LA PSYCHOLOGIE D’HIER A AUJOURD’HUI LES DIFFERENTS COURANTS DE LA PSYCHOLOGIE PSYCHOLOGIE Psychologie : étude scientifique des faits psychiques. La psychologie, branche de la philosophie jusqu’à la fin du 19e siècle, est devenue aujourd’hui une science, en recourant en particulier à la méthode expérimentale (psychologie expérimentale), aux statistiques et aux modèles mathématiques. Elle s’est simultanément divisée en plusieurs domaines, suivant l’objet étudié : les comportements animaux (psychologie animale), l’étude des réactions physiologiques (psychophysiologie), celle du développement de l’enfant, de son orientation scolaire, l’étude des divers comportements individuels en relation avec le système nerveux, notamment du langage (psycholinguistique, neurolinguistique), l’étude des performances individuelles comparées (psychologie différentielle), enfin celle des comportements en groupe (psychologie sociale). Etymologiquement, psychologie vient du grec psukhê (= âme) et de logos (= science). La psychologie est donc la science qui étudie l’âme. Deux siècles plus tard, Wolf a fait de la psychologie un concept. ex : « Comment l’homme pense ». La psychologie est restée pendant très longtemps une branche de la philosophie. Les questions métaphysiques sont rattachées à la psychologie. La psychologie a également permis de faire des découvertes comme la circulation du sang, la séparation entre nerf moteur et nerf sensoriel, les différentes parties du cerveau. Tableau 1 : repère chronologique LA PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE La méthode expérimentale a été appliquée par la suite à la psychologie et ceci bien qu’elle soit une science abstraite car les autres sciences au 18e siècle étaient des sciences expérimentales, donc la psychologie se devait de l’être également. L’apparition de la psychologie expérimentale marque le début de la psychologie en tant que telle. En 1879, la psychologie devient indépendante de la philosophie à laquelle elle était rattachée jusqu’alors. On renonce alors à la recherche abstraite pour s’intéresser à des faits objectifs. La psychologie devient une étude. On considère Wundt comme le père de la psychologie. Il a créé le premier laboratoire de psychologie. On utilise la méthode de l’introspection (= se pencher sur soi) pour accéder à l’âme et analyser nos sentiments qui sont différents d’un individu à l’autre. La psychologie philosophique, qui utilise cette méthode, ne s’applique qu’à l’homme car on ne considère pas que l’animal ait une âme. Il y a pour l’animal une psychologie de l’animal qui étudie son comportement. LE STRUCTURALISME Le structuralisme décrit les éléments de l’expérience, description de la vision, du goût, de l’audition. Il a recourt à la méthode de l’introspection : ‘regarder à l’intérieur de soi’ pour décrire les sensations, les impressions. LE FONCTIONNALISME Fonctionnalisme : tendance ou doctrine suivant laquelle les comportements et les conduites sont essentiellement déterminés par la fonction qu’ils remplissent, et que l’on peut envisager dans une perspective biologique, individuelle, sociale, … En 1889 apparaît un nouveau courant de la psychologie, le fonctionnalisme qui cherche toujours à faire de la psychologie une science. La principale question posée par ce courant est « Quelles sont les différentes structures et fonctions du processus psychologique ? ». Les fonctionnalistes s’intéressent uniquement à la sensation. Ils vont utiliser comme les philosophes la méthode de l’introspection mais dans le but de faire verbaliser par des personnes leurs sensations. Le protocole expérimental de l’introspection est très rigoureux chez les fonctionnalistes, contrairement aux philosophes. Le fonctionnalisme était très critiquable car il ne s’intéressait qu’à la description de la sensation et non à ses raisons. LE BEHAVIORISME Béhaviorisme : courant de la psychologie scientifique, représenté essentiellement aux Etats-Unis, dont la forme la plus typique est la théorie S-R (Stimulus – Réponse) qui repose explicitement sur la seule prise en considération des relations directes