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Les bronchites
I) La bronchite aiguë
La bronchite aiguë correspond à une inflammation transitoire et réversible de la
muqueuse bronchique.
C’est l’inflammation aiguë de l’arbre bronchique. Elle se traduit au niveau de la
bronche par un œdème de la muqueuse bronchique et une hyper sécrétion des cellules et des
glandes qui se trouvent dans cette muqueuse bronchique.
Cette inflammation est réversible et dans certains cas après traitement. La muqueuse
bronchique peut donc retrouver son état normal antérieur.
Cette inflammation est due le plus souvent à une infection virale ou moins
fréquemment bactérienne.
Ces bronchites aiguës apparaissent le plus souvent en milieu collectif (famille) car la
contagion est par voie aérienne.
Cela évolue par petites épidémies et les bronchites ont un caractère saisonnier
(automne / printemps).
La bronchite est souvent associée à une inflammation des voies aériennes supérieures
(nez, pharynx, maux de gorge…).
1) La clinique
Les symptômes débutent par un caractère rinho-nasal : éternuement, nez qui coule, œil
larmoyant)
Puis :
- Picotement, douleur pharyngée
Au bout de 24-48 heures : atteinte des bronches (toux sèche non-productive, survient
en quinte souvent aboyante)
Les toux peuvent être douloureuses : douleur thoracique due à l’effort des muscles
thoraciques et abdominaux.
Au bout de 2-3 jours, la toux devient productive et moins douloureuse : les
expectorations sont de couleur claire voire jaunes.
Au bout de 1 semaine, les symptômes régressent, le système immunitaire met fin à
cette infection.
C’est une pathologie souvent virale donc pas d’antibiothérapie. Mais il existe des
inflammations aiguës qui peuvent se sur-infecter (bactéries à pneumocoque.
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La bronchite aiguë est due à l’inhalation de substances irritantes :
- Inhalation accidentelle :
A domicile : mauvaise utilisation de certain produit
Au travail : émanation de gaz
- A un certain âge, chez les sujets à risque (tabac) qui fait des bronchites à répétition
car il y a un risque important de cancers du poumon.
- Hommes vers 50 ans : risque surtout si crachat strié de sang alors que la bronchite
paraît banale.
Pour les personnes âgées :
- Souvent avec de l’HTA, du diabète, insuffisance cardiaque (pathologie associée)
- Personne qui se dégrade vite (déshydratation, dyspnée…)
- Personne souvent isolée et nécessite le plus souvent une hospitalisation car il y a un
risque important de sur-infection.
2) Traitement
- Si elle est virale : guérison spontanée, traitement pour calmer la toux, fluidifiant
bronchique.
- Si température : on peut envisager une antibiothérapie (personnes âgées, enfants
jeunes)
- Si elle est bactérienne : c’est une infection virale qui se complique : traitement
antibiotique.
Ou bout de 5, 6 jours la toux va cesser, ainsi que les crachats.
Il n’est pas nécessaire de faire de radiographie.
II) La bronchite chronique
1) Généralités
- La bronchite chronique touche environ 2 millions de personnes en France
- Elle est responsable de 200 000 décès
- Coût social et économique : en fait, avec les cancers, la pathologie la plus coûteuse
pour la collectivité
- Le cancer est médiatisé (campagne, information), alors que la bronchite chronique ne
l’est pas)
- Il y a une évolution fatale alors que les symptômes sont banaux.
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2) Définition
On parle de bronchite chronique chez un patient qui présente, depuis environ 3 ans,
une toux et une expectoration chronique, matinale et qui fait au moins 3 épisodes de
bronchites chroniques qui dure plus longtemps.
La bronchite chronique correspond à une inflammation permanente de la muqueuse
bronchite banale qui va occasionner des remaniements et des lésions irréversibles de la
muqueuse et de la structure des bronches. Ce remaniement de la structure des bronches vont
être responsable de la diminution du calibre des bronches et provoque des troubles ventilatoire
obstructif.
Inflammation de toutes les bronches avec des lésions de l’épithélium, des cellules
ciliaires détruites par le tabac.
Le trouble ventilatoire obstructif : lié à la diminution du calibre (= élément
déterminant, irréversible qui fait l’histoire de l’évolution de la bronchite chronique)
3) Histoire naturelle
Stade 0 :
- Existence d’une toux matinale, souvent grasse avec plus ou moins de crachat/
Elle va perdurer mais cela n’est pas normal.
- Inflammation de la muqueuse bronchique (après 10-15 ans de tabac)
- Pas encore de trouble obstructif
C’est à ce stade que c’est encore réversible s’il y a un sevrage tabagique.
