Gestion des ressources humaines. Plan de l`introduction. I – La

Gestion des ressources humaines.
Plan de l’introduction.
I La raison d’être des organisations : deux explications théoriques.
II Qu’est ce qu’une organisation ?
III L’évolution des modèles organisationnels, d’une révolution industrielle à une autre.
IV Les principales variables organisationnelles.
V Le management : fondements et principes.
VI Le management des individus et des équipes ; conflits et coopérations.
VII Le management dans les structures matricielles.
Introduction : Comment conduire et organiser une action collective efficace ?
Comment vais je structurer mon organisation pour qu’elle marche sur tous points de vue ?
Jusqu’au XIX ème siècle, les organisations étaient construites autour d’une vision technique (régis par
des traités de comptabilité) puis ces mêmes organisations furent construites autour d’une approche
militaire (avec des ouvrages relatant des arts de la guerre) et enfin, elles se mirent sous l’influence de
la politique (avec par exemple, une œuvre majeur pour cette approche ; Le Prince de Machiavel).
A l’époque ou les organisations sont construites autour d’une vision militaire, nous remarquons que
les anciens officiers de l’armée sont souvent les directeurs du personnel de ces organisations. Ils
occupent les postes stratégiques pour mettre en œuvre leur vision coercitif du travail.
Par la suite comme nous le disions, ce sont les hommes politiques qui les remplacent et qui prennent
les reines de l’organisation, les postes de commandement sont alors en étroits lien avec la politique.
Nous remarquons en outre, qu’à cette époque, si l’organisation veut atteindre ces objectifs il faut
toujours structurer d’avantage le personnel sous forme d’une hiérarchie claire. Il faut savoir prendre
les bonnes décisions aux bons moments.
Après la révolution industrielle, la naissance de la Grande Entreprise Moderne ainsi que de la
Bureaucratie Publique va changer toutes ces donnes. C’est alors que la coordination des actions
humaines devient un but majeur et une préoccupation sociale. C’est pourquoi à cette même époque
c’est à dire à la fin du XIX et au début du XX ème siècle, nous voyons apparaître le management des
organisations qui fait lui même l’objet d’enseignement et de recherches universitaires (ex : travaux de
Taylor, de Fayol, de Barnard …)
Entre pragmatisme (art et idéologie ne pas arriver avec des idées toutes faites) et corpus théoriques
(science et techniques), le management peut alors se définir comme,
- Un savoir empirique accumulé afin de guider l’action collective organisée.
- Le mangement se compose aussi de préceptes, de règles, d’outils, de valeurs qui forment
le système de management de l’entreprise.
- Le management se matérialise par des décisions et des actions influencées tant par le
système de management que par les institutions et le personnel soit des managers
confrontés à des situations concrètes.
Les émetteurs du discours managérial sont :
Chercheurs
Praticiens
Théorie Modèles.
Politique
Journalistes
Débats de
Sociétés
Analystes.
Consultants.
Récits des managers.
La raison d’être des organisations : deux explications théoriques.
A L’explication technico – économique : l’organisation comme alternative au marché.
Cette explication s’appuie sur les ressources, le but est de rassembler les ressources et d’assurer la
coordination de leur agencement pour accomplir des tâches que les individus isolés ne pourraient
réalisé seule car en fait :
- Il y a une nécessité d’intégration de certaines activités pour pouvoir réaliser des économies
d’échelles et améliorer nos compétences, l’organisation est la pour améliorer la
productivité.
- Il faut que l’on réduise les coûts de transactions, d’agence, de résolution des conflits liés à
des coopérations nombreuses et ponctuelles. Le but est de partager les coûts pour que ceci,
nous coûte moins.
- L’organisation est aussi présente car elle permet de mettre en place des mécanismes
d’incitation à agir pour les salariés, elle permet aussi de mettre en place des mécanismes
de contrôle et de rétribution afin de limiter les comportements opportunistes.
L’organisation est la pour réduire la complexité et l’incertitude des processus de
coopération et d’échanges entre les individus, elle les met d’avantage en lien entre eux et
permet donc une meilleure liaison des intérêts.
B L’explication socio – cognitive : l’organisation comme une entité complexe disposant de
caractères uniques et qui émerge de l’interaction entre les individus qui la composent.
L’organisation en plus d’être un moyen de s’unir pour améliorer nos performances est aussi un moyen
de construire une vie collective saine :
- L’organisation est un lieu d’apprentissage collectif où interagissent des comportements et
des schémas cognitifs individuels.
