TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I THEORIE DE LA POLITIQUE INTERNATIONALE LES OEUVRES MAJEURES Le besoin d’étudier les relations internationales apparaît après la première guerre mondiale. 1ère chaire : 1919 au pays de Galles , ensuite les USA Traumatisme de la PREMIÈRE GUERRE MONDIALE engendre une réflexion sur les causes de la GUERRE pour comprendre comment faire la Paix Le but est alors de comprendre, il y a un désir et la volonté d’aller plus loin que l’Histoire de l’époque, qui est trop événementielle et pas assez explicative Contexte : USA refusent de tenir rôle qu’ils auraient pu tenir après leur intervention déterminante en 1917. Début d’une réflexion sur le rôle de la puissance Chapitre 1 : Edward CARR ou la fondation d’une science réaliste Son ouvrage célèbre : La crise de 20 ans : 1919-1939 Section 1 : son appel au développement d’une science politique internationale. Il est historien de formation, mais il n’est pas satisfait de sa discipline : pas assez explicative Il souhaite et veut une science objective, c'est-à-dire qui ne s’occupe pas des motivations des décideurs. Il y a des causes/effets et donc des facteurs objectifs Il est réaliste (il n’en n’est pas vraiment l’inventeur mais on peut dire qu’il en est le promoteur) = le réel de la PI se trouve hors des hommes qui la font, dans la politique elle-même Ce facteur qui dépasse les homme, c’est la puissance = c’est le jeu de la conquête ou de la préservation de la puissance qui gouverne C’est universel =idem dans tous les pays DONC : la Politique internationale est un objet d’étude d’une science objective car on peut se servir des mêmes outils pour analyser la politique internationale de tous les pays Section 2 : La création du réalisme par opposition à l’idéalisme Idéalisme : croire que les idées des décideurs comptent de manière décisives dans la politique internationale. Chaque courant se nourrit des failles de l’autre. CARR est un des premiers à développer le courant de pensée réaliste. Il le fait par opposition au courant idéaliste et il commence par dénoncer leurs fautes. Pour lui il y a une crise des RELATIONS INTERNATIONALES ( il n’a pas tort et les événements lui donneront raison : il sort son livre en 1939. Peut de temps après, il y a la SECONDE GUERRE MONDIALE et on voit bien qu’il y a une crise et que la SDN et ses belles idées de paix ont été mises en échec) Pour lui, cette crise n’est pas politique, parce qu’elle ne met pas en cause les responsables politique. Elle est « intellectuelle et morale » parce qu’elle met en cause des intellectuels qui développent des idées fausses Pour lui, la principale source de contamination intellectuelle vient de Bentham, un libéral britannique qui a développé une Doctrine du bonheur. = les hommes cherchent rationnellement le bonheur. Toutes leurs actions ont pour but le bonheur. Quand l’homme est indécis il se demande : est-ce que ca va m’apporter une plusvalue de bonheur ? 1/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I Une autre variante des idéalistes trouve ses racines chez ROUSSEAU = les hommes ne veulent pas la GUERRE, c’est l'Etat qui la leur impose. Donc, les libéraux ont crée le droit international pour ficeler les ETAT et les empêcher de faire la GUERRE. L’idéalisme repose sur un postulat = hommes et ETAT peuvent durablement harmoniser leurs intérêts dans un régime pacifiste pas question pour CARR. Pour lui il y a une antinomie des intérêts qui est fondamentale, donc il y a toujours la GUERRE Chapitre 2 : Hans MORGENTHAU ou le réalisme heureux Son ouvrage : Politics among nations Il est réaliste mais il est moins angoissé par la GUERRE que les autres.Il voit un côté cool dans la théorie de la puissance : ca ne mène pas forcement à la GUERRE. Section 1 : Bases épistémologiques de sa théorie Elève de WEBER.On ne peut pas expliquer tous les phénomènes. Ms on peut les interpréter. Mais il dit aussi qu’il ne faut pas analyser les motivations idéologiques ou émotionnelles des acteurs données trop instables Section 2 : la puissance = c’est un attribut de l’Etat. Tout Etat cherche a augmenter ou à défendre sa puissance. Reprend thèse de la puissance de CARR mais lui donne une vraie définition - puissance militaire - puissance diplomatique - puissance économique Ce sont des critères rationnels qui permettent de classer hiérarchiquement les Etats. La notion de puissance est donc une finalité théorique et un moyen pr aller plus loin. Section 3 : La loi de l’équilibre des puissances = dans un système sociale humain complexe, automatiquement les différentes unités se positionnent pour une recherche ou un maintient de l’équilibre des PUISSANCE. Mais ca ne renvoie pas forcement à la GUERRE car il peut y avoir un équilibre « balance of power » son livre est plus un manuel de conduite pour être un bon diplomate But = préserver une paix fragilisée par l’antinomie des intérêts Cette loi renvoie à une notion de bipolarité = équilibre est toujours entre 2 camps Il y a toujours un phénomène de coalition qu’elle soit volontaire ou involontaire En général, les grands Etats sont les pivots des coalitions, mais pas toujours.Les petits Etats peuvent vouloir mener une politique et monnayer son alignement et devenir le maître de l’équilibre.