Chers Compatriotes, Monsieur le président, Monsieur le président du sénat, Mesdames et Messieurs les députés, Chers invités, Je voudrais commencer mon exposé par quelques mots de réflexion personnelle. Je voudrais partager avec vous, en cette salle, mais aussi avec tous nos compatriotes, le sentiment de grande fierté et de grande satisfaction qui résultent du fait qu’une fois de plus les Polonais, le 21 octobre cette fois-ci, ont montré qu’ils veulent assumer la responsabilité du destin de la patrie et qu’ils en sont capables. Je me tiens là devant vous, à la diète polonaise, devant vous les parlementaires et devant toute l’opinion publique polonaise, m’inclinant bien bas humble et fier à la fois. Humble parce que j’ai conscience, plus que jamais au cours de mon existence, du fait que la fonction qui m’échoit à présent et que je remplis à compter de ce jour est une fonction qui m’a été attribuée, à moi personnellement, comme l’ensemble de mon gouvernement, par les Polonais. Je suis profondément ému par le fait que les mots liés au service de la collectivité sont aujourd’hui des mots à forte résonnance et pleins de vérité. Je sais bien, et je m’adresse ici à tous nos compatriotes, que ce service qui est un grand honneur, qui m’a été attribué à moi et à mon gouvernement, est l’effet de votre grand effort patriotique. Je me trouve ici et je vous parle en ce moment car plus de 16 millions de Polonais ont décidé d’aller voter le 21 octobre et ont donné à la Pologne, à notre patrie, une chance pour le changement. C’est une grande satisfaction que de pouvoir s’incliner bien bas devant les Polonais de cette position mais c’est aussi une grande satisfaction de ressentir une grande fierté. Je suis fier en tant que membre de notre communauté nationale. Je suis fier de pouvoir grâce à vous, assumer la responsabilité du gouvernement polonais mais je suis fier aussi d’être avec vous comme je l’ai toujours été : dans les moments d’épreuve les plus difficiles dans les années 80 ; quand les défis de la Pologne indépendante dépassaient parfois nos capacités et nos possibilités dans les années 90 et au cours de ces derniers jours, le 21 octobre justement. M’inclinant bien bas devant les Polonais, je veux dire : je vous remercie sincèrement de nous être donnés mutuellement cette chance unique. Je crois que nous avons devant nous une grande occasion de changement. Et je voudrais, si vous me le permettez, raconter ce qui est arrivé au cours des deux dernières années. Qu’est-ce qui est arrivé pour qu’un nombre d’électeurs aussi élevé, un nombre sans précédent dans la Pologne indépendante, décide d’aller voter, décide de passer des heures parfois dans des files d’attente, qu’est-ce qui est arrivé pour que les Polonais aient misé sur le 1 changement avec une telle détermination, avec une détermination qui a impressionné également ceux qui souhaitent le bien de la Pologne. Premièrement, je voudrais rappeler que nous arrivons au pouvoir après une législature écourtée (par une dissolution). Ce qui représente le succès le plus important de ce 21 octobre, c’est que les gens ont ressenti que la démocratie fonctionne en Pologne, c’est qu’après deux années durant lesquelles les appréciations critiques l’ont emporté sur les appréciations positives, nous avons trouvé ensemble, tous dans cette salle, un moyen pour que la démocratie, pour que les gens puissent à nouveau faire un choix, opérer une vérification. Pourquoi cette législature a-t-elle été écourtée ? Elle a été écourtée avant tout parce qu’il s’est trouvé au sein du parlement polonais des personnes qui avaient compris que le changement de majorité devait avoir lieu suite à des élections au scrutin universel et non pas à la suite de machinations ou de manœuvres politiques de couloirs. C’est pour moi une satisfaction personnelle d’avoir réussi, entre autres avec beaucoup d’entre ceux qui se trouvent dans cette salle, à convaincre aussi bien la diète de la législature précédente que l’opinion publique polonaise du fait qu’il vaut la peine de faire à nouveau confiance aux gens et que cette chance du changement, d’un nouveau gouvernement, et c’est ce que les Polonais voulaient, s’est révélée réelle justement parce que nous tous, nous nous sommes décidés à organiser des élections anticipées, à faire confiance aux gens. Le mot « confiance » serait par conséquent la devise non pas uniquement de ce discours mais de toute notre législature et de toute la période durant laquelle il me sera donné, ainsi qu’à mes collaborateurs, de gouverner. Cette confiance est devenue le fondement du nouveau contrat politique des Polonais car ce 21 octobre, ce résultat des élections, qui était une surprise pour de nombreuses personnes, représente en vérité le nouveau contrat politique des Polonais. Je vais m’efforcer de remplir le mieux possible ma part de ce contrat. Je voudrais également souligner que je pense bien comprendre, tout comme la Plateforme Civique et le Parti Populaire Polonais, qui ont été amenés à former cette coalition et le nouveau gouvernement, quelles sont les attentes des électeurs polonais à l’égard des nouvelles autorités et pourquoi leurs voix ont conduit au changement au bout de deux années seulement. J’estime, et nous devrions nous le dire ouvertement à présent que les Polonais se sont décidés à changer de gouvernement car ils ressentaient de manière de plus en plus forte qu’au cours des deux dernières années ils ne pouvaient pas développer en eux-mêmes de confiance pour le gouvernement ; que, peut-être, la raison première et principale pour laquelle le changement du 31 octobre a eu lieu, c’était le manque de confiance du gouvernement – du gouvernement qui vient de démissionner- envers ses propres citoyens. Je considère aussi que les Polonais ont 2 décidé le changement le 21 octobre car leur rêve, aussi bien il y a deux ans que maintenant, le jour des élections, c’était un gouvernement qui ne cherche pas de conflits, mais bien au contraire : un gouvernement qui recherche le dialogue partout où cela est possible. Nous ne sommes pas naïfs ! Nous savons bien que des conflits d’intérêt objectifs existent dans chaque nation. Nous sommes responsables et nous comprenons donc que, tout comme chaque grande nation, la nation polonaise est formée de différentes communautés : de convictions, religieuses, d’intérêts, des communautés ethniques, culturelles. Mais, contrairement à ceux qui nous ont précédés sur ces bancs, nous sommes convaincus - et je suis sûr que cette conviction est partagée par une majorité écrasante des Polonais - que le devoir d’un bon gouvernement consiste à résoudre et à calmer les conflits et non à se nourrir de ses conflits ; que l’objectif principal de la politique, et nous désirons justement mener une telle politique moderne, mature, raisonnable, consiste à se mettre d’accord, conscients des différences d’intérêts et des conflits, dans le cadre de la démocratie parlementaire et dans le cadre de l’Etat de droit, sur des positions communes. Il faut que plus jamais en Pologne le gouvernement ne fasse de différences entre les gens, des différences entre les communautés et différents milieux un objet de conflits qui empoisonnent notre vie politique. Les différences peuvent amener une pression positive, elles peuvent amener une synergie positive. Le devoir premier de notre gouvernement consistera à libérer l’énergie positive des Polonais, tout en étant conscient des différences qui nous séparent, je parle d’énergie positive présente également ici dans cette salle. Je suis convaincu que les Polonais, en votant le 21 octobre pour un nouveau gouvernement, ont également rejeté un gouvernement qui, malgré ses déclarations et, certainement, ses intentions, n’était pas réellement capable de changer positivement les conditions de vie et par conséquent il s’est mis à vouloir changer les gens eux-mêmes avec une détermination surprenante. Les Polonais n’ont pas besoin et ne veulent pas de gouvernement dont l’ambition est de changer les Polonais parce que ce n’est pas la peine de changer les Polonais. Nous tous, nous devons