique :
De toutes les formes de violence, les violences physiques sont celles qui se
voient. Elles sont donc plus repérables, plus mesurables, plus facile à identifier.
La maltraitance physique se reconnaît par les traces qu'elle laisse sur le corps de
l'enfant : hématomes, brûlures, fracture, et par l'intention effective de l'auteur
d'infliger des sévices pour se faire obéir, pour dominer et maîtriser l'autre.
Malgré tout l'enfant va tenter de dissimuler les traces de coups portés sur lui car
il ne supporte pas que l'on puisse voir son corps meurtri. L'enfant ne souhaite
pas montrer du doigt l'auteur de ces violences surtout quand c'est papa ou
maman.
Les adultes doivent donc limiter le poids de la parole comme unique indicateur
de souffrance. Il ne faut donc pas attendre que l'enfant s'exprime pour agir !

Violence sexuelle:
On définit la violence sexuelle comme étant tout acte de nature sexuelle avec un
enfant. Il peut s’agir de pénétration sexuelle ou encore d’actes sexuellement
suggestifs, comme des attouchements ou des baisers inappropriés. Parmi des
exemples précis de violence sexuelle, on peut mentionner inciter ou forcer un
enfant à participer à une activité sexuelle, utiliser un enfant comme prostitué ou
en pornographie. Elles peuvent inclure des activités sans contact, comme le fait
d’amener les enfants à regarder des activités sexuelles ou à regarder/produire
des images sexuelles, ou à encourager les enfants à avoir des comportements
sexuels inadaptés.
Les enfants sont généralement victimes de violence sexuelle de la part de
personnes qu’ils connaissent, souvent de proches parents.
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la violence sexuelle comme « tout
acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de
nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre la
sexualité d’une personne utilisant la coercition, commis par une personne
indépendamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris,
mais
sans
s’y
limiter,
le
foyer
et
le
travail ».
En général, on estime qu’il s’agit d’une agression sexuelle sur enfant quel que
soit le comportement ou l’affect éprouvé du mineur de 15 ans :
- Quand l’enfant est confronté à une situation sexuelle inappropriée à son
âge civil, à son niveau de maturation psychique, à son degré psychosocial
et physique de développement.
- Quand un adulte, mais aussi un mineur, a recours aux menaces, à la force,
à l’autorité pour contraindre un enfant à une activité sexuelle.

Négligence:
La négligence concerne des incidents isolés et le défaut de la part de l’un des
parents ou membres de la famille de pouvoir subvenir au développement et au
bien-être des enfants – s’il est en mesure de le faire – dans un ou plusieurs des
domaines suivants :
• santé ;
• éducation;
• développement affectif ;
• nutrition;
• foyer et conditions de vie en sécurité.
Il y a négligence lorsque les besoins fondamentaux de l’enfant ne sont pas
satisfaits. La négligence physique peut comprendre de ne pas assurer la
nourriture, les vêtements, l’abri, la propreté, les soins médicaux et la protection
adéquats contre le préjudice. Il y a négligence émotionnelle lorsque les besoins
d’amour, d’acceptation, de sécurité et d’estime de soi d’un enfant ne sont pas
satisfaits.
Les parents d’enfants négligés ne sont pas nécessairement pauvres. Ils peuvent
tout aussi bien être aisés.
Les facteurs de risque liés à la maltraitance :
Modèle écologique décrivant les facteurs de risque en matière de maltraitance des enfants
Sociétal
Communautaire
Relationnel
Individuel
 Facteurs individuels :
Facteurs de risque chez l’enfant
Dire que certains facteurs de risque se rapportent à l’enfant ne signifie pas que
cet enfant soit responsable des mauvais traitements dont il souffre, mais plutôt
que la situation est plus difficile pour les parents parce que :
• l’enfant n’était pas désiré, ne répond pas aux attentes ou souhaits du parent –
par exemple, en raison de son sexe, de son apparence, de son tempérament ou
d’anomalies congénitales ;
• il pleure de façon persistante et n’est pas facile à calmer ou à consoler;
• il présente des caractéristiques physiques, telles des anomalies faciales, faisant
horreur au parent qui réagit en s’éloignant de lui ;
• il présente des symptômes de maladie mentale ;
• il a des traits de personnalité ou de caractère perçus par le parent comme étant
problématiques – comme l’hyperactivité ou l’impulsivité;
• il est issu d’un accouchement multiple qui dépasse les capacités du parent en
ce qui concerne cet enfant ;
• il a un ou plusieurs frères et sœurs – peut-être proches en âge – qui requièrent
beaucoup d’attention de la part du parent ;
• c’est un enfant qui extériorise des traits de comportement dangereux ou est
exposé à des comportements dangereux – comme la violence, le comportement
criminel du partenaire intime, les sévices auto-infligés, la violence envers les
animaux ou l’agression continuelle de pairs.
