DEAMP – G6 – Intervention en Santé Le système digestif Le

publicité
DEAMP – G6 – Intervention en Santé
LE SYSTEME DIGESTIF
Le système digestif permet, grâce à plusieurs organes, de prendre la nourriture, de la
digérer (transformation de la nourriture en énergie et nutriments pour le corps) et
d’évacuer les éléments non assimilables.
On considère 3 parties dans l’appareil digestif : les éléments de la cavité buccale, les
éléments du tube digestif et enfin, les glandes annexes.
COMPOSITION ET ROLE DES ELEMENTS DE LA CAVITE BUCCALE
- Les lèvres
- Les dents
- La langue.
- Les glandes salivaires : La salive a pour rôle d'humidifier les muqueuses du
système digestif supérieur, de participer aux premières étapes de la
digestion (enzymes) et de faciliter la progression des aliments
- Le pharynx : carrefour aéro-digestif entre les voies aériennes et les voies
digestives. Il intervient dans la déglutition.
COMPOSITION ET ROLE DES ELEMENTS DU TUBE DIGESTIF
L’Œsophage : transporte les aliments solides et les liquides déglutis vers l'estomac
grâce au péristaltisme (l'onde séquentielle de la musculature lisse de l'œsophage).
L’estomac : portion du tube digestif en forme de poche et contenant jusqu’à 4 litres. Il
permet d’assurer la digestion (c'est-à-dire de casser les molécules en plus petites
molécules) grâce aux fonctions mécaniques (brassage) et chimique en mélangeant les
sucs gastriques (eau, enzymes et HCL) aux aliments. Il déverse alors (2 à 6 heures
après) une pâte appelée chyme dans l’intestin grêle
Les intestins : s'étendent de la sortie de l'estomac jusqu’à l'anus. Et se divisent en deux
parties : l’intestin grêle et le gros intestin (ou colon). La fonction des intestins est
d’assurer l’assimilation des nutriments issus des aliments ingérés, dans le sang. Il est à
noter, que l’intestin abrite des centaines de micro-organismes différents représentant
plus de 100 000 milliards de bactéries au total et que cette flore intestinale est
essentielle à la vie.
COMPOSITION ET ROLE DES GLANDES ANNEXES
Le foie : sa fonction principale est de filtrer ce qui est ingéré dans l’appareil digestif. Il
sécrète une substance, la bile (jusqu’à un litre par jour), qui se déverse par les canaux
biliaires dans l’intestin grêle où elle permet de digérer les graisses avec les enzymes du
pancréas. Le foie intervient également dans la coagulation du sang et le contrôle des
sucres dans l’organisme.
La vésicule biliaire : un organe en forme de poire qui stocke et concentre la bile jusqu'à
ce que le corps l'utilise pour la digestion.
Le pancréas : produit le suc pancréatique qui participe à la digestion des aliments et
l’insuline qui permet l’assimilation des sucres.
RISQUES ET ROLE DE L’AMP POUR UNE PERSONNE EN PERTE D’AUTONOMIE PARTIELLE
OU TOTALE
CAVITE BUCCALE :
- Dents douloureuses, abimées, absentes, prothèse dentaire, mauvaise
hygiène buccale
Importance d’une bonne hygiène bucco dentaire:

Conserver le plus longtemps possible le capital dentaire

Prévention des caries (infection, abcès, endocardites), de la
plaque dentaire, du tartre, et des problèmes de gencives

Répercussion au niveau de l’alimentation et de l’état de
santé

Esthétique et vie sociale

Le coût des soins dentaires
Actions: brossage des dents à chaque repas; stimuler la
personne en expliquant l’importance du maintien d’une
hygiène bucco dentaire. Changer la brosse à dent dès que
nécessaire; nettoyer régulièrement la brosse à dent
(bactéries). Ne pas oublier l’intérieur des joues et la
langue.
Dans le cas d’une prothèse dentaire: La rincer, la brosser
et l’immerger dans une solution désinfectante, la rincer
avant de la remettre en bouche. Il est préférable de ne pas
la garder tout le temps (gène, blessures, irritations…).
Adapter le port de la prothèse en fonction de la situation
de la personne …
Pour les personnes ne pouvant se brosser les dents,
nettoyer avec des compresses chaque demi maxillaire puis
l’ intérieur des joues et la langue.
