Vygotski va encore plus loin dans l’interaction sociale : la médiation de l’adulte est
indispensable. Postulat : dès l’origine, l’individu est profondément social et peu à peu il
s’individualise. Donc les apprentissages doivent précéder le développement. Le langage a un
rôle très important et de l’interactivité avec la mère et le pédagogue se construit la
signification. Le langage égocentrique (l’enfant parle tout seul) a une fonction cognitive pour
Vygotski (pas pour Piaget : le langage égocentrique est gratuit, n’a pas de fonction dans le
développement). Pour Vygotski, il y a un écart entre les évaluations et ce qu’est capable de
faire l’enfant. Il insiste sur l’importance de la mise en place d’un système de tutorat, de
relations dissymétriques entre les élèves et le tuteur, dont le rôle est de 1°) réguler
matériellement les tâches 2°) réguler les échanges.
Cette relation est aussi utile pour le tuteur que pour l’élève. Celui qui enseigne s’instruit lui-
même (Voir Comenius), augmente l’estime de lui-même, adapte son attitude à l’égard de la
discipline enseignée = les compétences sont en progression et chez le tuteur et chez le
tuteuré.
Bruner a définit des activités d’étayage : aides de l’expert au novice =
Motiver, réduire la difficulté de la tâche, maintenir l’orientation vers la résolution de la tâche,
réduire la frustration, proposer des modèles.
Il existe trois formes d’apprentissage, dans la relation à l’autre (question : sur laquelle fonder
sa pédagogie ?) :
Relation coopérative (échanges et donc progrès cognitif, d’autant si l’évaluation finale est
groupale alors il s’agit réellement d’un travail collectif) – relation individuelle – relation
compétitive
Wallon (1950), proche de Vygoski prend en compte le développement psychosocial et
affectif. (Contrairement à Piaget qui ne prend en compte qu’un développement
« génétique »). Wallon essaie d’avoir une vision plus globale. Il démontre une relation entre le
développement de l’intelligence et le développement affectif. (On retrouve Freud : Vers 3
ans, l’enfant est dans une période d’opposition où l’affectif prédomine – vers 6ans, une
période de latence, davantage tournée vers l’extérieur – à l’adolescence, à nouveau une
période ou l’affectivité domine). Développement intellectuel pour Wallon : constructivisme +
interactions sociales + pratiques éducatives familiales.
Lautret ( ?) définit trois types de milieu familial : un milieu très structuré dans lequel tout est
prévu à l’avance – un milieu peu structuré – un milieu moyennement structuré dans lequel les
règles sont modulables.
L’éducation c’est laisser des espaces à l’intérieur d’un cadre avec des prévus et des imprévus.
Si le milieu est trop rigide, il n’y a pas de déséquilibre, et donc pas l’occasion de
rééquilibrage.
LE BEHAVIORISME
Théorie issue de la psychologie des animaux : travaux de Pavlov et Watson. Le
développement humain passe par l’apprentissage. Cela peut se réduire à stimulus / réponse.
Thorndike enrichit ce modèle (simpliste) avec la notion de motivation.
Limites : le lien établit entre les animaux et les humains – et le langage ? fonction
symbolique ?)
Application de ce modèle dans l’éducation ? Peut-être pour des apprentissages automatisés
(qui ne demandent pas « d’argumenter » , comme apprendre le clavier d’un ordinateur –
apprendre la conduite automobile…)^
FREUD
- l’éducation sert à limiter les névroses (l’angoisse étant le lot de la nature humaine)
- l’éducateur doit « se méfier » des non-dits
- attention au risque de la toute puissance du maître