MPS Investigations policières TP 1 : Le sang dans les

MPS Investigations policières
TP 1 : Le sang dans les investigations policières
Les traces de sang retrouvées sur une scène de crime peuvent fournir une quantité importante d’informations.
L’analyse du sang et des groupes sanguins n’aide pas seulement les enquêteurs à savoir s’ils doivent poursuivre un
suspect ou pas, mais elles peuvent aussi être utilisées au tribunal.
Cependant, un inconvénient de l’analyse sanguine est son prix ainsi que le temps nécessaire pour la réaliser. Pour
cette raison, les enquêteurs doivent être sûrs qu’un échantillon collecté sur une scène de crime pour une analyse de
sang est bien du sang. C’est pour cela qu’un test préliminaire est réalisé avant de collecter l’échantillon.
Problème 1 : On a retrouvé des taches rouges sur une scène de crime ….. On voudrait savoir s’il s’agit de sang….
Temps 1 : Déterminer la nature d’une tache sur une scène de crime
1°/ Proposer un protocole permettant selon vous de savoir si la tache rouge est une tache de sang, ainsi que les
résultats attendus.
2°/ Observation d’un frottis de sang humain au microscope au fort grossissement :
Repérer les hématies (globules rouges) et les leucocytes (globules blancs) : indiquez les caractères qui les
différencient .
Faire un schéma légendé de votre observation.
3°/ Dans certains cas, les taches sont si petites qu’elles à peine visibles. D’autre part le coupable a parfois cherché à
faire disparaître les traces de sang du crime, notamment sur ses vêtements en les lavant . Il existe cependant des
moyens de prouver que du sang a été présent avant même si la tache n’est pas visible.
1ère méthode : Réaction de chimiluminescence entre le réactif Bluestar et le fer contenu dans le sang.
BLUESTAR® FORENSIC est un révélateur de sang à base de luminol, une molécule bien connue des criminologues, et
utilisée pour détecter de faibles traces de sang laissées sur la scène d’un crime.
Bien que le luminol (3-Amino-0,3-dihydro-1,4-phthalazinedione) soit connu depuis 1902, ce n'est qu'en 1913 que
Curtuis et Semper ont découvert sa chimiluminescence. Le luminol fut ensuite synthétisé pour la première fois en
1934.
La réaction de chimiluminescence du luminol requière la présence d’un oxydant, tel que l’eau oxygénée H2O2, et d’un
catalyseur, tel que le fer contenu dans l’hème de l’hémoglobine des globules rouges.
Dans le cadre d’investigation policière, le luminol est donc utilisé pour détecter la présence de sang.
Pour ce faire, la solution de BLUESTAR® FORENSIC contient du luminol et de l’eau oxygénée qui réagissent avec le fer
en présence de sang et provoque une réaction de chimiluminescence bleue intense et persistante.
2ème méthode :
Il existe différents tests de mise en évidence du sang et l’un des plus communément utilisés est le test de Kastle-
Meyer.
Le test de Kastle-Meyer est peu cher, facile à réaliser et fournit rapidement des résultats. De plus, il ne détruit pas
l’ADN ce qui permet de poursuivre les études sur l’échantillon.
Si le test se révèle positif, un changement de couleur est observé dû à la présence d’hémoglobine dans le sang.
L’hémoglobine est une protéine contenant du fer et qui transporte l’oxygène dans la circulation sanguine.
L’hémoglobine oxyde aussi l’eau oxygénée qui est un des trois composants du test de Kastle-Meyer. Les deux autres
sont l’alcool et le phénolphtaléine.
Durant le test, une petite quantité de sang est prélevée à l’aide le plus souvent d’un coton-tige. Ce sang est ensuite
exposé à chaque réactif selon un ordre précis :
- Alcool : nettoie et expose plus d’hémoglobine. Cela augmente la sensibilité du test
- Phénolphtaléine : change de couleur (rose) s’il y a oxydation.