= balancer Etats DONC : le réalisme ce n’est pas seulement les puissants qui oppriment les faibles. C’est un ordre réaliste ou chacun peut être le maître de la Balance. Il reconnaît l’existence d’une puissance virtuelle qui est un appui de la puissance matérielle Il voit le rôle important de la dissuasion dans la politique des USA Chapitre 3 : Raymond ARON entre tradition et tragédie 2/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I Son ouvrage : Paix et guerre entre les nations Section 1 : l’essence des RELATIONS INTERNATIONALES chez ARON Pour lui les RI se passent entre les Etats, elles st interétatiques.Il ne dit pas qu’ils n’y pas de relations transnationales, mais il dit que ce n’est pas important « Ambassadeur et soldat symbolisent les RI qui (…) interétatiques , se ramènent à la diplomatie et à la guerre » le plus important pour lui, c’est la guerre ;c’est 1 pur réaliste. « l’essence des RI est l’alternance entre la paix et la guerre » MAIS, pour lui la paix n’est qu’une parenthèse fragile entre les guerres Pourquoi il y a tout le temps la GUERRE ?? Il s’appuie sur définition de l’Etat par Weber : dans RI chaque acteur (= chaque Etat) peut utiliser la violence légitime, en RI personne n’a le monopole de cette violence légitime Donc : il y a la GUERRE. MAIS, on peut nuancer : il n’y a pas de définition claire de la légitimité en RI, il n’y a pas d’instance supérieure qui dit ce qui est légitimité Définition de la guerre chez ARON ?? Il l’emprunte à un gal stratège all inconnu jusque là : CLAUSEWITZ « la guerre est un acte de violence destiné à contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté » (définition de Clausewitz) Pour ARON, la GUERRE est placée sous le signe de la violence.Le but de la guerre est de désarmer l’adversaire Ce n’est pas évident puisque pour d’autres auteurs la guerre est 1 activité para-industrielle de pillage ATTENTION : Aron n’est pas un dépressif, il espère que cette situation ne va pas durer Il cite KANT et son concept de paix perpétuelle = ordre international qui écarte tout guerre n’est pas une chimère mais un idéal raisonnable Il en donne les conditions - une Constitution républicaine dans chaque Etat - le monde : fédération d’Etats libres – le droit international se borne au droit à l’hospitalité universelle Section 2 : notion de puissance chez ARON En anglais (et donc dans les textes de Morgenthau) le mot « power » désigne à la fois « force » et « puissance ». ARON fait cette distinction. Il ne s’intéresse pas à la force en soi : ce n’est pas une bonne expression parce que la force utilisée sans intelligence ne sert à rien Puissance : il cherche à mieux la définir que Morgenthau - définition substantielle (= par le contenu) : terri/pop/armée/richesse - définition relationnelle( = par relation entre Etat A et Etat B) : capacité à faire en sorte que les conditions du jeu diplomatico-stratégique soient influencées par soi (diplomatie officielle des USA) Jusqu’ici Aron ne fait que dire clairement ce qu’ont dit les auteurs classiques sans inventer grand chose. Pourtant, si on parle encore de lui, ce n’est pas seulement pour ses qualités de professeur mais parce qu’il a apporté quelque chose à la théorie politique internationale Il dit que la PUISSANCE effective d’un ETAT est liée à la « qualité de la mise en œuvre des ressources de puissance » mais ce n’est pas si original que ça parce que Morgenthau l’avait déjà dit de cette manière quand il parle de « qualité du gouvernement » 3/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I Là ou il est plus fort c’est quand il affirme que l’idéologie est une des ressources de la puissance ATTENTION ! ce n’est pas l’idéologie qui est une force en soi, c’est la force de la mobilisation autour de l’idéologie. Il s’appuie sur 2 ex – le totalitarisme (ex : force la mobilisation autour du national-socialisme en Allemagne) – le communisme en URSS Il assure grave quand il donne il dit que la gloire est aussi une ressource de la puissance. Avant lui, Hume avait donné une définition