
PC1 Physiologie Ration alimentaire   
Le bilan est normalement nul chez l’adulte : Ni - Ne = 0. Il n’y a pas de stockage d’azote. Si l’apport protéique 
augmente, l’excrétion urinaire d’azote augmente. 
Le  bilan  est  positif  chez  l’enfant.  Il  met  l’azote  en  réserve  dans  ses  nouvelles  protéines  pendant  toute  la 
croissance. 
Le bilan est négatif au cours du jeûne : la quantité d’azote urinaire n’est jamais nulle même si le jeûne protéique 
est total : l’individu détruit une partie de ses propres protéines. 
L’élimination urinaire minimum est de 3g /jour d’azote. 
2. Les besoins 
a) Les besoins quantitatifs 
L’évaluation des besoins protéiques d’un individu correspond donc au minimum à l’élimination urinaire de 3 g/j 
d’azote apportés par 3,25 x 3 g de protéines. 
Il faut donc un minimum de 20 g de protéines/jour. 
Cette quantité est en fait insuffisante car les protéines consommées n’ont pas la même qualité que les protéines de 
l’organisme.  
Le strict minimum correspond à 37 g par jour : ration  proposée  par  l’OMS  et  la  FAO,  à  condition  que  ces 
protéines aient une haute valeur biologique.. 
Actuellement en France, l’apport est de 100 g/jour, ce qui est inutilement élevé. 
b) Les besoins qualitatifs 
ils concernent : 
isoleucine, leucine valine  (AA branchés),  lysine (AA  basique),  méthionine  (soufré),  phénylalanine, thréonine 
tryptophane et histidine. (le très lyrique Tristan fait vachement marrer Yseult) 
On mesure expérimentalement les besoins journaliers de chaque AA indispensables : ils sont de 0,2 à 1,1 g/j. 
Si une protéine ne contient pas tous les AA essentiels, ce n’est pas une protéine alimentaire : si elle manque d’un 
AA indispensable, sa valeur biologique est nulle. Exemple : la gélatine. Comme tous les AA ne sont pas présents, 
les autres sont catabolisés, oxydés.  
Pour VB = 100 % on a la protéine alimentaire de référence. 
C’est une protéine pour laquelle les proportions d’AA sont identiques aux besoins de l’organisme ; les AA sont 
récupérés de façon optimale. 
Les protéines de référence sont les protéines humaines : les seules consommées sont celles du lait de femme, qui 
a des caractéristiques proches de la protéine de référence. 
Si une protéine a une VB de 50 %, il faut en consommer 2 fois plus que la protéine de référence pour couvrir les 
besoins. 
Si VB = 0 : quelque soit la quantité ingérée, le bilan azoté est négatif. 
L’AA limitant est l’AA essentiel dont le taux dans la protéine alimentaire est le plus bas par rapport au taux de la 
protéine de référence. 
Les AA limitants sont les AA soufrés : tryptophane, lysine, méthionine. 
La VB des protéines alimentaires varie de 36 à 95 %.  
95 % = VB de la protéine d’oeuf considéré pendant longtemps comme la protéine de référence. 
Une protéine courante dont la VB est la plus faible : protéine de maïs : 36 %. 
La  notion  de  VB  est  différente  de  celle  d’utilisation  digestive  qui  est  la  proportion  de  ce  qui  est  absorbé  par 
rapport à ce qui est ingéré. 
Ces 2 valeurs sont intéressantes à connaître.  
 Si la VB est faible, le CUD est souvent faible. 
 Les protéines animales ont VB et CUD meilleurs que les protéines végétales. 
Quand on consomme 2 protéines alimentaires simultanément et qu’elles ont des VB faibles mais que leurs AA 
limitants sont différents, la VB totale est supérieure à la moyenne des VB. 
Exemple : 
semoule : AA limitant = lysine - VB = 50 % 
pois chiche : AA limitant = méthionine - VB = 50 % 
le mélange des 2 protéines alimentaires améliore la VB de l’ensemble. 
Dans l’alimentation française, 70 % des protéines sont d’origine animale.