changer ensemble les conditions de vie et de travail des Polonais pour les rendre meilleures. Cela doit être le premier objectif du gouvernement. Il semblerait également que les Polonais ont rejeté, le 21 octobre, un gouvernement qui avait renoncé aux vertus fondamentales, cardinales de la politique. Des vertus telles que le bon sens, la modération, la retenue, l’humilité. Je suis convaincu que le retour à ces vertus de bonne gouvernance est un besoin également ressenti et attendu par la majorité de nos concitoyens. Si le 21 octobre nous étions tous témoins d’émotions extraordinaires, pour la politique polonaise, des électeurs, c’est justement 3 parce qu’ils souhaitaient rappeler au pouvoir qui vient de céder la place, mais également à celui qui se met en place en ce moment, ils voulaient convaincre tout gouvernement du fait qu’ils attendent de lui le respect de ces vertus fondamentales, celles sur lesquels on peut fonder le sentiment de sécurité, de confiance mutuelle, le sentiment de responsabilité partagée de la patrie. Je voudrais déclarer au nom de la Plateforme Civique et du Parti Populaire Polonais que, formant aujourd’hui une coalition au parlement pour un nouveau gouvernement, nous nous engageons simultanément, devant tous les Polonais, à prendre garde à ne pas succomber à la tentation de nous éloigner de ces stricts principes de bon sens. Ce n’est pas un hasard si l’on dit en Pologne depuis des siècles : il n’y a pas mieux que le bon sens d’un paysan. Je crois profondément que notre coalition, notamment grâce au fait qu’un parti paysan en fait partie, va présenter ce qui a tant manqué aux Polonais au cours de ces deux années : un raisonnement simple et naturel de paysan, le calme et la prise de responsabilité. Je voudrais également que ce jour, le 21 octobre et la journée de demain, durant laquelle notre travail, le travail du nouveau gouvernement commencera, soient des jours où l’alternative menaçante pour la Pologne et les Polonais ne reste plus qu’un mauvais souvenir. On avait l’impression cependant, il y a quelques mois à peine, que cette alternative, telle une sombre malédiction, allait peser encore sur notre vie politique durant une longue période. Quelle était donc cette alternative ? C’était une alternative liée à ce que nous avions rejeté il y a deux ans c’est-à-dire - appelons ainsi cette atmosphère, cette époque - le temps du conformisme cynique des élites au pouvoir, appelé souvent IIIe République - de manière injustifiée, de manière injuste car ce n’était qu’une partie de la réalité que l’on désigne sous cette dénomination « IIIe République » mais il s’agit d’une partie particulièrement frappante et essentielle. Les Polonais avaient rejeté cela il y a deux ans. Le deuxième pilier de cette fatale alternative, il semblait qu’il devait en être ainsi, c’était le radicalisme cynique. La Pologne et les Polonais ne sont pas condamnés à ce pseudo-choix entre le conformisme cynique et le radicalisme cynique. Il y a un grand espace- un espace dans lequel vivent les gens normaux, un espace dans lequel il n’y a pas et il ne devrait pas y avoir de place pour l’opportunisme politique et la ruse d’une part, et pour un pouvoir public qui, parfois au nom de grands idéaux, parfois en raison de ses propres obsessions, change ces valeurs fondamentales en une volonté de dominer le reste du monde. Les Polonais se débrouillent bien quand les pouvoirs publics ne les empêchent pas de vivre. Les Polonais ont droit à des pouvoirs publics, à un Etat et à un gouvernement qui considèrent leur mission comme un devoir, qui considèrent l’honnêteté, la décence, le désintéressement 4 comme une évidence. De même, les Polonais ont droit à des pouvoirs publics qui ne cherchent pas à tout imposer, à contrôler chaque instant de leur vie. La Plateforme Civique et le Parti Populaire Polonais mettent en place aujourd’hui un gouvernement qui garantit la liberté aux citoyens, la liberté d’agir, la libération d’une énergie positive mais aussi une aide là où elle est nécessaire à un moment donné à ceux qui en ont besoin. Nous avons également beaucoup parlé d’une autre fausse alternative. Nous l’invalidons aujourd’hui ensemble, la Plateforme Civique et le Parti Populaire Polonais, nous invalidons cette fausse alternative où l’on oppose la liberté à la solidarité. Ces dernières années, nous nous sommes querellés à ce propos. Je suis fier que nous ayons réussi à convaincre les Polonais, l’opinion publique polonaise que ces deux fondements de la Pologne moderne, ces deux grands rêves polonais qui sont nés en août 1980, le rêve de vivre en liberté et solidaires, sont à nouveau dans le même foyer. Cette coalition, ce gouvernement sont là pour que plus jamais personne en Pologne n’ose opposer la liberté à la solidarité. Et à ceux qui doutent du fait que la vie publique, que la politique, que les pouvoirs publics peuvent être libres de ces défauts et de ces imperfections, que la vie publique peut être caractérisée par des sentiments et des valeurs nobles, je rappellerai les mots prononcés par le Saint Père à Sopot- c’est pour cela que je m’en souviens aussi bien- et il le disait en faisant référence au slogan que certains d’entre nous en cette salle hurlaient à en perdre la voix en 1988 et en 1989. Ce slogan était : Il n’y pas de liberté sans solidarité ! Et le Saint Père a dit à Sopot : Mais souvenez-vous qu’il n’y a pas de solidarité sans amour. Je sais que certains en cette salle sourient parfois doutant du fait que ces paroles aient un sens profond. Moi je crois, je crois sincèrement que ces mots ont un sens. Et je sais une chose, tôt ou tard vous allez vous aussi croire que ces mots ont vraiment un sens profond. Et, finissant cette réflexion, je veux vous dire que je considère, tout comme le vice Premier Ministre, Waldemar Pawlak, et les membres de notre gouvernement, les mots que j’ai entendu à de nombreuses reprises ces derniers jours comme un engagement. Il s’agit de mots de gens simples qui parlaient d’une chose au cours de différents meeting : du besoin de normalité. Qu’est-ce que veulent vraiment les Polonais ? Les Polonais veulent un gouvernement normal dans un pays normal où les gens mènent une existence/vie normale… Une vie de gens honnêtes, libres, une vie de gens qui vivent de mieux en mieux, de jour en jour, d’un mois à l’autre. Rien de plus. Mais c’est en même temps tellement beaucoup. C’est un engagement important. Je sais que ces dernières années le débat publique avait été animé par les tentatives de donner de nouveaux numéros à la République. Et je sais que certains d’entre vous également voudraient, peut-être, entendre de ma part à quel numéro de République le chef du 5 nouveau gouvernement et ses ministres sont favorables. Je voudrais vous dire que, appréciant à sa juste valeur les acquis de la IIIe République, partageant la plupart des rêves et attentes de ceux qui formulaient le projet ambitieux de IVe République, appréciant, acceptant et comprenant l’impatience, en particulier des plus jeunes, qui disent : et si l’on parlait de Ve, je voudrais vous dire aujourd’hui ici que je ne vais pas numéroter la République et je vais parler, durant tout mon exposé de ce qui nous manquait toujours- de sa Majesté la République. Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le président, Lorsque j’essayais, durant la campagne électorale, de convaincre les Polonais que nous réussirons à rattraper les pays les plus développés de l’Europe, je disais cela avec une conviction profonde, ce n’était pas un procédé de propagande. Je sais que nous, les Polonais, nous pouvons l’accomplir. Et je sais que tout le monde n’est pas capable de retrouver en son for intérieur cette certitude. J’espère que ces mots que je vais prononcer et j’espère que notre façon de gouverner va convaincre ceux qui doutent que les Polonais sont capables de faire un tel saut qu’ils croiront à la force de leur propre nation. Moi, je le crois. Pourquoi voyons-nous cette chance de manière aussi claire ? Pourquoi ressentons-nous de manière aussi forte ce tournant dans lequel la Pologne se trouve actuellement ? Je sais qu’il ne s’agit pas que du sentiment de notre gouvernement et d’une partie essentielle de ce parlement mais aussi de celui de bon nombre de Polonais. Premièrement, tous ceux qui croient en l’indivisibilité des principes de liberté et de solidarité ont compris que cette synthèse est la condition nécessaire, première et la plus importante pour que ce saut civilisationnel s’accomplisse. Tout ceux qui se font confiance mutuellement car, comme je l’ai rappelé, la confiance est ce qui nous a tous manqué le plus. Et cette confiance entre les citoyens et l’Etat, entre les citoyens entre eux, entre différents environnements, cette confiance devient aujourd’hui la raison d’Etat de la Pologne. Dans une économie de marché fondée sur une coopération volontaire entre les citoyens, la confiance a une importance de premier plan. Elle est synonyme avant tout de la conviction que les avantages que l’on tire de son activité économique, du travail salarié ou de sa propre entreprise seront proportionnels aux effets réels de cette activité. Ceci est synonyme de droit à une rémunération équitable mais aussi au profit que l’on dégage de manière méritée. Nous allons combattre fermement la violation des droits des travailleurs et nous allons simultanément agir en faveur d’un respect accru pour les gens dont l’entreprenariat et les connaissances contribuent à la création d’emplois pour les autres. Ce sont eux qui sont à l’origine des revenus grâce auxquels l’Etat peut mieux réaliser ses fonctions 6 constitutionnelles. Nous allons soutenir l’entreprenariat. Enfin, nous allons changer la réglementation – et ceci est une annonce radicale- qui n’aide pas mais qui rend plus difficile l’activité économique aux gens, aux entrepreneurs. Le principe phare de la politique budgétaire de mon gouvernement sera de diminuer progressivement les impôts et les autres prélèvements obligatoires. Ceci concerne et doit concerner tout le monde : aussi bien ceux qui sont moins aisés que ceux qui sont riches. Ils ont tous le droit à ce que l’Etat prenne enfin le cap de la diminution des impôts et des prélèvements obligatoires. Nous allons mener cette politique prudemment, ce doit être une marche prudente mais je veux que ce soit une marche qui soit toujours orientée dans la même direction, toujours dans la direction de la diminution des impôts et toujours dans la direction de l’abandon de prélèvements excessifs et souvent inutiles que le citoyen paie à l’administration. Je sais que nous devons en parallèle assurer la hausse des rémunérations des salariés du secteur public. Nous n’avons pas le droit d’oublier qui que ce soit et nous n’allons pas favoriser qui que ce soit seulement parce qu’il fait partie d’un corps de métier mieux organisé que les autres ou d’un lobby comme cela a été le cas dans le passé. C’est le message clef de mon gouvernement. L’aide de l’Etat ira aux plus faibles et non aux plus puissants. Nous voulons aider également à travers la hausse des salaires non pas ceux qui savent se battre pour leurs droits de la manière la plus efficace mais ceux qui sont dépourvus de toute chance de voir leurs droits et avantages respectés. Un Etat équitable prend toujours soin des plus faibles et non pas des plus forts. C’est pourquoi, nous allons nous opposer, de manière assidue et ferme, cherchant des possibilités et des moyens d’assurer la hausse des salaires des plus démunis et de ceux dépendants des fonds publics, à tous ceux qui sont partisans de la stratégie d’ «arracher le plus possible, de s’emparer de ce qu’on peut » car chaque zloty gaspillé et donné à ceux qui crient le plus fort est en même temps un zloty pris à ceux qui n’ont pas cette influence mais qui ont le plus besoin de ce zloty de la part des pouvoirs publics. L’instauration d’une confiance mutuelle nécessite que la politique économique du gouvernement s’appuie sur des bases réelles, que ses horizons ne se limitent pas aux prochaines élections parlementaires. Un Etat qui s’endette ne sera pas digne de la confiance des citoyens. Le déficit budgétaire est synonyme d’augmentation continue de la dette publique et des coûts importants liés au paiement des intérêts sur cette dette. Dans le projet du budget pour l’année prochaine, le gouvernement précédent prévoyait que ces coûts dépasseraient les 27 milliards de zlotys. Cet argent pourrait être consacré à la construction de nouvelles routes, à l’éducation ou à l’amélioration du niveau de sécurité. Malheureusement, ceci n’arrivera pas 7 car l’Etat dépensait plus qu’il ne gagnait et ce non pas seulement durant les deux dernières années. Pour pouvoir bâtir une confiance sociale dans ce domaine, entre autres une confiance des gens à l’égard de leur propre Etat, une limitation de la hausse de la dette publique est nécessaire. La dette publique ne peut pas croître à un tel rythme. En quelques années, il faudra amener le budget à un quasi-équilibre. Ce n’est que de cette manière que nous pouvons éloigner pour de bon le risque de hausse des impôts et de coupes subites des dépenses sociales ou des salaires dans le secteur public. Aspirer à ce but, à un budget équilibré, découle aussi des traités de l’Union européenne. Ceci rendra notre route vers la monnaie européenne commune plus facile et plus sûre. Ce sera l’un des objectifs principaux de notre gouvernement : que la route vers la monnaie commune soit sûre du point de vue de l’Etat et des citoyens. Un budget stable c’est la garantie de plus de flux d’investissements étrangers, l’un des facteurs les plus importants d’une croissance économique rapide. Dans la politique économique, nous sommes donc dans l’obligation de concilier des objectifs contradictoires à court terme. J’ai entendu immédiatement les réactions dans les bancs de l’opposition quand j’ai annoncé notre intention de diminuer les impôts et les prélèvements et d’augmenter les salaires dans le secteur public simultanément tout en inscrivant ceci dans un budget responsable c’est-à-dire à l’équilibre. Il semblerait que ce sont des objectifs opposés, que c’est impossible. Je voudrais vous convaincre, non pas que par ces paroles mais aussi à travers la pratique de mon gouvernement que ceci est possible. Premièrement, vous admettrez volontiers, et je ne trouverai personne en cette salle qui se mettrait debout et qui dirait, regardant les gens dans les yeux qu’il voudrait par exemple augmenter les impôts ou diminuer les salaires ou encore moins dépenser pour l’infrastructure. Tous, autant que nous sommes, quand nous nous adressons à l’opinion publique… tous sans exception nous parlons de notre responsabilité du budget, du fait que nous voulons diminuer les impôts que nous voulons une hausse des salaires et plus de dépenses destinées à l’infrastructure. Je voudrais vous dire que si l’on comprend bien en quoi consistent les conditions de la croissance économique et en quoi consiste la chance de l’Europe, on comprend également que ces objectifs ne sont contradictoires qu’en apparence car seuls les esprits plongés dans un passé socialiste lugubre raisonnent à propos de l’économie en terme de jeu à somme nulle : si l’on prend quelque chose ici, quelque chose apparaîtra autre part et si quelque chose apparaît, ça doit bien disparaître autre part. On ne prend pas en compte ce qu’il y a de plus beau et de plus important dans une économie libre, c'est-à-dire que les gens libres, non handicapés par un impôt important, par des normes trop compliquées, produisent de plus en plus de biens. C’est l’essence même du capitalisme démocratique, l’essence même 8 de la politique que nous voulons proposer aujourd’hui aux Polonais, d’une politique économique libérale et d’une politique sociale solidaire. C’est exactement la recette suivante : la liberté économique sans laquelle le développement stagne, et la solidarité sociale, sans laquelle le développement économique cesse de servir les gens et devient un objectif en soi. A cela s’ajoute cette grande chance de l’Europe. C’est précisément en ce moment historiqueje remarque avec tristesse qu’il n’a pas été suffisamment exploité au