Les osides sont définis comme des composés qui, par - E

publicité
B. Les biomolécules (suite)
3. Les Lipides
3.a. Généralités – Classification.
Les lipides forment une famille hétérogène de composés de faible masse moléculaire,
caractérisés par leur insolubilité dans l’eau et leur solubilité dans des solvants organiques.
 Les termes huile et graisses végétale ou animale désignent un mélange de lipides.
 Les lipides sont classés en fonction de leur structure en 4 grandes familles :

les acides gras :
- essentiels ; acides polyinsaturés (dont l’acide arachidonique qui est le précurseur des
eicosanoïdes : prostaglandines, thromboxanes, leucotriènes, etc) qui doivent être apportés par
l’alimentation.
- non-essentiels ; acides gras saturés et monoinsaturés qui peuvent être synthétisés par
les cellules animales.

les glycérolipides : lipides dont l’alcool constitutif est le glycérol, on distingue :
- acylglycérols (ou glycérides) : obtenus par estérification des fonctions alcools du
glycérol par des acides gras et conduisant aux mono, di et triacylglycérols.
- glycérophospholipides (ou phosphatides) : composés dont un hydroxyle du glycérol
est estérifié par l’acide phosphorique, et les deux autres par des acides gras.

Les sphingolipides : lipides dont l’alcool est une amine grasse bihydroxylée, la
sphingosine. La sphingosine est liée à un acide gras par sa fonction amine (liaison
amide) formant un céramide.

Les isoprénoïdes ou lipides polyisopréniques, dérivant de l’isoprène, famille à
laquelle appartiennent les acides rétinoïques, les terpénoides, les stéroïdes, etc.
3.b. Les acides gras
Les acides gras sont des molécules organiques constituées d’une chaîne linéaire d’atomes de
carbone (nombre pair compris entre 4 et 30) se terminant par un groupement carboxyle
COOH. Suivant la présence ou non de doubles liaisons entre les carbones de la chaîne on
distingue plusieurs types d’acides gras :
 Les acides gras saturés dont la chaîne carbonée ne comporte aucune double liaison.
Ex : acide stéarique (C18= chaîne à 18 carbones)
COOH3C
stéarate ou acide stéarique
Autres exemples : Acide palmitique (C16, présent dans l’huile de Palme), acide arachidonique
(C20 présent dans l’huile d’arachide)

Les acides gras mono-insaturés dont la chaîne carbonée comporte une double liaison
unique. Ces acides gras ont une importance particulière dans l’alimentation étant
donné leur rôle dans la prévention des maladies cardio-vasculaires.
Ex : Acide oléique (contenu dans l’huile d’olive, C189 = Chaîne de 18 carbones avec 1
double liaison au niveau du 9° carbone).

Les acides gras poly-insaturés dont la chaîne carbonée comporte plusieurs doubles
liaisons.
Ex : Acide linoléique (contenu dans l’huile de lin, C189,12)
ac. linoléique (acide 6)
COOH3C
3.c. Les triglycérides et les lipides de stockage
Les triglycérides résultent de l’association d’une molécule de Glycérol et de 3 acides gras.
Les triglycérides jouent un rôle important de réserves énergétiques. Leur apport énergétique
est effectivement deux fois supérieur à celui des sucres. Ils sont stockés à l’intérieur des
cellules de tous les tissus sous forme de gouttelettes lipidiques et plus particulièrement dans le
tissu adipeux dont ils constituent 90% de réserves.
3.d. Les lipides membranaires
La membrane plasmique des cellules et les membranes des organites intracellulaires sont
principalement constituées par une bi-couche de phospholipides.
Ces phospholipides sont constitués par l’association de plusieurs molécules responsable de
leurs propriétés :
 Une « tête » hydrophille formée par association de glycérol, phosphate et choline.
 Deus « queues » hydrophobes formées par les chaines carbonées d’acides gras.
La molécule de phospholipides est dite amphiphiles (présence d’un pôle hydrophile et d’un
pôle hydrophobe). Cette propriété explique la position des phospholipides en bicouche dans la
membrane cellulaire, les pôles hydrophiles étant situés à l’extérieur de la membrane (milieu
aqueux) et les pôles hydrophobes vers l’intérieur.
Un autre lipide est également présent dans les membranes cellulaires :
le cholestérol
4. Les glucides
4.a. Généralités – Classification.
Les glucides (carbohydrates / hydrates de carbone pour les anglo-saxons) constituent une
classe importante de composés tant au niveau biologique qu’au niveau économique. Formés
au cours de la photosynthèse, ils sont à la base de tous les composés organiques du monde
vivant. Sous forme de polymère, ils constituent des réserves énergétiques (glycogène,
amidon) et on les trouve comme éléments de soutien (peptidoglycannes des parois
bactériennes, cellulose de la paroi végétale, chitine des arthropodes, glycosaminoglycannes
des tissus conjonctifs animaux). Ils entrent également dans la constitution de divers
métabolites (nucléosides, coenzymes).
Sur le plan économique, les glucides constituent les éléments de base de l’alimentation et sont
utilisés comme matière première dans l’industrie.
D’un point de vue chimique, les glucides sont définis comme étant des composés poly-hydroxylés
possédant une fonction aldéhyde ou cétone. Ils comprennent les oses (ou sucres simples ou monosaccharides) et
leurs dérivés : les osides, les polyosides et les hétérosides.
Classification des glucides
Aldoses et dérivés
Oses
Cétoses et dérivés
Glucides
Holosides
Oligosacharides
Polysacharides
Osides
Hétérosides
4.b. Description de quelques oses.
Définition : les oses sont définis comme étant des molécules possédant une fonction
réductrice de type aldéhydique ou cétonique (groupe carbonyle) et plusieurs fonctions alcool
(groupe hydroxyle). Ils constituent un groupe de glucides de petite tailles, solubles dans l’eau
et rapidement assimilables par l’organisme (sucres rapides).
Nomenclature et Classification : les oses sont classés en fonction de la nature de la fonction
réductrice (aldéhyde : famille des aldoses , cétone : famille des cétoses) et en fonction du
nombre d’atomes de carbone (3, triose ; 4, tétrose ; 5, pentose ; 6, hexose ;…..). Un
aldohexose est un ose à 6 atomes de carbone dont la fonction rédactrice est de type
aldéhydique.
Les 2 oses les plus simples contiennent 3 atomes de carbone. Il s’agit du glycéraldéhyde
(aldotriose) et de la dihydroxyacétone (cétotriose).
H
O
1
C
HOH2C 1
2 CHOH
3
C
O
2
HOH2C
CH2OH
3
dihydroxyacétone
glycéraldéhyde
Les oses les plus répandus sont des sucres à 5 ou 6 carbones et à forme cyclique :
Pentoses :
- Ribose et 2-désoxyribose : oses constitutifs des ARN et ADN respectivement.
OH
HOH2C
OH
HOH2C
O
O
OH
OH
OH
-D-ribose
-D-désoxyribose
Hexoses :
- Glucose : ose très répandu dans le règne animal et le règne végétal. Aliment principal de la
plus part des cellules, source principale d’énergie élément de base pour la biosynthèse
d’autres molécules. Monomère constitutif du glycogène, de l’amidon (réserve de glucose chez
les animaux et les végétaux respectivement) et de la cellulose (polysaccharide pariétale).
- Mannose : ose présent dans les glycoprotéines et dans les mannanes chez les végétaux.
- Galactose : constituant des glycoprotéines, des glycolipides et de polysaccharides végétaux.
- Fucose (6 désoxy L-galactose) : ose trouvé dans les substances spécifiques du groupe
sanguin.
- Fructose : cétose correspondant au glucose (et au mannose). Très présent dans les fruits,
chez les animaux, divers esters phosphoriques du fructose sont des intermédiaires dans le
métabolisme du glucose.
4.c. Le glucose : source – transport - stockage.
 Le glucose a une origine alimentaire : il peut être directement sous forme absorbable
dans les les aliments (glucose) ou provenir de la simplification enzymatique de sucres
rapides (ex : saccharose) ou de sucres lents (ex : amidon).
 Le glucose est transporté par le sang à l’ensemble de l’organisme, sa teneur sanguine
ou glycémie est maintenue constante aux environs de 1g/L.
 Le glucose est principalement utilisé comme substrat énergétique par les cellules.
 Il peut être stocké soit sous forme d’un polymère, le glycogène, particulièrement dans
le foie et les muscles ; soit sous formes de triglycérides dans le tissus adipeux.
4.d. Description de quelques oligosaccharides.
 Les osides
Les osides sont définis comme des composés qui, par hydrolysent, libèrent des oses. On
distingue les holosides de nature purement osidique et les hétérosides qui libèrent des oses et
d’autres types de molécules.
Holosides :
-
Disaccharides :
 Saccharose (sucrose en anglais) : oside non réducteur formé d'une unité glucose et d'une
unité fructose, unités liées par leur atome de carbone anomérique (glucopyrannosyl -2 fructofurannoside. Cet oside est présent chez de nombreux végétaux (canne à sucre, betterave
sucrière, …). Raffiné, il constitue notre sucre de table.
OH
O
HO
HO
OH
HOH2C
O
O
OH
CH2OH
OH
Saccharose
 Lactose : dioside réducteur (du lait) dont la formule abrégée est : Gal-4Glc.
OH
OH
H
OH
O
OH
O
O
HO
O
OH
OH
Lactose (Gal-4Glc)
 Maltose : dioside constitué de 2 résidus glucose unis par une liaison 4 glycosidique. Il est
formé principalement au cours de la digestion de l'amidon et du glycogène.
OH
O
HO
HO
OH
OH
O
O
HO
OH
OH
Maltose
4.e. Les polysaccharides.
Définition : Les polysaccharides (parfois appelés glycanes) sont des polymères constitués de
plusieurs oses liés entre eux par des liaisons O-osidiques.
 Amidon : polyoside de réserve végétal.
 Constitue 65% et 75% du poids sec du tubercule de pomme de terre et du grain de blé,
respectivement.
 Glucide le plus important de l’alimentation humaine.
 Constitué de 20% d’amylose : polymère linéaire de glucose (200 à 300 unités) liés entre
eux par des liaisons 4 (Glc4Glc)
 et de 80% d’amylopectine (ou isoamylose) : structure arborescente (pouvant compter
plusieurs centaines de milliers d’unités) constituée de chaînes Glc4Glc ramifiées (une
ramification tous les 8 ou 9 résidus de glucose par une liaison 6).
 Glycogène : forme de stockage intracellulaire (dans le cytosol) du glucose chez les animaux.
Polyoside constitué d’un ensemble de chaînes, formées d’unités de glucose (n > 50 000) reliées par
des liaisons de type 4, avec des ramifications liées en 6 (une toute les 10 unités glucosyles,
environ).
 Cellulose : polyoside linéaire de masse moléculaire élevée (M r : 400 000 environ), ne renferme que
du glucose, sous forme de glucopyrannosyl 4glucopyrannosyl.
-4Glc4Glc.
Forme des microfibrilles stabilisées par des liaisons hydrogène ; constitue la molécule la plus
abondante de la biomasse sur terre. Par an, la production de cellulose est de l'ordre de 1011
tonnes.
5. Les acides nucléiques
5.a. bases, nucléosides, nucléotides.
Les acides nucléiques sont des macromolécules, c’est-à-dire de grosses molécules
relativement complexes. Ce sont des polymères dont l’unité de base est le nucléotide.
Les polynucléotides biologiques sont :
- le support moléculaire de l'information génétique : l'ADN (et ARN pour certains virus) est
le support de l'hérédité et du codage des composés biologiques (les ARN, les protéines)
- des effecteurs de l'expression de l'ADN en peptides et protéines : acide ribonucléique
dont l'abréviation est ARN (RNA : anglo-saxon) regroupés en trois classes :
- les ARN messagers (ARNm)
- les ARN de transfert (ARNt)
- les ARN ribosomaux (ARNr)
Les nucléotides ont des fonctions variées et importantes, ce sont :
- des composés à "haut potentiel énergétique" dont dépendent l'activation de molécules
entrant dans des réactions endergoniques dans les réactions cellulaires,
- des composés structuraux de coenzymes,
- des seconds messagers intracellulaires de signaux et des médiateurs extracellulaires,
- des régulateurs d'activité de protéines lors de modifications covalentes.
Un nucléotide résulte de :
1) la condensation d'un ose (pentose) avec une base nucléique (hétérocycle azoté) qu'on
appelle nucléoside.
2) l'estérification de l'ose d'un nucléoside par l'acide phosphorique produit un nucléotide.
Les bases azotées
Cinq bases majeures, partagées en deux séries, entrent dans la composition des nucléotides et
leurs polymères. Elles vont conférer aux composés biologiques dont elles font partie des
propriétés capitales.
Les bases pyrimidiques et les bases puriques
Les dérivés oxy ou/et amino de la pyrimidine et de la purine forment les deux familles de
bases des nucléotides naturels.
Un nucléotide particulier : l’Adénosine tri-phosphate ATP
L’adénosine triphosphate (ATP) est la molécule qui, dans tous les organismes vivants,
fournit lors de son hydrolyse en ADP (Adénosine diphosphate l'énergie nécessaire aux
réactions chimiques des cellules.
5.b. Les Acides Ribonucléiques ARN.

