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Introduction
Nul doute, l’organisation du travail a connu de profonds changements depuis
l’apparition des premières formes de travail. L’homme en quête des meilleures
techniques pour augmenter la « production » de son travail, n’a trouvé de mieux que
de mettre au point certains outils pour les besoins de la chasse ou de la récolte.
L’homme à cette époque, était dans sa première innovation organisationnelle. Pour
ces premières formes d’organisation du travail, l’objectif primaire était de maximiser
la production en dehors de toute rationalité calculée ou réfléchie. En dépit des
différentes études concernant l’histoire des premières formes organisationnelles et
managériales, il reste évident que l’histoire du travail contient l’histoire de
l’organisation, si primaire fût- elle. Les différents auteurs qui ont accordé un regard
concentré sur ces questions ont développé de nombreux points de vue comme cela fut
bien affirmé par Makridakis et Dougier : « La gestion n’est pas une découverte
récente : l’Eglise fut la première à en apprécier la nécessité et à en développer la
première théorie structurée, et cela, dès le début de son existence. Quant à la doctrine
« moderne » de la gestion, elle a vu le jour au début du siècle avec F.W. Taylor et H.
Fayol, dont l’influence est aujourd’hui encore considérable. »
. Par contre, Thiéatart
(R.A)
précise que les origines du management remontent aux débuts du XX siècle
suite à la contribution de Fayol en France et de Taylor aux U.S.A dont leur influence
se fait sentir jusqu’à nos jours.
L’analyse de la littérature abondante dans ce domaine fait apparaître plusieurs
approches. Chaque théoricien présente sa propre conception de l’itinéraire historique
de la pensée organisationnelle et managériale. A titre indicatif, le sociologue
américain Harold Leavitt de l’université de Stanford, considère que cette pensée ait
franchi sept (07) phases historiques qui sont classées comme- suit :
La théorie classique (Ure ; Babbage ; Fayol).
La technocratie primaire (Taylor ; Ford).
L’école des relations humaines (Mayo, Roethlislisberger, Dickson).
L’école de la créativité ( Bennis, Shepard).
L’école scientifique (H. Simon, March, Cyert).
Et l ‘école politique ( Zalesnick, Leavitt et Crozier).
En revanche, Lussato (B) précise que : « La science de l’organisation ne s’est
pas développée de manière linéaire. Comme toutes les sciences de l’homme, elle a
évolué selon un « enveloppement » perpétuel des écoles et des théories les unes
après les autres. »
A partir de cette conception particulière, Lussato classe ces mouvements ou
courants de pensée, comme il préfère les désigner, en six (06) écoles :
1- L’école classique (à partir des travaux de Fayol et de Taylor).
-MAKRIDAKIS (S) et DOUGIER (H) ; le management science de l’action, document d’appui,
I.N.P.E.D, Alger, S.D ; p298.
- THIETART (R.A) ; la management ; édition Dahlab ; Alger ; 1996.
- LUSSATO (B) ; introduction critique aux théories d’organisation ; édition Dunod, Paris, 1992, p57.