Alexandre Burnand
Malgré le nombre de remarques, le travail est bon et intéressant. Mais en droit il faut faire
attention à ne pas être trop catégorique et choisir ses mots avec soin.
Attention aux définitions. Pour la première il s’agit de l’euthanasie active directe et pour la
troisième de l’euthanasie active indirecte.
Dans la partie consacrée à la constitution, il conviendrait de parler des intérêts en jeu et des
conflits qui pourraient survenir entre les différents intérêts (liberté personnelle, liberté de
conscience, devoir de l’Etat dans la protection de la vie,…).
p. 5 § 4 : La phrase que je vous ai envoyée par mail venait d’un ouvrage de doctrine, il
convient de la mettre entre guillemets et je vous donne la référence : Mahon/Aubert, Petit
commentaire de la constitution fédérale de la Confédération suisse du 19 avril 1999, Ad Art.
10, n°15 p. 108.
p. 1 § 5 : Le mot « résoudre » n’est pas très approprié vu la complexité de la problématique.
Il conviendrait de le remplacer plutôt par « répondre en partie à »
Il conviendrait de mieux exposer les intérêts en jeu et les conflits qui pourraient surgir.
p. 5 : Attention à ne pas mélanger les définitions du langage courant et du langage juridique
(meurtre). La définition du langage courant de la note de bas de page peut être gardée pour
faire la comparaison (ce qui doit être précisé) avec la définition juridique qui est faite dans la
loi et plus précisément à l’article 111 CP.
p. 5 (avant dernier §) : L’homicide est un terme général comme dans le langage courant pour
englober toutes les infractions contre la vie (meurtre, assassinat, infanticide,…). On n’utilise
pas le terme homicide/meurtre.
p. 6 §1 : Le code pénal a également été édicté pour régler les comportements entre
individus, ce qui implique également la notion de la protection de la personnalité (28 CCS) et
pas seulement de liberté personnelle.
p. 6 §5 : L’article 114 n’est-il pas justement un cas d’application d’une personne qui par pitié
(devant la souffrance d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable qui le mènera
à la mort à brève échéance) lui aura donné la mort suite à une demande ?
p. 6 dernier paragraphe : Attention à l’utilisation des mots : « extrêmement » est-il approprié
et par rapport à quelle référence ? Quand est-il par rapport à la Belgique/Pays-Bas qui
autorise l’euthanasie active ?
p. 7 §5 : lois supplétives est une notion à éviter.
p. 7 §6 : remplacer plutôt « règles de travail » par « règle de l’art » (ou déontologiques ou
encore éthiques)
p. 8 §6 : la « doctrine est divisée ». Pour vous croire, il convient de mettre quelques
références de livre que vous avez consulté.
p. 8 §7 : prendre les directives de l’ASSM pour savoir ce que l’on entend par intérêt du
malade.
p. 8 §8 : il existe bel et bien des règles pour protéger le patient qui doivent être respectées.
C’est dans la recherche de la volonté du patient qu’il existe un certain flou qui nécessite une
interprétation au cas par cas.
p. 9 §3 : Attention toutes les associations ne viennent pas en aider aux étrangers. EXIT se
défend de proposer leurs services qu’aux personnes domiciliées en Suisse.
Dans la conclusion, il serait également intéressant de savoir ce que vous pensez du flou
juridique ? Du choix des autorités de ne pas édicter des règles complémentaires ? Est-ce
que les règles complémentaires proposées changeraient véritablement la situation ?