de la gloire : « l’amour propre des nations » Aron donne une nouvelle définition : « La qualité de l’image d’un Etat aux yeux des nationaux et de l’extérieur » Il est presque un précurseur car il comprend déjà la force de l’image dans la conduite des relations internationales. On le voit bien maintenant dans la guerre contre l’Afghanistan Section 3 : notion de système international chez Aron Définition : « l’ensemble constitué des unités politique qui entretiennent les uns avec les autres des relations régulières et qui sont tous susceptibles d’être impliqués dans une guerre générale» Aron est fonctionnaliste : l’organisation interne de ce tout organisé qu’est le système international a une valeur explicative En ce sens, il s’oppose aux structuralistes qui expliquent le système par l’influence que l’environnement à sur lui. Est-ce que ce système peut être équilibré ? pas vraiment. Pour Aron, il n’y a qu’une seule paix possible : la paix d’empire, mais elle n’existe plus. Il pourrait y avoir une paix de domination, mais elle est difficile à faire accepter.Il évoque aussi une paix d’équilibre, mais elle serait trop fragile et ne peut durer. C’est finalement, la seule que l’on connaisse, celle qui est une parenthèse entre deux guerres. Chapitre 4 : la révolution comportementaliste Section 1 : les fondements du courant Développement dans l'entre deux guerres aux USA et connaît son apogée dans 50/60’s But = donner une assise scientifique à la science politique Donc : - exigence d’1 précision théorique développement du formalisme - exigence d’1 démonstration avec preuve développement de la statistique descriptive Donc, ils doivent fonder leurs analyses sur des bases sûres le comportement = il existe, a existé, on peut en attester, il y a des preuves donc : on peut se baser dessus. En ce sens, les sciences politique se différencient de la philosophie qui se préoccupe de ce qui ne se voit pas. But = atteindre l’objectivité.Souci de neutralité Section 2 : Morton Kaplan et l’analyse structuro-fonctionaliste Son ouvrage : System and process in international politic Son but : définir la notion de système international Il a une analyse structuro-fonctionaliste : il voit un ensemble qui s’explique par sa structure interne, divisée en organes qui ont chacun une fonction « structuro » = ça vient de la sociologie. Au début surtout, elle a voulu construire des structures avec des déterminants sociaux 4/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I Ex : Durkheim = approche hyper-holiste Ex : Marx = pousse à l’extrême la détermination des superstructures « fonctionnalisme » vient aussi de la sociologie. Comte, Spencer et d’autres ont cherché analogies avec le corps humain. Section 3 : polémique entre les comportementalisme et les « classiques » Elle est ouverte par un classique, Hedley Bull, dans un article publié dans une revue qui démonte la thèse comportementaliste en 7 points 1 - en se limitant à ce qui est scientifiquement prouvé, ils se privent d’étudier la « substance du sujet », la politique internationale, car la politique internationale échappe aux démonstrations logiques Pourquoi ? elle est soumise à l’histoire donc aux changements constants Si beaucoup de changements pas de régularité donc pas de logique 2 - parfois, ils arrivent à faire quelque chose de bien, dans ce cas : ils sont sortis du cadre scientifique 3 - ils ont une vision trop cumulative de leur travail scientifique, ca ne marche pas comme ça 4 - Ils sont trop obsédés par la construction de modèles. C’est nul parce que le modèle ne peut s’appliquer qu’au cas concret dont il est la reproduction et pas aux autres. 5 - ils ont 1 « fétichisme de la mesure », mais ils ne répondent pas à la seule question importante : comment construire un indicateur ? 6 - leur exigence de métalangage n’est pas bien. La politique internationale s’exprime en langage naturel 7 - Ils ne tiennent pas compte des évolutions historiques auxquels sont soumis les phénomènes qu’ils étudient La réponse ne se fait pas attendre, elle vient de Singer Il dit qu’il faut démontrer tout ce qui est démontrable. Les classiques ont « l’intuition sans la preuve ».Si pas de preuve, on est obligé d’être cru sur parole. La preuve fonde la vérité. Chapitre 5 : Le courant des transnationalistes Section 1 : découverte des phénomènes transnationaux Ce sont Keohane et Nye qui lancent l’idée dans leur ouvrage : Transnational relations and world politics. Il doivent le terme transnational à Aron qui l’a popularisé, mais ils s’opposent à lui car lui ne voit pas l’intérêt d’en parler. Définition des relations transnationales : certains phénomènes échappent