sur les changements potentiels provoqués par le changement climatique, tels que les changements
dans la composition d'espèces. Un tel suivi devrait s'inscrire dans le cadre des efforts accomplis par la
communauté internationale sur le suivi de l'Arctique. Le Centre du patrimoine mondial encourage en
outre l'État partie à prendre en compte les recommandations de la réunion d'experts sur "Le patrimoine
mondial et l'Arctique" (Narvik, Norvège, 2007) (http://whc.unesco.org/en/arctic/) ainsi que des
conclusions de la "Rencontre internationale d'experts sur le changement climatique et le développement
durable de l'Arctique: défis scientifique, social, culturel et éducatif" sous l'égide de l'UNESCO (Monaco,
du 3 au 6 mars 2009).
Il est essentiel qu'un financement fédéral destiné à la mise en œuvre du plan de gestion, bien adapté
et en augmentation, soit accordé. Une aide fédérale et une aide émanant d'autres sources sont
mentionnées dans le plan. Le rapport de l'État partie signale que le plan de gestion doit être soumis à
l'approbation du Ministère des ressources naturelles et de l'écologie, mais il n'est cependant pas
clairement expliqué si le plan est déjà approuvé ou si le financement nécessaire à sa mise en œuvre
est déjà accordé. Le rapport de l'État partie fait aussi état des problèmes urgents rencontrés par la
réserve en ce qui concerne la modernisation dans son ensemble et le remplacement des véhicules en
particulier, ceux-ci doivent être mieux adaptés au sol vulnérable de la toundra. Un autre point important
est l'amélioration de la surveillance et l'établissement de mesures de suivi.
La capacité potentielle du bien à agir comme un modèle de suivi du changement climatique et
d'évaluation de changements plus globaux dans la région de l'Arctique pourrait être un argument destiné
à attirer des financements extérieurs. Il est recommandé que la vérification du niveau du financement
nécessaire à la mise en œuvre du plan soit l'objet d'un échange de correspondances entre le Centre du
patrimoine mondial et l'État partie.
A la lumière d'un examen du plan et des évaluations régionales, il apparaît que très peu de choses ont
fondamentalement changé dans le bien depuis 2002, en dépit de l'intensification des modifications de
l'écosystème provoquées par le changement climatique. Au vu de cette situation et du plan d'actions
qui n'est pas encore mis en place, il ne semble pas qu'une mission du Centre du patrimoine mondial
et/ou de l'UICN soit actuellement justifiée. Il serait cependant fort utile de recueillir des informations
complémentaires sur un certain nombre de points et d'envisager l'établissement d'un état de
conservation du bien dans un avenir proche. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment que,
sous réserve de l'apparition de nouveaux problèmes de conservation, une période de trois ans devrait
être accordée avant qu'un nouveau rapport sur la mise en œuvre du plan de gestion et la réponse aux
points ci-dessus évoqués ne soit demandé.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Néant
Décision adoptée: 33 COM 7B.30
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.26, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note de la préparation et de la présentation par l'État partie d'un plan de gestion pour le bien,
comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 28e session (Suzhou, 2004) et encourage
l'État partie à assurer sa mise en oeuvre afin de renforcer l'intégrité, la protection et la gestion du bien ;
4. Demande à l'État partie de confirmer au Centre du patrimoine mondial l'approbation ministérielle et
le financement adapté à la mise en oeuvre du plan de gestion, y compris pour les infrastructures,
l'accroissement de la sécurité et du personnel d'inspection, et un système de suivi efficace prenant en
compte les impacts du changement climatique sur le bien ;
5. Encourage l'État partie à établir et à mettre en place un plan plus élaboré sur l'utilisation du bien par
le public ;
6. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février
2012, un rapport sur l'état de conservation du bien, incluant un rapport sur l'état de ses écosystèmes et
une évaluation d'impact du changement climatique, pour examen par le Comité du patrimoine mondial
à sa 36e session en 2012.