Soins dentaires: emmener le résident chez le dentiste tous
les ans
SIGNES CLINIQUES : douleur, perte d’appétit, saignements au moment du brossage
ou de la gencive, de gonflement de la joue
CARREFOUR AERO-DIGESTIF
 La fausse route : passage dans les voies respiratoire (la trachée) au lieu
de prendre la voie digestive (œsophage) de tout ou partie du bol
alimentaire. Si la quantité d’aliments est peu importante, le réflexe de
toux est suffisant pour faire expulser le corps étranger de la trachée.
Parfois la fausse route peut avoir des conséquences dramatiques: un
gros morceau d’aliment peut obstruer complètement la trachée. Le
sujet s’étouffe.
A l‘origine des fausses routes, on trouve souvent des troubles sensorimoteurs. Elles peuvent être responsables de pathologies respiratoires,
ORL, d’un manque d’apport d’oxygène au niveau du cerveau (troubles
neurologiques) ou à l’ extrême, du décès de la personne.
Attention : la fausse route n’est pas toujours spectaculaire. Il existe
également des fausses routes « à bas bruit » qui viennent petit à petit
remplir les poumons de détritus divers venant de la bouche :
médicaments, aliments, liquides…
SIGNES CLINIQUES: toux, raclement de gorge, râles laryngés et / ou bronchopulmonaire, agitation, visage rouge puis pâleur Et cyanose, des sueurs, regard affolé,
hyper salivation…..
Prévention et conduite à tenir : LE MEILEUR MOYEN DE LUTTER
CONTRE LES FAUSSES ROUTES RESTE LA PREVENTION
- le repas doit rester un moment de relation, de convivialité, de
plaisir, de détente (prendre le temps, ambiance calme, sans
passage impromptus de visiteurs, limiter les déplacements, éviter
absolument de donner à manger à plusieurs personnes en même
temps…).
- s’organiser pour donner à la personne le temps nécessaire pour
lui permettre d’avaler en toute sécurité
-Veiller à ce que la bouche soit bien vide avant de réintroduire
une nouvelle cuillérée ; veiller au reflexe de déglutition
-Éviter de provoquer des tensions musculaires, de l’anxiété, du
stress, autant de facteurs favorables à un mauvais
fonctionnement de la déglutition
- adapter la nourriture aux difficultés de mastication ou de
digestion de la personne (mixé, haché, …).
- faire attention à la posture de la tête (éviter l’hyper extension),
position assise (ou demi assise), de bien installer la personne et
de bien s’installer soi
- Déconseiller les textures fibreuses adhésives comme les légumes
filamenteux, ou textures granulées riz, couscous, Biscottes…
-Utiliser des petites cuillères pour diminuer la quantité d’aliment
à ingérer par bouchée
- Conseiller à la personne de ne pas parler lorsqu’elle a la bouche
pleine d’aliments ou de liquides
-Vérifier que les prothèses dentaires sont bien en place
- l’AMP ne doit pas être seul dans les moments de repas.
En cas de fausses routes : NE PAS PANIQUER
-Pencher la personne en avant et appliquer 5 tapes dans
le dos entre les 2 omoplates
-MANŒUVRE D’HEIMLICH et alerter SAMU si besoin
 Les troubles de la déglutition
 L’inhalation
TUBE DIGESTIF

Constipation : émission peu fréquente de selles anormalement
dures et difficiles à évacuer.
Signes associés : douleur abdominales, sensation de lourdeur, présence
d’hémorroïdes….
Causes : hydratation insuffisante, alimentation pauvre en fibres,
manque d’activité physique, alitement prolongé, prise de certains
médicaments (opiacés…), vieillissement, certaines maladies
neurologiques …
Prévention : agir sur la cause
- apport en eau suffisant
- Mobilité ou activité physique
- repas équilibrés : alimentation riche en fibres qui
ont pour propriété d’augmenter le volume des
selles et de stimuler le côlon,
- surveillance du transit (aspect consistance des
selles)…Aller à la selle régulièrement à la même
heure afin de restaurer le réflexe exonérateur;
- surveillance l’abdomen (il doit être souple),
- traitement laxatif prescrit par le médecin
- Transmettre les informations au service médical
Complications de la constipation: le fécalome = « selles pierreuses », fausses diarrhée,
douleurs abdominales, nausées et vomissements, troubles urinaires (incontinence ou
rétention aiguë d’urine), présence d’hémorroïdes …

Diarrhées : augmentation de la fréquence des selles (pouvant aller
de 6 à 8 par jour) associée à une modification de leur consistance,
passe de selles molles à liquides.
Causes : infections, mauvaise digestion, intolérance alimentaire,
pathologies digestives chroniques, prise d’un traitement (ATB),
état de stress….
La diarrhée provoque une perte d’eau pouvant entraîner une
déshydratation.
Rôle de l’AMP:
- Recherche d’autres symptômes associés, contrôler la
température, noter la fréquence des selles par jour,
l‘aspect, leur couleur, leur odeur…,
- En collaboration avec l’ensemble de l’équipe et sous
supervision médicale modifier l’alimentation de la
personne en supprimant le lait et ses dérivés, fruits,
légumes verts, les sauces, pendant 24 à 48 H. Éviter que la
personne se déshydrate (apport hydrique 2 L / 24 H).
Donner plutôt à manger du riz, pommes de terre, pâtes,
semoules, potage épais, des carottes, poissons, viande
sans sauce…
- Hygiène corporelle : en cas d’incontinente ou de
demande du résidant, toilette pour éviter l’irritation de la
peau (mettre des gants), voir avec le service médical si
besoin de soin (rougeur, plaie…). Avertir le service
médical.

Troubles nutritionnels
ALIMENTATION ET TROUBLES NUTRITIONNELS
L’alimentation est un besoin physiologique régit par la sensation de faim.
L’alimentation quotidienne doit être variée, équilibrée, adaptée aux besoins et aux
gouts de la personne.
Certains aliments doivent être apportés chaque jour, car il n’y a pas de réserves dans
l’organisme.
Toute restriction prolongée entraine des risques de carences et peut avoir des
conséquences sur le fonctionnement de l’organisme.
Besoins énergétiques d’une personne adulte : entre 1800 kcal et 2500 kcals suivant
l’activité.
Prévention et conduite à tenir par rapport à l’alimentation des
personnes accompagnées
-Veiller à la notion de convivialité
-Veiller au bon équilibre alimentaire
-Tenir compte des gouts et des envies alimentaires de la
personne
-Les aliments doivent être présentés de façon à flatter le
gout (éviter le fade), sur une assiette ou un plat agréable
à regarder et sous une forme adaptée à la mastication et
aux troubles de la déglutition de la personne
-Prévoir une durée suffisante pour les repas
-Maintenir les plats au chaud; ne pas hésiter à les
réchauffer si besoin
-Il existe plusieurs types de régimes alimentaires ;
l’important reste de faire prendre conscience à la
personne l’intérêt du régime prescrit et de lui apporter
l’aide nécessaire afin qu’il puisse le respecter au mieux. Ne
rien imposer. Possibilité en cas de besoin de fractionner
les repas avec des collations (10het 16h)
- Si appétit diminué, possibilité après avis médical de
donner des compléments nutritionnels
DENUTRITION : Les besoins nutritionnels restent les mêmes durant toute la vie. Seuls se
modifient les besoins énergétiques, directement liés à l’activité.
Certaines incapacités empêchent la personne de pourvoir seul à ses besoins
alimentaires :
- paralysies, troubles visuels important, démence
- Moyens financiers
- La solitude
-La perte du capital dentaire
-La perte du goût et de l’odorat
Prévenir la dénutrition :
- Être vigilant sur l’évaluation de l’état nutritionnel de la
personne accompagnée
- Recueil d’informations sur les apports journaliers de la
personne
-Le poids
-L’aspect physique (pli cutanée, épaisseur de la peau….)
ALERTER EQUIPE MEDICALE EN CAS DE BESOIN
HYDRATATION ET BESOINS EN EAU
-Le corps a besoin de 1,5 à 2 litres d’eau par jour pour le bon fonctionnement de
l’organisme. Les besoins en eau seront augmentés en cas de perte :
Causes de pertes hydriques :
- Diarrhée
-Vomissements
-Fièvre
-Transpiration : forte chaleur, environnement surchauffé
-hyper salivation, troubles de la déglutition (pouvant limiter les apports
hydriques)
-Activité physique importante (hyper contractures…)
-Prise de traitements (diurétiques, tranquillisants, neuroleptiques)
-La peur de se souiller (diminution de l’apport hydrique pour ne pas
uriner)
- troubles de la conscience
-Le principal risque d’une hydratation insuffisante est la déshydratation
Signes cliniques de la déshydratation : présence d’un pli cutané, sécheresse de la
peau et des muqueuses, sécheresse buccale, baisse de la quantité d’urine, troubles du
comportement: agitation, somnolence, fièvre, dyspnée, perte de poids, troubles du
transit : constipation….
Rôle de l’AMP: Repérer les risques de déshydratation
- personnes qui ont perdu la sensation de soif (personne
âgées), l’envie de boire
- les personnes qui ne peuvent pas demander qu’on les
fasse boire
- en proposer à boire sans attendre la demande;
- réaliser une grille d’hydratation.
- incontinence urinaire ou difficulté à se retenir
(institution), « on ne boit pas par peur de faire pipi »…
- surveiller l’apparition de signes cliniques pouvant faire
craindre une déshydratation.
-Vérifier que la personne est toujours de l’eau à portée de
main
- proposer des boissons en cours de journée (eaux
minérales, thé….)
- proposer un matériel adapté permettant à la personne
de boire seul (verre à pied, paille…).
- Pour les personnes ayant des troubles de la déglutition,
on peut utiliser de l’eau gélifiée.
- Informer l’équipe médicale.
HYGIENE ALIMENTAIRE :
-
Lavage des mains
-
Lavage des aliments
-
Eviter le contact des aliments avec les animaux.
-
Conserver les aliments au réfrigérateur Ne pas recongeler des aliments déjà
congelé
-
Pour les aliments en conserve vérifier la date de péremption et l’état de la
boite
SURCHARGE PONDERALE ET OBESITE
La surcharge pondérale sévère ou l’obésité constituent un facteur de risque pour le
développement de plusieurs maladies chroniques : maladies cardio-vasculaires,
respiratoires (gène respiratoire), diabète de type II, hypertension, souffrance
articulaire, voire mortalité précoce.
L’obésité est généralement définie comme une accumulation excessive ou anormale
de graisse dans le tissu adipeux.
L’obésité n’est pas toujours simplement le résultat d’un excès alimentaire ou d’un
manque d’activité physique. Les facteurs biologiques (les hormones, la génétique), le
stress, les médicaments et le vieillissement jouent aussi un rôle. Cependant, la
diététique et l’activité physique pèsent fortement sur la balance énergétique et ils sont
aussi les principaux facteurs modifiables. Le succès du traitement de l’obésité repose
sur la participation active et motivée de la personne.
Rôle : INFORMATION
-Ne pas sauter de repas
-Suivre un régime ne signifie pas pour autant privation, il
est toujours préférable de parler d’aliments conseillés
plutôt que d’aliments interdits
-conseiller une alimentation diversifiée et équilibrée avec
une notion de plaisir
-Notion d’hérédité
-Manger assis, à table, dans le calme
-Éviter le grignotage
-Orienter la personne vers un médecin spécialiste ou une
diététicienne
-Éviter la consommation excessive de graisses et de sucres
-Essayer de contrôler les quantités mises dans l’assiette
-Éviter de se resservir
-Assiette individuelle
-Pratiquer quand c’est possible une activité physique…..
ACCOMPAGNEMENT : le suivi d’un régime quel qu'il soit peut être
difficile à vivre par la personne, il faudra faire preuve d’écoute,
d’encouragement, éviter les paroles pouvant être interprétées comme un
jugement ou une réprimande…
PARTICIPATION ACTIVE ET VOLONTAIRE DE LA PERSONNE APRES
INFORMATION
ANOREXIE ET BOULIMIE
Il arrive à tout le monde de faire des excès alimentaires par gourmandise ou de calmer
son stress en grignotant des sucreries de façon impulsive et passagère. Mais, parfois, le
comportement alimentaire se dérègle de façon anormale et devient dangereux pour la
santé.
Les deux aspects de ces troubles pathologiques du comportement alimentaire sont
l’anorexie mentale et la boulimie
L’anorexie mentale : C’est une grève de l’appétit motivée par l’obsession d’être
toujours plus mince.
Elle débute presque toujours à l’adolescence et touche les filles dans 9 cas sur 10. Ce
désir de maigrir à tout prix et de plus en plus, repose sur une perception du corps
totalement imaginaire, sans aucun rapport avec la réelle corpulence de la jeune fille. La
restriction alimentaire très stricte est souvent dissimulée à l’entourage afin de faire
illusion le plus longtemps possible. L’adolescente prend parfois, en plus, des laxatifs et
se force à vomir lorsqu’elle a consenti à manger.
C’est une maladie grave et difficile à traiter, qui peut se terminer par la mort par
dénutrition dans les cas graves. A force de ne rien manger, les mécanismes de faim et
de satiété sont altérés ; l’amaigrissement devient pathologique et s’accompagne de
carences nutritionnelles. Dans les cas graves il faut recourir à l’hospitalisation pour renutrition par gavage. L’isolement avec séparation du milieu familial est parfois
nécessaire.
