Psychologie du développement.
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Psychologie du Développement.
I. La psychologie du développement : introduction.
A. Définition.
Le comportement est différent face à un enfant et un adulte, car on s’est que l’enfant va
changer.
Exemple : Un enfant qui comprend pas, on lui réexplique plus lentement alors que si c’est
un adulte on dira qu’il est idiot car il comprend rien.
1. L’étude des changements tout au long de la vie.
Etudier les enfants : Etudier les changements et les continuités dans les comportements.
Le développement se définit comme l’ensemble des étapes qui conduisent un organisme
d’un état élémentaire vers un état plus complexe, plus élaboré, ainsi que les processus qui
assurent le passage d’une étape à l’autre.
On associe souvent la notion d’ontogenèse : l’ensemble des processus de développement
et d’acquisition propre à l’individu depuis l’œuf fécondé jusqu’à la réalisation de son
phénotype, c'est-à-dire l’ensemble des traits associés à l’information génétique portée par
un organisme à l’état adulte.
Critique : Il y a un rôle important de l’ontogenèse mais c’est très réductionniste pour le
développement car c’est aussi le fruit de l’interaction avec l’environnement de l’individu.
L’ontogenèse s’arrête à l’âge adulte, alors que le développement va jusqu’au vieillissement.
« Life span psychology » = psychologie de l’empan de la vie.
2. L’étude de changement universel : maturation et expérience.
Etude des changements survenant avec l’âge qui sont communs à tous les individus.
Maturation.
ARNOLD GESELL : le développement est un processus séquentiel de changement
programmés génétiquement par une sorte d’horloge biologique.
-> Normes d’âges : comportement (âge où apparaît le comportement donné).
-> Lois du développement :
La loi de progression céphalo-caudale. Le bébé contrôle la tête, puis le
tronc et enfin les jambes.
La loi de développement proximo distale. Le bébé contrôle le bras, puis la
main et enfin les doigts.
Il y a eu des oppositions à la maturation radicale. Rejet d’une position maturationniste
radicale, refus d’opposer l’innée à l’acquis. C’est l’interaction de l’inné et de l’acquis.
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De SCHONEN et LIVET (1999) : « L’idée de contraintes génétiques sans environnement ou
d’environnement sans contraintes génétiques n’as pas de sens.
Expérience.
Expériences communes aux enfants faites aux mêmes âges.
o Expériences qualifiées d’universelles ou de quasi universelles.
Exemple : À 6 ans, ils commencent à lire.
Expériences liées au groupe social dans lequel nous vivons.
o La culture.
o La cohorte. Groupe d’individu d’une même tranche d’âge qui a
connus des expériences de vie similaires.
Exemple : Même niveau d’instruction.
o La famille (surtout frères et sœurs).
Expérience purement personnelle.
Question sans réponse des conséquences réelles de tel ou tel évènement spécifique sur le
développement ?
La résilience :
En physique c’est l’aptitude d’un corps à résister à des pressions et à
revenir à la forme initial.
En psychologie, c’est la capacité d’un être vivant à faire face au stress
et aux évènements catastrophiques.
Exemple : MICHEL PETRUCCIANI (1962-1999).
Chaque individu est unique parce qu’il est le fruit des interactions complexes et uniques
entre un patrimoine génétiques et la combinaison de multiples expériences collectives et
individuelles. Quand on est face à un enfant on est face à un cas particulier.
S’occuper d’un cas particulier d’un enfant :
Tenter de comprendre et de changer éventuellement son
comportement en agissant sur des déterminants à la fois biologiques et sociaux.
Aller au-delà de ce cas particulier, au-delà de variations individuelles
et posséder des connaissances sur le développement en général.
B. Aperçu historique.
1. Les prémices d’une psychologie de l’enfant dans des
principes philosophique d’éducation basés sur une meilleure connaissance
des enfants.
But initial : Une éducation qui permet à l’enfant de devenir un être, un citoyen de
raison, facilement insérable dans la société.
Au début, l’âge était peu mentionné car l’enfant était considéré comme un adulte
à part entière, capable de responsabilité.
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SAINT AUGUSTIN (354-430) : « la Faiblesse des corps est innocente chez l’enfant mais
pas son âme ».
L’idée de stades de développement dès le XVIème siècle dans les essaies de
MONTAIGNE.
Il identifie quatre stades :
La petite enfance, de la naissance à 2 ans. L’enfant est dépendant de
sa mère.
L’enfance, de 2 à 5-6 ans. Les enfants passent leur temps à jouer,pas
tellement d’éducation à ce stade.
La dernière enfance, de 5-6 ans à 14 ans. C’est la période critique, ou
l’enfant peut commencer à apprendre, à étudier, à être éduqué.
La jeunesse ou l’âge de l’indépendance, de 11-14 ans à 18-21 ans.