- Eau oxygénée : en présence de sang, il y a oxydation et un atome d’oxygène est libéré, faisant apparaitre une
couleur rose.
Un inconvénient du test de Kastle-Meyer est que des substances autres que l’hémoglobine peuvent réagir avec l’eau
oxygénée. Si une de ces substances se trouvent dans la zone étudiée, le résultat obtenu sera positif même s’il n’y a
pas de sang.
1°/ Qu’est-ce que l’hémoglobine ?
2°/ Rechercher à l’aide du logiciel Jmol où se trouve le fer dans le sang ?
3°/ Faire un essai de détection sur l’échantillon fourni :
Détection du sang à l’aide du BLUESTAR :
- Faire l’obscurité dans la région d’intérêt.
- Pulvériser une seule fois vers la zone suspecte à 30cm environ. On pourra réitérer la pulvérisation une fois que la
zone est à nouveau sèche.
RESULTATS ATTENDUS ET INTERPRETATION :
Lorsqu’on pulvérise la zone enduite de sang synthétique ferrugineux avec le BLUESTAR® FORENSIC, une réaction de
chimiluminescence se produit au contact de l’air et entraine la formation d’un précipité
Cette réaction est très instable et ne dure que quelques secondes (environ 20 à 30 secondes) ; c’est pourquoi elle
requière une obscurité presque totale. Cependant, on peut recommencer la pulvérisation dès que la zone à étudier
est sèche à nouveau.
Test de Kastle Meyer :
- Humidifier l’extrémité d’un coton tige à l’aide d’eau distillée
- Frotter délicatement une bande de contrôle positif
- Déposer une goutte d’éthanol à l’extrémité du coton.
- Déposer une goutte de phénolphtaléine à l’extrémité du coton
- Observer pendant quelques secondes. Si une couleur rose apparaît l’échantillon est un faux positif. Cela signifie que
le test est raté. Recommencer avec un nouveau coton tige et une autre bande.
- Si aucune couleur n’apparait, continuez.
- Déposer une goutte d’eau oxygénée à l’extrémité du coton. L’apparition d’une couleur rose indique que le test est
réussit. Si aucune couleur n’apparait, cela signifie que quelque chose a interféré pendant le test et qu’on a obtenu
un faux négatif. Recommencer tout le test avec un nouveau coton tige.
Problème 2 : Pour identifier le sang retrouvé, on peut déterminer le groupe sanguin .Comment détermine t- on le
groupe sanguin d’une personne?
Temps 2 : La détermination du groupe sanguin
Les globules rouges ou hématies ont un aspect identique chez tous les individus, hormis ceux atteints de
drépanocytose (hématies falciformes). Les hématies différent cependant par la présence ou l’absence, à leur surface
de certaines molécules glycoprotéiques appelées marqueurs A et marqueurs B. Selon que l’on possède ou non ces
molécules sur nos hématies, on appartient au groupe sanguin A, B, AB ou O.
1°/ Commencer à compléter le tableau suivant (colonnes 2 et 3) :
Groupes
Marqueurs
présents
Combinaisons d’allèles
sur la paire de
chromosomes 9
Rhésus
Combinaison d’allèles
sur la paire de
chromosomes 1
A
positif
B
AB
négatif
0
2°/La détermination est basée sur une réaction d’agglutination des hématies. Lorsque le marqueur présent sur les
hématies est mis en présence d’un sérum contenant des immunoglobulines ( anticorps = molécules protéiques en
forme de Y ), il se produit une réaction immunologique appelée agglutination .
a) Observer la préparation microscopique de sang agglutiné du groupe A et la comparer à celle de sang déjà
observée : comment se manifeste la réaction d’agglutination ?
b) Schématiser cette réaction pour des hématies de chacun des 4 groupes en utilisant les représentations
suivantes
Anticorps anti- A : Anticorps anti-B :
2°/ Le rhésus provient aussi d’une réaction d’agglutination des hématies mais avec un anti-corps anti- D : si il y a
agglutination, on dit que le rhésus est positif, s’il n’y a pas agglutination, le rhésus est qualifié de négatif.
