DOSSIER DE PRESSE # 20 (FRA-4061 / FRA-5142) LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES PRODUCTION ÉCRITE (EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE) 1 MISE EN SITUATION LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES Les blessures dans le monde du sport sont fréquentes. Même si un sport n’est pas réputé violent, sa pratique peut parfois entrainer des blessures assez graves. Le hockey, depuis quelques années, a vu le nombre de commotions cérébrales augmenter considérablement. Leur impact est sans doute plus marqué parce que les athlètes touchés par ces blessures sont des athlètes de haut niveau dans cette discipline. On se questionne sur la pertinence des soins apportés aux joueurs et sur la sévérité des punitions accordées aux joueurs qui ont provoqué ces blessures. Il reste que les séquelles de ces blessures sont importantes autant chez les joueurs que pour les équipes qui les embauchent pour jouer. Vous vous penchez sur ce sujet chaud pour informer vos confrères de la FGA. Rédigez un texte analytique ou un reportage analytique que vous publierez dans le journal de votre école. Longueur du texte : FRA-4061 : 350 à 400 mots. Votre texte devra présenter au moins deux aspects. FRA-5142 : 450 à 500 mots. Votre texte devra présenter trois aspects et vous devrez comparer de l’information provenant de deux sources différentes. Cet exercice se déroulera en deux séances d’une durée maximum de trois heures chacune. Pendant la première séance, vous devrez préparer les fiches d’information, les fiches de citations et les fiches bibliographiques qui vous permettront de rédiger votre texte puis vous préparerez votre plan. Pendant la deuxième séance, vous rédigerez votre texte. Notez que si vous êtes prêt à débuter la rédaction de votre texte avant la fin de la première séance, vous pouvez remettre votre dossier de presse et commencer la rédaction de votre texte. 2 TABLE DES MATIÈRES 1. Premier article : L’épidémie cachée 2. Deuxième article : Interdire les mises en échec? 3. Troisième article : Commotions cérébrales : l’exemple (mauvais?) de la LNH 4. Quatrième article : La retraite hypothéquée des champions 5. Cinquième article : Commotions cérébrales – Un lourd constat d’échec 6. Sixième article : Les commotions cérébrales perturbent l’audition PRÉCISION POUR FRA-5142 La COMPARAISON DE L’INFORMATION : on compare des éléments provenant de 2 sources différentes. On peut comparer des informations sur lesquelles les sources s’entendent ou s’opposent. Si des solutions sont proposées, elles peuvent être les mêmes ou être différentes. Le sujet peut revêtir une importance égale ou différente pour les 2 sources d’information. Le sujet peut être traité à partir d’un point de vue identique ou différent. 3 PREMIER ARTICLE CYBERPRESSE SPORTS HOCKEY L'épidémie cachée […] « Un traumatisme cerveau » au […] Il y a pratiquement autant de commotions au hockey mineur (23,8 par 1000 parties/joueurs) que dans la LNH (29,5). Le Dr Charles Tator, l'un des grands spécialistes mondiaux de la question, n'hésite pas à parler d'une « épidémie ». « L'ampleur du problème reste pourtant largement sousestimée », dit-il. Illustration: André Rivest, La Presse « Une commotion cérébrale, c'est un traumatisme au cerveau, ne l'oublions pas, avertit le Dr Tator. Contrairement à la croyance populaire, les jeunes sont plus susceptibles de subir ce genre de blessures et c'est une erreur de penser que le cerveau d'un enfant ou d'un adolescent peut guérir plus facilement parce qu'il n'est pas encore complètement développé. » […] L'un des grands problèmes rencontrés par les spécialistes est la difficulté à diagnostiquer les commotions. « Pour l'instant, c'est une blessure qui se reconnaît par ses symptômes et non par des traces physiologiques », explique Mark Aubry, médecin en chef de Hockey Canada et de la Fédération internationale du hockey sur glace. « Et ce sont les patients eux-mêmes qui doivent reconnaître ces symptômes, dans un contexte où leur perception est souvent perturbée par plusieurs facteurs émotifs ou psychologiques. » Des conséquences multiples Quelle que soit la cause d'une commotion, ses conséquences sont particulièrement graves. Les symptômes sont nombreux et connus : maux de tête, étourdissement, sensibilité à la lumière et au bruit, fatigue, nausée, vomissement, confusion, perte de