Lectures 2006-2007
Terminale ES, Spécialité
Vous avez jusqu’au mardi 14 novembre 2006 pour prendre connaissance de ces deux pages. Ce jour nous ferons
un vote pour ne retenir qu’un seul ouvrage.
Vous aurez jusqu’au vendredi 11 mai 2007 pour lire l’ouvrage. Ce jour nous ferons un contrôle sur l’ouvrage (une
question à traiter parmi plusieurs) pendant une heure. Vous aurez le droit de venir avec le livre et avec n’importe
quel autre document.
Bonne lecture.
Repères Poches (8,50 €)
La sociologie de Durkheim
Émile Durkheim (1858-1917) est généralement considéré comme le fondateur de la sociologie en France. Ce
livre explique comment et pourquoi ses apports le placent au premier rang des classiques de la sociologie
mondiale.
" Marx n'était pas sociologue, mais il y avait une sociologie chez Marx ", écrivait Henri Lefèbvre dans les années
soixante. Ce livre met à jour dans l'œuvre de Marx les éléments qui ont fondé les sociologies marxistes et
influencé de façon diffuse les sociologues du XXe siècle. Marx a été à la fois un militant et un savant. Est-il
possible de dissocier les écrits de l'un et de l'autre ? Que reste-t-il de la critique du capitalisme de Marx ?
Comment utiliser aujourd'hui cette critique du capitalisme dans les sociétés industrielles avancées, mais aussi
dans les régions périphériques dominées ? Pour répondre à ces questions, l'auteur présente la théorie de
l'exploitation sur laquelle se construit tout le système conceptuel de Marx. C'est dans la manufacture, puis dans
la fabrique, qu'Engels et Marx se sont le plus rapprochés des pratiques sociologiques et en particulier de ce que
sera dans la seconde moitié du XXe siècle la sociologie du travail. Mais ce sont des théories à peine esquissées,
celle des classes sociales et celle de l'Etat, qui ont le plus influencé la sociologie moderne.
La sociologie de Max Weber
Catherine Colliot-Thélène
L’œuvre de Max Weber est d’accès difficile, du fait de sa composition (articles et manuscrits inachevés), de la
diversité apparente de ses objets et du caractère déconcertant d’une pensée qui échappe aux alternatives
épistémologiques et philosophiques fixées par un siècle d’histoire des sciences humaines. Écartant ces
alternatives, le présent ouvrage propose une lecture transversale qui éclaire les unes par les autres les
positions épistémologiques de Weber et ses études concrètes. Ce chassé-croisé permet de dégager le
programme de la « sociologie compréhensive » : un comparatisme combinant les échelles d’analyse, dont
l’objectif est de distinguer les « conduites de vie » et de peser l’importance relative des différentes « puissances
» qui leur donnent forme (logiques économiques et politiques, règles juridiques, éthiques religieuses). Ce
comparatisme est travaillé par une ambivalence, que condense la notion de « rationalisation ». Reconnaître et
résoudre cette ambivalence permet d’adapter le projet wébérien au traitement des questions de notre époque.
Beaucoup d’économistes contemporains avouent sans honte n’avoir jamais lu une ligne de Keynes. Selon eux, il
appartiendrait à la préhistoire de la science économique. Ses théories, souvent confuses, auraient été réfutées
ou dépassées. Ce livre s’adresse aux esprits critiques, ou tout simplement curieux, que ces verdicts
péremptoires n’impressionnent pas et qui voudraient juger par eux-mêmes. Certes, il arrive à l’économiste de
Cambridge de s’engager dans des impasses ou de se contredire. Cet ouvrage ne masque pas ces faiblesses.
Mais il montre aussi pourquoi et comment Keynes nous aide, aujourd’hui encore, à comprendre les grandes
questions de politique économique. Pourquoi tant de chômage dans certaines économies développées ?
Pourquoi faut-il craindre la déflation plus que l’inflation ? Pourquoi faut-il réguler la finance plutôt que de la
laisser orienter l’économie ? Quelles places respectives accorder au marché et à l’intervention de l’État ? La
lecture de Keynes est un excellent antidote aux effets multiples : contre l’ennui qui envahit beaucoup
d’étudiants en économie, mais aussi contre le fatalisme et le renoncement face à la puissance et à
l’impuissance des marchés.