les répercutions psychologique d`une maladie somatique

MODULE PSYCHIATRIE ET PSYCHOLOGIE
Les répercutions psychologique d’une maladie
somatique
Mme CARFANTAN
04 novembre 2005
I) INTRUCTION
Être malade c'est se considérer soi-même comme malade mais aussi être perçu comme
tels par autrui
on reçoit une image particulière de l'autre qui crée une relation spécifique, particulière
la maladie va être perçue comme une agression extérieure à laquelle on va s'efforcer
de donner un sens
II) LA PSYCHOLOGIE DU MALADE
A) La régression
Avant la maladie, la personne avait atteint un degré d'autonomie, ensuite il retrouve
parfois des attitudes propres à l'enfance
la maladie entraîne une frustration dans ses besoins d'adultes
certains adultes se plient et acceptent l'aide, et c'est là que va s'ouvrir la voie de
régression : pourquoi ne pas s'abandonner à ceux qui savent mieux que lui, ce qui
agisse à sa place voir qui décide à sa place
reviviscence d'une situation jusque-là oubliée, être aimé, dorloter, faire à notre place
(jeunes enfants)
B) L'agression
La maladie elle-même est vécue comme une agression extérieure
possible culpabilité plus ou moins consciente (« honte » d'être malade, auto
dévalorisation, indignée, envie parallèle aux autres ce qui ne sont pas malades)
C) Ambivalence
Souvent ambivalence du patient à l'égard de sa maladie : d'un côté faire comme si il
n'était pas malade et de l'autre se comportait avec les proches comme si seule sa
maladie était importante
notion de « payer » son entourage
l'agressé devient agresseur
D) Le stress
La maladie implique les sensations physiques et des aspects affectifs (c'est-à-dire
émotions, sentiments, fantasmes) et des aspects cognitifs (c'est-à-dire raisonnement,
pensée) qui vont bouleverser la vie du malade, bouleverser sa réalité extérieure
maladie expérience de privation, de frustrations, de douleurs physiques et
psychologiques (tristesse, solitude, l'impuissance) dépend de la gravité de la maladie
mais aussi du type de personnalités du malade
le stress va être une réponse à une menace, réponse de tension provoquée par une
menace extérieure
E) La fatigue
Peut découler de la maladie elle-même, mais peut-être aussi un symptôme de la
frustration ou de la dépression
peut-être un mode d'expression spécifique
lutter contre l'angoisse mobilise une énergie très importante
III) LA DOULEUR
Fonctions de protection car elle signale un danger présent ou imminent, signal
d'alarme de l'organisme, permet la mise en place des mécanismes de défense
entraîne souvent de l'anxiété, très souvent lien entre douleurs et dépression
l'évaluation de la situation va pouvoir influencer le degré de la douleur perçue
douleur morale au-delà de la douleur physique car tout ce qui contrarie l'exercice
normal de la vie est source de douleur morale
maladie vécue comme un échec, un obstacle, une entrave au projet, aux ambitions
la douleur physique intervient dans le relationnel du malade, notion de séparation (réel
si hospitalisation, douleur enfermée dans un monde à part)
la douleur va atteindre toute la sphère cognitive (intellect)
la douleur peut aller jusqu'à l'angoisse
IV) LES MODES DE REACTION A LA MALADIE
Les mécanismes de défense sont des réactions psychologiques inconscientes qui se
mettent en place quand le « moi » est menacé par l'extérieur ou par l'intérieur
les mécanismes de défense servent à maintenir un équilibre psychologique satisfaisant,
et ne sont pas forcément pathologiques
A) La négation de la réalité
Le malade nie la maladie partiellement ou totalement
il faut l'aider à verbaliser ses angoisses
B) La projection
Attribué à autrui ses peurs, ses pensées, ses désirs
il consulte car sa femme s'inquiète
C) La limitation de la conscience
La personne tend à réduire le domaine de sa conscience en « interdisant » aux
situations pénibles d'en franchir le seuil
exemple : il va se focaliser sur un aspect unique et limité de son existence
D) La rationalisation
Donner des explications inattaquables sur le plan logique à des événements ou
comportements non acceptés au niveau émotionnel
E) Intellectualisation
Le patient va rassembler des informations
thèse sur la maladie
maîtriser la maladie par l'intellect
F) L'isolement
Les sentiments pénibles sont dissociés des processus cognitifs ce qui va donner des
descriptions sans aucun effet
G) La compensation par l'imaginaire
Fréquent chez les enfants malades
rêver ou fantasmer des situations d'où la maladie est exclue
H) La formation réactive agressive
Réactions agressives
exigences, mécontentement, agressif
se défendent de leur état en rejetant sur l'autre une responsabilité
I) Manœuvre contrat phobique