C’est l’âge de raison, l’enfant devient un citoyen, il devient responsable.
Reprise de la notion de stade les travaux de ROUSSEAU (1712-1778) :
ROUSSEAU sort un traité d’éducation (1762) : L’Emile.
Traité d’éducation des garçons. Pas de différence filles-garçon jusqu’à
l’âge de 11-14 ans.
Principe : « Tout est bien sortant de l’auteur des choses, tout dégénère
entre les mains de l’homme ».
L’enfant doit découvrir les choses par lui-même.
Le précepteur va guider l’enfant dans son apprentissage. Il doit s’adapter à
l’enfant pour apporter au moment opportun des connaissances qu’il est prêt à recevoir.
Période critiques dans l’apprentissage, c'est-à-dire d(un moment idéal pour
initier l’enfant à une activité donnée.
Il faut connaître l’enfant avant d’établir tout un programme rigide d’éducation.
Les premières justifications de la nécessité de créer une science de l’enfant.
Remarque : Une série de stades : le développement physique, puis mental, et enfin social
et moral.
Stade de la petite enfance, jusqu’à 2 ans : Fabriquer des enfants robustes sur le
plan physique. Il pense que les enfants n’ont pas de sentiment et ils ne pensent pas.
Stade entre 2 et 12 ans : Former le corps et les sens.
Stade entre 12-15 ans : Former l’esprit.
Stade entre 15-25 ans : L’âge de raison (période critique pour la socialisation et
pour la vrai moralité).
L’âge de 25 ans : Stade de la sagesse et du mariage.
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2. Les fondements scientifiques de la psychologie du
développement.
Au XIXème siècle : Travaux de CHARLES DARWIN 1877 « a biographical etch of an
infant » dans la revue « Mind » (fils Doddy). C’est le premier à faire une biographie sur
l’enfant en étudiant son propre fils.
Trois points essentiels dans ces travaux :
Le développement : Un long processus résultant d’une adaptation
progressive de l’enfant à son environnement.
Sa théorie sur l’évolution naturelle de l’intelligence à travers la
phylogenèse regain d’intérêt pour l’origine de la pensée de l’homme.
Nécessité de recouvrir à une méthode scientifique.
1882 : Parution du 1er livre entièrement consacré au fonctionnement de l’enfant
WILHELM PREYER : « Die seele des kindes ».
WILHELM PREYER a observé sa fille :
Nécessité d’utiliser une procédure scientifique.
Préconisation de l’utilisation d’observations systématiques.
A partir de sa traduction en anglais, la psychologie du développement de l’enfant est née.
3. L’évolution de la psychologie de l’enfant : Aperçu.
Evolution des méthodes :
o De l’observation à l’expérimentation.
L’observation se définit comme l’investigation d’un phénomène sans que le chercheur
intervienne dans son déroulement.
Type d’observation :
o Observation libre ou spontanée.
o Observation fermée ou systématisée.
Observation libre ou spontanée :
o Direct : On regarde directement le comportement du sujet qu’on
veut étudier.
o Indirect : C’est l’utilisation d’un entretien avec des personnes
(parents, enseignants…) qui ont fais les observations.
Avantages de cette méthode :
o C’est une situation écologique (naturelle).
o Commodité d’utilisation (on note se qu’on voit).
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Inconvénients :
o Présence d’un observateur (il biaise le comportement de l’enfant).
o Observation réduite à un moment T.
o Subjectivité et formation de l’observateur.
Recherche + ou - consciente de confirmation d’hypothèse.
Observation fermée ou systématisée :
o Utilisation d’une grille d’observation sur certains comportements.
Inconvénients :
o Activités cognitives complexes.
o Contrôle des contextes.
Expérimentation :
o Des méthodes longitudinales aux méthodes transversales.
Plusieurs évaluations des mêmes enfants à des dates successives c'est-à-dire à
des âges différents.
Evaluation de plusieurs groupe d’enfants, chaque groupe étant composé
d’enfants d’un même âge déterminé.
Quelques précurseurs :
BALDWIN (1861-1934, USA) :
Quelques articles sur l’observation de ses enfants.
1er journal de psychologie scientifique : « Psychological Bulletin »,
« Psychological Review » (1895).
1er Président de l’APA (1897)
En 1892, en France il rencontre CLAPAREDE (1873-1940, France).
Archive de psychologie.
Travaux sur le sommeil et l’intelligence adaptive.
Maître de JEAN PIAGET.
JEAN PIAGET (1886-1990) :
Observation des deux premières années de ses trois enfants.
Œuvres : 50 livres et 500 articles (développement de l’intelligence).
Fondateur de la psychologie de l’enfant mais il n’étudie pas le
développement car pour lui c’est un instrument au service de
l’épistémologie.
Epistémologie : Science des sciences, théorie de la connaissance.
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