La fleur de l’Acropole Elle ne paye pas de mine cette fleur sauvage ! Avec ses feuilles opposées et sa tige velue, on pourrait la prendre pour de la sauge ou de la sarriette, fort communes dans le bassin méditerranéen. Et pourtant ! La Micromeria acropolitana, c’est son nom, ne pousse que sur le rocher de l’Acropole à Athènes ! Identifiée il y a exactement 100 ans par les botanistes, elle est l’objet aujourd’hui de toutes les attentions des chercheurs et scientifiques. Ceuxci ont recensé environ 400 plants de Micromeria acropolitana, répartis sur tout le rocher sacré : mais pour protéger l’espèce, les emplacements exacts sont soigneusement tenus secrets. Découverte en 1906 par deux botanistes français, René Charles Joseph Maire et Marcel Georges Charles Petimengin, puis répertoriée deux ans plus tard par le Hongrois Eugen von Halácsy, qui lui donna son nom scientifique, la Micromeria acropolitana poussait tranquillement dans les anfractuosités du rocher, sans intéresser quiconque… A tel point que l’on pensait qu’elle avait complètement disparu. Heureusement en 2006, le biologiste grec Grigoris Tsounis effectua des recherches et identifia environ 200 plants. La Micromeria avait donc survécu ! Si vous cherchez bien, vous pourrez sans doute la reconnaitre : c’est une plante vivace (famille des Lamiacées), avec des tiges d’une trentaine de centimètres qui au printemps (de mai à juin) se parent de petites fleurs roses. Mais attention : la Micromeria acropolitana est inscrite à l’inventaire national des plantes protégées, il est donc strictement interdit de la cueillir ! Bonjour hebdo 19 février 2016