Sociologie

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Sociologie
{(Par Majd Sabeh, 1ère Année Eco et Gestion)}
1935 : crise des sciences humaines et sociales.
Les sciences sociales et humaines ont toujours été sollicitées pour comprendre la
société humaine et son irrationalité. Elles sont devenues des sciences de la
mesure à l'heure actuelle pour répondre à la demande technocratique. Elles se
sont situées sur la base mathématique et sur les aspects quantitatifs.
Durand parle de quartophrérie. Les causes majeures ayant retardé l'étude de
l'homme conduisent à la chosification de l'homme. On peut observer un recul
vis-à-vis de la connaissance de l'homme, on a préféré développer la maîtrise de
la nature.
Aristote
Avéroès
Avicène
Pensée directe
Pensée indirecte
La pensée indirecte : c'est l'idée que le savoir la connaissance ne sont pas
totalement dissociés de la révélation : le symbole, le rite, le mythe, la parabole et
le conte.
La pensée directe : c'est l'idée qu'une convention est adoptée par tout le monde.
Cela conduit à une diminution de la capacité d'imagination.
Les causes qui ont retardé la connaissance de l'homme sont :
1. l'histoire et l'historicisme : événementiel
2. la cléricature et la théologie
3. le développement du modèle expérimental des sciences courtes.
La sociologie expertisée :
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1. demande orthopédique - Frédérique Le Play
2. Fourier
Définition de l'objet de la sociologie
Et la sociologie étudie la société et les faits sociaux et c de manière non
organique, non historique et non biologique.
Psychologie sociale ou psychosociologie. D'après certains auteurs, tout assez
sciences en eux-mêmes objet d'études et ne diffèrent que par les méthodes
qu'elles utilisent les parrains purs cloisonnements administratifs et universitaires
qui commence à s'estomper.
L'ethnologue est un sociologue qui aime les voyages car il étudie des sociétés
très éloignées de la sienne (G.Balandieu). On étudie l'homme avec ses
différences ethniques, sociologiques et biologiques.
La psychologie sociale est une science de laboratoire. Elle étudie le micro social
par la recherche fondamentale et la psychosociologie est l'application de ses
travaux.
La psychologie est l'étude de l'homme dans le groupe individuel et collectif.
La sociologie repose sur l'observation des faits sociaux et utilisent des outils
comme la statistique.
L'observation sur le terrain est une méthode de l'ethnologie mais elle est
également utilisée en sociologie.
Les concepts majeurs généralistes sont parfois confirmés, parfois infirmés.
Copemca : bureau d'études sociologiques, il avait prévu dès 1962 les
événements de mai 68.
Certains sociologues préfèrent asseoir leur réflexion de manière théorique.
Paradigme : système de référence, modèle d'explication.
En sciences sociologiques :
ex: paradigme marxiste,
structuralisme de Levi Strauss,
paradigme de la dynamique sociale (théorie évolutioniste),
paradigme mettant l'accent sur le rôle des agents sociaux au sein des sociétés
(Boudon) poursuivant leur intérêt propre.
C'est l'agrégation des comportements sociaux non désirée dus à la somme des
mécanismes individuels.
Les paradigmes sont réfutables.
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Chapitre 1 : Différentes tentatives pour définir le social et
la société
Tentatives historiques qui ont une prétention à l'universalité.
I) Approche classificatoire (ou tradition classificatoire)
Elle consiste à élaborer des types qui vont essayer de mieux comprendre et aider à
l'étude de l'organisation sociale et des éléments structurels d'une société ou collectivité.
Le premier sociologue avoir eu recours à des types sociaux est Durkheim.
Pour lui, l'organisation sociale est un ensemble relativement stable d'interrelations
fonctionnelles entre les éléments composant (personnes ou groupe) d'où résulte des
caractéristiques qu'on ne trouve pas dans ces éléments; ce qui produit une entité.
Zimmel parlera de formes sociales : « les formes qu'affichent les groupes d'hommes
unis pour vivre les uns à côté des autres, les uns pour les autres, ou les uns avec les
autres ».
L'approche classificatoire consiste à regrouper les sociétés communes en grandes
classes ou en grands types en réduisant la variété des sociétés existants (types
génériques).
1) Différents critères à la base de ces classifications
a) Les critères de développement
Le développement économique et technique des sociétés permet de les classer.
Il y a d'une manière sous-jacente l'idée d'une évolution possible de ces sociétés.
Par exemple : classification d'A. Conte:
 Etat théologique (société dite militaire)
 Etat métaphysique (société dite de légistes)
 Etat positif (société industrielle, plus évoluée que les deux autres)
À la base de cette classification, les critères de développement. Mais ce type de
classification a été abandonné.
Par exemple : classification des sociétés à partir des rapports de production:
(classification de Marx en tant que sociologue).
« Dans la production sociale de leur existence, les hommes nouent des rapports de
production, ces rapports correspondent à un degré donné du développement de leurs
forces productives matérielles. L'ensemble de ces rapports forme la structure
économique de la société, la fondation réelle sur laquelle se fonde un édifice juridique
et politique et à quoi répondent des formes déterminées de la croissance sociale.
Le mode de production de la vie matérielle domine en général le développement de la
vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n'est pas la croissance des hommes qui
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détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui déterminera leur
croissance. » Marx, Engels.
D'après Marx, les rapports sociaux évoluent avec les rapports de production. Il existe
différentes classifications selon lui :
-- société antique
-- société féodale
-- société bourgeoise.