cours de ces deux dernières années- en lequel, libérant par les libertés économiques, la limitation des impôts et de la réglementation cette énergie importante des Polonais et donc en donnant sa chance à la croissance, nous pouvons simultanément utiliser les fonds européens de telle manière que cette politique équilibrée de hausse des salaires, de baisse des impôts, de prélèvements et de responsabilisation budgétaire devienne enfin réalité. Mesdames et Messieurs, une politique menée de telle manière nous donne la chance de réaliser ce grand rêve des Polonais d’avoir notre propre miracle économique. Seule une telle politique en offre la perspective. Je pourrais beaucoup parler des négligences dans le domaine de l’économie et des fautes commises par l’équipe précédente mais je préfère me concentrer sur ce qu’il y a de positif et sur les défis nouveaux. Non pas seulement parce que les Polonais attendent un programme tourné vers l’avenir mais aussi parce que je crois que nous allons coopérer avec l’opposition, aussi bien celle de gauche que celle de droite et en particulier en ce qui concerne les questions économiques. Je sais bien que ces derniers mois des symptômes qui ne donnent pas de base à un optimisme facile sont apparus. Il sera nécessaire de soutenir cette politique en faveur de la croissance par une politique monétaire responsable de la Banque Nationale de Pologne car nous ne pouvons pas accepter d’augmentation de l’inflation et là aussi nous somme très sensibles aux signaux inquiétants de ces derniers mois. Nous savons tous qu’un travail dur et sérieux nous attend pour que ces signaux ne deviennent pas réalité. Nous nous rendons compte qu’il existe un risque de ralentissement de l’économie mondiale sur lequel, pas plus que nos prédécesseurs, nous n’avons pas d’influence. C’est pourquoi cela nécessite une réduction du déficit par rapport au projet présenté par le gouvernement précédent. Je le répète : nous devons entreprendre un effort commun pour réduire le déficit prenant en compte certains indicateurs mondiaux, pour réduire le déficit par rapport à celui que nos prédécesseurs avaient prévu. La nécessité de faire voter le budget en 2008 dans un délai bien défini- vous savez, Mesdames et Messieurs, quels sont les pièges tendus à ceux qui ne feront pas voter à temps le budget- limite drastiquement la manœuvrabilité. Mais nous ferons tout pour effectuer ces quelques mesures pour que le budget soit plus équilibré en ce 9 cours laps de temps. Si notre gouvernement doit convaincre les Polonais qu’il y a une chance pour des temps meilleurs et qu’il vaut la peine d’investir dans un tel avenir, nous devons prouver que ces premiers pas au cours des prochaines semaines sont des pas effectués dans l’espace de réalisation d’une stratégie de développement réfléchie et de long terme et non pas des sauts pour éteindre des incendies qui sont apparus en raison de quelques décisions du passé imprudentes et non réfléchies. C’est pourquoi dans les travaux parlementaires relatifs au budget de 2008 nous allons assurer plus de fonds pour la croissance et pour augmenter les dépenses dans le domaine de l’éducation.. En 2008, nous élaborerons et présenterons au parlement des projets de changements relatifs au système soutenant l’entreprenariat. Ces travaux devront aboutir en 2008. La direction principale que nous allons suivre en formulant nos propositions au cours des mois à venir va tendre vers une simplification radicale du droit de l’économie, du droit fiscal et du mode de perception des cotisations sociales, l’introduction, mais cette fois-ci pour de vrai, du principe du guichet unique lorsque l’on fonde une entreprise, perfectionner les tribunaux de justice économiques et vers un réel raccourcissement de la durée de l’exécution des créances par la justice. L’année 2008 sera également celle d’une limitation rationnelle de la liste des entreprises considérées comme stratégiques et donc qui restent entre les mains de l’Etat. Il faut radicalement accélérer la privatisation pour relever l’efficience des entreprises, consolider la tendance vers l’accroissement des investissements et diminuer les coûts liés à la dette publique subis par l’Etat. Ce n’est pas un dessein doctrinal. Privatiser pour privatiser ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c’est de mettre fin à l’impasse fatale de ces deux dernières années. Car nous croyons, tout comme le croyaient nos ancêtres, que ce qui est la caution du succès économique, de même que la caution de la liberté individuelle, c’est la propriété privée dans l’économie. Nous n’avons pas peur de cela. Si nous considérons sérieusement le besoin de croissance fondée sur une politique prudente, responsable et homogène, d’augmenter les dépenses dans le secteur public et de diminuer les impôts et les prélèvements, nous devons comprendre et croire que bâtir les meilleures circonstances possibles pour une croissance économique et donc pour les gens sur lesquels on peut compter en ce qui concerne leur créativité, leur esprit d’innovation et leur entreprenariat en est la condition initiale. Pour pouvoir dépenser plus, que ce soit pour l’infrastructure, la hausse des rémunérations dans la sphère publique, nous devons donner la chance à ceux qui n’attendent pas de l’Etat qu’il leur donne de l’argent mais qui attendent de lui plus de liberté, plus d’autonomie, plus de confiance en leur entreprise. C’est la condition sine qua non à ce que l’Etat puisse tenir tous ses engagements pris auprès des citoyens dont il 10 prend la responsabilité : un maximum de liberté et de confiance à l’encontre de ceux qui n’ont pas besoin d’aide, qui sont capables de bâtir leur propre réussite économique et celle des autres de manière autonome et un maximum d’aide à ceux qui ne peuvent pas être autonomes pour de diverses raisons. C’est pourquoi il sera important pour nous, lorsque nous investirons notre argent public dans l’avenir, d’investir dans des dépenses qui pourront engendrer le développement et donc promouvant l’entreprenariat et l’esprit d’entreprise. L’économie de la connaissance ou la société de la connaissance peut et doit vraiment devenir également une spécialité polonaise en Europe. Puisque des gens sont capables de gagner les concours les plus prestigieux du monde grâce à leur propre effort comme par exemple de nombreux informaticiens polonais, cela veut dire que ce talent, cette possibilité, ce potentiel existe chez les Polonais. Nous paralysons ce développement de talent à travers des décisions qui sont la preuve de manque de compétences et à travers de mauvaises normes. Miser sur l’esprit d’innovation, sur l’entreprenariat doit être le résultat de la confiance en d’autres gens, en leur habilité à faire face à un défi qui est supérieure à celle d’un bureaucrate, d’une institution publique, d’une loi, de normes. L’adoption par la Pologne de la monnaie européenne commune c'est-à-dire l’entrée dans la zone euro représentera un certain couronnement des actions menées en faveur d’un retour à une économie stable et capable de croître rapidement. Nous devons nous préparer de manière adéquate à ce changement, de telle manière que le passage à la monnaie unique n’entrave pas la sécurité de l’économie et pour qu’il soit profitable pour tous les citoyens. Nous n’allons pas nous attacher à une doctrine quelconque. Ici, de même que dans la vie quotidienne et dans le cas d’autres exercices politiques et économiques, le bon sens sera aussi très, très utile. Il est de l’intérêt de la Pologne que de préparer au plus vite cette entrée. Et ce gouvernement fera tout – nous apprécions aussi les efforts de l’équipe précédente dans cette mesure - pour que la Pologne, les Polonais soient le plus rapidement possible prêts à passer cette période en sécurité. La sécurité des simples citoyens sera la règle numéro un dans ce processus. Une politique économique en faveur de la croissance, le fait d’assurer l’équilibre économique et l’adoption de l’euro, la libération des entrepreneurs de la géhenne bureaucratique associés à une politique sociale active nous