Psychologie du Développement

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Psychologie du Développement.
I. La psychologie du développement : introduction.
A. Définition.
Le comportement est différent face à un enfant et un adulte, car on s’est que l’enfant va
changer.
Exemple : Un enfant qui comprend pas, on lui réexplique plus lentement alors que si c’est
un adulte on dira qu’il est idiot car il comprend rien.
1. L’étude des changements tout au long de la vie.
Etudier les enfants : Etudier les changements et les continuités dans les comportements.
Le développement se définit comme l’ensemble des étapes qui conduisent un organisme
d’un état élémentaire vers un état plus complexe, plus élaboré, ainsi que les processus qui
assurent le passage d’une étape à l’autre.
On associe souvent la notion d’ontogenèse : l’ensemble des processus de développement
et d’acquisition propre à l’individu depuis l’œuf fécondé jusqu’à la réalisation de son
phénotype, c'est-à-dire l’ensemble des traits associés à l’information génétique portée par
un organisme à l’état adulte.
Critique : Il y a un rôle important de l’ontogenèse mais c’est très réductionniste pour le
développement car c’est aussi le fruit de l’interaction avec l’environnement de l’individu.
L’ontogenèse s’arrête à l’âge adulte, alors que le développement va jusqu’au vieillissement.
 « Life span psychology » = psychologie de l’empan de la vie.
2. L’étude de changement universel : maturation et expérience.
Etude des changements survenant avec l’âge qui sont communs à tous les individus.
 Maturation.
ARNOLD GESELL : le développement est un processus séquentiel de changement
programmés génétiquement par une sorte d’horloge biologique.
-> Normes d’âges : comportement (âge où apparaît le comportement donné).
-> Lois du développement :


La loi de progression céphalo-caudale. Le bébé contrôle la tête, puis le
tronc et enfin les jambes.
La loi de développement proximo distale. Le bébé contrôle le bras, puis la
main et enfin les doigts.
Il y a eu des oppositions à la maturation radicale. Rejet d’une position maturationniste
radicale, refus d’opposer l’innée à l’acquis. C’est l’interaction de l’inné et de l’acquis.
Psychologie du développement.
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De SCHONEN et LIVET (1999) : « L’idée de contraintes génétiques sans environnement ou
d’environnement sans contraintes génétiques n’as pas de sens.
 Expérience.

Expériences communes aux enfants faites aux mêmes âges.
o Expériences qualifiées d’universelles ou de quasi universelles.
Exemple : À 6 ans, ils commencent à lire.

Expériences liées au groupe social dans lequel nous vivons.
o La culture.
o La cohorte. Groupe d’individu d’une même tranche d’âge qui a
connus des expériences de vie similaires.
Exemple : Même niveau d’instruction.
o La famille (surtout frères et sœurs).

Expérience purement personnelle.
Question sans réponse des conséquences réelles de tel ou tel évènement spécifique sur le
développement ?
La résilience :

En physique c’est l’aptitude d’un corps à résister à des pressions et à
revenir à la forme initial.

En psychologie, c’est la capacité d’un être vivant à faire face au stress
et aux évènements catastrophiques.
Exemple : MICHEL PETRUCCIANI (1962-1999).
Chaque individu est unique parce qu’il est le fruit des interactions complexes et uniques
entre un patrimoine génétiques et la combinaison de multiples expériences collectives et
individuelles. Quand on est face à un enfant on est face à un cas particulier.
S’occuper d’un cas particulier d’un enfant :

Tenter de comprendre et de changer éventuellement son
comportement en agissant sur des déterminants à la fois biologiques et sociaux.

Aller au-delà de ce cas particulier, au-delà de variations individuelles
et posséder des connaissances sur le développement en général.
B. Aperçu historique.
1. Les prémices d’une psychologie de l’enfant dans des
principes philosophique d’éducation basés sur une meilleure connaissance
des enfants.
 But initial : Une éducation qui permet à l’enfant de devenir un être, un citoyen de
raison, facilement insérable dans la société.
 Au début, l’âge était peu mentionné car l’enfant était considéré comme un adulte
à part entière, capable de responsabilité.
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 SAINT AUGUSTIN (354-430) : « la Faiblesse des corps est innocente chez l’enfant mais
pas son âme ».
 L’idée de stades de développement dès le XVIème siècle dans les essaies de
MONTAIGNE.
Il identifie quatre stades :

La petite enfance, de la naissance à 2 ans. L’enfant est dépendant de
sa mère.

