INTRODUCTION A LA NEUROPSYCHOLOGIE
Définition selon Hécaen, Lanteri et Louva 1983 : la neuropsychologie
est la discipline qui traite des fonctions mentales supérieur dans leur
rapport avec les autres structures cérébrales.
Attention, définition incomplète.
Dès le Vieme siècle avt J.C., le cerveau est le siége de l’âme. Chez las
Egyptiens, on retrouve un intérêt pour la médecine de -3000 Avt J.C.
neuropsychologie : un patient n’arrivait plus à répondre à la suite
d’une blessure à la tète, coté temporal.
I) Approche localisationniste et associationniste.
L’approche de neuropsychologie est née au chevet des malades :
Décrire les perturbations présentées et les rapprocher des lésions
observées pour ensuite formuler des inférences sur le rôle de telle
ou telle structure. On effectue la traduction en schéma qui serai
localisation des symptômes localisation des fonctions
mentalesprocessus cognitif (théorie plus récente).
L’importance de la théorie de la localisation en
neuropsychologie :
Frantz GALL 1758-1828 était un anatomiste allemand, pour lui
le cerveau était constitué de plusieurs organes indépendants
soutenant les diverses facultés mentales. Il développe la Phrénologie,
on localise différentes fonctions sur le cortex à partir de
l’observation des différences de formations situées à la surface du
crâne. Plus l’organe est gros et plus la faculté est développée. La
forme du crâne donne une idée de la taille relative des organes. Dans
ce cas la pathologie signifie qu’il y a un déséquilibre entre
l’importance relative des différents organes (ex : la bosse des
maths). C’est surtout l’Aphasie et son étude qui ont permis le
développement de la neuropsychologie. L’Aphasie est la perte ou
l’altération de la fonction psychique du langage consécutif à une
lésion cérébrale acquise. (Le « A » privatif signifie qu’il a été acquis
auparavant). La dysphasie, c’est le trouble du développement de la
parole chez l’enfant, c’est développementale.
Paul BROCA 1824-1880. C’est le successeur historique de Gall,
en 1861 il est chef d’un service de chirurgie à 37 ans. Il réalise la
présentation d’Eugène LEBORGNE : une Aphémie avec une Hémiplégie
Droite. Il ne pouvait s’exprimer que par la syllabe « Tan ». C’est ce
patient qui a permis à Broca de localiser le langage articulé au pied de
la troisième circonvolution frontale. S’en suit une exaltation pour la
localisation, tous les neuropsychologues vont s’y mettre. C’est Marc
DAX qui en 1836 localise la parole dans l’hémisphère gauche (il était
médecin généraliste dans le GARD).
WERNICKE (1848-1905), c’est un élève de Meynert. C’est un
Allemand, en 1874 il décrit un patient avec des troubles de la
compréhension du langage, il opposa alors l’aphasie sensorielle à
l’aphasie motrice.
LICHTHEIM (1845-1928), à décrit un nouveau type d’aphasie :
l’aphasie de conduction. Il va développer les différents modèles du
langage. Ex : le modèle maison (localisation, neuropsychologie et
neurologique). A la suite des travaux de Broca, Wernicke et
Lichtheim, le cerveau est conçu comme un organe multidimensionnel
composé de fonctions distinctes et localisables. Ainsi, selon leur
localisation, il est attendu que les lésions cérébrales provoquent des
troubles différents.
A la suite des travaux sur l’aphasie, plus de 10modèles
différents du traitement du langage ont vu le jour. Ce fut l’époque
des schémas et des diagrammes. Ce type d’étude s’est étendu à
d’autres domaines de la pathologie :
-Lechene avec Dejerine (1891)
-Agnosie visuelle (Lissauer 1890)
-Apraxie (Liepmann 1900)
On parle alors de phases anatomo-cliniques. En effet, on
recherche des troubles pouvant être associés aux localisations
cérébrales. La théorie de la localisation est fondée sur au moins trois
arguments différents : des arguments anatomiques, physiologiques et
cliniques. Cette démarche et l’excès de localisationnisme seront
remis en question progressivement par de nouveaux travaux.
Les critiques de cette approche :
*une simplification extrême de la nature de la fonction psychologique
*chaque centre pourra constituer une structure fermée.