- C’est un moyen de réduire les conflits entre les acteurs car on a des valeurs communes et
des objectifs partagés qui permettent de chercher des compromis ou des consensus ou
encore d’imposer des solutions.
- C’est un moyen de s’adapter aux incertitudes de l’environnement en facilitant les
comportements de coopérations fondés sur le partage de valeurs, de représentations et de
savoir faire grâce à des mécanismes.
Qu’est ce qu’une organisation ?
Une organisation est quelque chose de très complexe mais aussi à la fois de très simple, cela dépend
de comment nous l’entendons.
- Une organisation est un groupement d’individu qui agissent ensemble de façon
coordonnée.
- Elle possède des frontières relativement identifiable et des ressources matérielles et
immatérielles qui constitue son patrimoine et alimentent son fonctionnement.
- Elle fonctionne de façon relativement durable pour atteindre les objectifs partagés (au
moins partiellement) par les participants qui se composent entre autre des salariés.
Les organisations sont des entités finalisées qui poursuivent un ensemble de buts dont en particulier
l’accomplissement et la coordination des ressources. Nous pouvons distinguer trois buts majeurs pour
ces organisations :
- Un but de profit premièrement, qui consiste à fournir des produits et des services adaptés à
ces clients ou à un certain marché prédéterminé en dégageant des bénéfices.
- Un but de sociale, qui consiste à répondre à un intérêt général, à un besoin public ou à un
but dérivé.
- Enfin, un but politique, qui consiste à faire fonctionner l’organisation de manière à ce
qu’elle remplisse les buts de coalitions dominantes qui la composent, chaque individu de
l’organisation veut arriver aux buts générales de l’entreprise qui est dans la plupart du
temps un but de profit mais qui peut aussi être autre.
Les buts sont pourtant que généralement, partiellement partagés par les membres de l’organisations
d’où, nous voyons apparaître la coexistence au sein de l’entreprise de situations de coopération et de
consensus, ainsi que de conflits de négociation entre principalement les actionnaires, les dirigeants et
la force de travail, qui sont les exécutants dans la grande majorité des cas.
La performance que recherche chaque organisation peut se mesurer selon des critères
complémentaires :
- L’efficacité, c’est à dire le degré d’attente des objectifs de l’organisation par rapport à ce
que l’on attend des principales parties prenantes. Chaque membre à un objectif à atteindre
sur une période, qu’elle est sa réussite ?
- Efficience ; c’est à dire le ratio d’intrants et d’extrants soit un rapport entre les ressources
et le résultat atteint, en gros cela constitue la marge bénéficiaire.
- La régularité ; c’est à dire la conformité d’une action aux règles en vigueur.
- L’effectivité ; c’est à dire la réalité de la mise en œuvre des différents décisions, est ce que
nous appliquons bien les nouvelles décisions.
Intrants Extrants
Main d’œuvre Biens ou services ayant
Ressources financières une valeur pour des
Matières premières et clients ou des groupements
composants d’entreprise.
Technologie Processus de
Information transformation
des inputs et
des outputs.
Influence de l’environnement.
L’organisation : un système ouvert, en interaction avec son environnement.
Culturel Légal
Politique
Physique
Social
Economique
Technologique
- Le domaine économique se constitue par :
Le marché du travail et politique de l’emploi (ex : papy boom).
Le marché financier et les systèmes bancaires (ex : taux d’intérêt).
La répartition privée / publique.
Les politiques économiques et fiscales (ex : intervention de l’état).
Les niveaux et types de consommation. (ex : demande et investissement, loi de l’offre et de la
demande).
Les incitations ou les barrières aux échanges internationaux (ex : taxes, l’euro une monnaie forte)
Les politiques énergétiques et les télécommunications.
- Le domaine social se compose par :
Réseaux d’acteurs
en interaction.
L’organisation.
La démographie et la mobilité de la population.
Les stratification en classes.
Les institutions sociales traditionnelles (éducations, religions, professions …).
Le niveau de formation des individus.
- Le domaine technologique :
Les politiques de recherche et les innovations.
Les connaissances scientifiques.
Le rythme des évolutions technologiques.
- Le domaine physique :
Les ressources matérielles.
Les conditions climatiques et les catastrophes naturelles.
Les infrastructures et les risques technologiques.
- Le domaine culturel :
L’histoire et les traditions du pays.
Les attentes comportementales.
Les valeurs sociétales, le style de vie.
- Le domaine légal :
Les lois civiles et pénales, les lois relatives aux affaires, à la concurrence, à la consommation, à la
fiscalité, aux échanges avec l’étranger et enfin au droit du travail.