Facteurs de risque chez les parents et les personnes s’occupant d’enfants
Plusieurs facteurs chez le parent de l’enfant ou la personne qui s’occupe de lui
peuvent augmenter le risque de maltraitance. On citera les suivants:
• a de la difficulté à établir un lien affectif avec un enfant;
• ne manifeste pas d’intérêt envers l’enfant ;
• a été maltraité étant enfant ;
• manque de connaissances sur le développement des enfants ou a des attentes
irréalisables qui l’empêchent de comprendre les besoins et les comportements
des enfants – par exemple, il interprète le mauvais comportement d’un enfant
comme étant intentionnel, plutôt qu’un stade de son développement ;
• réagit par des punitions ou des actes excessifs ou violents face à des
comportements perçus comme étant inappropriés ;
• approuve le châtiment corporel comme moyen de discipliner l’enfant ou le
croit efficace ;
• a recours au châtiment corporel pour discipliner l’enfant ;
• souffre de problèmes physiques ou mentaux ou de déficience intellectuelle
interférant avec sa capacité de parent ;
• ne sait pas se maîtriser lorsqu’il est contrarié ou en colère ;
• abuse d’alcool ou de drogues, même durant la grossesse, si bien que ses
aptitudes à prendre soin des enfants s’en ressentent ;
• est impliqué dans des activités criminelles qui compromettent ses rapports
avec l’enfant ;
• est socialement isolé ;
• est déprimé, se dévalorise ou se sent inapte – ce qui renforce son incapacité à
satisfaire les besoins des enfants ou de la famille ;
• n’a guère d’aptitudes en matière d’éducation en raison de son jeune âge ou par
manque d’instruction ;
• éprouve des difficultés financières.
• l’implication dans des activités criminelles ;
• le fait de connaître des difficultés financières.
 Facteurs relationnels :
La composition des familles peut varier grandement en fonction de leurs
circonstances propres et des normes de la société locale. Dans de nombreuses
communautés, la famille nucléaire « traditionnelle » consistant en une mère et
un père mariés et des enfants peut ne pas être la norme. Il peut y avoir à la tête
de la famille des mères célibataires, des pères célibataires, des couples de sexe
identique, des frères ou des sœurs ou des personnes âgées. Les facteurs de risque
de maltraitance d’enfant relevant de relations dans la famille, avec des amis, des
partenaires intimes et des pairs sont, entre autres, les suivants :
• le manque d’attachement entre le parent et l’enfant et l’absence de liens
affectifs ;
• les problèmes de santé physique, mentale ou liés au développement d’un
membre de la famille ;
• l’éclatement de la famille – problèmes de mariage ou de relations intimes –
provoquant chez l’enfant ou l’adulte une maladie mentale, de la tristesse, un
sentiment de solitude, des tensions ou des disputes à propos de la garde des
enfants ;
• la violence dans la famille entre les partenaires se partageant l’éducation des
enfants, entre les enfants ou entre les partenaires en éducation et les enfants ;
• les rôles en fonction du sexe et les rôles dans les rapports intimes, y compris le
mariage, qui sont irrespectueux envers une ou plusieurs personnes dans la
maison ; •troubles physiques ou psychiques dans la famille ;
•perte de soutien de la part de la famille élargie pour l’éducation de l’enfant.
•l’éclatement de la cellule familiale ou des violences entre d’autres membres de
la famille ;
• le fait d’être isolé de la communauté ;
• le manque d’un réseau de soutien en cas de rapports tendus ou difficiles ;
• un soutien moindre à l’enfant du fait de l’augmentation de la famille ;
• la discrimination envers la famille pour des raisons d’ethnicité, de nationalité,
de religion, de sexe, d’âge, d’orientation sexuelle, d’infirmité ou de style de vie ;
• l’implication dans des activités criminelles ou violentes dans la communauté.
 Facteurs communautaires :
Les caractéristiques de l’environnement communautaire associées à
l’augmentation de risques de maltraitance des enfants sont, entre autres :
• la tolérance de la violence;
• les inégalités sexuelles et sociales dans la communauté ;
• le manque de logements adéquats ;
• le manque de services de soutien aux familles et aux institutions pour répondre
aux besoins spécifiques ;
• le chômage élevé ;
• la pauvreté ;
• le taux élevé de plomb ou d’autres toxiques dans l’environnement ;
• les voisinages transitoires ;
• l’accès facile à l’alcool ;
• un trafic local de drogues ;
• des politiques et programmes inadéquats dans les institutions, ce qui favorise
la maltraitance des enfants.