ou presque directes entre les stimulus et les réponses. Le terme béhaviorisme est un terme américain francisé qui est utilisé par préférence à psychologie du comportement. Le béhaviorisme a été développé par Watson vers 1920. Watson refusait catégoriquement de définir la psychologie comme l’étude de l’esprit ; la psychologie n’était en aucun cas abstraite ou subjective. « La conscience n’est pas un concept défini et la croyance en l’existence de la conscience nous ramène aux anciens jours de la magie ». Le principe du béhaviorisme est d’étudier l’homme avec les mêmes méthodes objectives que celles utilisées pour l’animal. Son but théorique est la prédiction et le contrôle du comportement. Les béhavioristes ne s’intéressent pas à l’aspect physiologique du comportement, ils ne retiennent de la réaction du sujet que l’aspect comportemental. L’observation objective ne peut s’appuyer que sur deux variables : la variable de situations (ex : faire ingérer de l’alcool à un sujet et mesurer son temps de réaction) et la variable de comportement (ex : punition pour que l’enfant ne recommence plus). Le béhaviorisme s’intéresse à des réactions simples ou plus complexes du comportement (ex : jouer du piano). LA PSYCHOLOGIE DE LA FORME OU GESTALT Gestalt (= forme, configuration) : fait, pour une entité, le plus généralement perceptive, d’être traitée par l’individu comme un tout plutôt que comme un ensemble de parties. Dans les années 20-30, un autre courant de la psychologie apparaît en Allemagne et devient très important : la psychologie de la forme ou gestalt, développée par Wertheimer, Köhler et Koffka. Selon ces trois psychologues, entre les stimuli et les réponses, il y a un processus d’organisation perceptive (ex : le singe qui essaie d’attraper une banane suspendue à l’aide de caisses ; les illusions perceptives). LA PSYCHOLOGIE PSYCHANALYTIQUE Sigmund Freud est en désaccord avec le béhaviorisme et le cognitivisme. Selon lui, l’homme est guidé dans ses actions par des pulsions héritées de l’enfance ; c’est la théorie du processus de refoulement. Freud a mis en place une méthode clinique, la psychanalyse, pour analyser le comportement d’un patient qui subit des troubles du comportement. L’objectif de la psychanalyse est de comprendre les raisons des troubles du patient en faisant ‘remonter à la surface’ les souvenirs refoulés de l’enfance. LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE Cognitivisme : tendance théorique qui met l’accent sur les activités supérieures humaines (la cognition), et qui accepte l’idée qu’une connaissance scientifique de ces activités est possible, bien qu’elles ne se manifestent que de façon indirecte dans des comportements. La psychologie cognitive est née avec l’apparition de l’ordinateur. Elle répond à la question « Comment traitons-nous l’information, comment y réagissons-nous ? » La cognition relève du domaine de la connaissance. C’est l’ensemble des activités mentales impliquées dans notre relation à l’environnement. Cela évoque la perception d’une stimulation, la mémorisation, … Le cognitivisme, ou psychologie cognitive, étudie ce qui intervient entre les stimuli et les réponses, c’est-à-dire la ‘boîte noire’ non observable. Le cognitivisme offre un modèle S-P-R : Stimuli – Personnalité – Réponses. La personnalité dépend d’un ensemble de systèmes : le système cognitif, le système émotionnel et le système motivationnel. Ces trois caractéristiques définissent la personnalité. RESUME DU COURS : Structuralisme : décrit les éléments de l’expérience, description de la vision, du goût, de l’audition. Fonctionnalisme : insiste sur les usages ou les fonctions de l’esprit (fonction d’adaptation. Béhaviorisme : étude du comportement observable et les relations entre les stimuli et les réponses. Psychologie de la gestalt : attention particulière sur les processus perceptifs. Psychologie psychanalytique : importance des conflits inconscients sur le comportement. Psychologie cognitive : étude scientifique des activités psychologiques supérieures, perception, attention, mémoire, langage, processus intellectuels.