Il peut être très difficile de faire retrouver l’appétit à l’anorexique, et, dans seulement
la moitié des cas d’anorexies graves, les contrats de poids réussissent. Les rechutes
sont nombreuses et la maladie devient chronique.
La boulimie : perte de contrôle du comportement alimentaire avec une pulsion
irrésistible à manger.
Comme l’anorexie, elle touche les filles, surtout, à l’adolescence. Les crises de boulimie
durent une heure ou deux pendant lesquelles l’adolescente mange à toute vitesse
n’importe quoi, n’importe comment et sans aucun plaisir, en se cachant des autres.
Elle vide le frigidaire en se bourrant des aliments les plus caloriques, puis est prise de
douleurs au ventre et vomit. Les boulimiques arrivent donc à maintenir un poids
normal car elles ne gardent pas les aliments. Elles prennent parfois des laxatifs. Il faut
donc les distinguer des personnes qui mangent trop (hyperphagiques) et deviennent
obèses.
Les crises de boulimie sont plus ou moins aiguës. Elles alternent parfois avec des
périodes de restriction alimentaire intense et sont alors une sorte de compensation en
rapport avec des régimes trop stricts. La boulimie est ainsi souvent une conséquence
des contraintes sociales et culturelles qui érigent en modèle des régimes impossibles à
tenir pour les jeunes femmes.
La boulimie a des causes d’ordre psychologique : elle est liée à de troubles du désir,
parfois à une dépression. Certains la considèrent comme une dépendance, comparable
à l’alcoolisme ou la toxicomanie. Les boulimiques sont conscientes de leur problème et
ont souvent recours à une aide psychologique. Le traitement repose sur la
psychothérapie, avec parfois des antidépresseurs. Le pronostic de guérison de la
boulimie est en général bon, mais les rechutes sont fréquentes.
L’ALCOOL
L’alcool est une substance psycho active à l’origine d’une dépendance mais également
une substance toxique induisant des effets néfastes sur la santé.
Les conséquences ou les problèmes de santé induits par l’alcool sont :
-physiques : ralentissement des réflexes, troubles de l’équilibre,
troubles digestifs comme gastrite, reflux gastro-œsophagien,
nausées, vomissements, troubles pondéraux …
- psychologiques : violence euphorie, tristesse, altération de la
communication, troubles du comportement, mauvaise
appréciation des situations…
- sociales : perte du travail, marginalisation, divorce, accidents,
handicap, décès….
- biologiques : pathologies cardiovasculaires, pathologies du
système nerveux, pathologies hépatiques, pathologies
pancréatiques, cancers des voies aéro digestives supérieures.
L’alcoolisme en France est responsable d’un nombre important de décès. Le coût
financier est également considérable
Le sevrage peut être effectué lors d’une hospitalisation (services spécialisés) ou en tout
cas suivi par un médecin addictologue, afin de mettre en place des actions adaptées et
une structure spécialisée autour de la personne afin de l‘aider au mieux.
Si le sevrage est trop brutal, il peut survenir un delirium tremens (état de manque
grave), avec hallucinations et tremblements, pouvant conduire au décès.
LE SYSTEME URINAIRE
Les organes de l'appareil urinaire et leur fonctionnement
Le système urinaire a pour principal objectif l’évacuation sous forme d’urine des
produits du fonctionnement du corps. Cette évacuation permet au sang d’être nettoyé
en permanence (épuration) et d’assurer également un bon équilibre de la constitution
du sang de notre organisme
Les reins fabriquent l’urine. Le sang doit donc être systématiquement et
perpétuellement filtré.
Les uretères sont des tubes composés de fibres musculaires lisses, se dirigeant vers le
bas .Les uretères collectent ainsi l’urine et la transporte jusqu’à une poche, la vessie.
La vessie recueille entre 500 mL et 1L d’urine qui sera évacuée via l’urètre, par vidange
lors de la miction (action d’uriner). Deux sphincters (muscles) contrôle et permettent la
miction : l’un « non volontaire » lisse et l’un « volontaire » de type strié.
L’urètre correspond au canal de sortie de la vessie par lequel est excrétée l’urine de
l’organisme lors des mictions.
Composition de l’urine : 95% d’eau. Il est à noter que normalement l’urine est
stérile et quasiment inodore. C’est l’action de bactéries qui pourra donner une
forte odeur ammoniaquée et le contact avec l’oxygène de l’air (par
décomposition de l’urée en ammoniac).