coordination, de concentration... On sait maintenant que les effets sont aussi grands au plan émotif, avec une grande irritabilité, des changements dans la personnalité, des dépressions. Souvent les patients sont incapables de fonctionner normalement. Le Dr Tator souligne combien cela peut perturber un enfant ou un adolescent. « Non seulement le jeune ne peut pratiquer son sport préféré, mais il ne peut pas davantage 4 aller à l'école, lire les livres qu'il aime, écouter la musique ou les émissions de télé qu'il préfère. » « À moyen terme, c'est la vie professionnelle de cet être humain qui est menacée et on sait maintenant, grâce aux recherches, que les effets à long terme des commotions peuvent être dévastateurs. » « Heureusement, nous pouvons en faire beaucoup pour prévenir les blessures au cerveau, poursuit le neurochirurgien. Et nous pouvons aussi en faire beaucoup pour traiter ces blessures quand, malheureusement, elles surviennent. » Ne rien brusquer […] L'urgentologue montréalais Scott Delaney est impliqué depuis des années auprès des formations sportives de l'Université McGill et de nombreuses autres équipes, les Alouettes et l'Impact notamment. Intervenant de première ligne, il a traité des centaines de commotions depuis le début de sa carrière. « C'est vraiment dangereux de reprendre le sport trop vite après une commotion, insiste-t-il. Après une première commotion, une simple claque peut provoquer la deuxième ou la troisième si l'athlète n'a pas pris le temps de laisser disparaître tous les symptômes. » Le Dr Delaney rappelle aux parents qu'ils doivent être attentifs à tous les signes de blessure. « Un jeune peut Il y a pratiquement autant de commotions au hockey mineur (23,8 subir une commotion en par 1000 parties/joueurs) que dans la LNH (29,5). Le Dr Charles Tator, l'un des grands spécialistes mondiaux de la question, faisant du vélo, du n'hésite pas à parler d'une «épidémie». Photo: AP skateboard ou simplement en jouant au parc. Les effets sont évidemment aussi graves qu'une commotion subie au hockey et ils sont cumulatifs. » Pour lui, le respect du protocole de retour au jeu est essentiel pour espérer une guérison optimale. « Je rencontre souvent des enfants de 8, 10 ou 13 ans qui viennent de subir des commotions et dont les parents ne savent pas trop quoi faire. J'insiste toujours sur l'importance d'être patient, très patient. Il peut être difficile de faire comprendre à un enfant qu'il ne pourra entreprendre la saison de hockey avec ses copains parce qu'il a encore un peu mal à la tête. Mais c'est son avenir qui est en jeu. » SOURCE : MAROIS Michel, d’après un article publié dans La Presse, le 15 janvier 2011, texte recueilli sur le site www.cyberpresse.ca 5 DEUXIÈME ARTICLE Interdire les mises en échec? […] Une étude publiée par des chercheurs de l'Université de Calgary a confirmé cet été que les blessures étaient moins nombreuses chez les joueurs d'âge peewee (11 et 12 ans) au Québec, où les mises en échec ne sont permises qu'à partir du niveau bantam (13 et 14 ans), qu'en Alberta où les mises en échec sont autorisées. « Notre étude a montré que jouer dans une ligue où les Une récente étude a confirmé que les blessures étaient moins coups sont permis entraîne trois nombreuses chez les joueurs d'âge peewee (11 et 12 ans) au fois plus de risques de Québec, où les mises en échec ne sont permises qu'à partir blessures, incluant les du niveau bantam (13 et 14 ans), qu'en Alberta où les mises commotions, que jouer dans en échec sont autorisées. Photo: PC une ligue où les mises en échec sont interdites, a précisé Carolyn Emery, chercheur principal de l'étude. Si les mises en échec étaient interdites au niveau peewee en Alberta, nous pourrions prévenir 1000 matchs ratés pour cause de blessure et 400 matchs ratés pour cause de commotions. » […] Les dirigeants des fédérations provinciales sont aussi partagés sur cette question, mais la plupart estiment que les mises en échec font partie du hockey et que leur apprentissage est aussi essentiel que celui du patinage ou du maniement du bâton. « Les jeunes commencent souvent à jouer à 5 ou 6 ans et ils apprennent les techniques de base chez les novices et les atomes. Nous croyons qu'ils sont prêts pour autre chose quand ils arrivent au niveau peewee », souligne Paul Carson, directeur du développement à Hockey Canada. Le poids compte Une