L’enfance, de 2 à 5-6 ans. Les enfants passent leur temps à jouer,pas
tellement d’éducation à ce stade.

La dernière enfance, de 5-6 ans à 14 ans. C’est la période critique, ou
l’enfant peut commencer à apprendre, à étudier, à être éduqué.

La jeunesse ou l’âge de l’indépendance, de 11-14 ans à 18-21 ans.
C’est l’âge de raison, l’enfant devient un citoyen, il devient responsable.
 Reprise de la notion de stade les travaux de ROUSSEAU (1712-1778) :

ROUSSEAU sort un traité d’éducation (1762) : L’Emile.

Traité d’éducation des garçons. Pas de différence filles-garçon jusqu’à
l’âge de 11-14 ans.

Principe : « Tout est bien sortant de l’auteur des choses, tout dégénère
entre les mains de l’homme ».
 L’enfant doit découvrir les choses par lui-même.
 Le précepteur va guider l’enfant dans son apprentissage. Il doit s’adapter à
l’enfant pour apporter au moment opportun des connaissances qu’il est prêt à recevoir.
 Période critiques dans l’apprentissage, c'est-à-dire d(un moment idéal pour
initier l’enfant à une activité donnée.
 Il faut connaître l’enfant avant d’établir tout un programme rigide d’éducation.
 Les premières justifications de la nécessité de créer une science de l’enfant.
Remarque : Une série de stades : le développement physique, puis mental, et enfin social
et moral.
 Stade de la petite enfance, jusqu’à 2 ans : Fabriquer des enfants robustes sur le
plan physique. Il pense que les enfants n’ont pas de sentiment et ils ne pensent pas.
 Stade entre 2 et 12 ans : Former le corps et les sens.
 Stade entre 12-15 ans : Former l’esprit.
 Stade entre 15-25 ans : L’âge de raison (période critique pour la socialisation et
pour la vrai moralité).
 L’âge de 25 ans : Stade de la sagesse et du mariage.
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2. Les fondements scientifiques de la psychologie du
développement.
Au XIXème siècle : Travaux de CHARLES DARWIN 1877 « a biographical etch of an
infant » dans la revue « Mind » (fils Doddy). C’est le premier à faire une biographie sur
l’enfant en étudiant son propre fils.
Trois points essentiels dans ces travaux :

Le développement : Un long processus résultant d’une adaptation
progressive de l’enfant à son environnement.

Sa théorie sur l’évolution naturelle de l’intelligence à travers la
phylogenèse  regain d’intérêt pour l’origine de la pensée de l’homme.

Nécessité de recouvrir à une méthode scientifique.
er
1882 : Parution du 1 livre entièrement consacré au fonctionnement de l’enfant 
WILHELM PREYER : « Die seele des kindes ».
WILHELM PREYER a observé sa fille :


Nécessité d’utiliser une procédure scientifique.
Préconisation de l’utilisation d’observations systématiques.
A partir de sa traduction en anglais, la psychologie du développement de l’enfant est née.
3. L’évolution de la psychologie de l’enfant : Aperçu.

Evolution des méthodes :
o De l’observation à l’expérimentation.
 L’observation se définit comme l’investigation d’un phénomène sans que le chercheur
intervienne dans son déroulement.

Type d’observation :
o Observation libre ou spontanée.
o Observation fermée ou systématisée.

Observation libre ou spontanée :
o Direct : On regarde directement le comportement du sujet qu’on
veut étudier.
o Indirect : C’est l’utilisation d’un entretien avec des personnes
(parents, enseignants…) qui ont fais les observations.
Avantages de cette méthode :
o C’est une situation écologique (naturelle).
o Commodité d’utilisation (on note se qu’on voit).
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Inconvénients :
o Présence d’un observateur (il biaise le comportement de l’enfant).
o Observation réduite à un moment T.
o Subjectivité et formation de l’observateur.
 Recherche + ou - consciente de confirmation d’hypothèse.

Observation fermée ou systématisée :
o Utilisation d’une grille d’observation sur certains comportements.
Inconvénients :
o Activités cognitives complexes.
o Contrôle des contextes.

