Année 2015-2016 - Demande d’allocation doctorale
ED Santé, Sciences Biologiques et Chimie du Vivant (SSBCV) n°549
1. Informations administratives :
Nom de l’encadrant responsable de la thèse : Emilie Munnier
Unité : EA6295 Nanomédicaments et Nanosondes
Equipe (si unité multi-équipes):
Co-encadrant éventuel : Stephanie David et Emilie Allard-Vannier
2. Titre de la thèse :
Nanovectorisation de siRNA pour le traitement du cancer du sein triple négatif
3. Résumé :
Contexte scientifique :
Il existe au moins quatre différents sous-groupes du cancer du sein, le cancer le plus répandu chez la
femme. Les cancers du sein triple négatifs (TNBC, 15 – 20% des cancers mammaires) sont définis par
un manque d’expression des récepteurs d’estrogène (ER), de progestérone (PR) et de HER2 (human
epidermal growth factor receptor 2), conduisant à des options de traitements limitées (den Hollander et
al., Front. Oncol., 2013). Dans ces formes de cancer du sein, la synthèse de protéines est dérégulée.
Les petits ARN interférents (short interfering RNAs, siRNAs) peuvent inhiber la synthèse de protéines
spécifiques en utilisant le mécanisme d’ARN interférence (ARNi) et sont donc un outil thérapeutique
prometteur (Kim et al., Nat. Rev. Genet, 2007). Cependant, l’administration des siRNA in vivo
nécessite une mise en forme galénique permettant (i) une protection par rapport à leur dégradation
dans le sang et (ii) favorisant l’accessibilité aux compartiments cytoplasmiques. Pour relever ces défis,
nous avons développé des nanovecteurs magnétiques de siRNA (MSN) (David et al., Int. J. Pharm.,
2013) montrant une transfection efficace des siRNA in vitro et détectables en IRM in vivo. La taille
(environ 100nm) et la surface neutre des MSN permettent une administration par voie I.V.
Actuellement ces vecteurs sont étudiés pour le traitement ciblé du cancer du sein HER2+ (projet INCa,
PAIR Sein 2014). Dans le cas de cellules triples négatives, la nanovectorisation intratumorale des
siRNA in vivo peut être améliorée en utilisant la synergie entre l’effet EPR (enhanced permeability
retention effect (Maeda, Adv. Enzyme Reg., 2001)), la rétention magnétique/magnétoporation (Gautier
et al., J. Biomed. Nanotechnol., 2015) et l’utilisation de peptides membranotropes (cell penetrating
peptides (CPPs) (Galdiero et al., Biochim. Biophys. Acta, 2015; Perillo et al. Int. J. Pharm., 2015).