TD : La protection sociale : enjeux et risques contemporains
Durée : 2 heures
Expérimentation possible :
On divise la classe en 3 groupes de tâches distinctes à partir de l’identification de
problèmes spécifiques (difficultés à analyser un texte, à reformuler des chiffres
ou à valoriser une information chiffrée par des calculs, composer une synthèse
….)
Groupe 1 :
o Documents 1 et 5.
o Réponses aux questions 1, 2 3 et 11.
o Objectifs : développez une réponse argumentée en mobilisant des données
historiques et théoriques.
Groupe 2 :
o Documents 2 et 3.
o Réponses aux questions 4,5 6 et 7.
o Objectifs : reformulez des chiffres, faire des calculs et mettre en avant des
tendances pour justifier le rôle accru de la protection sociale.
Groupe 3 :
o Document 4
o Réponses aux questions 8,9 et 10
o Objectifs : Réaliser une synthèse à partir de données chiffrées en émettant
des hypothèses et en envisageant les conséquences de ces hypothèses.
Durée du travail de groupe : 45 minutes
Mise en commun du travail de chaque groupe à l’oral avec prise de notes : 1
heure
TD : La protection sociale : enjeux et risques contemporains
Durée : 2 heures
Thème 5 : Intégration et solidarité
Sous thème : Protection sociale et solidarité collective
Notions abordées :
Etat Providence, risques sociaux, redistribution, assistance, effets désincitateurs.
Objectif final :
Analyser le lien possible entre mutualisation des risques sociaux, lien social et effets
désincitateurs.
Objectifs intermédiaires :
Analyser des documents de nature différente
Reformuler des chiffres et faire des calculs
Expliquer des extraits de textes
Proposer une synthèse
Objectifs opérationnels : à la fin du TD, je dois être capable de :
Rappeler le modèle national de mise en place de l’Etat Providence : OUI / NON
Connaître quelques chiffres sur la protection sociale et les difficultés financières
actuelles : OUI / NON
Montrer le lien possible entre prise en charge collective des risques sociaux et lien
social : OUI / NON
Envisager l’analyse libérale concernant les possibles effets désincitateurs de la
protection sociale : OUI / NON
Les systèmes de protection sociale sont constitués d’un ensemble complexe de dispositifs destinés à protéger les
individus contre les conséquences négatives d’un certain nombre de risques auxquels ils peuvent se trouver exposés
au cours de leur vie. Apparus à la fin du XIXè siècle dans les pays du continent européen - en premier lieu en
Allemagne à l’initiative du chancelier Bismarck ces systèmes constituent l’un des piliers des sociétés désormais
fondées sur l’individualisme, le capitalisme et le salariat. Leur organisation actuelle est l’héritage des grandes
refondations opérées dans presque tous les pays européens, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : ainsi, la
Sécurité sociale française est-elle née en 1945.
Les systèmes bismarckiens sont les premiers des deux grands systèmes de protection sociale. Ils se caractérisent par
la prééminence d’une logique d’assurance sociale : destinée aux actifs et à leurs familles, elle est financée par des
cotisations assises sur les revenus d’activité. Ces prestations sociales reçues dont dites contributives car
généralement conditionnées à une cotisation préalable et proportionnelle à celle-ci.
Les systèmes beveridgiens (nom de Lord Beveridge, inspirateur de la réforme de la protection sociale britannique
en 1941), sont basés sur le principe de citoyenneté et d’universalité : les prestations destinées à tous les citoyens
sous conditions de ressources, sont alors financées par l’impôt.
Le modèle liral ou résiduel assure un faible niveau de protection sociale souvent réservé aux plus pauvres et
financé par l’impôt. La couverture des risques sociaux dépend largement de l’insertion des individus sur le marché
du travail leur permettant de gagner des revenus finançant une couverture privée. Ce système est donc peu
démarchandisé. Historiquement, ce modèle est beveridgien et est présent aux Etats-Unis, au Canada et en Australie.
A cette différenciation traditionnelle se sont ajoutées progressivement de nombreuses variantes de sorte que la
plupart des systèmes nationaux ont aujourd’hui des caractéristiques hybrides : ainsi, la Sécurisociale française
résolument bismarckienne au début, est-elle devenue plus universaliste au cours des dernières décennies. On
peut citer la création du revenu minimum d’insertion (RMI) et de diverses prestations universelles comme la prime
pour l’emploi (PPE) et l’introduction d’une dose croissante de financement par l’impôt, avec par exemple la création
et l’extension progressive de la contribution sociale généralisée (CSG).
Jacques le Cacheux, L’état de l’économie, Alternatives Economiques, HS n°68, 4°trimestre 2006
Document 1 : Approche historique
Document 2 : Evolution du poids des prestations sociales en France, en % du PIB, entre 1980 et 2001
1 Rappelez en quoi consistent les systèmes bismarckiens et beveridgiens de protection sociale.
2 Vers quelle logique la protection sociale française semble-t-elle évoluer depuis une quinzaine
d’années ?
3 Expliquez-en les raisons.
4 Reformulez précisément les chiffres 10,3 % (colonne 1980, ligne vieillesse survie), et 27,5 %
(colonne 2001 et ligne total) afin de leur donner du sens.
5 Calculez le taux de variation (en %) de la part des différentes dépenses de protection sociale en
France entre 1980 et 2001. Quelle conclusion en tirer ?
Document 3 : Répartition des minima sociaux en France en 2001, en fonction du revenu
Document 5 : analyse libérale concernant les effets de la protection sociale
http://www.debat2007.fr/index.php?id=261
http://www.debat2007.fr/index.php?id=389
Document 4 : Quelques données sur la protection sociale et la croissance économique
8 Reformulez le chiffre 6.7 % (tableau dépenses de santé).
9 Quel est le problème majeur qui apparaît à la lecture de
ces 3 documents ?
10 Quelles sont les deux solutions qui peuvent être adoptées
face à ce problème récurrent ? Envisagez alors les
inconvénients de ces deux types de choix politiques.
Taux de croissance annuel moyen de l’économie
française :
1991-95 : + 1,2 %
1996-00 : + 2,8 %
2001-06 : + 1,6 %
Source : Alternatives Economiques, HS n°70, 4° trimestre
2006
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