au contrôle des Etats.Ils affirment que ces relations influencent les Etats Pourquoi on a attendu aussi longtemps pour s’en rendre compte ?? Ce sont les événements qui ont mis en valeur l’importance de ces mouvements - développement des firmes internationales - création des ONG, organisations privées qui ont une ambition internationale ; caractère hétéroclite des ONG : elles se définissent négativement, elles ne sont pas gouvernementales Donc = l’Etat n’est plus la référence absolue pour la théorie politique internationale. Il y a 2 nouveaux référents : l’homme individuel et l’humanité C’est à partir de ce moment qu’on s’est mis à parler d’une nouvelle organisation du monde = le monde post-Westphalien.Le Traité de Westphalie de 1648 avait organisé les relations internationales.Ce temps est désormais révolu : instabilité fondamentale du nouveau monde parce que les Etats perdurent mais les acteurs transnationaux jouent un rôle, rendant ainsi la situation intenable. 5/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I Section 2 : la doctrine transnationaliste = doctrine qui donne privilège aux phénomènes transnationaux dans l’étude des relations internationales. Développement avec John W. Burton et son ouvrage : « world society » = une société mondiale est en train d’éclore et l’importance de l’Etat dépérit sous nos yeux Société mondiale = comme une « toile d’araignée », chaque homme a de multiples relations avec de multiples institutions Il est fonctionnaliste = les hommes qui vivent en société ont des besoins à satisfaire (pour lui, il y en a 2 particulièrement : la sécurité et la prospérité).Et la forme politique qu’est l’Etat ne parvient plus à les satisfaire.DONC : ils se tournent vers d’autres acteurs. Il a une pensée libérale = c’est l’homme qui choisit quelle autorité va au mieux satisfaire ses besoins.Il propose une analyse de l’histoire comme le passage inévitable vers un autre monde auquel on doit se préparer vision quasi révolutionnaire, Marx n’est pas loin avec sa révolution comme nécessité historique. Ce qui est chouette avec ce courant, c’est qu’il parle d’un monde qui change et en ce sens, il rompt avec le conservatisme ambiant des autres.ex : Aron qui dit que paix est une parenthèse entre les guerres et que ça ne changera jamais Pour lui, il n’y a pas de distinction entre la politique interne et la politique internationale, c'est-à-dire qu’un besoin non assouvi dans l’ordre interne peut avoir des conséquences dans ordre international. Chapitre 6 : James ROSENAU : le pionnier du transnationalisme Section 1 : le tournant intellectuel Il était tenant du comportementalisme au début.Il a même publié un livre qui s’intitule Etude scientifique de la politique internationale = à partir d’une immense base de données il avait entreprit de faire des statistiques, des variables pour découvrir les fameuses lois générales de la politique internationale. MAIS, il change d’objet d’étude = il analyse la politique internationale comme un mode d’adaptation du système politique au monde extérieur. Il élabore une typologie sur l’adaptation, cette typologie s’étend de l’adaptation du monde à « nous » à l’adaptation au monde extérieur. Entre les 2, on a tout une palette Section 2 : l’interdépendance des Etats Il s’intéresse à la nouvelle interdépendance des Etats qui abaisse leur autonomie au niveau de leur pouvoir d’action et par conséquent de leur capacité à satisfaire les besoins de la population.DONC : multiplication des liens qui se forment hors de l’Etat. Il le voit surtout à partir de la multiplication des grandes firmes internationales.L’équation est simple : dans un monde ou l’économique est protégé par l’Etat : l’Etat est fort, mais si l’économie est internationale, l’Etat n’a plus de pouvoir. MAIS, il parle aussi du développement de la contestation internationale, qui existait déjà à son époque. On peut dire qu’elle remonte même avant la Première guerre mondiale avec les mouvements pacifistes à travers l’Europe. Section 3 : Turbulence dans la société mondiale Quand il publie Turbulences dans la société mondiale il atteint des sommets dans l’aboutissement de sa pensée. Dans ce livre, il étudie la politique post-internationale, c’est la même chose que politique mondiale ou que le monde post-westphalien. Ce qui caractérise cette société c’est qu’elle est en proie au désordre. Il emploie la notion de turbulence qui est une métaphore pour désigner le désordre 6/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I incontrôlable qui apparaît dans un ensemble de choses ordonnées.Il s’inspire de la « théorie du chaos » (mais il ne la cite jamais) quand il affirme