tableau synthétique des principales représentations de la

TABLEAU SYNTHÉTIQUE DES PRINCIPALES REPRÉSENTATIONS DE LA STRUCTURE SOCIALE
Karl Marx
Max Weber
W. Lloyd Warner
Pierre Bourdieu
Henri Mendras
Démarche
théorique
d’ensemble
Principes de
stratification
(facteurs
déterminant la
position de classe
des individus)
principales
classes sociales
Nature des
relations
entretenues
entre elles
Karl Marx
Max Weber
W. Lloyd Warner
Pierre Bourdieu
Henri Mendras
Schéma de la
structure sociale
associé à cette
approche
théorique
Pas de
représentation
revendiquée par
l’auteur.
Coexistence de 3
hiérarchies
distinctes
(classes, statuts,
partis)
explication de la
reproduction
sociale
limites de cette
approche
théorique
TABLEAU SYNTHÉTIQUE DES PRINCIPALES REPRÉSENTATIONS DE LA STRUCTURE SOCIALE
Karl Marx
Max Weber
W. Lloyd Warner
Pierre Bourdieu
Henri Mendras
Démarche
théorique
d’ensemble
Philosophie :
déterministe : Matérialisme
historique
dialectique : le conflit moteur de
l’Histoire (théorie de la lutte
des classes)
Sociologie :
Compréhensive
Individualisme méthodologique
Méthode de l’idéal-type
Démarche sociologique
empirique (à partir d’enquêtes
de terrain comme celles
effectuées à Yankee City en
1941 et 1949)
On demande aux individus de se
classer eux-mêmes et de classer
les autres personnes de leur
connaissance (définition
subjective des positions
sociales)
Conception structuraliste de
l’espace social
Combine les approches
« holiste » de Marx (en termes
de domination) et
« compréhensive » de Weber
(multidimensionnalité du
classement social)
Démarche critique vis-à-vis de la
représentation de la
stratification sociale sous forme
de pyramide ou d’échelle à une
dimension.
Approche pragmatique faisant la
place à une analyse dynamique
de la structure sociale (idée
d’évolution)
Principes de
stratification
(facteurs
déterminant la
position de classe
des individus)
Critères objectifs pour définir
une « classe en soi » :
-Place dans la production
-Possession ou non des moyens
de production
Critères plus subjectifs pour
définir une « classe pour soi » :
- Emergence d’une conscience de
classe (intérêts communs à
défendre) ainsi que mobilisation
collective (action collective pour
défendre les intérêts de classe)
- Situation de classe définie à
partir d’un critère économique :
l’inégal accès aux revenus, donc
aux biens et services.
- Une classe sociale regroupe
l’ensemble des individus qui se
trouvent dans la même situation
de classe (même « chance »
d’accéder aux biens et services
càd à un certain niveau de vie)
- Weber distingue les « classes
sociales » (ordre économique)…
des « groupes de statut »
(ordre social) définis par
l’honneur et le prestige
et des groupes politiques
(ordre politique)
Principe méritocratique
d’attribution des positions
sociales plus ou moins
prestigieuses (« les meilleures
places aux meilleurs, aux plus
méritants »)
Positions de classe définies dans
une échelle de prestige graduée
+ ou - finement
La position sociale des individus
est déterminée par leur dotation
plus ou moins abondante en 4
formes de capital le plus souvent
hérité de leur milieu d’origine:
Capital économique (patrimoine,
revenus)
Capital social (relations
professionnelles, amicales,
politiques,…)
Capital culturel [lui-même sous 3
formes : certifié (niveau de
diplôme,…), incorpo
(habitus,…), objectivé (objets
culturels, œuvres d’art,…)]
Capital symbolique (notoriété,
prestige, titre,…)
Image « cosmographique » de la
société : les groupes sociaux
sont des galaxies qui se
modifient dans le temps.
On peut les repérer à partir de
2 critères complémentaires :
- Le niveau de revenu : c'est-
à-dire l’accès aux richesses
matérielles
- Le niveau de diplôme :
représentatif de l’accès
aux ressources culturelles
et finalement au pouvoir
principales
classes sociales
Nature des
relations
entretenues
entre elles
2 classes principales et
antagonistes :
- Classe Ouvrière (prolétariat) :
majoritaire mais « exploitée ».
- Bourgeoisie (classe capitaliste)
: minoritaire et dominante. Elle
est propriétaire des moyens de
production.