Ces sociétés sont de telles ensemble de rapports de production dont chacun désigne un
stade particulier de l'évolution historique de l'humanité.
Par exemple : classification de type dichotomique
Tonnis parle de communauté et société.
Becker parle de société sacrée et société profane.
Popper parle de société ouverte et société close.
Ou encore : société archaïque et société dite urbaine.
Durkheim parle de solidarité mécanique et de solidarité organique.
b)Critères externes des sociétés
La géographie, topographie (contraintes naturelles).
Système bureaucratique : meilleure organisation sociale par rapport aux contraintes
naturelles (pour les défenseurs du système).
c)Critères internes à l'organisation sociale
Spencer un parle de société simple, composée et triplement composée.
Balibar : travail sur la restructuration interne pour satisfaire les besoins de changement
des individus.
Cependant, ces critères sont-ils objectifs ?
2)Points de convergence entre les critères de classification
Il existe quatre grands points de convergence :
 l'état d'avancement des sociétés
 la complexité de plus en plus croissante de ces sociétés
 les changements profonds au sein des sociétés
 l'autonomie de plus en plus croissante de la pensée au sein des sociétés
3)La société dite technologique et celle dite traditionnelle
Classification en dehors des phénomènes historiques:
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a) Société traditionnelle
Économie simple, société restreinte, société de subsistance.
Importance de la parenté, des liens familiaux.
Complexité de la parenté : comme la société est restreinte, certains individus ont des
liens mais ne le savent pas. Le sujet est pris dans un réseau complexe de parenté.
La parenté est plus importante que l'individualisme.
Les groupes d'âges sont importants ainsi que les hiérarchies (Les ainés sont les
gardiens de la tradition).
Il existe trois types de rites dans ces sociétés :
-- rites saisonniers : tous les membres sont reliés au rythme de la nature
-- rites de passage : ils vont permettre à certains membres de franchir des étapes de
leur vie (épreuve pour devenir adulte...)
-- rites initiatiques : accompagnent l'expression culturelle et religieuse.
Dans la société traditionnelle, tout acte est sacré. Il n'y a pas de rupture entre le sacré et
le profane.
Le contrôle social est assumé par les chefs. Il n'y a pas d'existence de l'individualité
dans les sociétés traditionnelles
Recours très fort à l'empirisme (forme d'expérimentation), à la pensée mythique et
magique.
Recours à la tradition pour traiter les problèmes.Si le problème est inconnu, pas de
réponse possible.
b) société technologique (dite rationnelle)
Économie de production, différence entre le milieu naturel et le milieu technique,
système entre le producteur le consommateur, développement de travail (taches
définies, spécialisations), augmentation des besoins de consommation.
Organisation sociale complexe. Ces sociétés sont axées sur la production.
L'importance du statut social est requis (mobilité sociale externe).
Les sociétés sont professionnalisées, le plus souvent urbaines, multiplicité des élites
(dans des domaines différents).
Distinction entre le sacré et le profane, pluralisme religieux.
Sentiment fort de supériorité liée à l'appartenance de la société technologique.
Dans « technologies et puissances », Balandier (années 50; 60) oppose au système
binaire, société du passé, société de l'avenir.
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Dynamique sociale également dans les sociétés traditionnelles. Il y a possibilité de
changement du statut social. Les sociétés traditionnelles sont confrontées au système
occidental. Tentation de consommation plus élevée.
Il existe deux vitesses dans les sociétés traditionnelles : les sociétés touchées par le
modernisme et les sociétés un peu plus traditionnelles.
Les sociétés technologiques sont dites rationnelles ce qui voudrait dire qu'au nom de la
production, on avance dans la rationalité. Or ce n'est pas le cas. On parle parfois de
retour à la rationalité en revenant en arrière par rapport à une décision d'augmentation
de la production. C'est la rationalité relative.
Les sociétés technologiques ont cherché à se débarrasser du rite et du mythe, pourtant
elles l'utilisent encore couramment.
Une décision qui paraît rationnelle peut conduire à une non résolution des problèmes
(ex: les États-Unis débarquent à Cuba, ou blocus de Castro; figure mythique).
II)Approche analytique
Elle va essayer d'élaborer un schéma conceptuel théorique qui puisse rendre compte de
l'organisation, du fonctionnement, de l'agencement des parties, de la cohérence interne
mais aussi des développements et contradictions de la société.
L'organisation de l'entreprise et les conditions de travail sont fonctionnellement
dépendant du changement.
Par exemple: pour Durkheim, le taux de suicide est lié au statut marital, dans fait
d'avoir des enfants, à la religion.
La tendance de suicide augmente ou diminuer en fonction de certains caractères
sociaux.
Durkheim dira donc fait que le suicide varie en fonction du degré d'intégration des
groupes sociaux dont fait partie l'individu.
Par exemple: le coefficient intellectuel et le succès scolaire des élèves à l'école dépend
du statut socio-économique de la famille.
D'eux, les attitudes politiques varient suivant le niveau socio-économique et
l'aspiration à la mobilité sociale croissante.
L'analyse fonctionnelle mesure le lien entre une variable indépendante et une ou
plusieurs variables indépendantes.
La variable dépendante est l'élément ou le phénomène qui varie en fonction d'un ou
plusieurs autres éléments à l'endroit desquels ils se trouve dans une certaine situation
de dépendance. C'est la variable à expliquer.
