
Partie 1 : DU GENOTYPE AU PHENOTYPE, RELATIONS AVEC L'ENVIRONNEMENT
Correspondance entre phénotypes et génotypes pour les groupes sanguins du système ABO
4-Le document suggère que la synthèse de la chaîne glucidique des marqueurs est effectuée en plusieurs
étapes, chacune étant catalysée par une enzyme. On peut alors interpréter l’existence d’individus [O]
possédant pourtant un allèle dominant A ou B voir les 2, en admettant que l’anomalie provient d’un autre gène
par exemple celui codant l’enzyme H qui serait présent chez ces individus uniquement sous forme d’un allèle
codant une enzyme H non fonctionnelle (homozygotes) empêchant ainsi toute synthèse dde marqueur A ou B.
Généralisation
On appelle allèles d’un gène, les différentes versions de ce gène. Ils codent pour les variants de la protéine
(phénotypes alternatifs) correspondant à ce gène. Les allèles proviennent de mutations du gène (=
modifications accidentelles lors de la réplication de la molécule d’ADN comme une substitution ou
remplacement d’un nucléotide par un autre mais aussi perte ou gain de nucléotide(s) ) .
Un individu possédant 2 chromosomes homologues portant les mêmes gènes, il possède 2 allèles pour chacun
de ses gènes. On appelle génotype, la combinaison allélique que possède un individu au niveau de ses gènes.
Un individu est homozygote lorsqu’il possède 2 fois le même allèle dans son génotype tandis qu’il est
hétérozygote s’il possède 2 allèles différents d’un gène.
Deux allèles d’un même gène peuvent être :
. codominants s’ils s’expriment tous les 2 au niveau du phénotype.
. l’un dominant, l’autre récessif, lorsque dans le phénotype, seul l’un des 2 s’exprime.
Par suite de la dominance un même phénotype peut correspondre à deux génotypes différents.
Presque tous les gènes existent dans la population sous la forme de plusieurs allèles = poly allélisme (ex
groupes [A], [B],[AB], [O]) ce qui conduit à des phénotypes divers car les polypeptides codés par ces
multiples allèles peuvent avoir des propriétés différentes.
3- Cas de la couleur de la peau (l’albinisme) : doc p 164 et 179 du livre
Un grand nombre de caractères visibles dépendent en réalité de l’intervention de plusieurs gènes.
Ainsi dans le cas de la chaîne de biosynthèse qui conduit de la ‘acide aminé tyrosine à la mélanine, pigment
sombre responsable de la couleur de la peau, l’intervention de différentes enzymes spécifiques nécessite celle
d’autant de gènes différents. Le phénotype [albinos] peut donc résulter de plusieurs génotypes mettant en jeu
l’un ou l’autre des gènes de la chaîne qui devient défectueux.
De plus d’autres gènes, sans rapport avec la synthèse de mélanine, sont impliqués dans sa migration
nécessaire dans la cellule et leur inactivation conduit donc également à un phénotype [albinos].
La couleur de la peau est donc un exemple de caractère multigénique. (autre exemple groupe [O] si O//O ou
h//h ).Nous venons de voir qu’il existe des caractères déterminés directement par des gènes mais aussi qu’un
même phénotype macroscopique pouvait être déterminé par plusieurs génotypes.Quelle est la part de
l’environnement dans la réalisation du phénotype ?
II) Influence de l’environnement sur la réalisation du phénotype
L’environnement peut influencer la réalisation du phénotype de plusieurs façons :
Schématisation
L’environnement peut modifier le génotype de façon directe ou indirecte :
1- Action directe sur l’ADN: cas des UV qui provoquent des mutations (ex : Xeroderma)
Les UV provoquent des mutations au niveau de l’ADN qui peuvent affecter les gènes qui contrôlent le cycle
cellulaire et provoquer dans certains cas ( gène muté à l’état homozygote) un phénomène de cancérisation
des cellules concernées ( leur division n’étant plus régulée, ces cellules deviennent « immortelles » , forment
des tumeurs malignes et acquièrent la capacité de quitter leur tissu d’origine, formant alors des métastases
).D’autres facteurs de l’environnement sont également des agents mutagènes : rayonnements ionisants, tabac
et de nombreuses substances chimiques ( benzène, acide nitreux, acridine …)
2- Action indirecte par le biais de la sélection naturelle: cas du paludisme/drépanocytose