
décidé le changement le 21 octobre car leur rêve, aussi bien il y a deux ans que maintenant, le
jour des élections, c’était un gouvernement qui ne cherche pas de conflits, mais bien au
contraire : un gouvernement qui recherche le dialogue partout où cela est possible. Nous ne
sommes pas naïfs ! Nous savons bien que des conflits d’intérêt objectifs existent dans chaque
nation. Nous sommes responsables et nous comprenons donc que, tout comme chaque grande
nation, la nation polonaise est formée de différentes communautés : de convictions,
religieuses, d’intérêts, des communautés ethniques, culturelles. Mais, contrairement à ceux
qui nous ont précédés sur ces bancs, nous sommes convaincus - et je suis sûr que cette
conviction est partagée par une majorité écrasante des Polonais - que le devoir d’un bon
gouvernement consiste à résoudre et à calmer les conflits et non à se nourrir de ses conflits ;
que l’objectif principal de la politique, et nous désirons justement mener une telle politique
moderne, mature, raisonnable, consiste à se mettre d’accord, conscients des différences
d’intérêts et des conflits, dans le cadre de la démocratie parlementaire et dans le cadre de
l’Etat de droit, sur des positions communes. Il faut que plus jamais en Pologne le
gouvernement ne fasse de différences entre les gens, des différences entre les communautés et
différents milieux un objet de conflits qui empoisonnent notre vie politique. Les différences
peuvent amener une pression positive, elles peuvent amener une synergie positive. Le devoir
premier de notre gouvernement consistera à libérer l’énergie positive des Polonais, tout en
étant conscient des différences qui nous séparent, je parle d’énergie positive présente
également ici dans cette salle.
Je suis convaincu que les Polonais, en votant le 21 octobre pour un nouveau gouvernement,
ont également rejeté un gouvernement qui, malgré ses déclarations et, certainement, ses
intentions, n’était pas réellement capable de changer positivement les conditions de vie et par
conséquent il s’est mis à vouloir changer les gens eux-mêmes avec une détermination
surprenante. Les Polonais n’ont pas besoin et ne veulent pas de gouvernement dont l’ambition
est de changer les Polonais parce que ce n’est pas la peine de changer les Polonais. Nous tous,
nous devons changer ensemble les conditions de vie et de travail des Polonais pour les rendre
meilleures. Cela doit être le premier objectif du gouvernement. Il semblerait également que
les Polonais ont rejeté, le 21 octobre, un gouvernement qui avait renoncé aux vertus
fondamentales, cardinales de la politique. Des vertus telles que le bon sens, la modération, la
retenue, l’humilité.
Je suis convaincu que le retour à ces vertus de bonne gouvernance est un besoin également
ressenti et attendu par la majorité de nos concitoyens. Si le 21 octobre nous étions tous
témoins d’émotions extraordinaires, pour la politique polonaise, des électeurs, c’est justement