Expérimentation :
o Des méthodes longitudinales aux méthodes transversales.
 Plusieurs évaluations des mêmes enfants à des dates successives c'est-à-dire à
des âges différents.
 Evaluation de plusieurs groupe d’enfants, chaque groupe étant composé
d’enfants d’un même âge déterminé.
Quelques précurseurs :
 BALDWIN (1861-1934, USA) :







Quelques articles sur l’observation de ses enfants.
1er journal de psychologie scientifique : « Psychological Bulletin »,
« Psychological Review » (1895).
1er Président de l’APA (1897)
En 1892, en France il rencontre CLAPAREDE (1873-1940, France).
Archive de psychologie.
Travaux sur le sommeil et l’intelligence adaptive.
Maître de JEAN PIAGET.
 JEAN PIAGET (1886-1990) :



Observation des deux premières années de ses trois enfants.
Œuvres : 50 livres et 500 articles (développement de l’intelligence).
Fondateur de la psychologie de l’enfant mais il n’étudie pas le
développement car pour lui c’est un instrument au service de
l’épistémologie.
Epistémologie : Science des sciences, théorie de la connaissance.
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Epistémologie génétique : Formation des connaissances scientifiques  La logique du
développement.

Des théories générales du développement aux théories plus
spécifiques :
o
1er congrès en France sur les stades du développement (1955) 
18 systèmes ont été découverts.
o
En 1979, on a une connaissance plus précise sur l’enfant (cause :
nouvelles technologies (vidéos, informatique…)).
o
Préférence pour des théories spécifiques, chacune propre au
développement d’une fonction ou d’un domaine de connaissance.
o
Les seules théories générales :

Théorie des systèmes dynamiques complexes.
Exemple : Exploration visuelle, marche…
II. Les méthodes d’études de l’enfant (TD).
A. L’étude de la réaction aux évènements impossibles.
KAREN WYNN (1992) : Compétence numérique du bébé.
B. Les méthodes d’apprentissage.



L’habituation : exposition répété à un stimulus provoque un désintérêt à
ce stimulus.
Le conditionnement classique.
Le conditionnement opérant/instrumental (SKINNER).
Conséquence positive et négative d’une action qui accroît et diminue, respectivement sa
probabilité d’apparition.
Psychologie du développement.
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Autres formes d’apprentissage :


Par essais et erreur ou par la découverte.
Pas transmission :
o Apprentissage par observation, par imitation  apprentissage
social.
o Apprentissage par instruction (avec consignes verbales).
III. Le développement précoce.
A. Les grandes étapes du développement précoce.
Le développement n’est pas un processus qui commence à la naissance. PRECHTL
propose l’idée de continuité transnatale, pour lui la naissance n’est qu’un épiphénomène,
naissance peu importante pour le développement de l’enfant, donc un jeune bébé est
encore un fœtus, donc les changements sont plus important entre deux mois et trois mois
plutôt qu’à une semaine avant et une semaine après la naissance.
Les trois stades du développement précoce :



Le stade embryonnaire.
Le stade fœtal.
Le stade de nouveau-né et de nourrisson.
1. Le stade embryonnaire.
Cf sur feuille 1ère semaine du développement.
Avant le stade embryonnaire (J-15) :


La fécondation.
La migration : passage d’une cellule à l’état de plusieurs cellules =
Segmentation.
 L’implantation dans la paroi utérine à 6-7 jours.
 La nidation : Pénétration plus profonde dans la paroi de cette muqueuse.
A ce moment l’œuf subit différentes transformations (figure 9)  disque embryonnaire
fait de trois couches :
o
Le 1er feuillet : Le feuillet endoblaste  origine de l’appareil
respiratoire et du tube digestif.
o
Le 2ème feuillet : L’ectoderme  l’épiderme et le système
nerveux apparaissent vers le 15ème jour.
o
Le 3ème feuillet : La mésoderme  squelette et appareil cardiovasculaire.

L’organogenèse : Après la nidation, individualisation du corps de
l’embryon avec l’organogenèse (formation des organes) = 8 semaines.
Psychologie du développement.
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2. Le stade fœtal de 8 semaines à la naissance.