 Facteurs sociétaux :
Les facteurs qui, dans une société, peuvent favoriser la maltraitance des enfants
sont, entre autres, les suivants :
• des politiques économiques, de santé et d’éducation menant à des niveaux de
vies peu élevés ou à des inégalités et une précarité socio-économique ;
• des normes sociales et culturelles promouvant ou glorifiant la violence envers
autrui, y compris le châtiment corporel tel que dépeint dans les médias, la
musique populaire et les jeux vidéo ;
• des normes sociales et culturelles exigeant des rôles strictement attribués selon
le sexe ;
• des normes sociales et culturelles amoindrissant le statut des enfants dans les
relations entre parent et enfant ;
• l’existence de la pornographie infantile, de la prostitution infantile et du travail
des enfants.
Coût de la maltraitance des enfants
La maltraitance des enfants, en plus de son coût social et des dépenses en soins qu’elle
occasionne, a une incidence économique énorme en matière de coûts médicaux directs, de
pertes de revenu et de recettes fiscales, en raison des décès prématurés, des services
d’éducation spécialisée, des services psychologiques et de santé, de protection, de placement
familial, de prévention, ainsi qu’en raison de la criminalité chez les adultes et des
incarcérations liées à de mauvais traitements exercés contre des enfants. Il existe peu d’études
qui aient tenté de considérer dans leurs estimations les coûts à long terme des soins de santé
prodigués aux individus. On dispose cependant de résultats qui sous-estiment le coût
économique réel de la maltraitance des enfants. Selon une étude réalisée aux États-Unis sur
un ensemble de données, les coûts annuels directs et indirects de la maltraitance des enfants
représentent un total de 94 milliards de dollars, soit 1 % du produit intérieur brut du pays. Les
hospitalisations comptent pour 3 milliards de dollars, les traitements en santé mentale, pour
425 millions de dollars et les coûts consacrés au bien-être des enfants se montent à 14, 4
milliards de dollars. La criminalité chez les adultes liée à la violence envers les enfants
représente la composante la plus large, estimée à une somme annuelle de 55, 4 milliards de
dollars.
REALITE DE LA MALTRAITANCE DANS LE MONDE
A l’étranger, la situation de l’enfance maltraitée est traitée avec attention et
égards de la part des professionnels concernés par les problèmes des jeunes. Le
suivi bien que reconnu difficile, semble pourtant suffisamment cohérent, pour le
moins qu’on puisse dire. Evoquons le cas d’un pays comme le Canada, dont le
personnel de la santé est averti par le contenu de la loi édictée en 1977 dans ce
domaine. Une loi qui stipule que toute personne, même liée par le secret
Professionnel, qui a un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le
développement d’un enfant est compromis est tenue de signaler, sans délai, la
situation au directeur de la jeunesse dans un Centre de services Sociaux.
Le dépistage se fait dans différents lieux, au niveau des écoles, quand
l’enfant se présente par exemple plusieurs fois à l’école avec des ecchymoses ou
des brûlures inexpliquées. Sinon, selon une formule adoptée par de tels pays qui
adoptent la mesure suivante de la visite d’un intervenant social à domicile pour
y prodiguer soins et traitements, tel que quand un travailleur social de santé
publique se rend à domicile pour l’examen de santé d’enfants d’âge du
préscolaire, et plus jeunes. Le dépistage peut aussi avoir lieu dans le secteur
hospitalier en service pédiatrique. L’observation peut de part et d’autres détecter
et suspecter un abus d’enfants.
Aux Etats-Unis d’abord, la grande Bretagne ensuite, suit le tour de la
France On assiste depuis une date, jugée encore toute récente, à partir seulement
des années cinquante, à l’évolution sociale de ces pays devant le phénomène de
la maltraitance des enfants.
Qu’en présence d’un signalement ou déclaration d’une maltraitance infantile, la
justice est en mesure enfin du pouvoir souverain d’intervention pour la
protection de l’enfant victime de sévices. La violence encourue sur l’enfant est
réprouvée et immédiatement dénoncée par le médecin légiste et une enquête est
dépêchée par le système judiciaire.
Actuellement, telle l’Europe, pour ne citer que l’exemple de la France le sujet
sur la maltraitance infantile fait la Une des médias et des journaux. La société
entière est informée et sensibilisée pour dénoncer le drame d’un infanticide.
Ce phénomène considéré comme un fléau social, est devenu un sujet de santé
publique.