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La variable indépendante et la variable explicative. Le suicide, le quotient intellectuel
et les attitudes sont les variables dépendantes. L'intégration des individus aux groupes
sociaux et va être la variable explicative.
L'approche analytique baissée de construire une théorie scientifique du fonctionnement
de l'organisation sociale.
Elle va établir des lois qui vont rendre compte des rapports d'interdépendance entre les
phénomènes et permettrait d'établir un modèle.
1)Postulats
La réalité de l'organisation sociale étudiée présente les propriétés d'un système.
Définition système :
 les éléments qui constituent le système entre eux des rapports
d'interdépendance
 la totalité formée par l'ensemble des événements n'est pas réductible à la
somme des éléments
 les rapports entre les éléments à la totalité qui en résulte sont régie par des
règles qui peuvent s'exprimer en termes logiques
2)Fonction est fonctionnalisme
La notion de fonction est utilisée dans trois sens :
-- c'est la fonction en tant que statut (fonction qu'on occupe)
-- c'est la fonction de tâche, de devoir, de responsabilité
-- c'est la fonction au sens mathématique c'est-à-dire une relation existante entre deux
ou plusieurs éléments tels que tous changements introduits en l'un provoque une
modification de l'autre ou des autres et conduit de leur part à une adaptation.
Les liens entre les éléments sont les rapports mutuels qu'ils entretiennent entre eux ; ils
sont interdépendants.
X. est fonction de Y. lorsque la valeur de X. dépend de la valeur de Y.
En sociologie, un changement apporté dans une technique de travail conduit à des
changements de l'organisation de l'entreprise ainsi que dans les conditions de travail.
Le changement social
Il faut distinguer événement social de changement social.
L'évolution sociale est l'ensemble des transformations que connaît une société pendant
une longue période donc une ou plusieurs générations. Ce sont les tendances
séculaires. On voit les petits changements s'estomper totalement et il va rester qu'un
effet cumulatif. Le changement social regroupe les transformations observables et
durables sur une durée plus courte.
C'est un changement collectif qui va concerner un secteur ou plusieurs collectivités.
C'est un changement de structure à tel point que l'on doit observer une modification de
l'organisation sociale dans la totalité de ses composants.
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On va l' identifier dans le temps notamment par rapport à un point de référence dans le
passé.
Tout changement doit faire preuve d'une certaine permanence.
Définition changement social : toutes transformations observables dans le temps qui
affecte d'une manière qui ne soit pas que provisoire ou éphémère un secteur ou
plusieurs collectivités données et modifier le cours de son histoire.
Changement social et processus social et action historique
L'action historique décrit l'activité d'acteurs sociaux tandis que le changement social et
la partie observable de cette action.
L'action historique est l'ensemble des activités des membres d'une société qui sont
destinés à provoquer, intensifier, freiner des transformations de la société dans sa
totalité ou dans ses parties.
Ces agents de changement vont être présents dans l'action historique, certains de ces
agents vont fournir des idées (nouvelles valeurs), d'autres les propager et d'autres vont
retarder ou freiner ces perspectives de changement.
En sociologie, le concept d'action historique est le changement social de ceux qui y
contribuent de manière plus ou moins importante. L'action historique le contribue dans
l'action sociale.
Le changement social et le changement de structure qui résulte de l'action historique
de certains acteurs ou de certains groupes à l'intérieur d'une collectivité donnée.
L'action historique et le changement social sont liés mais on peut les dissocier c'est-àdire changer le comportement des acteurs.
Le processus social est la séquence et l'enchaînement des événements, des
phénomènes, des actions dont l'ensemble constituent la démarche des changements.
L'étudier du processus social nous explique pas le changement mais elles n'ont décrit
seulement son déroulement.
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Chapitre 2 : Le changement social
I)Analyse du changement social (différence entre notion de facteurs et
concepts de conditions et d'agents)
Agent : rôle d'exécution
Acteur : interprétation du rôle
1)Les facteurs du changement
Un facteur est un déterminant fort du changement social.
Exemple : une nouvelle technique de production va entraîner des modifications dans
les méthodes du travail.
2)La condition du changement à des éléments de situation qui facilite ou retarde
l'influence d'un facteur ou de plusieurs
Le syndicat va faciliter ou non la perception par les salariés des nouvelles techniques
de production.
Les conditions et les facteurs sont complémentaires mais les conditions peuvent
ralentir ou accélérer les facteurs.
3)Agents du changement social
Ils sont impliqués dans l'action sociale et historique et contribue donc au changement
social.
Quelques questions majeures :
L'analyse du changement peut déboucher sur une sorte de prophétise ma mère aussi
sur des formats de prévisions.
o qu'est-ce qui change ?
o quelles sont les éléments structurels ou culturels qui sont concernés par
le changement et dans quel secteur ?
o comment s'est opéré le changement ? Est-il continu, régulier ou
sporadique ou non permanent (auquel cas n'est pas un changement) ?
o quel est le type du changement ? Est-il lent, brutal, rapide ?
o On va dégager les agents qui ont amené au changement de ceux qui ont
résisté.
o On pourra prévoir des changements dans le futur.
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II)Facteurs et conditions du changement social
Il y a un lien entre approche et explication sociale. Historicité des sociétés.
Marx met en avant une conception matérialiste de l'histoire, Hegel une conception
idéaliste et A.Conte une conception intellectualiste.
Le changement social est le fait d'une pluralité de facteurs qui agissent simultanément
est interagissent les uns sur les autres.
