Sandrine Lapinsonnière Conférence d’Economie de S. Harnay, FT n°50
□ Biens publics nationaux
Ces biens collectifs procurent des avantages à tous les citoyens du pays. Par exemple, la
sécurité ; ainsi tout le monde peut bénéficier des services de la police et pas seulement ceux
qui se trouve à proximité d’un commissariat.
□ Biens publics internationaux
Ces biens collectifs procurent un avantage pour tous les habitants de la planète, au-delà des
frontières nationales. Par exemple, on pourrait citer des biens publics qui lutteraient contre les
gaz à effets de serre, ou qui permettraient de sauver la couche d’ozone …
Point Histoire :
PAUL SAMUELSON développe en 1954-1955 la théorie de biens collectifs.
→ Voir tout le développement sur les biens collectifs purs, impurs et les biens
communs
→ Il met en évidence le fait que ces types de biens doivent être financés par
des fonds publics
→ Il analyse les biens collectifs comme des échecs du marché concurrentiel
OLSON MANCUR dans “The logic of collective action : public goods
and the
theory of group” (Harvard Press university, 1971).
→ Théorie de la logique d'action collective : Selon Mancur Olson si l'action
d'un groupe d'intérêt ou d'un individu réussit, elle bénéficiera à l'ensemble
des groupes ou à l'ensemble des individus. Il en résulte que l'action a la
nature d'un bien collectif. Dans ces conditions, chaque membre est
rationnellement incité à ne pas s'engager dans une action collective,
autrement dit à ne pas payer le coût d'une participation à une action du
groupe. En conséquence, le groupe reste inactif. Seuls des bénéfices
immédiats et restreints au seul groupe peuvent inciter à l'action collective.
→ Le dilemme du free rider pourrait se poser en ces termes : « pourquoi
s’engager dans une action (ou à payer un bien collectif) alors que les autres
le feront à ma place ».
→ Mancur, affirme que c’est l’intérêt égoïste qui est au centre de l’action
collective : il a ainsi montré que s’il existe des incitations pour satisfaire les
intérêts individuels (=incitations sélectives), alors on pourra faire face au
phénomène du passager clandestin.
→ S’il y a des avantages individuels à retirer du financement d’un bien
collectif alors les agents seront beaucoup moins incités à pratiquer le « free
riding ».
Bibliographie :
C.-Danièle Echaudemaison (dir.), Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales, édition Nathan,
2003.
Paul A. Samuelson, William D. Nordhaus, Economie, 16ème édition, éditions Economica, 2000.
Joseph E. Stiglitz, Principes d’économie moderne, édition de Boeck, 2000.
Jacques Généreux, Economie politique : Microéconomie, collection les Fondamentaux, 3ème édition,
éditions Hachette, 2000
Bernard Guerrien, Dictionnaire d’analyse économique, collection Repères, édition La Découverte,
2002.
Xavier Greffe, Jérôme Lallement, Michel de Vroey (dir.), Dictionnaire des grandes œuvres
économiques, édition Dalloz, 2002.
Public goods = biens collectifs en anglais