permettront de faire baisser le taux de chômage à un niveau inférieur ou égal à la moyenne européenne. Le droit à la propriété est, à côté du droit à la vie et à la liberté, l’un des droits de l’homme fondamentaux et représente le fondement de l’ordre juridique, économique et social. La propriété est la condition de la liberté civique et de la solidité. Nous allons donc nous efforcer d’assurer que la liberté dans sa dimension individuelle devienne universelle chez nos 11 concitoyens et l’Etat va fonctionner de telle manière -et je fixe un tel mandat à mon gouvernement avec une détermination particulière- qu’il garantira une protection efficace de la propriété privée de nos concitoyens. Là où l’Etat reste le propriétaire – ceci concerne particulièrement les entreprises dont une partie du capital appartient au trésor public- nous mettrons enfin en place un système transparent et ouvert de recrutement en ce qui concerne les conseils de surveillance des entreprises ainsi que le choix des membres de la direction dans le cadre de concours mais dans le but d’avoir moins d’Etat dans l’économie, pour que des gens honnêtes et compétents et non pas désignés par des appareils de parti, préparent la majorité de ces entreprises à une privatisation rapide si possible ou, le cas échéant, à les transférer aux autorités locales. Nous voulons de cette manière mettre fin à quelques années de procédés d’appropriation d’entreprises par l’appareil bureaucratique et partisan des différents gouvernements qui se succédé. Dès le premier semestre, nous adopterons et annoncerons un programme de privatisation de quatre ans et nous établirons précisément la liste des entreprises qui seront transférées aux collectivités locales sans faire l’objet d’une privatisation, ainsi que la liste des entreprises que l’Etat considérera comme stratégiques et donc ne feront pas l’objet non plus d’une privatisation. La transparence et l’honnêteté de la manière dont la privatisation sera faite et la sécurisation des intérêts du trésor public, du développement des entreprises privatisées mais également des droits des travailleurs dont le fait de consacrer une partie des recettes liées à la privatisation à des fins essentielles pour les citoyens, en particulier au Fonds de Réserves Démographiques que nous appelons « la retraite en toute sécurité », seront le fondement de la reconstruction de l’approbation sociale pour la privatisation. Je suis conscient, car je me sens comme devrait se sentir cette salle, coresponsable du fait qu’aujourd’hui le mot privatisation n’inspire pas confiance aux citoyens. Je voudrais redonner aux citoyens la confiance en ce processus qui consiste à faire reculer la bureaucratie dans la vie économique avec votre aide, grâce à des actions qu’on ne peut plus transparentes et honnêtes. Je crois que nous allons accomplir cette tâche ensemble. Je sais aussi qu’il n’y a pas de meilleure immunisation contre l’ingérence des hommes politiques dans la gestion des entreprises que si l’on augmente la compétitivité des entreprises polonaises et de l’économie polonaise et nous atteindrons ce but en suivant le chemin d’une privatisation intelligente, rapide et dynamique. Mesdames et messieurs les députés, Il y a des pans de l’économie dont dépend la sécurité du pays et de tous ses citoyens. La sécurité énergétique que nous comprenons comme une garantie d’un approvisionnement en 12 énergie non perturbé à des prix acceptables tout en étant soucieux de l’environnement représente l’élément le plus important de la sécurité économique. Nous pensons ici en particulier au consommateur final. Nous allons réaliser cette politique dans le cadre de la stratégie nationale en agissant avec nos partenaires européens. Nous allons considérer avec attention les efforts du gouvernement précédent en ce qui concerne la diversification de l’approvisionnement en énergie. Nous apprécions certaines de ses actions dans ce domaine mais nous nous laissons la liberté de corriger certains projets là où nous en verrons la nécessité. Ceci concerne l’approvisionnement aussi bien en pétrole qu’en gaz naturel. Nous allons chercher des solutions sécurisant les intérêts économiques de la Pologne en ce qui concerne les questions énergétiques et nous n’allons certainement pas perdre de vue le conditionnement politique dans nos relations avec nos voisins qui absorbaient tant l’attention de nos prédécesseurs. Mon gouvernement va soutenir, conformément à notre intérêt national, tout projet de l’Union européenne relatif à l’infrastructure qui pourrait améliorer le niveau de sécurité énergétique du continent voyant dans ces projets une chance pour résoudre également nos problèmes. Néanmoins nous nous attendrons à ce que nos partenaires européens comprennent entièrement les conditionnalités polonaises et régionales liées à la sécurité énergétique. Nous saisissons aussi l’importance du pont énergétique entre la Lituanie et la Pologne et nous considérons ceci comme un très bon exemple de ce type d’investissements. Mesdames et Messieurs les députés ! Je voudrais à présent aborder une question qui, selon nous, est un sujet clef pour que le pas vers la modernisation et la croissance économique soient possibles mais également pour qu’on puisse assurer la sécurité et le confort de chaque Polonais. Je pense aux routes polonaises. Tous les gouvernements précédents sans exception affirmaient qu’il faut les construire et aucun gouvernement n’y ai parvenu jusque-là. Le nombre d’autoroutes, de routes convenables est scandaleusement faible. Ce qui est encore pire, c’est que de nombreuses routes de transit passent encore par les centres de nos villes, par le milieu de nos villages. La vie de centaines de milliers d’habitants de notre pays se transforme en cauchemar en raison de milliers de camions de transports internationaux qui traversent ces villes et qui passent sous leurs fenêtres. Les points noirs et les croix à côté des routes sont devenus, malheureusement, notre spécialité, une partie du paysage polonais. C’est la conséquence d’un manque d’investissements suffisants pour la rénovation des routes accompagné d’une intensité croissante de la circulation. Ce manque d’investissements est un problème à mettre au même 13 niveau que ceux du manque d’autoroutes et de nouvelles routes dont de nouvelles voies express. Nous ferons tout pour changer cela ; nous accélérerons la construction de voies de contournement et d’autoroutes. Notre ambition sera de connecter les villes, les arènes principales du Championnat d’Europe de 2012, d’un réseau de routes rapides. Nous considérons que le manque de décisions de différents fonctionnaires responsables de ces investissements et le manque de continuité dans les actions menées, la mauvaise gestion (une gestion qui est souvent à caractère strictement bureaucratique), le manque de compétence et un budget consacré à la construction et à l’entretien trop modeste en général sont la cause principale de ce rythme de construction de routes et d’autoroutes. Nous allons éliminer les barrières procédurales et juridiques qui freinent les investissements rapides dans le domaine des infrastructures. Nous sommes résolus à continuer de manière plus effective la réalisation d’investissements prévus et nous allons nous fixer des objectifs supplémentaires ambitieux. Nous voulons nous servir des connaissances et de l’expérience des managers qui seront capables d’utiliser les fonds communautaires bien mieux que ce n’est le cas actuellement pour construire des routes en Pologne. Nous savons tous que les fonds sont supérieurs à ce que nous avons été capables d’utiliser, ce qui signifie que tout dépendra de nous, de la classe et du professionnalisme des gens qui s’occuperont de cette gestion avec plus d’énergie et une compétence plus élevée que jusque ici. Les fonds communautaires et le budget de l’Etat sont les sources de financement d’investissements dans les infrastructures les plus importantes mais nous voyons bien que c’est le manque, ou la portée très limitée, de la coopération avec le capital privé au cours de ces