Le pré maturé :
 Terme de 37 à 40 semaines d’âge gestationnel (référence : absence de flux menstruel
(début)).
 Enfant né avant : né prématurément. L’âge de 37 semaines = le seuil de la prématurité.
6% des naissances en France sont prématurées.
Critères de l’OMS :


Enfant prématuré : en dessous de 37 semaines d’âge gestationnel.
Enfant grand prématuré : en dessous de 32 semaines d’âge gestationnel.
Lorsqu’on parle de prématuré, il ne faut pas avoir peur de parler du taux de mortalité.
Taux de mortalité :





Plus la naissance est prématurée et plus le taux de mortalité augmente.
100% des enfants nés à 32 semaines survivent.
78% des enfants nés à 28 semaines survivent.
50% des enfants nés à 25 semaines survivent.
16% des enfants nés entre 22 et 23 semaines (environ de 5 mois) survivent.
Sans évoquer d’éventuelles séquelles neurologiques.
En France, on intervient pas en dessous de 23 semaines d’âge gestationnel ou moins de
470g.
Facteurs de risque de la prématurité :







Facteurs de risque très variable.
Les conséquences sont liées au degré de prématurité.
Séjours en milieu hospitalier plus fréquent (+ 28 semaines).
Plus de médicament et, à l’âge adulte, ils se plaignent plus de leur état
santé.
De nombreux enfants nés prématurément ont un QI normal ou parfois
inférieur.
Troubles de l’attention avec l’hyperactivité.
Difficultés sur le plan des interactions sociales => Problème : arrivée à
comprendre pourquoi ?
o
On suppose qu’il y a d’abord un problème de relation avec sa
mère car elles se culpabilisent beaucoup.
o
Les mères n’ont pas eu de 1er contact avec l’enfant. Elles n’ont
pas assuré les besoins vitaux. Elles ont quelques difficultés à décoder les réactions
émotionnelles de leur bébé. Mais quand l’enfant a 9 mois il n’y a plus de différence. Ces
Psychologie du développement.
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difficultés se maintiennent jusqu’à l’âge de 4 ans après elles disparaissent pour la plupart
des enfants.
B. Les processus développementaux du système nerveux central.
1. Elément du développement macroscopique du système
nerveux.

Le cerveau  L’ectoblaste donnant naissance au neuroblaste  système
nerveux.
Documents 11 et 10
L’encéphale se subdivise en trois vésicules :
o Le rhombencéphale.
o Le mésencéphale.
o Le prosencéphale.



Puis à 4 semaines  Subdivision de ces 3 vésicules (Document 12)
A partir de 6 mois  Sillons, c'est-à-dire des circonvolutions (Document
13).
La maturation du système nerveux n’est pas encore finie  établissement
des connexions neuronales et la myélinisation des axones.
2. Elément du développement « microscopique » du système
nerveux.
Documents 14 et 15
 Calendrier du processus du développement de ces cellules nerveuses et de leurs
connexions :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Prolifération neuronale.
Migration neuronale.
Différentiation neuronale.
Croissance des axones.
Mort cellulaire
Elimination des synapses.
Réorganisation synaptique.
Myélinisation.
Prolifération neuronale :
Les neurones du néocortex sont formés entre la 5ème semaine et le 5ème mois d’âge
gestationnel. Le cerveau crée environ 250 000 neurones par minutes. Donc le bébé possède
tous les neurones à la naissance. En plus l’embryon produit un nombre excessif de
neurones  plus de neurones que chez l’adulte. Cela s’explique par la mort neuronale.
Psychologie du développement.
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Migration cellulaire : Documents 16, 16 bis et 17
Cette migration se fait grâce aux cellules gliales. A 5 mois toutes les couches sont en place.
La différenciation cellulaire :
Le jeune neurone prend sa forme adulte (Documents 19 et 20). Atteinte de la cible grâce
aux cônes de croissance qui recherchent des molécules particulières envoyées par les
cellules cibles. Les travaux de HAMBURGER sur l’embryon du poulet.
La mort cellulaire :
Question : Pourquoi cette mort cellulaire ?
Réponse : Plasticité du système nerveux qui s’adapte aux caractéristiques de l’organisme.
Schizophrénie : Elle est peut-être liée à un problème de connexion des neurones (mort
cellulaire).
Elimination des synapses :
Au début énormément de contact synaptique puis il y a une réduction des contacts. La
capacité synaptique est le nombre de synapses que le neurone reçoit sur des dendrites et
son soma.
Déclin au cours du développement. Cause : Pour s’adapter à son environnement, le
système nerveux produit des connexions en rebondance (Document 21).
Le processus se fait surtout pendant la vie fœtale, mais aussi pendant l’enfance voir
l’adolescence.
Conséquence : L’importance de l’activité, de l’exercice dans la maturation du système
nerveux.
La réorganisation synaptique :
Document 22