Le niveau de régulation et de dérégulation.
Les institutions, répartition et concentration du pouvoir
Le niveau et le type d’intervention du pouvoir politique dans la société et l’économie.
L’organisation : son environnement et ses acteurs.
Structure
Ressources Comportement
et compétences.
Culture
L’évolution des modèles organisationnelles, d’une révolution industrielle à l’autre.
Les modèles organisationnelles des entreprises ont fréquemment changés, nous pouvons en retenir des
majeurs :
- L’ère préindustriel, nous sommes alors en présence de maîtres artisans spécialisés, qui
sont pour la plus part à leur compte.
- La fabrique est quant à elle une entreprise où la notion de contremaître est omniprésente
lié par conséquent à une notion d’encadrement car il faut encadrer ces nouveaux ouvriers
venant de la province, c’est pourquoi nous voyons alors apparaître les premières
délégation de pouvoir, mais pourtant ils ne sont toujours pas propriétaire des capitaux, cela
reste sous l’emprise des hauts dirigeants.
Syndicats.
Personnel permanent et
personnel temporaire.
Fournisseurs
,
concurrents,
partenaires,
et clients.
Cadres, dirigeants,
actionnaires.
- L’entreprise moderne est né avec le développement et la complexification des techniques,
ainsi que par l’augmentation de la demande, les organisations voient leur taille et leur
complexité s’accroitrent.
Le développement d’une nouvelle classe moyenne d’ingénieurs et managers encadrent le travail de
nombreux employés dans de grandes organisations structurées autour d’une logique avant tout
fonctionnelle.
Pourtant, malgré la naissance de cette entreprise moderne et son essor fulgurant, nous voyons qu’elle
ne tarde pas à devenir désuète, et à se faire remplacer par une organisation davantage immatérielle et
moins coercitif. (La fin de l’entreprise moderne).
Fin du XIX ème. Début du XX ème
Organisation Organisation
Bureaucratique Les années matérielle, par projets
Fonctionnelle 1970 à 1980. en réseaux
et décisionnelle virtuels
Moment de cassure.
Pour l’entreprise de la fin du XIX ème siècle :
Son but est de concevoir, produire et organiser son activité ; l’objectif est de vendre ce que l’on a
produit. Les principaux axes de ce type d’organisation sont les suivantes :
- Une hiérarchie verticale, différenciation entre les exécutants et les concepteurs.
- Tout est fabriqué par l’entreprise, pas de sous traitance, on veut posséder l’ensemble de la
chaîne de production de A à Z.
- Il n’existe que des mécanismes formels entre les individus. L’information se fait par voie
directe par exemple avec les règles que l’entreprise met en place.
- Les entreprises sont concentrées physiquement sur un seul et unique site constituant des
villes dans les villes.
- Les heures sont fixes et non flexibles.
- La parcellisation et la simplification des tâches est omniprésente.
- Les travaux d’équipe sont simple et toujours identiques.
- La production est une création de valeurs.
- Respect des règles très importants, comme celle d’une croissance obligatoire ou d’une
réduction des coûts.
Les gains de productivité par la substitution du capital au travail fléchit dans les années 78 et 79 à
cause du second choc pétrolier. D’autre part, les produits standardisés ne sont plus adaptés avant
c’était pour un premier achat maintenant, c’est pour un renouvellement d’achat ou un remplacement
par conséquent la demande change pour des produits plus différenciés, donc l’entreprise plus
immatérielles nées.
Pour l’entreprise de la fin du XX ème siècle :
Son but est d’améliorer la performance de l’entreprise grâce aux individus et non plus aux innovations,
il faut trouver le moyen d’impliquer les membres de l’entreprise dans l’objectif de l’entreprise ;
maintenant le slogan est produire ce que l’on vend et non plus vendre ce que l’on produit. Les
principales caractéristiques sont :
- Une hiérarchie verticale mais aussi horizontale, il y a davantage de délégation de pouvoir.
- On externalise les activités, sous traitance.
- Les mécanismes informels entre les individus augmentent.
- L’entreprise devient étendue, les unités se décentralise, les frontières deviennent floues.
- Compression du temps, ainsi qu’une flexibilité plus grande.
- Implication des membres et permission de prendre plus d’initiatives.
- Les travaux d’équipes sont plus hétérogènes, multifonctionnels, il faut une plus grande
adaptation.
- L’information est une création de valeur
- Grande efficacité et efficience.
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