
2. Présentation du modèle théorique 
 Pour procéder à une analyse cornplète et efficace, c’est-à-dire respectueuse des deux axes 
qui  articulent  l’appréhension  sociologique,  il  nous  faut  recourir  à    un  modèle  théorique  fondé  sur  cette 
articulation  bidimensionnelle.  Nous  devons  également trouver  dans  ce  modèle l’occasion  de greffer  les 
éléments qui caractérisent une philosophie sociale, donc trouver une entrée apte à recueillir les données 
propres à cette philosophie. Enfin, le modèle choisi doit fournir une assise conceptuelle logique pour nous 
permettre d’y appuyer notre analyse. 
Afin que le lecteur s’imprègne de notre préoccupation majeure, nous lui proposerons, à  titre de réflexion et 
avant d’introduire notre modèle, cette autre justification de notre démarche; elle illustre parfaitement notre 
optique et nous la devons à Malcom Adiseshiah:  
La  théorie  et  la  pratique  du  développement,  malgré  une  certaine  technicité,  ne 
constituent  pas  à  proprement  parler  une  matière  technique.  Au  sens  le  plus 
profond, elles relèvent de la philosophie, puisqu'elles supposent un jugement de 
valeur sur la société, sur le “ bien-vivre ” des hommes et des nations. Au sens le 
plus large, elles ressortissent à la politique, puisqu’elles appellent des décisions et 
des choix quant aux fins et aux moyens de l’action économique et sociale. Ce ne 
sont  pas  les  connaissances  techniques  qui  donnent  autorité  pour  traiter  un  tel 
sujet.
 
 
 
2 .1.  Description du modèle théorique 
 C’ est du sociologue Talcott Parsons que nous provient le modèle qui nous a semblé remplir 
le plus adéquatement les critères fixés pour la qualité de notre analyse. Nous reviendrons d’ailleurs à ce 
sujet dans la partie 2.2 suivante, lors d’une critique du modèle proposé. 
Guy  Rocher  (1968)  expose  clairement  les  structures  d’un  des  modèles  parsoniens,  qui 
regroupe le système général de l'action et le sous-système social. 
 
 Il  faut noter, en premier  lieu,  qu’il existe  des entités,  complètes en elles-mêmes,  formées d’un  ou 
plusieurs individus dont l’existence est liée à deux ressources vitales, la connaissance et l’action. 
 
 ADISESHIAH Malcom. S (1970) Pour que mon pays s'éveille Paris: Les Presses de L’UNESCO. p.14