également que l’eau potable, les vivres et les équipements médicaux sont limités et qu’aucun budget
n’est mis de côté pour faire face à des situations d’urgence, comme celle des cyclones.
b) Suivi écologique et changement climatique
L’État partie rapporte que son département de la Forêt lance le projet “Sécurité des moyens de
subsistance et de l’environnement dans les Sundarbans », qui inclut le soutien logistique du suivi
écologique et la documentation de l’impact du changement climatique sur la valeur universelle
exceptionnelle (VUE) du bien. Ce projet quinquennal de 10 millions d’euros a débuté en janvier 2011.
L’État partie ne donne pas de plus amples détails. Le PATB indique également que l’extension de la
ceinture de végétation sur la côte, grâce au boisement avec des mangroves, fait partie de la stratégie
et du plan d’action concernant le changement climatique au Bangladesh. Le PATB identifie des impacts
potentiels du changement climatique, provenant de l’élévation du niveau de la mer, de la fréquence
accrue des cyclones et de la modification du flux d’eau douce arrivant sur le bien.
c) Autres problèmes de conservation – extraction de ressources et braconnage
L’État partie signale que toute extraction de ressources non autorisée et tout type d’activités illégales
sont strictement contrôlés sur le terrotoire du bien. Le PATG indique que la population humaine en
augmentation autour de la réserve de la forêt des Sundarbans est tributaire de la forêt pour sa survie et
qu’elle a peu d’autres options comme moyens de subsistance. Il constate que la menace la plus
immédiate pesant sur la réserve de la forêt des Sundarbans est la coupe de bois d’œuvre et de produits
forestiers non-ligneux. Il mentionne également la pratique du braconnage de tigres et des espèces leur
servant de proies, bien que l’étendue ne soit pas clairement précisée. Le Centre du patrimoine mondial
et l’UICN notent que, bien qu’il n’apparaisse pas clairement dans quelle mesure l’extraction de
ressources et le braconnage affectent les sanctuaires de la faune constituant le bien, les dégâts causés
par le cyclone Sidr ont probablement augmenté la vulnérabilité du bien à l’égard de ces menaces. Ils
sont préoccupés par le fait que, tant que les ressources et les infrastructures seront inadéquates pour
assurer l’efficacité des patrouilles sur le bien, la protection du bien contre ces menaces et autres
activités illégales restera un problème majeur.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que les progrès semblent être lents, bien que la
restauration des infrastructures soit en cours, suite aux destructions provoquées par le cyclone Sidr en
2007. Il est nécessaire de poursuivre les travaux de restauration et d’améliorer la capacité et les
ressources de la gestion, afin de traiter les menaces potentielles provenant de l’extraction de ressources
et autres activités illégales. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent également que le projet
de Sécurité des moyens de subsistance et à l’environnement des Sundarbans comporte un soutien
logistique pour le suivi écologique et la documentation de l’impact du changement climatique sur la
valeur universelle exceptionnelle du bien, comme demandé par la décision 33 COM 7B.12.
Décision adoptée: 35 COM 7B.11
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.12, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Note avec satisfaction le lancement du projet de Sécurité des moyens de subsistance et à
l'environnement des Sundarbans, qui prévoit un soutien pour le suivi écologique et la documentation
des impacts du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, et accueille
favorablement l'engagement de l'État partie d'étendre la zone de végétation côtière grâce au boisement
avec des mangroves, en tant que mesure visant à atténuer les effets du changement climatique;
4. Note également qu'en l'absence de données sur le suivi écologique du bien, il n'est pas possible
d'évaluer le statut de sa valeur universelle, et demande à l'État partie de soumettre les résultats du
programme de suivi écologique au Centre du patrimoine mondial pour examen, dès qu'ils seront
disponibles;
5. Note en outre que l'inadéquation des ressources et de l'infrastructure vont probablement limiter la
protection efficace du bien vis-à-vis des menaces potentielles provenant du braconnage, de l'extraction
des ressources et autres activités illégales, et invite l'État partie à soumettre une demande d'assistance
internationale pour continuer de soutenir la restauration de l'infrastructure en cours et se procurer des
ressources de gestion;