Déterminer les groupes sanguins et le rhésus des 4 individus : 1a ou 1b ou 1c ou 1d,2 ,3 et 4 à l’aide du protocole
suivant :
Matériel pour chaque binôme : 4 lames à concavité, 12 cure-dents.
a) Chaque lame à concavité correspondra à un sang différent : numéroter chaque lame de 1 à 4
b) Placer les lames sur un fond noir pour faciliter la lecture des résultats.
c) Verser 1 goutte de sang 1 dans chacun des 3 puits de la lame 1. Faire de même pour les 3 autres sangs avec
les 3 autres lames.
d) Verser 1 goutte de sérum anti-A dans les puits A des 4 lames, 1 goutte de sérum anti-B dans les puits B des 4
lames et une goutte de sérum anti-Rh (ou D) dans les puits Rh (ou D) des 4 lames.
e) Utiliser un cure-dents par puits pour agiter chaque sang pendant 30 secondes.
f) Observer les résultats et remplir le tableau suivant :
Sérum anti-A
Sérum anti-B
Sérum anti- Rh ou D
Groupe et rhésus
1
2
3
4
3°/ Les sangs n°1 a, 1b et 1c et 1d correspondent aux indices retrouvés dans l’appartement de Gérard Manvussa :
1a : tache sur l’évier de la cuisine
1b : tache sur le coussin du fauteuil
1c : tache sur le radiateur
1d : tache sur le sol près du radiateur
Comparer les résultats obtenus pour les 4 sangs et concluez.
On va maintenant déterminer si le sang retrouvé dans l’appartement est celui Gérard Manvussa ou d’une ou
plusieurs autres personnes.
Problème 3 : Les policiers ont bien sûr questionné la sœur de Gérard Manvussa mais celle-ci ne connaît le groupe
sanguin de son frère. Aucun papier (carte de groupe sanguin ou carte de donneur de sang) n’a été retrouvé au
domicile de Gérard. Il n’y a pas non plus de dossier médical le concernant dans les hôpitaux, ce dernier n’ayant
jamais subi d’opération chirurgicale. Comment peut-on alors déterminer le groupe sanguin de Gérard Manvussa.
Temps 3 : La transmission des groupes sanguins
Les allèles A et B sont codominants : ils s’expriment tous les deux chez les hétérozygotes. Par contre l’allèle O est
dominé par l’allèle A et par l’allèle B. (dans ce cas seul l’allèle dominant s’exprime)
De même, le gène responsable du rhésus est localisé sur la paire de chromosomes 1 . Il présente 2 allèles : D ou d.
L’allèle D est responsable de la fabrication d’une protéine D qui va réagir avec le serum anti-D. L’allèle d ne permet
pas la fabrication de cette protéine donc il n’y a pas de réaction avec le sérum anti-D. L’allèle D domine l’allèle d.
1°/ Finir de compléter le tableau de la question 1 du temps 2.
2°/ A partir de l’étude de l’arbre généalogique de la famille de Gérard Manvussa, retrouvez les allèles présents sur
les chromosomes de tous les membres de la famille et essayer de trouver le groupe sanguin et le rhésus de Gérard.
Rappel : Chaque enfant hérite d’un allèle d’origine maternelle et d’un allèle d’origine paternelle pour chacun de ses
gènes.
3°/ Concluez quant à l’origine du sang retrouvé dans son appartement.
4°/ Pensez-vous que deux parents du groupe O puissent avoir un enfant du groupe A ? Justifier votre réponse en
écrivant le génotype du père, de la mère et de l’enfant.
5°/Montrez, à l’aide du document suivant, que c’est cependant possible.
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