La pondération des facteurs peuvt varier selon les situations mais seulement dans un
contexte particulier, spécifique. On peut parler de facteur dominant.
1) Principaux facteurs explicatifs du changement social
a)Facteur démographique
C'est Durkheim qui a poussé le plus loin ce facteur dans l'analyse du changement
social. Pour lui, la densité démographique va expliquer d'une certaine manière les
développements sociaux, économiques et culturels.
Le passage d'une société traditionnelle à une société industrielle peut s'expliquer par
une augmentation de la densité de la population.
Durkheim part des progrès de la division du travail et se pose la question des causes de
ce progrès. Il considère que le caractère démographique des sociétés et notamment
l'augmentation de la densité va entraîner une division des tâches et une spécialisation
en même temps que la nécessité de complémentarité.
Les sociétés aux populations peu nombreuses et dispersées sur un vaste territoire sont
peu soumises à la division du travail. Elles survivent sans recourir à une division des
tâches.
« La division du travail varie en raison directe du volume et de la densité des sociétés.
Et si la division progresse de manière continue au cours du développement social c'est
que ces sociétés deviennent régulièrement plus denses et plus volumineuses. Plus les
membres d'une société sont rapprochés et plus les rapports se multiplient et plus leur
interaction sont nombreuses. »
Ces rapports vont se traduire par une stimulation générale qui va entraîner une
élévation du degré de civilisation de la société. La vie sociale intense par le fait de la
densité démographique va entraîner le développement de la civilisation. L'interaction
sociale est un des facteurs principal de civilisation.
L'augmentation de la densité démographique va conduire à des progrès de la division
du travail ce qui va conduire à des progrès de l'augmentation de la densité morale.
Seul le facteur démographique peut expliquer le changement social.
Il y a interdépendance entre facteur démographique, économique et culturel. Beaucoup
d'études montrent que l'accroissement démographique permettrait le développement
social est économique qu'en conjugaison avec un facteur économique c'est-à-dire la
présence de certaines ressources naturelles potentielles et d'autre part avec un facteur
culturel c'est-à-dire la capacité de développement des techniques nécessaires. Le
facteur démographique, l'augmentation du volume de densité est étroitement associé
au facteur économique (potentielles de l'économie locale) ainsi qu'au facteur culturel.
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2)Facteur technique
C'est un concept très flou. Friedmann distingue le milieu naturel du milieu technique.
On a souvent recours au facteur technique (révolution technologique) pour expliquer le
changement social.
Il est sûr que ce facteur est une variable dont l'influence est importante.
Toutefois, on peut dissocier l'invention technique (innovation) de l'utilisation d'outils,
de matériaux et des machines et les conditions de travail qui résultent ou découlent de
ces innovations techniques.
Définition facteur technique : ensemble des modes de productions qui vont de
l'invention à l'utilisation et au changement des conditions quotidiennes de travail.
On considère que c'est un facteur important mais dans l'éclosion de nouvelles
techniques, la période préliminaire de préparation (idéologique, culturelles et sociales)
qui précède le développement des techniques est importante aussi.
La technique est un élément de la culture, elle dépend de la science et c'est la culture
qui va définir si la science peut continuer à évoluer. Elle est dépendante d'un système
de valeurs, d'une vision du monde et des orientations religieuses d'une collectivité.
3)Facteur culturel
Thèse de Max Weber
100%
A
B
50%
A = diffusion de l'information
B = diffusion de l'innovation
Max Weber : « il y a des affinités entre le protestantisme et l'esprit du capitalisme »
Le facteur culturel et un facteur déterminant du changement social.
Dans le protestantisme, il y a le courant de lié au calvinisme, un autre lié au
puritanisme, un autre au méthodisme et un autre au baptisme. Le calvinisme
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correspond au capitalisme. Weber fait une distinction entre les calvinistes et les
luthériens. Les calvinistes s'attachent au concept de prédestination.
« La destinée de l'homme dans l'au-delà est indépendante des actions de l'homme
pendant sa destinée terrestre ». C'est-à-dire que tout le comportement moral qu'il a sur
terre, celui qu'il aura au paradis sera choisi par Dieu.
Les luthériens, plus mystiques, cherchent à se rapprocher de Dieu. Les calvinistes sont
plutôt dans l'ascétisme. Ils vont attacher une grande importance à leur réussite sur terre
car dans l'au-delà ils ne seront pas forcément élus de Dieu. Les calvinistes sont à la
base de l'éthique protestante qui va développer le capitalisme.
Thèse de Weber : l'éthique du protestantisme calviniste est à la base de l'esprit
capitaliste.
Cette thèse va être très critiquée :
 les données du développement économique sont incompatibles avec la théorie
weberienne. Genève est la ville des calvinistes et est très loin d'être un modèle
de modernisation.
 En Ecosse, à Édimbourgh, beaucoup de calvinistes sont installés et peu de
développement économique, peu d'esprit d'entreprise, pas de modernité.
 Il y a des faits et des dominants expliquer par la théorie : il y a eu des formes de
modernisation économique bien avant Weber (Venise, les mines allemandes)
 Critique de Schumpeter ; il montre que le changement d'esprit du XVIe et
XVIIe siècle est contraire aux faits. Weber considère cependant que ce genre
capitalisme (avant le XVIe siècle) est un capitalisme d'aventuriers, isolés, qui
ne concerne qu'une minorité. La vraie forme du capitalisme apparaîtra au XVIIe
siècle.
