SES, seconde, TD6.22 novembre 2010/27 novembre 2010. Lié au chapitre 3 : la
consommation, un marqueur social ?
TD6 : Analyser une image publicitaire
Objectifs du travail :
Comprendre qu’une image publicitaire est fabriquée, coûte cher et vise à obtenir un effet.
S’exercer à trouver les codes qui permettent de lire une image, et analyser quels ressorts
une image publicitaire cherche à mobiliser
S’entraîner à analyser des symboles, et comprendre comment des valeurs ou émotions
sont évoquées à l’aide de symboles
Comprendre que la publicité est elle-même créatrice de normes et de codes culturels en
détaillant l’exemple de l’image de l’homme et de la femme
1. La publicité est omniprésente
La quantité et la diversité d’images publicitaires que vous avez recueillies, essentiellement dans la
presse écrite ou sur la toile, confirment l’omniprésence de la publicité. Selon le président d’une
grande agence de publicité, vous êtes confrontés en moyenne dans votre journée à 500 ou 800
messages publicitaires. Une des conséquence de cette profusion des messages publicitaires est que
vous ne passez que quelques secondes, voire quelques dixièmes de seconde en lien avec certaines
images publicitaires. S’ils veulent maintenir leur efficacité, les publicitaires doivent diffuser des
messages accrocheurs et très efficaces.
Q1: Comment les publicitaires attirent-ils l’attention sur les images que vous avec récoltées ?
Note 1 : nous ne sommes pas habituéd à traduire les images en mots, nous avons parfois
l’impression de n'avoir "rien à dire" sur une image, comme si l'image ne disait rien.
Note 2 : L'idée d'implicite. L'image a un message implicite, en plus du message explicite (slogan,
marque, etc...) L'intérêt, c'est que ce qui est dit sans les mots est plus difficile à analyser
rationnellement.
2. Elle raconte une histoire de manière condensée et conduit les consommateurs à
associer « automatiquement » des émotions, des valeurs… à une marque
Une marque peut parvenir à ce que les consommateurs lui associent une image, que celle-ci soit
ou non fondée; quand une marque lance une campagne, il faut aussi tenir compte de l’image qui
lui est déjà liée, et se positionner par rapport aux concurrents. Ainsi, Evian, a longtemps lié son
image à la santé des bébés lors d’un spot réalisé avec des bébés nageurs, puis d’une maman et de
son bébé. Au même moment, Contrex a développé son image en annonçant être un « partenaire
minceur ». Il se trouve qu’Evian a découvert quelle était plus diurétique (permettait mieux
d’éliminer) que la plupart des autres eaux minérales, dont Contrex et, face a un recul de ses parts
de marché a voulu faire valoir cet argument. Quand elle a voulu réorienter son image de marque,
cela a été difficile. En effet, la précédente campagne avait été efficace et l’idée –pas vraiment
fondée, mais développée artificiellement suite au travail de la publicité- que c’était l’eau pour les
bébés était bien ancrée dans la tête des consommateurs. Or une eau pour les bébés ne pouvait pas
faire mincir, puisque justement un bébé qui maigrit est un bébé en mauvaise santé. »
Q2. Pourquoi dit-on que l’idée que les consommateurs avaient d’Evian a été « artificiellement »
créée par la publicité ?