Entre les 2 : Lutte des classes
D’autres classes existent mais
ont un rôle secondaire
« d’alliés » des 2 premières dans
lesquelles elles sont appelées à
se fondre (thèse de la
polarisation croissante)
Pas de liste bien définie. Classes
« en soi » (définition objective),
non nécessairement homogènes
et en transformation
permanente (passages de l’une à
l’autre fréquents)
Les classes ne sont pas des
communautés défendant des
intérêts communs (pas de
« classes en soi », de conscience
de classe), même si cette
éventualité peut se produire
Strates sociales hiérarchisées
verticalement de façon
unidimensionnelle de la « lower
lower » (inférieure inférieure) à
la « upper upper » (supérieure
supérieure)
Classes non mobilisées ni
mobilisables
Pas de conflit de classes
Compétition des individus entre
eux pour le classement social
struggle for life » ou
« Darwinisme social »)
3 grands groupes structurent
l’espace social :
- Les classes dominantes dominent
par la richesse, mais surtout par le
pouvoir, le prestige et le savoir
(culture légitime, stratégie de
distinction)
- Les classes moyennes le sont en
tout et cherchent à se rapprocher du
sommet en « singeant » l’élite (bonne
volonté culturelle) et en prenant avec
le peuple leurs distances.
- Les classes populaires sont
dominées en tout et adoptent une
attitude de « résignation à
l’inévitable » (« ce n’est pas pour
nous ») et de « choix du
nécessaire ».
2 « constellations »
principales : populaire et
centrale + d’autres de moindre
importance (indépendants,
techniciens, élite dirigeante,
pauvres,…) qui se positionnent
autour, au dessus ou au dessous.
Les relations entre classe
peuvent être conflictuelles, mais
pas forcément (plus de lutte des
classes). L’élite dirigeante ne
gouverne plus le tout, mais le
fonctionnement de l’ensemble.
Plus de classe moyenne
personne n’est moyen si tout
le monde l’est »)
Karl Marx
Max Weber
W. Lloyd Warner
Pierre Bourdieu
Henri Mendras
Schéma de la
structure sociale
associé à cette
approche
théorique
Pas de représentation
revendiquée par l’auteur.
Coexistence de 3 hiérarchies
distinctes
(classes, statuts, partis)
On lui attribue souvent une
représentation sous forme de
pyramide, mais lui préfère celle du
mobile de Calder plus représentative
de groupes à la fois liés et
autonomes
explication de la
reproduction
sociale
Accès inégal au capital
Propriété privée des moyens de
production et processus
d’accumulation
Transmission héréditaire du
Capital
Au-delà de la situation de
classe, Max Weber définit un
« statut » (ou « condition »)
comme « un privilège positif ou
négatif de considération sociale
fondé sur le mode de vie ».
Ainsi, la situation économique ne
détermine pas à elle seule la
condition sociale (‡ Marx).
Le type d’instruction, le prestige
de la naissance ou de la
profession influencent la
position sociale des individus.
Négation de la reproduction
sociale (« quand on veut on
peut »). Les passages
(ascendants et descendants) des
individus d’une strate à l’autre
sont libres.
Seule explication fournie :
l’hérédité biologique des
aptitudes à réussir
La domination essentiellement
culturelle des classes dominantes et
leur stratégie de distinction
L’inégale dotation en capital éco,
social, symbolique et surtout culturel
est déterminante, via un habitus de
classe.
L’école joue, malgré elle, un rôle
important dans la reproduction des
élites en valorisant la culture
légitime des classes dominantes et
en exerçant une forme de violence
symbolique sur les enfants des
classes populaires
Un accès inégal aux ressources
économiques, culturelles et
médiatiques qui ont un impact
sur les inégalités.
Mais la structure sociale est
évolutive. La toupie « prend du
ventre »., càd que la société se
« moyennise ».
La stratification sociale n’est
pas figée mais se modifie sous la
pression de divers mécanismes
économiques, sociaux, politiques
limites de cette
approche
théorique
Le passage d’une classe « en
soi » à une classe « pour soi »
mobilisée ») n’est pas évident
: Le destin « révolutionnaire »
de la classe ouvrière est remis
en question
La thèse de la polarisation des
classes sociales est remise en
cause par la montée des classes
moyennes, le déclin numérique
des ouvriers de même que
l’affaiblissement de la
conscience de classe et des
luttes syndicales. Enfin la
disparition du projet
communiste (chute du mur)
Elimine a priori l’idée de conflit
de classes et de mobilisation
collective.
Vision « individualiste
méthodologique » : les classes
n’existent pas en dehors des
individus.
Toute idée de lutte de classe et
de domination est exclue.
Cette théorie ne peut rendre
compte de l’existence de
conflits de classe ni
véritablement expliquer la
reproduction des inégalités
sociales
Critiques adressées :
Sur-estimation de la
reproduction sociale et sous-
estimation des chances de
mobilité sociale
Certains jugent sa théorie de
l’haibtus trop déterministe, ne
laissant pas assez de place aux
stratégies et choix des individus
(cf. Bernard Lahire : « l’homme
pluriel)
Pas d’analyse en termes de
domination
Pas d’analyse des conflits
sociaux en termes de luttes de
classes : Les groupes sociaux ne
sont plus analysés comme des
groupes conscients d’exister
pour eux-mêmes donc
mobilisables (sauf l’élite
dirigeante)
Une thèse de la moyennisation
discutable
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