 Au XVIIe siècle, il est apparu des pôles de développement dans des espaces
catholiques. Exemple : Cologne, Venise
 Sombart a montré que dans le développement de la Hollande, la communauté
juive a joué un rôle essentiel
 Critique en 1972, Trevor Ruper : les zones d'implantation où subsistent des
entrepreneurs actifs (Hollande) contiennent des calvinistes et des émigrés.
 Knappen montre que ce que Weber a considéré comme central dans le
puritanisme calviniste n'apparaît que comme une particularité dans la ville de
Genève au XVIIe siècle. Weber a montré que le cas de Genève n'était pas le
plus important. Les capitalistes d'origine calviniste considèrent que pour réussir,
il faut être le premier sur terre.
Pour Durkheim et d'autres auteurs, la complexification de la division du travail a
conduit au mouvement de modernisation de l'économie et à donné aux individus des
rôles sociaux de plus en plus différenciés ce qui s'est traduit par un essor des valeurs
individualistes.
Pour Durkheim, le succès du protestantisme doit d'abord être interprété dans le
capitalisme comme une manifestation de cette installation nouvelle des valeurs
individualistes.
Le facteur culturel favorise vis-à-vis de la possibilité de développer un certain nombre
de conduites qui vont se traduire chez les acteurs isolés et grâce à l'individualisme par
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un certain nombre d'actes aux effets non voulus chez ces mêmes acteurs. Ces effets
non voulus peuvent se traduire par le développement de la science des techniques et
par leur utilisation.
4)Le conflit social comme facteur du changement social
Jusqu'alors, à travers le paradigme marxiste, le conflit social était assimilé à un conflit
de lutte entre les classes sociales. Les travailleurs feront du conflit social et de la
compétition un des facteurs de la composition de la société est un des facteurs du
changement social individuel.
Simmel aurait vu plutôt l'importance du conflit dans la société.
Définition du conflit : en anthropologie sociale, la considération du conflit a pour
séquence de récuser la vieille image des sociétés archaïques en traditionnelles.
a) propriété du conflit social
Marx, dans son oeuvre de sociologue a mis en évidence la permanence des conflits
dans toute société:
 Le conflit n'est pas épiphénomène, mais plutôt un très structurel de la société et
est inhérent à la nature de la société.
 Tout conflit est conflit d'intérêts.
 Marx a avenue dans les conflits de retour politique des changements sociaux.
 Marx a mis l'accent sur les aspects culturels.
Ralph Dahrendorf en 1953 va construire un modèle théorique qui remet en question la
théorie marxiste du conflit. Il construit une critique en trois points :
1. Tous les conflits historiquement déterminants ne peuvent pas se limiter à
la simple lutte des classes.
2. La révolution ou la mutation n'est pas forcément l'issue nécessaire de la
lutte des classes.
3. L'origine de la lutte des classes ne se trouve pas exclusivement dans la
propriété des moyens de productions, notamment dans les sociétés postindustrielle, post-capitaliste. Il n'apparaît plus un clivage dominant mais
plutôt un entrecroisement de lignes d'affrontement résultant de la
dissociation des conflits et industriels et politiques. Les relations
conflictuelles trouvent leur enracinement dans les structures mêmes de la
société. Marx voyait dans la lutte des classes le ressort de toute la
dynamique du capitalisme, et d'une certaine manière sa propre
condamnation. La prise du pouvoir par le prolétariat devrait amener un
autre type de productions. Opposition systématique entre le capitaliste et
le travailleur.
Tous ses conflits étaient les conflits de classes. La lutte des classes devenait le moteur
de l'histoire.
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Tout ensemble social produit lui-même les éléments qui vont servir à sa propre
transformation. Donc, pour Marx, tout pouvait être ramené au conflit des classes car
ceux-ci pouvaient expliquer tous les changements structuraux.
Selon Dahrendorf, tout ramené au seul le conflit de classes et une généralisation
abusive car il y a d'autres conflits (des générations, sexuels, ethniques).
Dahrendorf fait remarquer que beaucoup de sociétés ont connu des changements de
structures sans bouleversement soudain. Pour Marx, les classes sociales sont des
groupes ouvertement antagonistes. Pour Dahrendorf, l'hypothèse marxiste « les
individus constituent une classe sociale que dans la mesure où ils sont engagés dans
une lutte commune contre une autre classe » est une généralisation abusive.
Pour Dahrendorf, c'est un conflit d'intérêts qui détermine les classes n'ont pas le
contraire.Dahrendorf montre que les conflits peuvent prendre une autre forme que
violents, ouvert et aigus.
La soumission étant d'une certaine manière une acceptation publique sur un fond de
résistance personnelle.
Pour Dahrendorf, Marx a pris comme une généralisation ce qui n'était que les
conditions particulières de la société capitaliste naissante qu'il observait.
La propriété privée effective des moyens de production est pour Marx un déterminant
essentiel des classes sociales. Dahrendorf fait remarquer qu'après Marx, plutôt que la
propriété, le contrôle ou l'exercice de l'autorité est devenu le critère essentiel de la
formation des classes. Dahrendorf oppose à Marx aux relations de productions, les
relations d'autorité. Pour Dahrendorf, le pouvoir économique n'est pas le pouvoir
politique. Politiques et productions sont distincts et indépendants.
On a deux autorités :
-- la structure d'autorité de l'état
-- l'autorité de la production industrielle.
