Dossier de documents et fiche à remplir

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TS. H2Q2. Introduction. Les chemins de la puissance. Les Etats‐Unis, la Chine et le monde, depuis 1945. Consigne. De quelles conceptions de la puissance ces exemples de conflits sont‐ils le reflet ? Le concept de puissance selon Raymond Aron au temps de la guerre froide. Philosophe, historien, sociologue et économiste, Aron fonde en 1962 son analyse des relations internationales sur le concept de puissance. " Au sens le plus général, la puissance est la capacité de faire, produire ou détruire; un explosif a une puissance mesurable et, de même, une marée, le vent, un tremblement de terre. […] J’appelle puissance sur la scène internationale la capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités ". Source : R. Aron, Paix et guerre entre nations, 1962. Exemple 1. La Chine revendique des droits sur la quasi‐
totalité de la mer de Chine méridionale, accélérant depuis 2012 la transformation de récifs coralliens en ports, pistes et infrastructures diverses. Les Etats‐Unis et des pays d'Asie du Sud‐Est redoutent un coup de force du géant chinois qui lui donnerait le contrôle sur l'une des routes maritimes les plus stratégiques du globe. Les Spratleys, qui comprennent une centaine d'îlots et de récifs inhabités, sont revendiqués par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei. Le concept de puissance au seuil du XXIe siècle, selon Jo Nye Professeur à Harvard (USA), le géopoliticien Joseph S. Nye a inventé en1990 le concept de soft power. Dans The Future of Power, il analyse les mutations de la puissance sur la scène internationale. Deux grands basculements de puissance sont à l’œuvre. Le premier, c’est une transition de puissance entre Etats, de l’Occident vers l’Asie. Plus qu’une ascension de la Chine, il s’agit d’une réémergence de l’Asie qui va progressivement retrouver sa position d’avant la révolution industrielle du XIXe siècle, quand elle représentait plus de la moitié de l’économie et de la population mondiales. […] Le second basculement, c’est la dissémination de la puissance, des Etats vers les acteurs non gouvernementaux. La nouvelle révolution de l’information change la nature de la puissance et augmente sa dissémination. […] Les Etats resteront les acteurs dominants, mais sur une scène mondiale plus peuplée et plus difficile à contrôler. […] Pour faire face aux grandes mutations en cours, les gouvernements vont devoir apprendre à penser et à exercer différemment la puissance. C’est ce que j’appelle la puissance intelligente, c’est‐à‐dire la capacité à combiner dans des stratégies efficaces la puissance dure traditionnelle – militaire et économique‐, et la puissance douce – ‘le soft power’‐ ou le pouvoir d’attraction et de persuasion. On pensait traditionnellement que l’issue d’un conflit ou d’un différend serait décidée par la partie qui a l’armée la plus importante. A l’ère de l’information globale, ce conflit peut être gagné par celui qui a la meilleure ‘narration’. Source : Joseph S. Nye, « Les gouvernements doivent repenser leur exercice de la puissance », La Croix, 16 février 2012. Exemple 2. Dr Folamour est un long‐métrage réalisé par Stanley Kubrick en 1964. Synopsis : Persuadé que les communistes ont décidé d'empoisonner l'eau potable des États‐Unis, le général Jack Ripper lance une attaque de B‐52 nucléarisé vers la Russie. Le 1er ministre russe Kissov annonce qu'un système de destruction planétaire irréversible, « la machine du Jugement Dernier », sera déclenché si une seule bombe américaine touche le sol russe. Exemple 3. En Syrie, le jeu du régime minoritaire d’Assad et de l’Etat islamique Daech a conduit la moitié de la population hors de chez elle. Assad a gagné sa guerre : il contrôle la Syrie « utile » et a laissé Daech tenir l’Est. L’Irak est ravagé par une guerre civile inter‐communautaire, où Daech est la pièce centrale d’une large coalition sunnite, qui prospère sur la marginalisation des sunnites par le régime Maliki. […] Les 15 000 à 20 000 combattants djihadistes sont d’abord des militants et ensuite des terroristes. Daesh, née en Irak, n’est pas une invasion étrangère. C’est un acteur non étatique disposant aujourd’hui de moyens d’Etat et qui agit comme un levier de mobilisation des 25 millions de sunnites de Syrie et d’Irak contre les régimes sectaires de Damas et de Bagdad. Consigne. De quelles conceptions de la puissance ces exemples de conflits sont‐ils le reflet ? Contentieux en mer de Chine méridionale Belligérants Causes du conflit Dr Folamour, long‐métrage de Stanley Kubrick, 1964 Manifestation de la puissance Belligérants Causes du conflit Manifestation de la puissance La puissance du pouvoir de contrainte (Aron, 1962) à la meilleure narration (Nye, 2012) Présence de Daech en Syrie et en Irak Belligérants Causes du conflit Manifestation de la puissance 
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