Les risques et les préventions : Tout trouble dans le fonctionnement des reins entraîne
de graves perturbations de l’organisme.
 Les infections urinaires
Signes de l’infection urinaire
-brûlure à la miction
-envie fréquente d’uriner
- fièvre
- urines troubles
- urines malodorantes
- présence de sang dans les urines
- douleurs au ventre
Les infections urinaires sont favorisées par: la constipation, les sondages vésicaux, tout
obstacle à l’écoulement de l’urine (grossesse, prostate qui augmente de volume…), la
position allongée ou assise, les problèmes d’hygiène, et le manque d‘apport hydrique.
prévention :
-Porter une attention à l’hygiène (toilette, protections..)
-Faire boire la personne en quantité suffisante
-Surveillance de l’apparition des signes
-Surveillance des selles et mise en place prévention contre la
constipation
-Ne pas se retenir, mettre à disposition matériel adapté (bassin,
pistolet…) /Installation régulière aux WC
-Rendre accessible les WC (adaptation de l’environnement…)
L’ECBU (examen cytobactériologique des urines) est l’examen de référence qui permet
l’analyse de l’urine et l’antibiogramme éventuel
Les principales anomalies de la miction : acte volontaire, réalisé sans effort.
- Anurie : Absence d’urine (présence de rétention d‘urine avec globe vésical : grosseur
au niveau du pubis)
- Oligurie : Urines peu abondantes (augmenter la boisson)
- Polyurie : Augmentation de la diurèse de façon conséquente (diabète)
- dysurie : Difficulté à uriner (miction nocturne fréquente et difficile) (infections
urinaires ou prostate)
- Brûlures à la miction : infections urinaires
- Aspect anormal des urines : troubles (infection)
- Hématurie : présence de sang dans les urines
 L’incontinence
L'incontinence résulte soit d'un dysfonctionnement musculaire (lésion du sphincter
et/ou des autres muscles du périnée), soit d'une anomalie neurologique affectant le
sphincter et/ou la vessie.
Elle peut être temporaire ou définitive.
Elle entraîne un problème social et hygiénique avec impact psychologique considérable
(port de protection, mauvaise odeur, impact sur la vêture vécu par la personne comme
une humiliation et une atteinte de l’image et estime de soi même…).
Face à des fuites urinaires ou fécale occasionnelles, tout doit être tenté pour éviter
que cette incontinence de «circonstance » ou temporaire ne deviennent définitive.
Tous les membres de l’équipe doivent participer à la mise en place d’un programme
de soins.
Prévention des risques d’incontinence :
- solliciter la personne pour qu’elle participe à sa rééducation => aide
pour qu’elle puisse contrôler son élimination
- Proposer à la personne d’enlever sa protection et de l’installer
confortablement sur le WC, plus particulièrement au réveil, avant et
après les repas, et au coucher.
- Prévoir un bassin, un urinal ou une chaise percée si difficulté de
déplacement ou alitée.
- Essayer au mieux de répondre aux demandes des personnes, ne pas les
faire attendre.
-Vérifier que l’accès aux toilettes soit dégagé et qu’il n’y ait pas
d’obstacles sur le parcours des toilettes (tabouret, chaise, tablettes,
porte difficile à ouvrir…..).
-Surveiller les quantités d’eau absorbées (expliquer à la personne
l’importance de l’hydratation : éviter de boire diminue la diurèse et donc
l’envie d’uriner, mais augmente le risque d’infection urinaire, facteur
générateur d’incontinence urinaire).
- laisser le temps suffisant pour essayer d’uriner ou de déféquer.
- Ne pas mettre systématiquement de protection à la personne sous
peine de créer une incontinence iatrogène. Proposer des protections que
si elles sont indispensables et en accord avec la personne.
- prise d’un traitement pouvant agir sur la miction
-Utiliser les grilles mictionnelles : repérer les horaires d‘élimination de la
personne et lui proposer le bassin ou les toilettes.
-En cas de fuites, changer les vêtements ou la literie le plus vite possible.
-Procéder à une toilette intime en cas d’incontinence et lors de change
de protection et vérifier l‘intégrité de l‘état cutanée.
- Favoriser le port de vêtements adaptés et faciles à enlever
-En cas de port de protections temporaires, les adapter aux types de
fuites: protections anatomiques, changes complets…..
-Proscrire tout reproche, paroles blessantes et désobligeantes
- Stimuler la personne, l’encourager, lui donner confiance, dédramatiser
la situation et respecter ses choix.
Téléchargement