La société capitaliste que décrit Marx n'était, selon Dahrendorf, qu'une forme possible
de la société industrielle (celle où il y a l'union entre propriété privée et contrôle
effectif des instruments de production).
Paradigme de Dahrendorf
=> « C'est à l'autorité et non au pouvoir qu'il faut s'intéresser à rechercher les sources
structurelles du conflit. »
Les relations d'autorité entraînent des conflits au sein des sociétés entre ceux qui sont
pourvus de l'exercice de l'autorité et ceux qui en sont privés (il distingue les intérêts de
rôles qui vont entraîner les tendances de comportement prédéterminé et en général non
reconnus de manière constante). Les intérêts communs manifestes sont des intérêts
réels qui vont se traduire par des actions des agents.
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=> Il n'y a pas superposition entre les conflits de groupe, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de
conscience supérieure, d'appartenance à un groupe ou à un autre. Au contraire, tout
individu est membre de nombreux groupes et de nombreuses institutions. Comme il n'
y a plus de religion de classes mais plus de liberté de manoeuvre, de variétés de
projets, de stratégie personnelle, l'individu reçoit un grand nombre d'influences
sociales pas forcément cohérentes entre elles et qui pourraient lui donner conscience
d'appartenance à un groupe.
Toute société n'est qu'un système approximatif ou l'ensemble des pratiques sociales
peuvent être rangé sous quatre aspects :
1. la conformité
2. la stratégie
3. la manipulation
4. la contestation
Le changement social résout-il les conflits internes à une structure sociale ?
Une société ne change pas tout entière et en même temps mais au sein de toutes
sociétés certaines parties changent et d'autres non ou plus facilement, plus rapidement.
Il va y avoir au sein des sociétés des contradictions structurelles qui vont cohabiter,
sans pour autant connaître des conflits.
Il existe des fonctions d'intégration relativement fortes pour absorber ou dissimuler les
contradictions. Néanmoins, plus les citoyens sont instruits et formés, et plus ils vont
être sensibles à ses contradictions structurelles. Le conflit culturel est aussi un facteur
du changement social. Les conflits que l'on peut observer au sein de la société naissent
de l'action sociale et sont engendrées par le fonctionnement normal de tout système.
On ne saurait résoudre le conflit social au seul changement social. Il demeure le seuil
par lequel passe la société pour s'adapter à des situations nouvelles pour évoluer.
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III)Les agents du changement social
1)Les élites
Pareto:
Il a donné une définition des élites : « l'élite est composée de tous ceux qui manifestent
des qualités exceptionnelles ou qui font preuve d'aptitude éminente dans leur domaine
dans une activité donnée. »
Exemple du joueur d'échecs. Pour Pareto, il y a une notion qualitative dans les élites.
Ces qualités entraîneraient pouvoir et prestige chez ceux qui constituent l'élite. Pareto
affirme que l'appartenance à l'élite n'est pas héréditaire. Les anciennes élites sont
remplacées par les nouvelles. Pour Pareto, le pouvoir et l'autorité n'étaientt dévolus
qu'aux personnes supérieures. Dès lors, la circulation des élites est une condition de
progrès de la société.
Mosca:
« L'élite est d'abord composée d'une minorité de personnes, elle détient le pouvoir au
sein de sociétés. »
Mosca parlera de classes sociales dominantes qui se maintient par son organisation et
sa structuration. Il existe des liens entre les membres de l'élite ; lien de parenté, lien
d'intérêt ou de culture. Il formule l'idée d'une unité de penser de cohésion de groupes
caractéristiques d'une classe : l'élite. Pour lui, l'élite est homogène mais aussi stratifiée.
La super élite dans l'élite, est le noyau dirigeant composé d'un nombre restreint de
personnes ou de familles. Ce sociologue expliquera l'histoire comme le résultat des
développements d'une élite au pouvoir.
Mills:
« les élites ne correspondent pas à une classe sociale mais sont très variées ».Elite de la
classe ouvrière, de la classe industrielle.
Les élites s'associent dans l'intention de former une unité de pouvoir dominante, elle
va se traduire par une communauté d'intérêt qui va s'entendre entre ses membres pour
se maintenir.
Les élites économiques ont un pouvoir, une autorité mais en va élargir à l'idée d'élite à
tous ceux qui exercent une influence sans pour autant détenir un poste de pouvoir ou
d'autorité. L'élite comprend les personnes et les groupes qui, par suite du pouvoir qu'ils
détiennent ou à l'influence qu'ils exercent, contribuent à l'action historique d'une
collectivité soit par la décision qu'ils prennent soit par les idées, les sentiments, les
émotions qu'ils expriment ou qu'ils symbolisent. C'est l'autorité et l'influence des élites.
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2)Classification des élites
a) classification de Weber
Weber fait une classification en trois points : Ce qui fait l'élite est la légitimité de
l'autorité (légitimité traditionnelle, charismatique, rationnelle-légale)
1. La légitimité traditionnelle est celle conférée par la tradition.
2. L'autorité charismatique est conférée par des qualités de personnes supérieures
qui se sont exercées ou qui sont à même de s'exercer à nouveau.
3. La légitimité rationnelle légale est celle des divisions modernes de la
spécialisation du travail.
b) classification de Reismann
-- une élite doit appliquer les valeurs traditionnelles.
-- les sujets à imposer ses valeurs dans la société (classification hétéronome)
-- on va s'adapter au système des valeurs dominantes ; soumission.