Changement de l’organisation synaptique.
L’étape finale dans le processus de sélection de la destination :
o Avant la naissance.
o Tout au long de l’enfance et s’étend jusqu’à l’adolescence.
o Période critique pendant les deux premières années de la vie.
Cela amène à la notion de plasticité du cerveau et de période critique.
Psychologie du développement.
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La myélisation :
Document 15 et 23


Cortex  fin de l’adolescence et vers 2 ans.
Derniers neurones  neurones associatifs du cortex frontal.
Fonction de la myélinisation :

Eviter des interférences avec des signaux se propageant dans d’autres
cellules.
Exemple : Sclérose en plaque.

Augmenter l’efficacité de la transmission  la vitesse de contraction de
l’influx nerveux.
C. Les notions de plasticité et de période critique du développement.
1. Plasticité du système nerveux.
La capacité du système nerveux à modifier son organisation et son fonctionnement selon
les caractéristiques de l’organisme et de l’environnement.
Deux modalités de la plasticité : une plasticité structurale et une plasticité fonctionnelle.
La plasticité structurale  Modification physique des neurones et des circuits neuronaux.
La plasticité fonctionnelle  Modification de l’efficacité des circuits, en l’occurrence des
mécanismes élémentaires de transmission synaptique (neurotransmission, potentialisation
à long terme).
Exemple : Formation des colonnes de dominance oculaire étudiée chez le chaton.
Documents 24 et 25
2. Période critique du développement.
 Des périodes où le système nerveux est particulièrement sensible à la qualité des
informations sensorielles pour son propre développement des moments de la vie où la
structure nerveuse peut être modifiée sous l’effet de l’environnement.
 La plasticité du système nerveux persiste jusqu’à l’adolescence, voire au de là, à l’âge
adulte. Mais quand le système nerveux est à maturité la plasticité se réduit.


Chez l’animal privé à la naissance de la vision  La taille du cortex
auditif croît.
Chez les enfants nés aveugles  augmentation de l’activité métabolique
du cortex occipital (impliqué dans la vision) pendant la réalisation de
tâches tactiles et auditives.
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Exemple de l’expérience d’HELD (1965) :
Document 26
1ère étude : Privation de toute expérience motrice (4 semaine)



Déplacement comme des chatons aveugles.
Perte de la capacité à s’orienter, à localiser précisément les objets dans
l’espace.
Perception des formes altérée.
2ème étude : Privation de toute expérience visuelle (chaton enfermé dans le noir total).
Chaton : * Incapables de différencier les formes.
* Capable de s’orienter dans l’espace.
3ème étude : L’expérience de la coordination vision motricité (Document 26).
Chatons mis dans le noir 3h/jour, on les place dans le carrousel, où ils sont placés dans
deux conditions expérimentales (active vs. passive). Pendant que le chaton se déplace, il
voit des bandes blanches et noires (active). L’autre (passive) ne bouge pas mais voit quand
même les bandes. Après on test la coordination motrice vision, qui n’est pas apparut chez
les chatons passifs.
 HAN SPEMANN : il a développé la notion de période critique. Il y a eu une
généralisation par l’éthologiste.
 KONRAD LORENZ (30’s) : Phénomène d’empreinte (« impriting »). Il est resté devant
des œufs d’oies qui devaient éclore. Lorsque l’éclosion a leu les petites oies ont une
empreinte de l’image de LORENZ qu’elles considèrent comme leur mère  Période
critique.
Valable pour : * Comportement sociaux (attachement).
* Compétence cognitive (lecture-écriture, langage).
Conséquences :

Inconvénient : (1) Vulnérabilité aux agents tératogènes.
La tératologie : Sciences des malformations où l’on étudie les causes et les mécanismes
conduisant à des erreurs plus ou moins graves de l’embryogenèse ou de l’organisme. Il y a
des causes génétiques, mais aussi environnementales.
Agents externes potentiellement tératogènes :
-
Injections (rubéole, toxoplasmose, sida).
Exemple : Rubéole effets différents en fonction de la période.
Psychologie du développement.
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Malformations :
o Dans 85 % des cas  à 8 semaines de gestation.
o Dans 56 % des cas  entre 9 et 12 semaines.
o Dans 16 % des cas  entre 13 et 20 semaines.
Si maladie à :
o 8 semaines  malformation oculaire.
o 11 semaines cardiovasculaires.
o 15 et 16 semaines  malformation auditive avec retards moteurs.
 Problème métabolique (diabète maternel).
 Prise de médicaments (poly vitaminé).
 Lubies alimentaires (régime, croyance => viande).
 Prise de drogue (alcool, cocaïne, tabac).
- - -> Syndrome d’alcoolisme fœtal. Tabac fait une légère attrophie au niveau
du poids.
 Radiation.
 Sonore (à 25 semaines de gestation).
 Violence physique …

Avantages : (2) Les effets des lésions.
Exemple : Lésions d’origine vasculaire au niveau de l’hémisphère gauche (partie
impliquée dans le langage).
(3) Un programme pédagogique de stimulation ?
Si environnement normal pas de programme de stimulation. Application que s’il y a un
retard.
Exemple :




Incubateur  Environnement appauvrie.
Long séjour en milieu hospitalier.
Maltraitance (physique/phycologique).
Certains handicaps (caractère congénital, surdité précoce, moteur).
Programmes intensifs de stimulation ? Pour les sujets normaux  (petit génie) sur
stimulation.
Psychologie du développement.
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IV. Le développement sensori-moteur : Bref bilan.
A. Le développement moteur : un simple aperçu.
Le système nerveux se divise en deux grandes parties :

Le SNC : L’encéphale, l’ensemble des structures comprises dans la
boite crânienne (tronc cérébral, cervelet, système limbique, cerveau) et la moelle épinière.

Le SNP : Toutes les parties du SN sauf l’encéphale et la moelle
épinière, qui s’étend jusqu’aux terminaisons nerveuses du bout des doigts et des orteils.
Les fibres des neurones  nerfs (câbles).
-
Nerfs sensitifs (récepteurs peau, muscles, organes sensoriels).
o Le milieu extérieur (froid-chaud).
o Corps (position du corps dans l’espace).
-
Nerfs moteurs : Instruction du SN aux muscles, aux glandes et aux viscères
 Mouvement :
o Motricité générale.
o Motricité fine.
Parler du développement moteur, c’est donc parler de la maturation de tous les systèmes.
 L’équilibre et du tonus musculaire.
 De multiple de mouvement, plus ou moins complexes.
Quelques remarques :

Le développement moteur est progressif et s’étale sur les premières
années de la vie.
Pourquoi ?
o Maturation du SN avec une bonne myélinisation des nerfs.
o Développement physique de l’enfant.
 Repères concernant le développement moteur (Document 28).
Cf Document 29, 30, 32, 33 et la liste motrices avec l’âge approximatif.
 Rôle de l’environnement : Le cas de la carence alimentaire.
Origine de trouble digestif, de carences, d’un certain rachitisme (déformations osseuses),
insuffisance quand au poids de l’enfant.
Si problème en France :
-
Pauvreté.
Ignorance des parents.
Parents avec lubie alimentaire.
Parents avec des problèmes d’intelligence.
Psychologie du développement.
14
Deux cas où l’on peut repérer une mauvaise nutrition du bébé :

Ashiorkor :
o
o
o
o
Chevelure clairsemée.
Musculature frêle.
Accumulation de graisse dans le ventre.
Œdème dans les jambes.
Cas où le bébé alimenté au sein et sevrage mal fait, avec alimentation pauvre.

Le marasme nutritionnel :
o Chevelure normale.
o Très maigre (pas de graisse).
o Muscles atrophiés.
Cas où le bébé sevré trop tôt, mère problème alimentaire, pas assez de protéines et de
calories.
B. Le développement sensoriel.