En matière de sévices graves, Françoise DOLTO écrit qu’au sujet des
parents coupables de violences et de sévices graves à l’encontre de leurs enfants,
les juges décident d’opter pour des peines moins lourdes, car ils considèrent que
la correction pénale ne peut constituer une disposition souhaitable qui soit en
mesure de mettre à terme et trancher définitivement sur la question de l’enfant
victime de maltraitance parentale.
A ce propos, nous citons F. DOLTO: « Les magistrats semblent opter pour une
moindre sévérité des peines, estimant que la sanction pénale des parents
coupables ne résout pas le conflit avec l’enfant victime ». L’auteur nous fait
remarquer aussi que les enfants martyrs ne peuvent bénéficier d’une défense
légale, et ne sont pas représentés devant la Loi par un avocat qui les assiste.
De par leur condition d’enfant, ils constituent aisément des victimes sociales.
« L’impunité est plus fréquente que la répression en matière de mauvais
traitements infligés à des enfants par leurs parents. Le silence de l’entourage
couvre les agissements du ou des tortionnaires. ».
REALITE DE LA MALTRAITANCE EN ALGERIE :
Le phénomène de la maltraitance semble paraître comme un fait rarissime, et
qu’il n’existe nullement dans les usages en Algérie. Pourtant, il s’agit d’une
belle et véritable réalité, qui est parfaitement présente, et qui appartient au
quotidien de notre actualité. Parce qu’il est encore méconnu par défaut
d’information peut on supposer. Ou plutôt il demeure encore plus ou moins
Maintenu ignoré par la société. Avec pourtant des tentatives de professionnels
de santé de débattre en la matière en vue de sensibiliser l’opinion publique et
l’opinion générale sur la question que soulève ce phénomène à travers des
communications scientifiques présentées par des médecins pédiatres et autres
professionnels... Tentatives qui demeurent vaines dans le domaine de protection
de l’enfance.
S’apparentant et revêtant l’empreinte de l’éducation ce phénomène
extrêmement complexe se présente dans la plus part des cas voilé et dissimulé, il
oppose une résistance à l’analyse des chercheurs.
Il n’est pas aisé d’admettre que des parents, ceux-là même qui ont la
responsabilité de protection de l’enfant, se livrent sur lui à des actes de violence
physique ou mentale, au point d’aller jusqu’à compromettre son développement,
sa santé et dans certains cas : mettre en péril sa vie même:
C’est tout le moins qu’on puisse dire cela paraît autant et davantage si insensé et
contre nature.
Il n’est pas non plus aussi facile et dans l’immédiat pour un pays ou une société
de reconnaître dans l’immédiat, que de tels faits se déroulent en son sein.
Chez nous, la maltraitance est une réalité. Chez nous la maltraitance existe
réellement, au sein de la famille comme au sein de l’école d’ailleurs. Elle prend
plutôt un caractère moral (telle remarque-t-on, la tendance à la violence d’ordre
verbale) que d’ordre ou de caractère physique.
La maltraitance des enfants, par contre ne polarise pas encore l’attention de la
société. On peut dire que ce phénomène est encore considéré comme une réalité
banale pour la raison que personne n’a le droit de s’immiscer ou d’intervenir
dans la relation qui lie les parents avec leur propre enfant. Ce qui rend la
situation davantage compliquée et plus difficile encore pour l’enfant surtout.
Tous ceux avec qui nous débattons ensemble la question autour de ce sujet.
Ceux qui appartiennent à mon entourage professionnel de la santé
particulièrement, et dont la plus part sont constitués de médecins. Lorsqu’ils
sont invités à exprimer leur point de vue en la matière, la plus part d’entre eux,
s’accordent en définitive à dire que le sujet autour de la maltraitance est un sujet
difficile à traiter et qu’il sera rétif à l’analyse. Etant donné le fait de son
caractère tabou : Les parents et même l’enfant ne déclarant pas aussi facilement
le forfait commis.
Ce sujet est encore marqué chez nous par le tabou d’en parler. S’il y’a un délit
qui soit commis, Il est étouffé et dissimulé sous une allure d’une respectabilité
prétendument éducative de correction pédagogique.
Comme partout d’ailleurs, nous retrouvons également chez nous l’expression
sociale appliquée au cadre éducatif à travers l’adage populaire (« qui aime bien,
châtie bien »), une telle formule est ainsi avancée pour justifier un acte
prétendument éducatif, un acte répréhensible, celui du châtiment corporel de
l’enfant par ses parents, un châtiment abusif marqué d’outrance par le degré
excessif des sanctions physiques infligées.
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