Reismann montré que les sociétés postindustrielles vont conférer leurs propres valeurs.
c) classification plus contemporaine
 Les technocrates (les nommés, élus) détiennent pouvoir et autorité dans les
structures légales notamment dans la bureaucratie.
 Les élites dites de propriété détiennent l'autorité conférée par les biens qu'elle
possède.
 L'élite traditionnelle.
 Les élites charismatiques : celle de certaines qualités extraordinaires.
 Les élites idéologiques ont un pouvoir e se t une autorité de réorientation de
l'action historique. Elles bénéficient d'une autorité importante et même d'un
certain prophétisme dans la mesure où elles sont dans l'opposition et non au
pouvoir.
 Élite symbolique qui possède la valeur de symbole. Exemple : artistes,
sportifs...
 Élite historique qui détient un capital social, culturel et symbolique.
3)Contribution des Elites au changement social
=> prise de décision : les élites pèsent. Ils sont des acteurs puissants et occupent des
postes stratégiques
=> les élites ont la capacité de définir la situation dans laquelle on se retrouve par la
conscience claire ou fausse qu'une collectivité a d'elle-même et ce au niveau culturel
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ou psychosocial. Elles entraînent des états de conscience car une élite est un avantposte ; elle va sensibiliser la collectivité.
=> l'exemplarité : les élites sont supposées susciter au travers du pouvoir de l'autorité
et de la légitimité un attrait.
Les pionniers sont ceux qui essaient les premiers les produits qui sortent sur le marché.
Les pionniers sont innovants, ont une mobilité sociale ascendante c'est-à-dire qu'ils
peuvent monter dans la hiérarchie sociale, ils écoutent, disent et regardent plus que les
autres (majorité précoce, majorité tardive, réfractaires). Il participe aux institutions,
associations.
Ils ont un niveau d'aspiration plus élevée ; ils regardent tout de suite le groupe social
qui leur est supérieur. Ils sont des véhicules de la pratique nouvelle et d'une certaine
forme d'usage de la nouveauté (quand elle correspond à remettre en cause des modes
de vie très anciens). Les innovants innovateurs sont généralement des notables, ont un
certain pouvoir social et sont dans des situations telles que l'information nouvelle va
passer par eux.
Les pionniers sont modernes et réagissent élites à ce qui est nouveau. Ils ont intérêt à
être informé plus tôt que tous les autres car ils occupent des postes de responsabilité.
1.
2.
3.
4.
5.
les pionniers
les innovants
la majorité précoce
la majorité tardive
les réfractaires
Les six étapes qui permettent de comprendre comment va être connue et appliquée
l'observation sont :
 L'avantage relatif de l'innovation doit être visible par rapport à la
technique jusqu'alors utilisée.
 La comptabilité de l'innovation avec l'ensemble du système technique,
notamment avec la compétence de l'utilisateur et son système de valeurs.
 La complexité de l'innovation qui peut jouer en défaveur de son
adoption.
 L'essayabilité va être un facteur favorable, si l'on peut faire un essai ou
non.
 L'avantage de l'innovation doit être facilement observable pour
remplacer un mécanisme de diffusion de l'innovation dans la majorité
précoce et la majorité tardive.
 Les innovations adoptées rapidement son rarement maintenues.
Le rôle des élites va être un rôle d'explication de la nouveauté pour la communauté.
Les innovants vont faire un travail de propagation de l'intérêt administratif.
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IV)Mouvements sociaux et groupes de pressions
Les élites s'appuient et de sont appuyées par les mouvements sociaux et les groupes de
pressions.
Par mouvement social, on entend l'organisation nettement structurée et identifiable
ayant pour but explicite de regrouper des membres pour défendre et promouvoir
certains objets précis généralement à connotation sociale.
Le mouvement social est revendicateur et il cherche à faire reconnaître des idées,
valeurs et intérêts. Il est actif sur la voie publique, il cherche à retenir l'attention du
public et de l'élite dirigeante.
Alain Touraine a dégagé trois principes généraux des mouvements sociaux,
correspondant à un schéma théorique destiné à l'analyse de l'action et de la structure
des mouvements sociaux. Avant d'aborder ces trois principes, Touraine dit que tout
mouvement social doit s'efforcer de résoudre certains problèmes et notamment sa
propre définition de lui-même mais aussi réunir certains principes d'existence.
Premier principe
C'est le principe d'identité. Tout mouvement social doit tenter de définir ce qu'il
représente et au nom de qui et quels sont les intérêts qu'il protège ou qu'il défend.
Touraine montre que tout mouvement social doit être très vite le porte-parole d'un
groupe particulier sinon celui d'un intérêt collectif d'une société. Très souvent, un
mouvement social connaît un changement d'orientation qui va l'amener à redéfinir son
identité.
Second principe
Tout mouvement social va entrer en lutte contre une résistance et va essayer de briser
cette opposition. Il doit avoir des adversaires et les reconnaître un très tôt comme tels.
Le mouvement social va changer souvent d'adversaires ; dans son destin l'adversaire
va évoluer. De même, son public va changer et évoluer.
Principe de totalité
Un mouvement social agit toujours en fonction de certaines valeurs supérieures et
universelles (grands idéaux philosophiques, politiques, théologiques, sociaux et
culturels). La pensée de tout mouvement social va déterminer un certain nombre
d'actions, et cette pensée se veut la plus élevée possible.
