Il substitue à un Stimulus Inconditionnel (provoquant une Réponse
Inconditionnelle) un Stimulus Conditionnel (provoquant à son tour une
Réponse Conditionnelle, suite à un apprentissage associatif).
1) S I (Viande) >> R I (salivation)
2) S Neutre (pas du gardien) >> ne provoque pas de salivation
3) S N devient S C (pas du gardien) >> R C (salivation)
Ce type de conditionnement a été à l'origine de travaux sur le
conditionnement des émotions (Watson).
Nous possédons un ensemble de réflexes naturels qui ne demandent aucune
expérience préalable. Le réflexe répond uniquement à un stimulus
spécifique, et nous ne pouvons pas contrôler nos réflexes. Cette absence de
contrôle sur nos réflexes peut entraîner l'établissement d'une association
entre une stimulation déclenchante et une stimulation qui n'a rien à voir.
C'est ainsi que nous pouvons expliquer l'ensemble de nos phobies.
Expérience de Watson avec le petit Albert :
Le petit Albert est un enfant de huit mois qui a peur des bruits
métalliques. Il reste impassible devant des animaux tels que le rat, le
lapin, le singe ou encore un masque.
Watson applique le schéma du conditionnement classique :
1) S I (bruits métalliques) >> S I (peur, pleurs)
2) S N (animaux blancs) + S I (bruits métalliques) >> R I (peur)
3) SN devient SC (animaux blancs) >> RC (peur)
L'individu est passif dans l'établissement de l'association, il subit les
conditions de l'environnement.
Conditionnement opérant, instrumental, de type 2
La théorie de l'apprentissage se développe dans le début des années 1930,
sous l'impulsion de deux chercheurs en psychologie animale, Hull et
Skinner. Ce sont surtout des études avec des rats et des pigeons.
Ici, le sujet intervient dans la relation causale entre les deux
événements. Il ne subit plus mais est actif.
Selon Skinner, les apprentissages humains répondent à ce type de
conditionnement : la mise en place des comportements s'effectue par
reproduction des actions dont les conséquences sont recherchées par
l'individu et abandon des actions dont l'individu souhaite éviter les
effets.
* Nous sélectionnons les actions à reproduire en fonctions
d'agents renforçateurs : les renforcements positifs ou négatifs ont pour
objectif de voir augmenter la probabilité de voir apparaître un
comportement.
Skinner place un oiseau dans une cage munie d'un levier. L'oiseau
apprend la relation entre « appuyer sur le levier » et « recevoir
de la nourriture ». C'est un renforcement positif.
- En maternelle, on donne des bons points aux enfants s'ils
travaillent bien : renforcement positif du comportement « bien
travailler ».
- A un animal placé en cage, on veut faire apprendre à sauter d'un
côté ou de l'autre de la cage. Il apprend grâce à des chocs électriques.
C'est un agent renforçateur négatif.
* La punition a pour objectif de faire disparaître un comportement. Il
y a installation d'un stimulus aversif ou suppression d'un stimulus
agréable.
Le conditionnement opérant a été utilisé dans des visées éducatives ou
thérapeutiques, auprès d'enfants perturbés ou retardés, dont on
souhaiterait structurer le comportement.
Pour cela, il s'agit d'établir une série d'étapes entre le comportement de
base et la réponse finale recherchée. Le renforcement des différentes
étapes se fait de manière progressive et systématique.