*un psychologisme Inconscient
Le courrant globaliste et anti-localisationniste
C’est le développement de théories mettant l’accent sur le
fonctionnement global du cerveau. Ce courant a eu un développement
important surtout entre les deux guerres. Les théoriciens ne se
basent plus uniquement sur des structures anatomiques mais aussi
sur des mécanismes psychologiques. L’auteur est JACKSON (1835-
1911), pour cet auteur, toute fonction accomplie par le SNC n’est pas
tributaire d’un groupe de cellules limitées. Les travaux de GESWIND
et SPENY vont permettre à l’associationnisme d’être revisité.
D’autres auteurs comme Alajouanine vont développer des approches à
la fois anatomo-cliniques, psychopathologiques et neurolinguistiques.
L’Approche Psychométrique (Neuropsychologie expérimentale)
Diverses batteries de test quantifiés et standardisés vont être
administrés à de grands groupes de patients dans le but de
discriminer les patients, on les distingue en trois groupes :
-les sujets normaux
-les cérébro-lésés
-les sujets atteints de désordres cognitifs d’origine fonctionnelle ou
psychiatrique.
On va créer en plus des normes (peu de théories et peu de
progrès théoriques). Parallèlement des études de cas uniques vont
être exposés…Milner (Canada), Warrington (Angleterre), Hécaen
(France), De Renzi (Italie). A l’époque, on en était à ce que certains
neurologues disaient que le Rorschach était plus efficace qu’un
enregistrement EEG (psychopathologie neurologique).
Progressivement les neuropsychologues vont s’occuper de questions
plus précises en décrivant le fonctionnement cognitif des patients et
des sujets normaux. Ils vont aussi évaluer les effets de traitements
(médicaux et chirurgicaux).
La Neuropsychologie Cognitive :
Son développement est relié à l’apparition des modèles de
traitements de l’information dans les années 1960-1970. Il ne s’agit
plus de localiser des fonctions dans le cerveau mais de localiser des
modules fonctionnels et des opérations de traitement.
L’Intelligence Artificielle et la linguistique sont deux domaines
qui ont beaucoup contribués à la mise en place de modèles
cognitivistes. La neuropsychologie cognitive :
-s’appuie toujours sur un modèle de traitement de l’information
-fait une recherche de la lésion fonctionnelle
-utilise une méthodologie précise.
On retrouve de nombreuses études de cas uniques. Il va y avoir
une application clinique avec la mise au point de nouvelles batteries à
partir de fondements théoriques.
BORB, Ridolach-Humphreys 1993 tests dans le domaine de la
reconnaissance visuelle mise au point à Birmingham, une batterie pour
l’agnosie visuelle, la difficulté de reconnaître des objets.
Le TEA Zimmermann (1994) pour l’attention
La Neuropsychologie Fonctionnelle.
Le développement s’est fait surtout dans les années 1990, c’est
une méthode basée sur la neuroradiologie (demande une technologie
sophistiquée). L’objectif est de mettre en relation un comportement
avec une activité cérébrale donnée.
LA NEUROPSYCHOLOGIE CLINIQUE
Le mot clinique peut être pris au sens :
-Adjectif qui s’opère au chevet du malade, par extension repose sur
une observation directe du patient.
-Au sens sutstantif correspond à l’analyse approfondie du
comportement du patient dans différentes situations.
La neuropsychologie clinique à donc comme tâche de mesurer et
d’analyser les changements de capacités intéllectuelles, perceptuelles
et mnésique. Le diagnostique tiens compte de l’aspect neurologique et
psychologique.
Au plan Neurologique c’est l’étude de la localisation du dommage
cérébral, son étendu et ses répercutions.
Au plan psychologique on utilisera des tests standardisés permettant
d’évaluer et de situer les performances des patients par rapport à un
référent.
Le Bilan :
La neuropsychologie dispose de tests, de techniques d’examens, de
règles de procédures qu’il devra sélectionner pour les adapter à la
pathologie du patient, son age, au temps imparti, au but recherché, au
déficit du patient, etc…
Un bilan neuropsychologique n’est pas une énumération de
scores ni une évaluation psychométrique. Il peut être une réponse a
une question, une tentative d’analyse des processus cognitifs à partir
des résultats des tests, de l’observation du comportement, etc… La
question à se poser : Qui lira le bilan ? Equipe, famille, patient,
médecin généraliste ou spécialiste…
1 / 59 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !