Médecine L’ECG – page 111
Orély/Blondie
Le 25/02/2009
Chloé - Stéph
Médecine
16h-17h00
Armelle Diquelou
Aujourd’hui mes amis, en ne venant pas en cours vous êtes passés à côté du pantalon de boom
dont vous rêvez tous, Armelle a mis la barre très haut…Et oui, nous avons eu la chance de voir le
pantalon « rideau de camping-car qui t’arrache les yeux et t’hypnotise », tout en taille haute et
coupe slim. Une petite splendeur à l’état pur. Voilà, il fallait le mentionner. (photos à l’appui sur
demande)
L’ELECTROCARDIOGRAMME (SUITE)
Troubles de la conduction
Il existe des troubles de la conduction lorsque l’influx n’est pas conduit correctement entre le
noeud sinusal et le nœud auriculo-ventriculaire.
Rappel : l’onde électrique au niveau du cœur part du nœud sinusal dans l’oreillette droite pour aller
au nœud auriculo-ventriculaire (NAV).
C’est au niveau du premier étage du cœur que les variations sont significatives, c'est-à-dire entre
le nœud sinusal et le nœud auriculo-ventriculaire.
Les problèmes peuvent être les suivants :
- des blocages : onde inexistante
- des conductions lentes
- des conductions intermittentes
Ce sont des blocs atriaux ventriculaires (BAV)
Remarque : les BAV peuvent être physiologiques chez le cheval, surtout le BAV 2, lequel est
pathologique chez le chat et chien.
En résumé, il existe 3 degrés de troubles de la conduction :
-BAV 1 : ralentissement de la conduction
-BAV 2 : conduction intermittente
-BAV 3 : blocage de la conduction = non conduction permanente
Comment sait-on qu’il y a eu un influx dans le nœud sinusal ?
Quand un influx nait, il y a une dépolarisation atriale et naissance d’une onde P visible sur l’ECG :
l’information est donc née dans le nœud sinusal.
Etude des gradations du BAV :
BAV 1 : une conduction présente mais ralentie
On peut observer que P-Q augmente par rapport aux valeurs usuelles. Pour cela, on mesure la
distance entre le début de l’onde P et le début de l’onde QRS.
-P-Q normal = 0,13 s (13ms) pour un chien
-P-Q normal = 0,08 s (8ms) pour un chat
L’intervalle P-Q peut varier selon le contexte/l’animal.
Remarque : faire attention à l’échelle de l’ECG lors de l’interprétation des valeurs et ne pas
confondre la conversion des ms en seconde et inversement avec la conversion des mètres !!
Médecine L’ECG – page 211
0.01m=10mm
0.1s=10ms
N.B.: Suite au tolé général en amphi provoqué par cette révélation...«nous vous laissons méditer
quand à la véracité du délire professoral?»
L’intervalle PQ est plus long
BAV 2 : conduction intermittente
Il y a eu intermittence dans la conduction de l’influx lorsque l’on peut observer sur l’ECG une onde
P qui n’est pas suivi d’une onde QRS.
Comment reconnait-on T ? Elle se situe après une onde QRS.
Remarque : il ne peut pas y avoir de QRS sans T car après une dépolarisation il faut une
repolarisation. Si il n’y a pas de repolarisation , il ne peut plus y avoir de dépolarisation.
Ce BAV est physiologique chez le cheval.
BAV 3 : la conduction est bloquée
En temps normal, c’est le nœud sinusal qui commande car c’est le plus rapide à se dépolariser. En
quelque sorte il zappe tous les autres...le monde appartient à ceux qui se lève tôt !. Mais lorsque le
nœud sinusal ne fonctionne pas bien et donc ne transmet plus l’onde de dépolarisation au NAV, le
NAV prend le relais. Il peut alors se dépolariser tout seul mais à une fréquence différente et avec
une intensité plus basse que le nœud sinusal : c’est un rythme de secours. On obtient un rythme
d'environ 50 à 60 battements par minute chez le chien et entre 80 et 90 battements par minute
Médecine L’ECG – page 311
chez le chat. L'animal est atteint de bradychardie, avec choc précordial et pouls concordants. Les
animaux sont en général fatigués et incapable d'augmenter leur débit cardiaque.
L’onde QRS est supra-ventriculaire (elle se crée au niveau du NAV).
La séquence QRS est alors plus fine car l’onde est passée par les faisceaux de His et Purkinje,
considérés comme des « autoroute » donc elle est plus rapide.
Aussi, les dépolarisations du nœud sinusal et du NAV sont indépendantes : « chacun vit sa vie ». Il
n’y a aucune relation entre P et QRS. On a donc des ondes P non suivies de QRS.
Pourquoi ne serait ce pas un BAV2 ? Parce qu’il n’a pas de PQRS identifiable et il n’y a aucune
relation identifiable entre le P et le QRS. En gros, sur l’ECG, on identifie les P et on peut se rendre
compte que les R sont placés n’importe où.
Pour pouvoir identifier un BAV 3 on identifie tous les P puis on place les QRS.
Les troubles de l’excitabili
Lors des troubles de l’excitabilité, il y a une désorganisation de l’initiation de la dépolarisation. On
a affaire à des cellules trop excitables. Elles se dépolarisent et initient des « trains d’onde » qui ne
sont pas coordonnés, il y a donc une transmission aléatoire de l’onde de dépolarisation au NAV.
On a des QRS normales.
Où la dépolarisation peut-elle se faire ?
- dans le nœud sinusal
- dans le NAV
- dans les ventricules
Ces 3 étages sont très fondamentaux, car en fonction de l’étage, différents anti- arythmiques sont
appropriés ! Si on administre le mauvais anti-arythmique cela peut avoir de graves conséquences.
Fibrillation atriale
Il y a une désorganisation complète du réseau électrique au niveau des cellules atriales.
Des patches de cellules se dépolarisent aléatoirement : les trains d’ondes sont totalement
désorganisés.
Certaines cellules se dépolarisent créant un train d’onde qui va se propager jusqu’au moment où il
rencontre des cellules atriales réfractaires : pas de dépolarisation.
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Au niveau des oreillettes, il y a des trains d’ondes dans tous
les sens, il n’y a pas de réelles ondes P, car elles s’annulent
entre elles : sur l’ECG cela forme une ligne de base qui
tremblote.
De temps en temps, un train d’onde va aléatoirement
dépolariser le NAV, on a donc un QRS normal. Ce QRS passe
par le réseau de His et Purkinje, donc on a une
dépolarisation supra ventriculaire. On a généralement une
tachycardie car la probabilité qu’une dépolarisation arrive
au nœud est importante. En effet, on a un nombre
important de cellules qui se dépolarisent dans le temps ce
qui augmente les chances pour cette onde d’arriver au NAV.
La fibrillation atriale se caractérise par 4 éléments clés :
- Tachycardie due aux différents trains d’ondes
- Irrégularité car les trains d’ondes arrivant au NAV sont aléatoires
- Absence d’onde P
- QRS supra ventriculaire
Remarque : chez certains cas, on peut avoir un BAV 1 avec une tachycardie mais ici, on peut voir
sur le grand segment qu’il n’y a pas d’onde P. Comme il n’a pas d’onde P, on est certain que c’est
une fibrillation atriale.
Extrasystole atriale : « premature contraction »
L’extrasystole atriale correspond à une systole surnuméraire prématurée qui nait dans l’oreillette.
Il s’agit d’une dépolarisation d’une cellule atriale qui entraine la formation d’une onde P.
Cependant, cette onde P n’aura pas forcément la même morphologie. Elle est généralement plus
petite et elle est conduite : on aura donc une onde QRST qui suit. L’espace PQ peut être modifié et
dépend de l’endroit où se trouve l’extrasystole surnuméraire. Les ondes surnuméraires sont
notées P’ et R’
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L’extrasystole jonctionnelle
L’extrasystole jonctionnelle correspond à une systole surnuméraire prématurée naissant dans le
nœud atrioventriculaire ou au dessus de ce nœud : QRS supraventriculaire .Cette onde est
conduite dans le ventricule et passe par les faisceaux de His et de Purkinje, « les autoroutes ». La
vitesse de conduction est donc augmentée et l’onde QRS est fine. Généralement, soit on
n’observe pas d’onde P ou on observe une P négative, avec une QRS normale. L’ensemble QRS-T
est prématuré.
L’extrasystole ventriculaire
L’extrasystole ventriculaire correspond à une systole surnuméraire prématurée naissant dans un
des ventricules (gauche ou droite). Cette onde de dépolarisation ne passe pas par les faisceaux de
His et de Purkinje, mais à côté, par les petits rameaux dans le ventricule, « elle passe donc par des
départementales » donc le trajet est plus long. On la reconnait par un QRS plus large.
Comment savoir si ce n’est pas un artéfact ou si cela ne provient pas des oreillettes ?
Tout d’abord, ce n’est pas un artéfact car elle se répète et c’est quelque chose de structuré. De
plus, ici il y a trop de force pour que ce soit auriculaire. Il faut quelque chose avec une forte masse
musculaire pour dégager cette onde.
Sur l’ECG, on observe un Q’R’S’ prématuré et qui dure plus longtemps. L’onde T est géante et
inversée à QRS, et il n’y a pas d’onde P.
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