Les ARN sont des polymères de nucléotides formés d’un acide phosphorique, d’un
ribose et d’une base parmi 4 possibles : Adénine, Cytosine, Guanine et Uracyle.

Pour former un acide ribonucléique les nucléotides (GMP, AMP, UMP, CMP), sont
condensés les uns sur les autres avec des liaisons phosphodiester entre le carbone 3’
d’un premier nucléotide et le carbone 5’ du nucléotide suivant.

De sorte que ces liaisons définissent un sens à la molécule : le début étant le
nucléotide dont le phosphate en 5’ ne serait lié à aucun autre nucléotide et la fin
correspond au nucléotide dont la fonction alcool en 3’ n’est pas estérifiée.

Selon leurs fonctions, on distingue plusieurs espèces d’acides ribonucléiques :
o
rRNA = acide ribonucléique ribosomique, qui participe à la structure des
ribosomes ;
o
tRNA = acide ribonucléique de transfert, transporteur des acides aminés
activés pour la traduction ;
o
mRNA = acide ribonucléique messager, produit de la transcription d’un gène
qui porte l’information à traduire.
5.b. L’acide désoxyribonucléique ADN.

L’ADN est un polymère de nucléotides formés d’un acide phosphorique, d’un désoxyribose et d’une base parmi 4 possibles : Adénine, Cytosine, Guanine et Thymine.

La molécule d’ADN est constitue de deux brins complémentaires associés par des
liaisons faibles entre les bases azotées (C avec G, A avec T)

La molécule d’ADN a une structure spatiale en double hélice.

L’ADN est le support universel de l’information génétique, codée par la séquence
nucléotidique.
Téléchargement