investissements, qui représente l’une des raisons principales pour lesquelles ce rythme n’est pas satisfaisant. Le système de partenariat public/privé peut être une source de financement de ces investissements mis à égalité avec les autres formes de financement. Les voix que j’entends s’élever dans les bancs de l’opposition, dans les bancs de mes prédécesseurs quand je parle de partenariat public/privé, ces voix sceptiques sont la meilleure illustration des raisons pour lesquels ceci n’a pas réussi jusque là. Oui, Mesdames et Messieurs, votre manque de confiance pour cette méthode qui est une des causes principales du développement de la civilisation occidentale au cours des dernières décennies représentaient l’un des blocages sérieux du processus d’investissement en ce qui concerne les infrastructures. Nous reconstruirons cette confiance. L’état actuel des infrastructures routières en Pologne n’est pas seulement une barrière à la croissance mais également - je demande à tous nos opposants d’y être attentifs- une menace réelle sur la continuité territoriale de notre 14 pays. Il faut comprendre de manière moderne les critères de vraie sécurité, d’intégrité et de cohésion de notre pays. Ceci veut dire que l’on ne peut plus accepter un état des choses dans lequel il est plus facile et plus rapide de se rendre de Wrocław à Prague ou à Dresde et de Poznań à Berlin qu’à Varsovie, la capitale de la Pologne. Je dédie ces mots à ceux qui au cours de ces deux dernières années parlaient tant des menaces en provenance de l’Occident. Le seul moyen efficace de garder l’intégrité dans une réalité moderne, c’est de faciliter aux gens et aux acteurs économiques une communication réciproque dans le cadre d’une nation. Ceci est notre devoir. De bonnes routes reliant Poznań, Gdańsk, Wrocław, Białystok ou Lublin à Varsovie seraient aujourd’hui une vraie dimension du patriotisme moderne. Ceux qui ne peuvent pas comprendre cela ne devraient pas aspirer aux plus hautes responsabilités. Notre vraie et saine obsession- nous aussi, nous avons des obsessions- consistera à se soucier d’une croissance vraiment équilibrée. Je dédie l’image apparue après les élections à tous ceux qui ont tant parlé d’égalité des chances entre les régions qui sont en retard dans la marche civilisationnelle. Qu’est-ce qui ne va pas en Pologne ces dernières décennies pour que ceux qui arrivent au pouvoir prononcent des discours avec de grands mots sur l’égalité entre les régions ? Vous applaudissez avec trop d’empressement. Quand vous avez rendu le pouvoir, il s’est avéré que ces inégalités étaient encore plus grandes. A ceux qui ont applaudi avec trop d’empressement comme il s’est avéré je dédie la carte des ponts qui se trouvent aujourd’hui sur la Vistule. Les représentants de l’équipe précédente comprendront peut-être alors pourquoi les gens habitant Podlasie, Podkarpacie, Lubelszczyzna, Świętokrzyskie, la partie orientale de la voïvodie warmińsko-mazurskie, dans l’est et le nord de la Mazovie, les Polonais qui y vivent se sentent tout le temps lésés. Justement parce que jusque là les hommes politiques parlaient beaucoup de développement régional équilibré et n’étaient pas capables de faire quoi que ce soit ou presque en la matière. La communication ce ne sont, évidemment, pas que les routes, c’est également la Poste, des chemins de fer modernes et ces services là devraient également témoigner de la force et du bon fonctionnement d’un Etat moderne. Nous le savons tous, la situation dans ces deux domaines est également très éloignée de la perfection. L’infrastructure ferroviaire polonaise nécessite une modernisation et ceci est également une des priorités de mon gouvernement. Les passagers ont droit à des gares propres, à des trains rapides qui arrivent à l’heure et le transport ferroviaire des marchandises doit avoir les moyens d’être compétitif face aux autres formes de transport. C’est tout simplement le droit des citoyens que d’avoir des trains ponctuels et de vivre dans la propreté dans les endroits publics. La réalisation de la stratégie de modernisation du groupe PKP [Chemins de fer polonais] qui avait été adoptée se 15 poursuivra pendant des années encore. Nous règlerons les problèmes des transporteurs régionaux. Mon gouvernement achèvera aussi de manière prioritaire ses travaux sur l’étude de trains à grande vitesse pour sortir avant la fin de cette législature de la phase d’étude à celle de la réalisation. La communication moderne, c’est avant tout internet. Il s’agit d’un des facteurs clef du succès économique et civilisationnel de notre pays. Nous attachons une importance particulière à l’accès universel à internet à haut débit. C’est également une exigence du patriotisme moderne. Nous allons créer des mécanismes grâce auxquels partout en Pologne, ce qui comprend aussi les petites localités à la campagne polonaise, les gens pourront profiter des bienfaits du réseau global. Car le réseau global ne représente pas une menace si l’on s’en sert de manière intelligente de ces succès technologiques. Ceci peut vraiment être un moyen d’accès à l’information, à la connaissance, à l’éducation, à la culture. L’accès universel à un internet qui fonctionne rapidement et bien, c’est également une grande chance pour la libération de millions de Polonais des formes bureaucratiques, des limitations bureaucratiques à l’accès à la culture, à l’information et à la connaissance. Ceux qui se servent d’un ordinateur au travail savent de quoi je parle. Cela vaut vraiment la peine de donner cette chance à tous les Polonais. Nous voudrions rompre avec la tradition qui consiste à percevoir les investissements dans les nouvelles technologies et les systèmes téléinformatiques de manière étroite qui prévalait jusqu’ici. Dans mon gouvernement, tous les ministres sans exception comprennent en quoi consiste l’importance de la coopération interministérielle pour l’informatisation et le développement des nouvelles technologies et des systèmes téléinformatiques. Car nous voulons que les citoyens atteignent le degré supérieur, la dimension supérieure en ce qui concerne la liberté individuelle et l’autonomie vis-à-vis de la bureaucratie pour qu’ils puissent régler la plupart des affaires administratives sur internet, pour qu’ils puissent remplir leur déclaration d’impôts sur internet. Nous ne voulons pas condamner les citoyens , pas plus que nos institutions publiques et territoriales à accumuler péniblement, difficilement, avec des coûts importants et en y consacrant beaucoup de temps un grand nombre de documents-papier. Ceci permettra aussi aux forêts polonaises de respirer avec soulagement. Il s’agit de la vision d’une réalisation réelle, pratique et réaliste de l’ « Etat à moindre coût »: donner à l’individu un maximum d’instruments pour pouvoir choisir librement et pour disposer librement. Monsieur le président, Mesdames et messieurs les députés, Nous avons entendu bien souvent parlé les hommes politiques du logement du haut de cette tribune. Parce que, et il s’agit d’une chose bien compréhensible pour chaque citoyen, le fait 16 d’habiter seul est de manière évidente l’un des besoins les plus basiques de chaque personne. Contrairement aux autres, je n’ai jamais promis et je ne vais pas le faire non plus aujourd’hui que l’Etat va construire des appartements. Je ne le promettrai pas entre autres parce que jusque là les gouvernements successifs qui promettaient qu’ils les construiront, lorsqu’ils commençaient leurs travaux, n’étaient pas capables de le faire. Un bon gouvernement doit créer les conditions et le cadre juridique, en particulier en ce qui concerne l’aménagement du territoire. Je pense ici aussi à une débureaucratisation conçue dans une optique très large de l’investissement privé dans son propre appartement, dans sa propre maison. Nous allons créer des conditions telles que les Polonais puissent construire des immeubles d’habitation sur des terrains moins chers sans formalités et coûts inutiles, sans des dizaines de décisions administratives et sans délais inutiles. Nous savons tous dans cette salle ce qu’il faut faire pour que les terrains soient moins chers et pour que les appartements soient moins chers également par conséquent et pour que les processus de construction, d’investissements effectués par des personnes physiques et des sujets économiques soient moins longs et plus faciles, ce qui conduit aussi à un abaissement des prix des appartements. Nous savons ce qu’il faut faire mais le courage manquait à cette salle; tout comme la créativité, la confiance- le mot d’ordre- aux gouvernements précédents. Un individu construira mieux son habitat qu’un fonctionnaire, il le fera à moindre coûts mais il faut lui laisser sa chance. Je suis né au bord de la mer et je dois dire, et il n’y a là aucune exagération- qu’il me semble que les gouvernements précédents contribuaient à ce que la Pologne se détourne de la mer. Je voudrais rappeler à tout le monde que la Pologne est véritablement un pays maritime. Je désirerais que nous disions enfin clairement que le retour économique de la Pologne sur la mer nécessite avant tout la construction de certaines routes et autoroutes. Savez-vous pourquoi les Polonais se sont détournés de leur mer ? Parce qu’il n’est pas possible de faire parvenir des marchandises des ports polonais vers le sud, l’est et l’ouest de notre pays. C’est pourquoi ce gouvernement a compris avant même avoir été nommé et, grâce au fait qu’il a compris, il œuvrera en faveur d’un établissement rapide d’une bonne communication routière et ferroviaire pour que les ports de la Baltique exploitent véritablement ce potentiel. Je prends cet engagement avec une passion particulière entre autres en raison de ma connaissance de ces questions. Mesdames et Messieurs les députés, Nous sommes conscients aussi et nous en avons beaucoup débattu durant la campagne électorale de la grande chance historique pour la Pologne que représentent les fonds de 17 l’Union européenne. Nous voulons nous en servir intelligemment car nous savons qu’il s’agit de l’une des clefs pour atteindre cet objectif fondamental dont j’ai parlé au début- le rattrapage, en ce qui concerne la croissance économique et le niveau de vie de nos citoyens, du peloton européen. Nous sommes convaincus que, malgré tous les efforts de nos prédécesseurs, il y a encore de nombreuses réserves pour mieux se servir des fonds européens. Et ce non pas parce que je suppose sans humilité que nous aurons des fonctionnaires bien plus intelligents qui vont s’occuper de cela de manière centralisée. Non, il ne s’agit pas de cela. Nous apprécions aussi les efforts de nos prédécesseurs dans leurs tentatives de gestion centralisée de ce processus. Nous voulons transmettre de manière plus déterminée des tâches à des institutions plus locales, bien que – et je voudrais souligner fortement cela - jusque là les gouvernements étaient performants dans ce transfert de tâches mais la quasi-règle stipulait que l’on n’accompagnait pas ce transfert de compétences de moyens pour les réaliser. Je vais me servir à nouveau de mon mot clef : la confiance. Si les autorités de l’Etat central ne font pas confiance aux autorités locales, cela veut dire qu’elles deviennent une menace mortelle pour elles. A côté de notre confiance que nous déclarons à chaque citoyen séparément, en l’entreprenariat, pour le marché, nous voulons affirmer ici notre confiance accordée aux collectivités locales à tous les niveaux qui est incomparablement plus grande. C’est là bas que se jouera le destin de la Pologne, c’est là bas que sera dépensé l’argent entre autres des fonds européens. Puisque nous estimons que la politique de cohérence est menée de manière trop centralisée en Pologne, nous allons nous efforcer de changer le rapport de 1 à 3 ; car le rapport entre les fonds gérés de manière centralisée et les fonds gérés au niveau régional est celui-ci. Je parle des fonds opérationnels dans le Cadre des Rapports Stratégiques Nationaux. Les décisions qui concernent les tâches qui, en vertu du principe de subsidiarité devraient être programmées dans les voïvodies, tombent aujourd’hui au niveau central, alors que les fonds gérés par les voïvodies sont subordonnés en plus à la rigueur et aux limitations imposées au niveau central, ce qui ne sert pas toujours à leur utilisation efficace. Nous voulons entreprendre des actions rapides dans ce domaine. Nous allons donner aux autorités des voïvodies une liberté de prendre des décisions et d’agir équivalente à celle des institutions qui gèrent les programmes opérationnels. Nous allons limiter la relation de subordination de la stratégie de développement des voïvodies à la stratégie de développement national par un changement de la loi relative au soutien de la politique de développement. En limitant les compétences des voïvodes, nous allons résoudre le problème du dualisme en ce qui concerne la gestion des régions découlant 18 du statut mi-déconcentré, mi-décentralisé de la voïvodie. Nous allons créer une stratégie nationale de développement régional. L’utilisation des fonds européens qui devaient être utilisés au cours des années 2004-2006 et qui ne l’ont pas été tout en gardant la règle de n+2 pour éviter de devoir les rendre est la tâche la plus urgente du ministre de développement régional. Le niveau actuel de dépenses (33% des fonds de cohésion, 55% des fonds structurels pour l’année en cours) n’est pas menacé par la perte de fonds pour l’année 2007 mais la somme prévue pour 2008 peut être menacée en raison des retards existants et son utilisation adéquate représentera pour nous un défi majeur. La tâche des prochains mois sera d’achever le plus vite possible les négociations avec la Commission européenne sur les programmes opérationnels dans le Cadre des Rapports Stratégiques Nationaux. Ceci concerne avant tout le plus grand des Programmes Opérationnels « infrastructure et environnement » qui représente le tronc de l’aide communautaire pour la Pologne. Il est également nécessaire de préparer les éléments manquants du cadre juridique de la mise en place des fonds communautaires comme par exemple les règlements dans le domaine de l’aide publique. Le but le plus important pour les années à venir, jusqu’en 2013, c’est d’utiliser les 67 milliards d’euros de manière effective pour le développement social et économique du pays. Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, La campagne polonaise est un de nos grands atouts nationaux. Les agriculteurs et d’une manière plus large les habitants de la campagne, ont le droit au respect et à être traiter de manière digne. C’en est fini avec l’image de la campagne représentée comme un poids pour notre économie. Ceci est également un engagement de mon gouvernement et mon engagement personnel. Il faut que plus personne ne considère l’agriculture et la campagne polonaises comme un problème négatif du haut de cette tribune. La situation qui s’est produite il y a quelques jours, lorsque les agriculteurs ont été obligés de camper devant les agences régionales de l’Agence de Restructuration et de Modernisation de l’Agriculture pour pouvoir rendre les formulaires concernant les subventions communautaires pour l’investissement en faveur de la modernisation de l’exploitation ne doit plus se reproduire. Cette situation ne se reproduira pas car elle nous a tous fait honte. L’agriculteur polonais a suffisamment de travail sans ça et ne devrait pas gâcher son temps dans ces files d’attentes humiliantes et sans fin seulement parce que ces fonctionnaires n’avaient pas su mieux organiser leur travail. Les investissements dans les exploitations agricoles représentent une grande chance pour une meilleure production, pour une amélioration de la qualité des produits agricoles, pour la diminution des coûts et la baisse du caractère pénible du travail de l’agriculteur. La forme 19 actuelle de notre coalition est l’une des garanties politiques qui assurent que nous allons travailler dans cette optique de manière efficace. Je ne cacherai pas que je compte ici particulièrement sur notre partenaire de coalition- le Parti Populaire Polonais. Nous allons soutenir les aspirations des agriculteurs