S’il n’y a pas d’arrêt du tabac et que les symptômes persistent au bout de 3 ans, les dégâts de
la bronchite chronique seront irréversibles :
- Destruction des cellules ciliaires remplacées par d’autres cellules qui ont une action
différente, et des sécrétions.
Stade 1 :
Symptômes de toux et d’expectoration du stade 1, plus la dyspnée. Cette dyspnée va
s’aggraver : au début uniquement à l’effort puis présente en dehors du travail et des efforts.
Trouble ventilatoire obstructif continue à se dégrader et les échanges gazeux vont être de plus
en plus perturbés et l’hypoxie va être de plus en plus importante.
VEMS se situe en dessous de 80% du VEMS normal
Le rapport de Tiffro : VEMS Normal : 80%
Capacité vitale
Si inférieur à 70%, c’est un stade 1.
Il y a une altération des échanges gazeux, donc on fait des gaz du sang.
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La dyspnée a été classée en grade :
- Dyspnée de grade 1 : essoufflement en montant 3 étages et sans s’arrêter.
- Dyspnée de grade 2 : essoufflement en montant 1 à 2 étages (marche normale)
- Dyspnée de grade 3 : essoufflement à la marche rapide
- Dyspnée de grade 4 : essoufflement à la marche lente
- Dyspnée de grade 5 : essoufflement pour des efforts minimum de la vie quotidienne
L’hypoxie : diminution de la PaO2
Saturation : quantité d’O2 transporté par l’hémoglobine
Stade 2 :
Quand le VEMS est compris entre 80 et 60%
Stade 3 :
Quand le VEMS est compris entre 60 et 30%
Stade 4 :
Quand le VEMS est inférieur à 30%
La bronchite chronique a été divisée par stade pour permettre un pronostic et des
indications des critères de gravité d’évolution de la pathologie.
Si un patient reste longtemps au stade 1 à un meilleur pronostic qu’une personne qui
passe rapidement d’un stade à l’autre.
L’hypoxémie va engendrer des résistances vasculaires et pulmonaires. Les vaisseaux
deviennent rigides.
Le ventricule droit travaille plus vite et plus fort pour faire passer le même volume
sanguin à travers des vaisseaux rigides.
Les muscles respiratoires travaillent plus vite et plus fort pour amener de l’air dans les
poumons.
Les conséquences de l’hypoxie :
- Au niveau cardiaque :
Diminution du transport de l’O2
Augmentation du taux d’hémoglobine
Polyglobulie (augmentation de la viscosité du sang) donc risque de thrombose
veineuse
Trouble des fonctions supérieures (mémoire, raisonnement…)
- La digestion demande énormément d’O2, si manque la digestion ne se fait pas bien.
- Les reins n’ont pas assez d’O2 pour fonctionner (insuffisance rénale fonctionnelle)
L’hypercapnie est engendrée par l’hypo-ventilation qui est la conséquence de
l’hypoxie.
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L’hypercapnie va s’aggraver et accentuer les troubles : inversion du cycle
nycthéméral, troubles des fonctions supérieures (désorientation, somnolence ou agitation)
Signes de l’hypercapnie :
- Sueur
- Globes oculaires
- Fin tremblement des doigts (plaping)
Les conséquences de l’hypercapnie :
- Détresse respiratoire qui ne diminue pas avec le traitement
- Décompensation respiratoire et cardiaque
- Embolie pulmonaire
- Infection saisonnière ou problème thérapeutique
- Décès par hypercapnie
ATTENTION si détresse respiratoire, ne pas mettre le débit d’O2 à fond.
Infection ou sur-infection :
- Beaucoup d’antibiotiques germes qui colonisent et qui sont de plus en plus
résistants
- Beaucoup d’hospitalisation Infection nosocomiale
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4) Le traitement
- Essayer de freiner
- Limiter les conséquences
- Maintenir le travail musculaire en travaillant sur les muscles périphériques pour
pouvoir ventiler le plus économiquement possible
Stade 0 :
- Sevrage tabagique (sans sevrage cela devient irréversible)
- Traitement antibiotique (de 1ère ligne) pour les épisodes de sur-infections bronchiques
Stade 1 :
- Fluidifiant
- Traitements antibiotiques sont importants
- Un drainage bronchique est indispensable (kiné…)
Apprendre à avoir une toux productive et synchronisée par la ventilation
- Aérosols : au moins 4 par jour + 1 supplémentaire (sur PM)
Il y a aussi les broncho-dilatateurs bêtas 2 mimétiques à action prolongée : efficaces
pendant au moins 12 heures : SERREBENT® (en spray), SPORADYL® (poudre à inhaler)
Ils sont actifs localement. Ils sont disponibles sous forme d’aérosol, spray, poudre, gaz….
Différents modes d’utilisation : vont avec l’aspiration
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