Chapitre 2 : Grandeur et misère de la psychologie
1) Implication personnelle du psychologue.
Les psychologues étudient les comportements et cherchent à mettre en évidence des lois
empiriques. En effectuant leurs recherches, ils adoptent des comportements et sont eux-
mêmes déterminés par des processus affectifs et cognitifs. Il faut distinguer deux niveaux
d’une théorie : les facteurs qui ont précédé la genèse et la vérification scientifique. Que le psy
ait des problèmes ou pas ne remet pas forcément en question sa théorie, l’important est qu’au
niveau de la vérification empirique de son hypothèse, il ait prit du recul, fait un effort
d’objectivité et respecté les règles de la démarche scientifique.
2) Imperméabilité universelle.
En 1870, Flaubert se rend compte de l’utilisation des grilles d’interprétation pour tout
expliquer.
En 1890, William James met en garde contre l’utilisation du terme « inconscient » qui peut
expliquer tout et n’importe quoi.
En 1919, Karl Popper fait l’expérience de la problématique de l’interprétabilité avec Adler
dont la théorie explique tout. A partir de là, Popper déduit un principe fondamental pour la
recherche scientifique : la réfutabilité qui caractérise le type scientifique, l’utilisation d’une
poubelle, ce que la discipline psychologique n’a pas encore. L’évolution idéale de la
psychologie est d’aboutir à des énoncés confirmés ou réfutés par des observations
systématiques.
3) Conditionnement des observations.
L’exemple de Pavlov (possibilité d’une transmission héréditaire de caractères acquis) montre
à quel point les chercheurs produisent facilement des explications et même des faits qui sont
essentiellement le reflet de leurs convictions de départ. Un chercheur peut inconsciemment
conditionner ses sujets d’expérience à se comporter de manière à confirmer sa théorie de
départ.
=> Il faut refaire les expériences en toute indépendance et ne pas croire trop vite qu’on a
découvert une loi empirique.
1911 : les rêves des patients sont influencés par la théorie du psychanalyste (Freud – rêve de
confirmation).
1950 : recherches sur le conditionnement verbal inconscient : le contenu de ce qu’on dit est
influencé par les réactions de celui qui écoute (ex : souvenirs d’enfance).
1960 : recherche méthodique des enregistrements de consultations de psychothérapie de
Rogers : on peut difficilement éviter de conditionner le patient mais il est important d’être
conscient de le faire.
4) La psychologie : une discipline juvénile.
En 1842, Auguste Comte affirme que la psychologie n’est pas une science mais la dernière
transformation de la théologie.
En 1900, naissance de la psychologie scientifique. La psychologie , contrairement aux autres
sciences humaines, peut non seulement observer mais aussi expérimenter (modifier
systématiquement une ou plusieurs variables et observer quels changements se produisent).
Mais attention, tout comportement dépend toujours de multiples facteurs : les lois de la
psychologie sont toujours des probabilités.
5) Le verbalisme et le charlatanisme des psychologues.