1
GERIATRIE
TROUBLES SPHINCTERIENS
INCONTINENCE
I - L'INCONTINENCE URINAIRE
A - PHYSIOLOGIE
La continence est assurée par des sphincters.
Certains sont sous le contrôle de la volonté : sphincter strié.
D'autres sont sous contrôle involontaire : sphincter lisse.
Des phénomènes de pressions interviennent également.
Les affections de la prostate sont chez l'homme un facteur de rétention.
Avec l’âge, la paroi vésicale devient moins élastique :
Collagène
Formation de tissu fibreux.
Sphincters :
Diminution du tonus sphinctérien
Diminution de la force de contraction des muscles du plancher pelvien
Atrophie post-ménopausique
Urètre :
Il devient rigide
Prostate :
Facteur de rétention chez l'homme
Contrôle :
Hyperactivité du détrusor
B - EPIDEMIOLOGIE
Femmes :
23% incontinence permanente
48% d'incontinences occasionnelles
Hommes :
16% permanente
30% occasionnelle
40% en institution.
C - ELIMINER LES FAUSSES INCONTINENCES
Miction par regorgement sur rétention aiguë d'urine.
C'est une urgence.
Risque :
Insuffisance rénale aiguë et organique
Pyélonéphrite ascendante et/ou septicémie
Claquage de vessie
2
D - INCONTINENCE FONCTIONNELLE
Incontinence vraie.
Appareil vésico-sphinctérien normal.
1) ÉTIOLOGIE
Handicap locomoteur
Troubles de la vigilance
Alitement
Polyurie
Incontinence comportementale
2) PHYSIOPATHOLOGIE
Altération du mécanisme de clôture vésicale
Altération du système de transmission des pressions
Diminution du réflexe de distension-évacuation : vessie instable +++
Hypo-activité du détrusor
Souvent mixte.
3) CLINIQUE
a) Interrogatoire
Modalités d'installation : lente, brutale...
Type : nocturne, d'effort...
Autres symptômes urinaires
Antécédents : neurologiques, diabète...
Traitements médicamenteux : diurétiques, psychotropes, myorelaxants, bêtabloquants,
parasympathomimétiques
Souvent rendu difficile par l'altération des fonctions supérieures.
Mettre à contribution la famille.
Lui demander d'établir un catalogue mictionnel
b) Examen clinique
En deux temps :
Vessie pleine
Post-mictionnel
ECBU.
Chez l'homme :
OGE
Périnée
Toucher rectal +++
Chez la femme :
Examen gynécologique
Frottis systématique
4) EXAMENS PARACLINIQUES
a) ECBU
b) Bilan
Ionique
Créatininémie
Urémie
Glycémie
Uricémie
3
c) Échographie pelvienne éventuelle
Au terme de ce bilan :
50% de mécanismes déterminés
50% de mécanismes indéterminés mixtes
d) Bilan urodynamique
Quand c'est possible.
Débimétrie
Recherche d'un résidu post-mictionnel
Pose d'une sonde urinaire
Cystomanométrie
1er besoin vers 150 cc
3ème besoin vers 350 cc
Profilométrie : bonne transmission entre les pressions
N'est possible que sur des patients lucides, coopérants et motivés.
Possibilité de rester une heure en décubitus.
Éliminer une incontinence fonctionnelle.
Nécessite :
Un ECBU stérile ou stérilisé.
Le résultat de l'échographie
Un agenda mictionnel
Affections les plus fréquentes :
Incontinence urinaire d'effort
Instabilité vésicale
Mictions réflexes
Après exploration urodynamique :
Insuffisance sphinctériennes : 70%
Instabilité vésicale : 65%
Défaut de transmission des pressions : 50%
Hypo-activité du détrusor moins fréquentes
5) PATHOLOGIES CAUSALES CURABLES :
a) Pathologies proctologiques
Fécalome
Hémorroïdes et fissure anale
b) Pathologies urologiques
Cystites
Lithiase
Tumeur
Adénome
Cancer de prostate
Sténose urétrale
c) Pathologies gynécologiques
d) Pathologies neurologiques
Parkinson
HPN
Tumeur
Myélopathie cervico-arthrosique
Neuropathie diabétique
Syndrome de la queue de cheval
6) TRAITEMENT
4
La stratégie dépendra de deux facteurs :
Demande et motivation du patient
Degré de coopération et de compréhension
a) Traitement curatif
Traitement chirurgical d'une pathologie curable : exceptionnelle.
Rééducation : vise à restaurer une bonne contraction du sphincter strié.
Provoque une bonne relaxation du détrusor.
Programmation mictionnelle
Rééducation manuelle
Électrostimulation fonctionnelle
Biofeedback
b) Conseils pratiques
Faciliter l'accès aux toilettes
Installation d'un dispositif sur la cuvette
Vêtements faciles à enlever
Pose d'alèses
Diminution des boissons le soir tout en luttant contre la diète hydrique
Dédramatiser l'incontinence, sa rééducation et le port de protections.
Lutter contre la diète hydrique.
c) Traitement palliatif
Il est toujours indiqué.
Il est parfois le seul possible :
Patient non coopérant
Échec de la rééducation ou du traitement médical
Matériel :
Matériel absorbant
Étuis péniens
Sonde urinaire à demeure
II - LA RETENTION URINAIRE
Résidu post-mictionnel > 100 ml.
A - ÉPIDÉMIOLOGIE
Prévalence de la rétention chronique chez les personnes âgées présentant des troubles vésico-
sphinctériens. 13 à 34% selon les auteurs.
B - PHYSIOPATHOLOGIE
Obstacle à l'évacuation vésicale :
a) Organique
Prostatique
Urétral (sténose)
b) Fonctionnelle
Dyssynergie vésico-sphinctérienne
Médicaments (anticholinergiques qui diminuent l'activité du muscle, inhibiteurs calciques qui
relâchent le détrusor)
Hypo-activité du détrusor.
Hyposensibilité du détrusor.
C - BILAN
5
a) Bilan clinique
Interrogatoire +++
Globe vésical : toucher rectal +++
Sondage post-mictionnel
b) Bilan paraclinique
ECBU
Échographie pelvienne ± urorectale
Voire bilan urodynamique
D - ÉTIOLOGIE
a) Atteintes neurologiques
Hémiplégie
Paraplégie
Parkinson
Neuropathies périphériques : diabète
Troubles neuro-psychologiques
b) Atteintes uro-gynécologiques
Hypertrophie prostatique : adénome ou cancer
Sténos urétrale
Infection urinaire
Tumeur gynécologique
c) Fécalome
d) Post-chirurgical
Hanche.
E - TRAITEMENT
1) TRAITEMENT CURATIF
L'objectif est que la vessie ne contienne plus que sa capacité de réservoir.
400 à 450 ml.
a) Traitement étiologique
Traitement de la cause.
b) Rééducation
Sondage itératif pour :
Claquage de vessie
Hypocontractilité
c) Traitement médical
Urécholine :
Après échec de la rééducation
Hypo-activité du détrusor
Inhibiteurs calciques :
sténose fonctionnelle urétrale.
d) Traitement palliatif
Sondage à demeure.
III - INCONTINENCE FECALE
A - PHYSIOLOGIE DE LA DEFECATION
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !