La République Populaire de Chine : RPC

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Introduction à la Chine contemporaine
La République Populaire de Chine : RPC
En 1921 : Fondation du Parti Communiste (PC) à Shanghai. Entre sa création et sa
proclamation, il s’écoule 28 années. Durant ces années, le PC qui est le partie d’opposition, va
acquérir une certaine expérience du pouvoir en particularités dans les petites régions de la
chine c’est à dire des zones limitées : la base rouge à Yan’an une région du nord ouest en est
un exemple. En fait d’expérience du pouvoir c’est surtout une expérience de la gestion d’un
territoire rural et des actions de guérilla que le PC a connu mais «grâce » à la guerre sinojaponaise ; le PC va prendre le pouvoir en s’unissant avec le parti nationaliste (PN) pour
s’opposer aux japonais.
L’incident de Xi’an : C’est le kidnapping de Chiang Kaishek par un général japonais qui
permis l’union du PC et du PN. Cette union va beaucoup servir les intérêts du PC : il passe de
40000 membres en 1937 à 1millions 200 mille en 1945.
1937 – 1949 : Guerre civile en chine. L’armée populaire de libération sort victorieuse et le
PC accède au pouvoir. Chiang Kaishek est obligé de s’exiler à Taiwan.
En 1949 : Epoque de la Guerre Froide. Mao Zedong se range du côté soviétique.
Le 1er octobre 1949 : proclamation à pékin la RPC par Mao Zedong.
1950 – 1953 : Guerre Jaune. La chine attaque la Corée pour contrer l’aide américaine
apporté en Corée du sud contre l’invasion de celle-ci par la Corée du Nord. Cet engagement
dans la guerre est un acte anti-américain.
Dès que Mao accède au pouvoir, il met en place progressivement un système de dictature du
PC. Les autres partis politiques sont contrôlés et financés par le PC, ils n’ont donc qu’une
liberté très restreinte.
En 1954 : Proclamation de la constitution, Mao Zedong est président de la RPC. Le
pouvoir législatif est représenté par une assemblée populaire nationale dont les membres sont
théoriquement élus. Le PC prend le contrôle du pays par plusieurs moyens dont l’un est les
mouvements politiques (MP).
Ces MP sont dirigés et contrôlés par le PC mais nécessite l’implication du peuple qui était
souvent manipulé : emprise totale du PC. Les MP organisés dans les villes ont permis
l’élimination des intellectuels.
En 1950 : Réforme agraire. Le PC élimine les anciennes élites rurales (environ 1000
paysans tués), et partage les terres pour les paysans pauvres. Le PC gagne ainsi la
reconnaissance des paysans.
En 1956 : MP «cent Fleurs » est une libéralisation relative des intellectuels. Mao les
encourage à critiquer le PC mais les critiques portèrent sur le fond et non sur la forme du parti
ce qui déplu à Mao.
En 1957 : Le MP «cent Fleurs » se transforme en MP «anti-droitiers ». La critique est
censurée et on procède à l’arrestation et à l’envoi en camps à la campagne de près de 550000
intellectuels : toute la classe intellectuelle est laminée.
©Fleurdeprunus
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Introduction à la Chine contemporaine
Ce ne fut pas les seuls MP : un MP permis l’élimination des entrepreneurs (les capitalistes
nationaux CP).
En 1956 : Nationalisation des entreprises. Le PC a «demandé » aux CP de bien vouloir
donner leurs entreprises ce qu’ils firent tous (Les CP touchèrent des intérêts sur les capitaux).
1955 – 1956 : Création de collectivisations dans les campagnes. C’est le développement
des «communes populaires ».
En 1958 : Le Grand Bond En Avant (dayuejin)
Au départ le PC à imiter le PC soviétique : mise en place d’un plan quinquennal classique,
création d’une classe ouvrière, développement de l’industrie lourde. Mais ce plan n’est pas
adaptable car le surplus produit par les paysans est inférieur à la demande des industries.
A ce moment-là, Mao va résoudre le problème par une utopie : « Le grand bon en avant ».
L’objectif est de faire progresser l’économie en se fondant sur l’enthousiasme du peuple :
« Enorme production, consommation faible » pour cela, on va militariser la vie sociale.
On abandonne la petite agriculture pour les communes populaires CP : les Xiang. Toute la vie
est organisée autour de ce canton (environ 50000 habitants). A l’intérieur de ces CP tout est
organisé de façon à ce que les paysans ne se préoccupent que des champs (cantine, crèche…),
tout est collectivisé, militarisé.
Pour augmenter la production d’acier on demande à tous les habitants de donner leurs
ustensiles de cuisine ou tous les objets en métal pour les faire fondre dans les «grands et petits
fourneaux ». La qualité de la production va être très mauvaise et souvent inutilisable. Pour
accroître la production agricole dans des proportions énormes, on va utiliser de nombreux
procédés dont la plantation serrée.
Ceci entraîna un problème de production mais les cadres, sous la pression et l’excitation, sont
obligés de faire parvenir de bons rapports aux autorités. Au bout d’un an, Peng Dehuai
Lushan va oser annoncer lors d’une réunion la triste vérité allant même dire que l’on courait à
la catastrophe. Mao n’est pas content du tout ce qui pousse les autres cadres à ne rien dire. Le
résultat fut que Mao renforça le mouvement à un moment où une terrible famine
commençait : aggravation des problèmes en chine.
1959 – 1961 : près de 30 millions de personnes meurent à causse de la famine. Il n’y a
aucune critique portée contre Mao Zedong mais il est mis en retrait. Les personnes reprenant
le pouvoir sont :
- Liu Shaoqi
- Deng Xiaoping
Qui ont une politique un peu plus capitaliste et qui décident de stopper la collectivisation.
Les paysans retrouvent le droit de vendre leurs surplus dans des «marchés libres », les
techniciens et spécialistes donnent leurs avis et on en tient compte…
Ce système se révèle être efficace car en 1965 on revient au niveau de 1958. La chine a réussi
à repartir dans le domaine de l’agriculture et dans le domaine de l’industrie.
Mais Mao Zedong n’est pas du tout satisfait par ce nouveau système qu’il juge trop capitaliste
et dont il a été évincé. Il tente donc de reprendre le pouvoir : une lutte sournoise s’engage
entre les dirigeants en place et Mao Zedong. Etant la seule personne à avoir mis en place le
pouvoir et le système, Mao reste la figure emblématique du PC. Il se sert de ça pour lancer
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des MP contre ces concurrents : attaque contre les intellectuels et surtout attaque contre les
tendances capitalistes des nouveaux dirigeants.
Cette bataille va continuer jusqu’en 1966, où Mao lance une attaqua décisive : la révolution
culturelle.
Il utilise des questions culturelles pour lancer des attaques politiques, s’en suis le MP des
Gardes Rouges.
Les jeunes (étudiants et lycéens) qui aspirent à plus de liberté et à une réelle démocratie se
constituent en Gardes Rouges. Ils traquent, harcèlent, humilient et parfois brutalisent tous
ceux qu’il considère comme contre-révolutionnaire. Mao a lancé la jeunesse des villes contre
ces ennemies en dénonçant les problèmes du système politique. Mao va manipuler la
jeunesse chinoise pour éliminer le système tel qu'il est. Le PC va quasiment disparaître ne
restant plus que le centre constitué de proches de Mao : sa femme, Lin Biao… Cette
révolution culturelle fut une sorte de coup d’état.
Deng XiaoPing est mis en prison et Liu Shaoqi meurt en prison en 1970.
Pour Mao, l’important est de faire passer ses idées et de reprendre le pouvoir. Il se bat pour
faire avancer la Chine dans le sens qu’il veut. Le changement du système est un attrait pour
les jeunes qui affluent de plus en plus pour se constituer Gardes Rouges.
Mais Mao n’a jamais vraiment voulu créer un nouveau système et l’idée d’un système
démocratique comme le souhaiteraient la jeunesse n’est pas fait pour plaire à Mao. Les jeunes
prennent alors conscience de la manipulation Le résultat est un chaos total. Mao fait appel à
l’armée pour rétablir l’ordre, s’engage alors une bataille entre l’armée et les Gardes Rouges.
Mao Zedong met en place un système assez similaire à celui de 1969. Le PC est réinstallé
avec les mêmes institutions mais les employés sont en grande partie «virer » et remplacé pour
50% par des militaires.
A ce moment-là, Lin Biao se «fâche » avec Mao et tente de s’enfuir mais il meurt dans la
chute de son avion…
La mort de Lin Biao est un choc pour la Chine car il avait été désigné par Mao comme son
successeur et devient un traître.
1966 – 1976 : la révolution culturelle RC aurait duré 10 ans bien que l’on pense plutôt que
la «vrai » révolution culturelle dura seulement 2 ans de 1966 à 1968. En effet, à la fin de
l’année 1968 il n’y a plus de Gardes Rouges car ils sont envoyés à la campagne par l’armée.
Avril 1969 : Ordre de réinstallation.
1969 – 1976 : Séquelle de la révolution : il y a une bataille entre les victimes et les
bénéficiaires de la RC, les radicaux (Mao) et les «modérés » (Zhou Enlai). Mao sait qu’un
pays ne peut se passer d’une administration et c’est pour cette raison qu’il garde Zhou Enlai
qui représente les «modérés ». Zhou fera en sorte de faire revenir Deng Xiaoping.
La population est lassée par ces batailles politiques et les jeunes commencent à s’opposer à ce
système politique.
Zhou Enlai lance le slogan des «Quatre Modernisations » : l’industrie, l’agriculture, l’armée,
l’éducation et recherche ce qui entraîne l’enthousiasme de la population. Dès 1976, ce projet
est critiqué et un MP des radicaux est lancé. En janvier, Zhou Enlai meurt. Le 5 avril 1976 la
population organise une commémoration de la mort de Zhou Enlai sur la place
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Tiananmen, cette commémoration est réprimée violemment et la faute retombe sur Deng
Xiaoping.
En septembre 1976 : Mort de Mao Zedong. Son successeur Hua Guofeng qui était un
dirigeant provincial tente de maintenir l’essentiel de la politique maoïste mais il va se heurter
très rapidement aux Modérés qui vont réapparaître. Les «prochess » de Mao Zedong vont être
éliminé dès octobre 1976 ce qui permet le retour des Modérés.
1977 : Deng Xiaoping réapparaît sur la scène politique et à la fin de 1978 les modérés
proposent une réforme profonde ce qui est un tournant de l’histoire de la RPC. On a le
sentiment que la Chine peut basculer dans le socialisme libéral. Les masses populaires vont
lancer un MP démocratique qui va être «toléré » par le gouvernement. Hua Guofeng n’à plus
aucun pouvoir.
Deng Xiaoping lance une reforme très audacieuse mais marque les limites politiques de celleci.
1979 : les quatre Principes Fondamentaux, on ne change ni la politique ni l’idéologie mais
on reforme l’économie, la culture… en libéralisant ces domaines (mais aucune critique n’est
faite sur Mao).
La politique économique de Deng Xiaoping est novatrice car elle crée l’ouverture sur les
capitalistes étrangers. Cette réforme laisse beaucoup d’initiative aux acteurs économiques. « Il
faut une certaine liberté pour que les gens travaillent ».
La réforme des campagnes : petit à petit on décollectivise les campagnes et en 1980 on
revient à l’économie familiale. Le résultat fut excellent, la production fit un bond : ces
progrès importants vont soutenir l’ensemble de l’économie (industrie et exportation).
Début 1980, la qualité de vie augmente (le salaire des paysans triple) et on encourage de plus
en plus la création de petites entreprises privées. On assiste là à une contradiction : on a un
système politique dictatorial mais une libéralisation du peuple. L’économie est divisée en
deux d’un côté l’économie d’état et de l’autre l’économie «libre », il y a un double système de
prix. Mais le problème est la différence entre les taux. Certaines personnes achètent au prix
d’état et revendent au prix libre. Il y a alors un mécontentement à l’égard de la corruption et
de certains MP.
En 1988 : Tentative de libéralisation des prix. Ce fut un échec qui conduisit à l’inflation.
En politique, il y a un balancement perpétuel entre conservateurs et autres dirigeants dont Yao
Bang secrétaire général du PC : la réforme économique doit être accompagnée d’une réforme
politique.
1985 – 1986 : Deng Xiaoping soutiendra l’idée d’une réforme politique mais il hésite et se
range enfin du côté des conservateurs. C’est une grande déception et un petit mouvement de
protestation est lancé par des étudiants qui est stoppé par Deng Xiaoping qui en profite pour
éliminer Hu Yaobang qui est remplacé par Zhao Zidang (qui passe de 1er ministre à secrétaire
général du parti) et Li Peng devient le 1er ministre.
Deng Xiaoping reste l’un des derniers et le plus important du PC, il a donc un prestige que les
jeunes n’ont pas.
En 1988 : mécontentement du peuple. La mort de Hu Yaobang en avril 1989 déclenche un
mouvement car sa mort représente la mort de l’esprit du changement du régime : On apporte
des fleurs, des poèmes sur la place Tiananmen. Ce mouvement va en déclencher un autre plus
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important «le printemps de Pékin » qui va toucher l’essentiel des villes de Chine durant
plusieurs mois.
En avril 1989 : un éditorial est publié qui dit que les jeunes sont «contre-révolutionnaires »
ce qui aboutit à des manifestations dans les universités. Ce mouvement va naître de la création
d’organisation d’étudiants autonomes qui sont contre les organismes officiels. La société
commence à s’organiser de façon autonome pour «dialoguer » avec le gouvernement. Le
pouvoir a hésité mais influencé par Li Peng, il décrète la loi martiale à Pékin le 20 mai 1989.
Le 19 avril 1989 au soir : entrée de l’armée (non armé) dans Pékin mais la population bloque
les camions. Cette situation dure 15 jours avant que Deng Xiaoping décide de donner des
armes aux soldats.
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 : c’est le «massacre de tiananmen » ; il y eut environ un
millier de morts.
Il s ‘en suivit une période de récession, Zhao Ziyang est assigné à domicile (et l’est toujours)
et on revient à des tendances plus conservatrices. Li Peng devient l’ »homme fort » et le poste
de Zhao Ziyang est attribué à Jiang Zemin. Ce MP conservateur durera jusqu’en 1992.
Deng Xiaoping entreprends alors un voyage dans le sud de la Chine pour dénoncer la
politique de Jiang Zemin : Il faut être efficace et ne pas se reposer sur les questions politiques.
Un mouvement économique capitaliste va se développer sur la demande de Deng Xiaoping.
Durant le 16ème congres la succession se fit pour la première fois de façon «normale », Jiang
Zemin s’en va mais il garde la commission militaire du PC.
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