pour moderniser les exploitations, pour améliorer les techniques et les technologies de production agricole. L’Etat soutiendra aussi le développement de l’infrastructure qui est déterminant pour le progrès civilisationnel dans les régions rurales et pour l’amélioration des conditions sociales des habitants de la campagne. Nous utiliserons dans ce but tous les fonds des programmes de l’Union européenne et les fonds adéquats du budget de l’Etat. Nous faciliterons et rendrons plus fonctionnelles les procédures qui consistent à remplir et à rendre les formulaires concernant les fonds communautaires. Le programme du gouvernement concernant la campagne et l’agriculture est fondé sur cinq piliers. Le premier d’entre eux, c’est une politique active vis-à-vis de la Commission européenne. Nous sommes clairement favorables à ce que le système simplifié actuel de subventions agricoles comme fondement de la Politique Agricole Commune qui a été bénéfique à l’agriculture polonaise soit retenu. Il n’y a pas de prémisses rationnelles qui expliqueraient que la Pologne soulève la question des subventions directes. Nous allons néanmoins aspirer avec force à l’utilisation de tous les fonds de la Politique Agricole Commune pour que les conditions de vie des agriculteurs s’améliorent et les produits polonais puissent être compétitifs et bien se vendre sur les marchés mondiaux. Le deuxième pilier consiste à améliorer, et dans certains cas à réformer, les institutions gouvernementales au service de la campagne et l’agriculture. En ce qui concerne les agences de paiement il s’agit d’améliorer la qualité du service rendu à l’agriculteur en trouvant des solutions réglementaires et en simplifiant les procédures mais aussi en mettant en place des standards européens de qualité des services. Le troisième pilier, qui prend une importance sans cesse croissante, consiste à produire plus de nourriture tout en respectant l’environnement naturel. Ce rôle de l’agriculture au service de l’environnement naturel sera pris en compte non seulement dans le cadre de la politique nationale mais aussi lors de l’élaboration de la Politique Agricole Commune. L’utilisation du potentiel et des possibilités de l’agriculture pour améliorer le bilan énergétique de la Pologne constitue le quatrième pilier. La culture de plantes énergétiques, l’utilisation de déchets communaux et ceux issus de la production agricole dans la production de bioénergies, de biogaz ou de biocarburants sont des actions qui, en protégeant l’environnement naturel, remplissent les directives de la Commission européenne relatives à 20 l’augmentation de la production de l’énergie de ressources renouvelables et créent de nouveaux emplois, des emplois dont on a tant besoin. Le cinquième pilier est celui de l’amélioration de la rentabilité dans la production agricole, sa stabilisation et l’introduction de réformes nécessaires dans le cadre de la sécurisation des retraites, des pensions d’invalidité et des services liés à la santé des agriculteurs et des personnes employés dans l’agriculture. Nous vous assurons que la réforme du système d’assurances agricoles s’accomplira grâce au respect des principes du dialogue social dont du dialogue avec les organisations sociales et professionnelles des agriculteurs. La pêche est une partie intégrante de l’industrie agro-alimentaire. Au cours des dernières années, la situation économique de nombreux pêcheurs s’est aggravée de manière alarmante. La petite pêche du colin dans la Baltique représente un différend sérieux entre la Pologne et la Commission européenne. Nous nous efforcerons de résoudre ce conflit. Nous prendrons des dispositifs dans le but d’accélérer le programme opérationnel pour les années 2007-2013. Ces fonds seront utilisés pour développer encore ce secteur y compris dans les zones rurales. La défense de l’environnement est également un domaine très important. Il est important non seulement parce qu’il sert la défense de la santé des citoyens et la biodiversité mais aussi pour l’économie du pays. Environ 7% de tous les investissements effectués en Pologne sont des investissements directement liés à la construction de dispositifs servant la protection de l’environnement et dans l’avenir le plus proche cette participation augmentera en raison de l’aide en provenance de l’Union européenne qui se compte en milliards. L’utilisation efficace de ces fonds sera l’une des priorités de ce gouvernement. Grâce à cela, non seulement l’état de l’environnement s’améliorera mais il y aura une croissance du revenu national et des milliers de nouveaux emplois seront créés. La majorité des projets concerne l’utilisation des déchets et les stations d’épuration mais il ne faut pas non plus oublier les initiatives en faveur d’économies d’énergie et la promotion d’énergies renouvelables. En ce qui concerne la protection de l’eau, nous allons accélérer la réalisation du « programme national d’épuration des égouts communaux ». Tous ces Polonais qui habitent au bord de grands fleuves, en particulier à l’embouchure de ces grands fleuves, savent bien à quel point ce problème est brûlant. Nous le savons tous mais les engagements que nous avons pris auprès de l’Union européenne dans le traité d’adhésion dans ce domaine sont également importants. La mise en place d’un réseau de surfaces précieuses en ce qui concerne leur valeur naturelle dans le cadre du programme Natura 2000 est une question essentielle. Ce programme, bien qu’il ait été annoncé à de nombreuses reprises, ne doit pas du tout créer de conflits entre les tâches de protection de l’environnement et le développement économique du pays. Nous 21 sommes convaincus, considérant les besoins d’investissement dans l’infrastructure, y compris routière, comme prioritaires, qu’il faudra trouver, à travers le dialogue et l’entente, de bonnes solutions qui respectent les nécessités de la protection de l’environnement et ne bloquera plus ces investissements routiers brûlants. Le Ministre de l’environnement va négocier de manière efficace et les différends avec la Commission européenne prendront fin. Nous percevons les négociations avec l’Union européenne comme l’une des perspectives principales en ce qui concerne le changement de la situation conflictuelle entre ces deux grands besoins que sont les investissements routiers et la protection de l’environnement. C’était l’une des raisons principales pour lesquels la personne qui s’occupera de ce domaine dans mon équipe est un spécialiste remarquable qui va mener de telles négociations et qui sera capable de bâtir la confiance de l’Union européenne dans nos solutions. C’était jusque là, me semble-t-il, l’obstacle le plus important pour résoudre ce problème de manière efficace. Nous voulons aussi faire une analyse minutieuse de l’application des engagements découlant du traité et mener sur cette base les actions nécessaires y compris une renégociation des engagements de la Pologne vis-à-vis de l’Union européenne pour rendre l’utilisation des sources et des mécanismes du financement de la protection de l’environnement fonctionnels. C’est dans ce but également que nous mènerons des actions pour augmenter la production d’énergie à partir de ressources renouvelables. Une Stratégie de l’Industrie Hydraulique sera élaborée. Ses questions clef seront les suivantes: la protection des ressources hydrauliques, l’utilisation sociale et économique de l’eau, la protection contre les inondations et une politique pour contrecarrer les effets des sécheresses. Des actions doivent être menées de manière urgente dans ce domaine également et elles doivent permettre aussi d’utiliser l’argent communautaire. Il y a là aussi un retard considérable. Mesdames et Messieurs les députés, Une politique sociale solidaire est à la base de la croissance économique liée aux conditions économiques libérales dans le monde d’aujourd’hui qui est en plein développement. Je l’ai souligné à de nombreuses reprises. Je vais le dire encore une fois : l’économie est pour les hommes et sa croissance ne sert qu’à ce que les hommes vivent mieux. Tous. 22