S'exposer à des situations ou faire des activités dont on a peur
angoisse remplacée par l'impression de maîtriser la situation
J) La sublimation
Remplacer des faits, pensée ou désir socialement réprouvé ou inaccessible par des buts
ou des activités socialement acceptées ou utiles
K) Le retrait de la fuite
Éviter les situations douloureuses en ne tenant pas certains engagements, ou en
abandonnant certaines relations
V) LE MALADE FACE A LA MORT
Souvent on se comporte comme si cela n'arrivait qu'aux autres
accentuation de ce fait, vu l'évolution de la médecine et les progrès
refus de la mort croissante, mort souvent vécue comme un échec en médecine
dans les maladies à pronostic fatal, les patients qui vivent plus longtemps sur les
patients qui expriment le plus leur émotion même négative (tristesse, angoisse)
le malade passe par des phases :
o le refus, négation de la maladie
o période de colère : contre la famille, les soignants
o compromis et marchandage : comportement de dépendance, de soumission
o dépression
o acceptation
o espoir parfois
Le degré de conscience que le patient a de son état joue un rôle important :
o conscience évitée : tout le monde fait tout pour que le patient ne sache pas
o conscience soupçonneuse : le malade de vie de sa condition mais ne reçoit ni
explication, ni éclaircissements
o conscience cachée : tout le monde sait mais on fait comme si on ne le savait
pas
o conscience partagée : on échange sur ce qui se passe
L'angoisse de mort devient source de douleur morale mais aussi source de solitude
état de choc : sidération, ne peut assimiler du fait de la violence
retenti sur toute la sphère affective de la personne, la personne ne sera plus en projet et
aura donc tendance à régresser (revenir à des affects et des besoins antérieurs)
peu régresser vers l'égocentrisme, le narcissisme
VI) L’HOSPITALISATION
Le constituer un choc, car elle est une rupture avec notre cadre habituel de vie, nos
repères et parfois sans préparation
atténuation parfois grâce à l'accueil
sentiment d'ambivalence chez le patient, signe d'une gravité de la maladie et d'un autre
té signe de prise en charge de la maladie ce qui déclenche une angoisse et une
dépendance
risque d'hypersensibilité du patient
le patient a besoin d'une réassurance médicale qui va passer par l'explication
l'anonymat de sa situation peut être une source de souffrance de « sujet » il devient «
malade »
possible sentiment de dépersonnalisation
VII) EXEMPLES
Chez un patient opéré, généralement l'opération même bénigne est vécue de façon
intense, les variations restent individuelles
souvent sentiment d'émotivité et d'anxiété avant l'opération selon la personnalité
même du malade
parfois refus d'intervention car ils ne comprennent pas leurs symptômes, il faut mettre
du sens car ils ont peur, car vécue de l'hôpital lieu de mort et personnel destructeur
l'opération nécessite la confiance en son médecin
parfois l'opération permet de revivre les événements de l'enfance, les angoisses
peur de l'anesthésie, vécue comme un danger imminent car elle mobilise l'angoisse de
mort, la peur de ne pas se réveiller, de ne plus rien maîtriser
Chez le malade chronique, conscience de la fluctuation entre mieux-être et rechute,
provoque des sentiments d'attente angoissée et de préoccupations
effort pour comprendre la situation et donc l'affronter ou au contraire résignation,
passivité, sentiment d'impuissance voir une démission
problématique :
o gestion de la conduite thérapeutique et du nouveau style de vie
o restructuration du capital temps
o isolement social, contexte familial, gestion des crises
o certains patients surestiment les impacts de leur maladie d'où réactions hyper
anxieuses, notion d'invalidité, c'est-à-dire dépendance à autrui
o si le patient sous-estime sa maladie il va tendre à la nier d'où non-respect de la
dimension thérapeutique
Les enfants malades
les parents décrivent des problèmes de comportement, problèmes psychologiques qui
datent souvent du début de cette maladie
les parents verbalisent « mon enfant a changé » :
o saut d'humeur
o modifications relationnelles (parents, fratrie)
o perte de confiance en soi
o phobies scolaires
o régression (troubles de l'appétit, troubles du sommeil, énurésie, incontinence
fécale
l'enfant a du mal à faire la différence entre les souffrances dues à la maladie et les
souffrances imposées pour guérir
il ne comprend pas, d'où désemparés et de ce fait parfois complètement passif
modification des relations affectives, souvent aussi du côté des parents
(inconsciemment) ainsi que dans l'attention exagérée portée un enfant
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