que ces désordres ont des conséquence dans la vie interne de l’Etat Pour lui, la société est en proie à 3 crises 1 - crise de la souveraineté : baisse de la capacité des Etats à gérer les problèmes 2 - crise de la territorialité : la tendance à la globalisation désorganise le modèle de l’Etat 3 - crise de l’autorité : c’est l’incapacité de tous acteurs qui interdit d’instaurer un ordre stable Mais il va plus loin quand il cherche une logique à ce désordre = le système international est régulé par des paramètres qui ont connu une récente dérive qui a mené au désordre. - le paramètre micro-politique est le + important = récapitule les 4 dimensions du rapport Individu / Politique internationale : a - le sentiment de loyauté des Individus par rapport à leur collectif d’appartenance et donc à l’Etat b - les comportements de soumission des Individus face aux détenteurs du pouvoir Ce sont les plus bouleversés, c’est lié à l’indécision croissante des Individus quand à leur allégeance politique c - l’aptitude à analyser la PI des Individus : les hommes sont de + en + informés, ils st donc + compétents pour remettre en cause la politique internationale d - la capacité à s’émouvoir des Individus pour les phénomènes internationaux : l’affectivité des sociétés modernes à changé, + individualiste, on ne s’émeut plus pour une cause DONC : ca devient difficile de gouverner - le paramètre macro-politique/structurel Le monde nouveau est traversé par des mouvements polycentriques d’où l’importance de nouveaux acteurs sans légitimité - par le bas : groupes d’intérêt - par le haut : par le système international DONC : les Etats sont paralysés, n’ont plus moyen d’action DONC : analyse de la politique internationale comme relations interétatiques n’est plus valable - le paramètre relationnel = les rapports d’autorité qu’on hommes entre eux du coup, il est perturbé aussi DONC : on est dans une phase de turbulence qui peut durer plusieurs décennies. On vit dans un monde d’entre-deux qui est scindé en deux : un monde étatique classique & le monde des ONG Les logiques d’action sont contradictoires. Ces deux mondes s’ignorent superbement et tentent de coexister mais ça ne va par durer éternellement. On peut dire qu’il annonce Seattle Il va même loin quand il dit que « le touriste et le terroriste », deux personnages emblématiques de la période qu’il décrit, seront peut-être les fossoyeurs de l’Etat Chapitre 7 : Hedley BULL, une vision grotienne de l’ordre international Section 1 : l’héritage de GROTIUS Juriste qui s’intéressait aussi à la relation Etat / hommes.Inventeur du droit international, qui est aussi un droit des hommes et pas seulement des Etats : un « droit des gens » Il est inventeur des principes fondateurs du droit international : - Egalité entre les Etats ; - Le contrat comme source du droit entre les Etats ; Pour le droit des Etats, il était persuadé que les hommes en société se feraient toujours la guerre. Comme on ne peut pas la limiter, autant la réglementer pour instaurer la paix. 7/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I Section 2 : La société d’Etats Son livre : La société anarchique Il existe une société d’Etats = « Elle existe quand un groupe d’Etats conscients de leurs intérêts et de leurs valeurs communes forment une société au sens où ils se conçoivent euxmêmes comme liés par un ensemble de règles communes dans leurs relations et qui prennent part ensemble au fonctionnement d’institutions communes » = une collection d’atomes étatiques = un club de gentlemen La pensée de Bull est très « British ». Il pense qu’aucun Etat ne doit se voir imposer une contrainte qu’il n’a pas acceptée préalablement. // avec GB qui se sent elle-même imposer un mode personnel sur son île et qui fait des caprices pour entrer dans UE Bull insiste sur l’importance des valeurs communes pour constituer sa société d’Etat. Ce sont elles qui conditionnent la sociabilité. Il faut que la sociabilité soit très forte pour empêcher le penchant naturel des hommes en société à se faire la guerre. Chapitre 8 : le débat entre néoréalisme et néolibéralisme Section 1 : le néoréalisme de Kenneth Walz Contexte international : 1979 : acte de naissance du néoréalisme avec le livre de Walz : « théorie de la politique internationale ».Le contexte international favorise le « revival » des thèses réalistes = crise de conscience aux USA avec la procédure d’impeachment engagée c/ NIXON. Le président CARTER veut incarner le retour aux principes moraux originels Mais la politique de puissance des Etats-Unis a montré ses limites avec la guerre du Vietnam Avec l’élection de REAGAN, on observe un vrai retour aux thèses réalistes sous l’appellation néoréaliste. Le livre de Waltz est une provocation. Il simplifie a l’extrême et dénonce avec énergie les Anciens. Il propose une théorie radicalement différente. 