Chapitre IV Conception d’un processeur de base
2. Le format des instructions
Le processeur ayant une organisation à AC, possède alors, une seule zone d’adresse comme le
montre la figure ci-dessous :.
M : est sur un seul bit puisqu’on a 2 modes d’adressage ; on l’appellera I pour le
processeur de base.
La mémoire étant de 4Kx16, les adresses sont de 12 bits, et donc la zone d’adresse
occupera 12 bits.
Le code OP occupera les bits restants, soit 3 bits
Problème : On peut à première vue définir uniquement 23 = 8 instructions, ce qui ne
permettra pas la création d’un répertoire d’instructions complet
Solution : On utilise le fait qu’on puisse classer les instructions selon trois types :
Type 1 : Instructions à référence mémoire ou IRM : ces instructions ont besoin d’un
opérande en mémoire, et doivent donc indiquer son adresse, et le mode d’adressage à
utiliser. Les 16 bits de l’instruction sont utilisés.
Exemple : ADD M(x) ; AC<- (AC)+ M(x) où x est l’adresse de l’opérande
Type 2 : Instructions à référence registre ou IRR : ces instruction n’ont besoin que
des informations stockées dans les registres de l’unité centrale. Elles n’ont pas besoin de
spécifier d’adresse ni de mode d’adressage. Les bits de la zone d’adresse, et du mode
d’adressage peuvent avoir une autre fonction.
Exemple : CLA ; AC <- 0
Type 3 : les instructions d’entrée/sortie ou IES : Ces instructions n’ont pas besoin de
spécifier d’adresse ni de mode d’adressage, puisqu’elles permettent de s’adresser en
entrée ou en sortie aux périphériques.
Exemple : IN portA ; AC <- donnée provenant d’un périphérique par le port A
On remarque donc que l’adresse et le bit de mode ne sont pas demandés par toutes les
instructions. Cette propriété sera utilisée ci-dessous pour codifier les instructions.