La somesthésie.
La gustation.
L’olfaction.
La proprioception vestibulaire.
L’audition.
La vision.
1. La sensibilité cutanée : (somesthésie).
15 semaines de gestation  Ensemble de la surface du corps.
20 semaines de gestation  Dans les muqueuses.
Plus tôt pour certaines parties du corps :
7 semaines ½ de gestation  Lèvres.
10 semaines de gestation  Paumes.
10 semaines ½ de gestation  Parties génitales.
11 semaines de gestation  Plante des pieds.
Conséquence :

Sensibilité thermique :
34 semaines d’âge de gestation  Un disque métallique sur la peau = réaction matrice et
émotionnelles immédiates.
Psychologie du développement.
15
Une pièce froide provoque l’éveil, si la pièce chaude provoque l’endormissement.

Sensible à la douleur : Fonctionnels au dernier trimestre de la grossesse.
23 semaines d’âge gestationnel  Réaction de retrait à la piqûre.
A 4 jours sensibilité à la douleur, mais plus au niveau du visage que des jambes.

-
Besoin de stimulation tactile :
Un moyen de se construire des connaissances sur le monde qui l’entoure (tétine
picot).
Risque de privation (incubateurs  2 à 3 heures par jour pendant 10 jours, gain
de poids).
2. Gustation.
Il est difficile d’étudier le développement précoce de la gustation. Donc nos connaissances
sont limitées. La sensibilité gustative (= réaction à un produit) est étudié sur l’animal, ou
sur l’enfant né à terme ou prématurément.
Le bébé à terme se comporte comme l’adulte. Pour certains produits il montre des
grimaces car il les rejette comme un adulte.


Solution saline, amère ou acide  Mêmes grimaces que les adultes.
Solution sucrée  Réactions de léchage et succion.
On aurait une appétence pour tout ce qui est sucré.
Olfaction : Elle est très proche de la sensibilité gustative. Des travaux sur l’olfaction,
montre qu’elle fonctionne dès la naissance.
 31-37 semaines d’âge gestatif  Réaction à différentes odeurs.
 ENGEN (1963)  Il a imbiber un coton d’un produit (acide acétique ou anis) et la
passer sous le nez de l’enfant  Il y a une réaction de l’enfant.
 Prédisposition à éviter certains produits qui par leur odeur représente un danger.
Est-ce qu’un apprentissage est possible ?
On a pu montré avec des études chez des rats. A la naissance on place les bébés rats dans
une cage sans odeur. Cela conduit à l’atrophie du bulbe olfactif.
Sinon on a cousu une narine d’un rat. Au bout de 30 jours sans contact avec odeur, on
remarquerait que le bulbe olfactif diminue de ¼.
Ou on expose les bébés rats tous les jours pendant 10 minutes une odeur donnée pendant
19 jours. Puis après on test les préférences olfactifs du rat. Les rats montrent une
préférence marqué par m’odeur familière.
Psychologie du développement.
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Chez l’humain très peu de travaux.
 BENOIT SCHAAL (spécialiste en France de l’olfaction chez l’enfant).
Expérience du test de choix entre 2 odeurs chez les bébés de 1 à 10 jours.
Il va familiariser l’enfant à une odeur. Puis il va mettre deux odeur l’un sur un coton à
droite et l’autre sur un coton à gauche. Puis il regarde vers quel côté il va se donner.
L’enfant se tourne vers l’odeur familière.
Est-ce que les préférences observées après la naissance peuvent être déterminées par des
acquisitions prénatales ?
Les bébés se calment plus facilement  L’odeur du sein de leur mère.
Dès les premiers jours l’enfant a détecté l’odeur de sa mère. C’est une acquisition qui se
fait dès la naissance et non prénatale.
Il y a des études chez les animaux pour voir si il y a l’acquisition prénatale.
-
Mères rats nourries à la saveur de pomme. A la naissance le bébé rat va préférer
la saveur de pomme
L’olfaction existe prénatalement.
3. La vision.
C’est le système le moins bien développé à la naissance (proche adulte = 6 mois).
 Sa capacité suffisamment fonctionnelle pour traiter l’information visuelle qu’il reçoit.
 Certaines conditions préalables :



Maintenir la tête du bébé en direction de la stimulation visuelle.
Il faut que l’enfant soit vigilant.
Présentation des stimuli adaptée à l’enfant.
Développement physiologique :


Vers 30-32 jours  Apparition des vésicules optiques. (cf : apprendre l’œil)
La formation de la rétine est progressive.

