- simplifier le LPC en retrouvant ses unités signifiantes (appelées domaines), qui sont comprises par tous les acteurs, élèves et
parents compris, et en établissant des principes intelligents de compensation dotés d’une signification pédagogique claire, en fonction
du profil propre de chaque élève, afin de répondre au désarroi des professeurs ;
- associer la simplification du LPC à une réécriture du socle et des programmes en faisant évoluer la nature des compétences
attendues, leurs contenus et leur déclinaison dans les programmes disciplinaires ;
- expliciter pour chaque compétence du socle, au niveau du domaine, un niveau attendu d’exigence, avec une graduation de ces
exigences permettant aux élèves de se situer de façon plus claire entre la compétence juste maîtrisée et l’excellence dans la maîtrise ;
- faire du LPC ainsi réécrit un véritable outil de communication entre les différents niveaux d’enseignement, et ce dans une
articulation cohérente avec les programmes officiels ;
- mettre le plus rapidement possible en service un outil de suivi quotidien et de dialogue avec les familles compatible avec le LPC
et la logique du socle ;
- résoudre l’actuelle contradiction entre validation du socle et certification du DNB en instaurant au sein de l’examen la logique
du socle commun et en en faisant un instrument, en complément du LPC, permettant une validation de la scolarité obligatoire qui
serait avantageusement confiée, avec toutes les régulations nécessaires, aux seuls professeurs de l’établissement qui connaît l’élève.
4. Rapport de l’IGEN N° 2010 –114 octobre 2010 : Observation et évaluation de l’ensemble des dispositifs d’aide individualisée et
d’accompagnement à l’école, au collège et au lycée
Résumé
L’ensemble des dispositifs d’aide prévus par la réglementation est mobilisé dans les établissements du second degré ; s’y ajoutent des dispositifs
propres aux établissements, héritages d’actions conduites dans le passé et que l’on conserve, ou adaptations particulières des organisations
prévues par l’institution. L’ensemble tient souvent d’un empilement dont la cohérence est peu visible.
Au collège, Plusieurs points d’alerte méritent attention et appellent des régulations :
- Les élèves les plus en difficulté sont inégalement pris en charge et les solutions qu’on leur propose seraient à redéfinir.
- Le contenu réel de l’aide aux élèves est souvent inférieur aux besoins et rarement contrôlé.
- L’aide et l’accompagnement sont déconnectés du cours habituel et ne sont pas intégrés à une stratégie globale de suivi de l’élève dans ses
apprentissages.
- La professionnalisation des enseignants n’est pas à la hauteur des besoins : insuffisamment armés pour établir un diagnostic précis, peu
enclins au travail en équipe, installés dans une logique d’activités dont l’efficacité doit être interrogée, démunis quant aux stratégies
d’aide à mettre en place pour répondre vraiment aux besoins des élèves, les enseignants doivent être formés pour enrichir les modalités
de la prise en charge des élèves (contenus, stratégies, attitude aidante).
- L’évaluation, sous toutes ses formes (effets pour chaque élève, effets plus systémiques), reste un point faible notoire.
- L’accompagnement des personnels et le suivi des actions sont insuffisants, notamment sur le volet pédagogique de la mise en œuvre des
dispositifs.