indispensable face au manque de financement. Il est nécessaire d'envisager la restauration des bureaux
et des logements sur le terrain, la construction d'abris anti-cyclones, la reconstruction de routes et de
jetées, l'achat de bateaux de patrouilles, la restauration des infrastructures touristiques et de
radiocommunication, et un travail de suivi de l'impact du cyclone sur les populations de flore et de faune,
y compris le statut des tigres, espèce conservée, sur le territoire du bien.
L'État partie fait état d'un plan de cogestion intégrée de la zone protégée, financé par l'USAID (Agence
des USA pour le développement international) et lancé en novembre 2008, visant à réduire l'exploitation
non durable des forêts et des terres humides. Le bien est l'une des zones protégées à bénéficier de ce
programme d'aide.
L'État partie propose que le bien bénéficie d'un vaste programme de restauration et d'adaptation au
changement climatique. Intitulé 'Réhabilitation des dommages causés par le cyclone Sydr et
reboisement résistant au changement climatique", ce programme d'un montant de plusieurs millions de
dollars viserait, entre autres, à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la restauration des
infrastructures détruites et endommagées sur le territoire du bien, des pépinières gérées par les
communautés locales, et des zones de végétation dans les zones peuplées, dites à haut risque, le long
de la côte, aux alentours du bien.
Les biens du patrimoine mondial des Sundarbans (Bangladesh) et le parc national des Sundarbans
(Inde) ont été mentionnés dans une pétition, adressée en janvier 2009 au Centre du patrimoine mondial
et à l'UICN, attirant l'attention sur l'impact du changement climatique provoqué par le carbone noir et
l'affectation possible des biens du patrimoine mondial dans le monde. Le problème est évoqué dans
l'introduction du Document WHC-09/33.COM/7B. Un courrier a été adressé en mars 2009 par le Centre
du patrimoine mondial aux États partie concernés afin de les tenir informés de cette pétition. Le rapport
souligne le risque croissant d'inondations et de salinité accrue provoqué par l'élévation du niveau de la
mer et signale qu'une augmentation d'un niveau des mers de 25% pourrait avoir pour résultat la
disparition de 40% de la mangrove présente dans les Sundarbans du Bangladesh.
Le 22 avril 2009, le Centre du patrimoine mondial a reçu une réponse de l'État partie à ce courrier. L'État
partie faisait remarquer le Comité du patrimoine mondial "devrait essayer d'influencer la CCNUCC (et
l'accord qui en résulte, le Protocole de Kyoto) afin que soit envisagé la possible prise en compte du
carbone noir en tant qu'agent responsable du changement climatique". Ce courrier déclare également
que dans la situation actuelle, le site du patrimoine mondial des Sundarbans pourrait être inscrit sur la
Liste du patrimoine mondial en péril en raison de l'action du carbone noir. L'UICN estime que le Comité
du patrimoine mondial a un rôle important à jouer auprès de la CCNUCC afin d'attirer l'attention de celle-
ci sur la menace que constituent les impacts du changement climatique sur la valeur universelle
exceptionnelle et de l'intégrité des biens du patrimoine mondial. L'UICN estime par ailleurs que le
Comité du patrimoine mondial doit reconnaître la nécessité d'une réduction des émissions, y compris
celles émanant du carbone noir, et encourager des actions en faveur de cette réduction.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN encouragent la communauté internationale à répondre à la
demande d'aide formulée par l'État partie afin d'aider "à la compréhension, à l'atténuation et à
l'adaptation aux impacts du carbone noir". L'État partie est encouragé à suivre et à contrôler
minutieusement les modifications du niveau des eaux de mer dans le périmètre du bien et les impacts
potentiels des changements climatiques. L'État partie devrait également bénéficier d'accords signés
avec d'autres Etats parties dont la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité de leurs biens du
patrimoine mondial sont menacées par un changement climatique dans les zones côtières.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Néant
Décision adoptée: 33 COM 7B.12
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.10, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note des efforts accomplis par l'État partie, avec l'aide de l'assistance internationale du Fonds
du patrimoine mondial et de l'appel de fonds spécial de l'UNESCO, dans la restauration des
infrastructures endommagées ou détruites ;