La zone périphérique avec les bâtonnets est impliquée dans la
vision où il y a peu de lumière et de détection des mouvements.

La zone centrale est impliquée dans la vision où il y a beaucoup
de lumière et dans la détection des détails.
- A la fin du 3ème mois (GA)  Quelques bâtonnets et quelques précurseurs des cônes.
- A la naissance, différence de maturité entre la région périphérique et centrale.
Psychologie du développement.
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
Vers un mois il peut voir des détails grâce à la zone fovéale.
Couleur :

Pas dénués de perception des couleurs à l’âge d’un mois. Grâce à la zone
périfovéale (bâtonnets + quelques cônes).
 Préférence pour les cibles colorées que grises.
Préférence pour des dessins en noir et blanc que pour des cibles colorées et unies.
Fonctionnelle ?
 Dès 26 et 28 semaines d’âge gestationnel.
Ils ont introduit une lampe dans l’utérus in utéro amnioscopie et il y a réaction.
L’acuité visuelle :
 Seuil différentiel de discrimination (la plus petite différence entre deux valeurs d’une
même dimension physique que le sujet peut détecter).
On a deux plaques avec des bandes blanches et noires. Si les bandes sont trop proches il
voit gris donc il s’en désintéresse.
A un mois acuité 4 fois inférieur à celle de l’adulte. Ici il faut que les bandes soient d’une
largeur d’au moins de 2,5 cm placé à une distance de 30 cm du bébé.
Ensuite l’acuité augmente de façon rapide de façon qu’à 6 mois soit comparable à celle de
l’adulte.
L’accommodation :
Rappel :
Accommodation  Mise au point de l’image d’un objet sir la rétine par
l’intermédiaire d’une modification de la courbure du cristallin.
Capacité très faible à la naissance, mais comparable à celle de l’adulte à 4 mois.
 Une image nette de l’objet se fait à une distance de 20-30 cm.
Poursuite visuelle :


Quand l’enfant est capable de maintenir une fixation binoculaire durable
sur un stimulus visuel en mouvement.
Le bébé est capable de poursuite visuelle, mais que si
o L’objet est déplacé lentement.
o Ne dépasse pas 20° en déplacement horizontal.
Le champ visuel du bébé plus réduit = adulte (180°) vers l’âge de 3-4 mois.

Poursuite visuelle un peu saccadique.
Psychologie du développement.
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L’exploration visuelle : Elle est limitée à la naissance mais elle est comparable à celle de
l’adulte vers 4-6 mois.
Lois d’organisation perceptive (Gestalt) :
 Ségrégation figure-fond.
Perception de la profondeur :

La falaise visuelle est tester qu’à l’âge de 6 mois (ils doivent savoir
marcher). Ils perçoivent la profondeur.
Perception des objets sociaux : Les visages

Dès le 1er mois  Préférence pour les visages.
 GOREN, SARTY et WU (1975) : Il préfère les visages normaux même si présenté
schématiquement et avec les stimuli pas à leur place.

1 à 3 jours  Différents visage mère – femme étrangère.
 Préférence établie rapidement.
On présente 5 visages différents à des bébés de 7 à 24h. Le bébé montre une préférence
pour le premier visage qu’ils ont vu.
 Reconnaissance des visages très rapide  Repose sur une
expérience minimale.
 MORTON et JOHNSON (1991)


Préférence pour les visages  inné.
2 systèmes :
o D’origine sous corticale.
 Repérage des visages humains (percevoir). Patrimoine génétique = composantes de
l’appareil d’orientation vers les congénères.
o D’origine corticale.
 Traitement détaillé des visages.
Quel est le rôle de l’expérience ?


Spécialisation des capacités de traitement.
Construction d’un lexique en rapport aux visages.
Psychologie du développement.
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Expérience de PASCALIS (2002) : Il utilise des visages d’humains et de singes. Il regarde si
les enfants font une différence entre les deux visages d’hommes et des deux visages de
singes.
A 6 mois les bébés font la différence facilement entre les deux visages d’hommes et les
deux visages de singe. Mais à 9 mois ils détectent moins rapidement la différence comme
l’adulte.
Réponse : Spécialisation dans le traitement des visages de sa propre espèce  Pour une
adaptation optimale et économique à l’environnement dans lequel on vit.
Psychologie du développement.
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