1. le retour à la théorie c/ les théories behavioralistes. Pour eux, la théorie a une valeur pauvre : une simple hypothèse qu’on teste // à la réalité. C’est l’empirie qui prime. Si la théorie ne cadre pas avec la réalité annulée Walz a une haute vision de la théorie. Elle est une activité déductive.=elle invente quelque chose. Elle ne se teste pas, mais on tire de la théorie une hypothèse qui, elle, peut être confrontée à la réalité.Théorie = une activité d’invention.Elle est un système d’idées riches qui n’est pas a rejeter en bloc si pas conforme à la réalité. Ce qui peut être invalidé c’est l’hypothèse tirée de la théorie. Behavioralistes kiffent le concept de modèle = descriptif de la réalité (un peu la monographie des 1ers sociologues aux 19ème) Pour les néoréalistes : C’est la théorie car elle ne se contente pas de décrire, elle a un pouvoir explicatif.On peut dire que la vérité est dans le sujet construit, alors que pour les behavioralistes elle est dans l’objet directement. Avec ce + haut degré d’abstraction, les livres de TPI sont de + en + dur à comprendre. Ça devient un truc d’élites et donc beaucoup d’effet social quelle fonction pour la TPI ? 2. une vision structuraliste Idée centrale : le système international est différent de la somme des parties qui le composent. Donc : on n’explique pas la politique internationale en regardant les politiques extérieures des Etats. Il s’attache à la structure = un ensemble ordonné de relations entre les éléments de l’objet étudié. Les relations entre les éléments sont plus intéressantes que les éléments eux- 8/9 TRI cours de maîtrise sciences politiques, Paris I mêmes C’est une rupture // à la démarche analytique = héritée de Descartes = pour résoudre une différence, il faut décomposer le problème en éléments + petits et les analyser chacun Pour les structuralistes = ce qui doit être analysé ce sont les relations entre les petits éléments. 3. la notion de système international Il critique Aron (= qui voit l’influence de l’Etat sur le système).Waltz est structuraliste = ce ne sont pas les Etats qui l’intéressent, c’est la structure.Il analyse les relations entre les Etats qui forment un domaine distinct de l’analyse de la politique extérieure des Etats. Sa théorie = Les Etats entrent en interaction et ça a pour conséquence de former un système stable et contraignant qui influence les Etats.Les acteurs sont dépassés par un processus qui les dépasse. Ils sont dépendants du système international une idée neuve en TPI Sa théorie récuse aussi des principes fondateurs du réalisme = ses structures ne conduisent pas nécessairement à la guerre. En ce sens, on peut dire qu’il est dans le courant réaliste défensif 4. la notion d’équilibre des pouvoirs Pour lui, le système est stable Mais on peut l’optimiser = la stabilité n’existe que qd il n’y a qu’un petit nombre de grandes puissances Section 2 : Le néolibéralisme de Keohane Pas une critique radicale du libéralisme. Lui fait quelque concessions = utilise une approche statocentrée mais étudie influence des acteurs de la société civile Il constate une multiplicité des interactions : information, commerce, flux financiers, libre circulation des homme et des idées. Cette interdépendance entre les acteurs est complexe parce qu’il existe des inégalités entre les acteurs traditionnels (Etats) et les nouveaux acteurs. C’est une dépendance asymétrique qui a pour conséquences une inégalité dans le partage des bénéfices. Pour bosser ils utilisent deux variables - sensibilité = vitesse et ampleur de la conséquences d’un changement dans un pays A sur un pays B - vulnérabilité = poss. ouvertes à acteur B pour résister aux conséquences d’un changement dans un pays A DONC, il n’utilise pas la notion de puissance Section 3 : la réconciliation avec Krasner =réalisme libéral Section 4 : Le constructivisme (une variante du néolibéralisme) C’est une mode récente (90’s). En fait = elle met en forme des idées anciennes Héritage idéaliste = les idéaux mènent le monde, alors construisons la paix par les idées et donc le droit. Les constructivistes ont gardé le côté « les idées mènent le monde » mais l’ont déplacé vers une perspective + sociologique = ils analysent les représentations. Ce sont elles qui gouvernent le monde. Ces constructions que font les hommes sont l’objet d’études pour la théorie politique internationale. TOUT est construit : si on veut comprendre, il faut analyser la construction. 9/9