Conscience and Peace Tax International Internacional de Conciencia e Impuestos para la Paz NGO in Special Consultative Status with the Economic and Social Council of the UN International non-profit organization (Belgium 15.075/96) www.cpti.ws Bruineveld 11 B-3010 Leuven Belgium Ph.: +32.16.254011 e-: [email protected] Belgian account: 000-1709814-92 IBAN: BE12 0001 7098 1492 BIC: BPOTBEB1 Representative to the UN in Geneva: Derek Brett Avenue Adrien-Jeandin 18 1226 Thônex. Tel./fax: 022 860 24 63 Email: [email protected] Exposé à l'intention de la 95ème session du Comité des droits de l'homme: mars 2009 Objection de conscience au service militaire: AUSTRALIE L'Australie se distingue comme premier pays à avoir pris des dispositions juridiques reconnaissant l'objection de conscience au service militaire. Elles furent annexées à la Loi sur la défense de 1903, qui autorisait la conscription. En réalité, cependant, les dispositions de cette loi n'ont pas été appliquées avant 1939; elles n'étaient pas applicables au système de formation militaire obligatoire en vigueur entre 1911 et 1929. La conscription a été suspendue à la fin de la guerre de 1939-1945, mais a été réintroduite entre 1951 et 1959, puis à nouveau entre 1965 et la fin de la guerre du Vietnam, en 1973. En ce qui concerne la reconnaissance de l'objection de conscience, les dispositions fondamentales de la Loi sur la défense s'appliqueraient encore au cas où l'Australie viendrait à réintroduire la conscription à une date ultérieure. Cependant, aux termes de la Loi de 1992 sur l'amendement de la législation en matière de défense, cette mesure ne pourrait être prise qu'après avoir reçu l'approbation du Parlement. La Loi de 1992 innovait aussi en stipulant qu'au nombre des personnes exemptées du service militaire ne figurent pas seulement "les personnes dont les convictions de conscience ne leur permettent pas de participer à la guerre où à des opérations de nature guerrière", mais aussi "des personnes dont les convictions de conscience ne leur permettent pas de participer à une guerre ou des opérations particulières de nature guerrière".1 C'est là la reconnaissance la plus large de l'"objection sélective" existant actuellement. Il est également possible que cette exemption soit totale; la Loi ne mentionne aucun service de remplacement exigible. 1 Section 61A, alinéas (i) et (j) On prétend que "l'objection de conscience peut être invoquée en temps de paix par des volontaires des forces de défense par voie administrative, c'est-à-dire en sollicitant leur libération des Forces de défense australiennes (ADF - Australian Defence Force)."2 Nous n'avons cependant pas trouvé trace des règlements spécifiques ou des procédures de demande. On sait cependant que la possibilité de recourir à l'objection sélective n'existe pas pour les membres des forces armées en service actif. Le CPTI propose àu Comité de demander à l'Australie de préciser quelle serait la situation d'un membre des forces armées en service actif qui solliciterait sa libération après être devenu objecteur de conscience. Quelles seraient les procédures à suivre, quels seraient les conditions de la libération si les autorités admettaient que l'objection était authentique? Un tel cas s'est-il présenté au cours de ces dernières années? La situation serait-elle différente en temps de guerre? 27 janvier 2009 2 Coombs, M. and Rayner, L., Department of the Parliamentary Library Research Note No. 31, 11 April 2003, Canberra.