Alain Touraine propose une méthode, l'analyse rationaliste, et va se poser la question :
Comment se créent les valeurs ? Par quel chemin elles apparaissent ? Comment
s'exprime-t-elle et entraîne l'action des collectivités ?
Pour lui, le mouvement social apparaît comme le mouvement stratégique où se créent
et s'explicitent les valeurs nouvelles. Tout mouvement social doit devenir un objet
d'une étude centrale dans l'analyse historique et du changement social.
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La multiplication des mouvements sociaux (car ils demeurent un des éléments de la
modernité), peut être mis en relation avec la multiplication des élites. La multiplication
des mouvements sociaux et des élites peut être perçue comme cause et effet de
l'accélération de l'histoire.
Trois fonctions principales :
1. médiation
2. clarification de la conscience collective
3. pression
Fonction de médiation
Les mouvements sociaux sont des agents actifs de médiation entre les personnes et les
structures et les réalités sociales. Il y a au sein des mouvements sociaux des agents
socialisateurs car ils font connaître à leurs membres et aux autres la société et les
réalités sociales.
Le mouvement social demeure un puissant moyen de participation et d'intégration.
Fonction de clarification de la conscience collective
Le mouvement social est de nature à développer et à entretenir la conscience collective
dans la société. Cet état collectif de conscience claire entraîne qu'une collectivité
découvre son intérêt mais aussi les actions et les changements qui s'imposent. Le
mouvement social a une fonction d'état d'alerte qui est provoquée est entretenue. Il y a
une réelle influence des mouvements sociaux sur les états de conscience ainsi que sur
les rôles sociaux. Il a donc un rôle privilégié dans l'histoire.
Les groupes de pressions ne sont pas synonymes de mouvements sociaux, les groupes
d'intérêts ne se transforment en groupes de pressions qu'à partir du moment où les
responsables utilisent l'action sur l'appareil gouvernemental pour faire triompher leurs
revendications.
Néanmoins, une fonction principale est leur fonction de pression sur les autorités
gouvernementales. Par exemple, un syndicat de producteurs se comporte en groupes
d'intérêts s'il constitue et surveille par ses moyens la répartition de la clientèle ; par
contre il devient groupe de pression s'il tente d'obtenir des pouvoirs publics un texte
réglementant l'entrée de nouveaux éléments dans son domaine.
Classification de Serge Meynaud:
-- les organisations professionnelles : Meynaud considère que ce type de route de
pressions a d'abord pour objectif la conquête d'avantages matériels pour ses adhérents.
Ses objectifs tendent à accroître le bien-être de la catégorie représentée. Les groupes
de pression seraient axés sur l'occupation ou la profession.
-- groupement à vocation idéologique : les groupes de pression trouveraient leur raison
d'être dans la défense d'idées spirituelles, morales et politiques ainsi que dans
l'affirmation de thèses.
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Conditions d'efficacité des groupes de pressions :
1. le nombre de membres dans un groupe de pressions peut se réclamer
2. la capacité financière dont il dispose c'est-à-dire la contribution de ses membres
3. l'organisation dont il se dote ce qui suppose la qualité de ses dirigeants mais
aussi l'ampleur des relations que les dirigeants parviennent à constituer
4. le statut social dont il dispose au sein de la société (plus ou moins bonne
réputation)
Les moyens d'action dont disposent les groupes de pressions :




l'effort de persuasion
sabotage de l'action gouvernementale
menace
recours à la force
Le développement des groupes d'intérêts, corporatistes, communautaires peuvent à être
interprétés comme les instruments d'annulation de la démocratie ou comme des
tentatives pour impressionner.
Rapports entre les élites et les mouvements sociaux
Il y a des interactions qui sont importantes dans l'action historique et du changement
social. Dans certaines conditions, l'élite peut être influencée par son rapport avec le
mouvement auquel elle appartient mais de la même manière un mouvement social peut
être déterminé par son rapport avec son élite.
Il y a un écart entre les dirigeants des mouvements sociaux et les membres de ces
mouvements. Il y a jamais accord entre les élites et les membres de mouvement social.
Les dirigeants des mouvements sociaux ont une connaissance qui peut être définie
comme plus précise des objectifs de mouvements en question.
Soit les dirigeants du mouvement social sont en avance sur le mouvement ; ils peuvent
alors avoir des positions plus extrêmes que les membres tout en étant avec eux dans la
même direction.
Les dirigeants ont une vocation d'éducateurs vis-à-vis des membres. Si les élites sont
doublées par les membres du mouvement social, ils doivent faire face à une opposition
interne au mouvement. Les dirigeants sont en avance sur le mouvement.
Pour Moscovici; le mouvement social va solutionner le rapport de la relation
réciproque avec le membre de base. Les différentes étapes de cette relation sont :
1. l'investigation
2. l'acceptation
3. la socialisation
4. la conservation
5. la remémoration
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CONCLUSION
On avance les facteurs explicatifs du changement social, le conflit social.
Mais on ne peut pas expliquer le changement social par une cause unique ou par un
facteur dominant.
On a essayé de mettre en évidence la diversité des facteurs (démographiques;
économiques, culturels), leur interdépendance, puis les activités favorables ou non.
Les agents du changement social ont des responsabilités dans le changements social.
Il n'y a pas une hiérarchie de cause du changement social qui soit universelle et
applicable.
Par contre, dans toute situation concrète et spécifique, on admet qu'il peut y avoir un
ou des facteurs dominants.
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