étude de l'Université de Calgary a démontré le lien entre la taille des joueurs et les risques de blessure. Selon l'étude, les athlètes dont le poids les place parmi les 25% les plus légers subissent un nombre « significativement » plus élevé de blessures et de commotions. Même si les mises en échec sont interdites au hockey féminin, c'est dans ce sport que les commotions cérébrales sont les plus nombreuses parmi les athlètes féminines au niveau universitaire, tant au Canada qu'aux Etats-Unis. SOURCE : MAROIS Michel, d’après un article publié dans La Presse, le 15 janvier 2011, texte recueilli sur le site www.cyberpresse.ca 6 TROISIÈME ARTICLE Commotions cérébrales : l'exemple (mauvais?) de la LNH […] Il a suffi d'une commotion légère à Sidney Crosby pour relancer le débat sur les commotions et les coups à la tête dans la LNH. Le joueur vedette des Penguins de Pittsburgh a rejoint le camp de ceux qui jugent que les règles sont encore insuffisantes, surtout dans leur application actuelle. « On parle ici de coups en angle mort auxquels je ne suis pas préparé, a expliqué Crosby, le 8 janvier, lors de sa première conférence après les Brandon Sutter Photo: AP incidents survenus les 1er et 5 janvier. Il n'y a pas de rondelle les deux fois. Ce sont des coups directs à la tête. Quand on regarde les critères (des coups illégaux), tout est là! » Le neuropsychologue responsable du groupe conjoint LNH/AJLNH sur les commotions cérébrales, Rubin Echemendia, reconnaît que l'introduction de nouvelles règles exige toujours une période d'adaptation. Il rappelle toutefois que la situation a beaucoup évolué au cours de la dernière décennie. « C'est le jour et la nuit comparativement à ce qui se passait il y a 10 ans, a-t-il déclaré récemment en conférence téléphonique. Les connaissances médicales sur les commotions ont progressé et nous sommes beaucoup mieux armés pour diagnostiquer et traiter ces blessures. » « La LNH a modifié les règles du jeu pour tenter d'éliminer les situations qui sont à l'origine de ces blessures et nous voyons une évolution statistique dans plusieurs domaines. Cela dit, la culture du hockey est bien ancrée et certaines attitudes, certains comportements sont très longs à changer... » Le Dr Echemendia, qui a dirigé pendant 15 ans le département et la clinique de psychologie de l'Université Penn State, hésite à montrer du doigt des coupables. Mais « trop de joueurs manquent encore d'honnêteté envers eux-mêmes et de respect envers les autres », souligne-t-il. […] Des tests plus poussés […] « Mais peu importe le nombre de tests, nous ne serons jamais sûrs à 100% du statut d'un joueur si ce dernier ne nous dit pas ce qu'il ressent. Nous sommes dépendants de l'honnêteté des joueurs et nous savons pertinemment que même ceux qui déclarent leur blessure et qui prétendent ne plus ressentir de symptômes ne disent pas toujours la vérité. » 7 « Nos tests ont ainsi permis de retarder le retour au jeu de 30% des joueurs blessés qui se disaient « guéris ». Mais cela n'est encore pas une garantie. Ultimement, c'est le joueur qui doit dire la vérité et plus il nous la dit rapidement, plus ses chances seront élevées d'être parfaitement rétabli à moyen terme.2 En s'attaquant cette saison avec la règle 48 aux mises en échec sournoises, les fameux blindside hits, la LNH estime avoir progressé, même si on ne punit encore que les coups à la tête. Plusieurs spécialistes rappellent que la question est complexe. […] « Au-delà des règles, les joueurs oublient souvent l'obligation morale de respecter leurs adversaires. On voit encore des coups vicieux, sans doute moins qu'auparavant, mais encore trop souvent. Et ces coups sont toujours repris en boucle dans les bulletins sportifs à la télévision. » Il ne faut toutefois pas oublier la nature du hockey, rappelle le Dr Echemendia. « Les joueurs doivent comprendre que les mises en échec sont un élément du jeu et ils doivent se protéger. » « Par ailleurs, c'est rassurant de constater que les joueurs blessés ne subissent plus de pression pour revenir au jeu avant qu'ils soient parfaitement rétablis. Plus personne ne doute de la gravité d'une commotion. C'est aussi vrai dans la NFL et cela est sûrement lié aux découvertes récentes sur les conséquences à moyen et long terme de ces blessures. » SOURCE : MAROIS Michel, d’après un article publié dans La Presse, le 17 janvier 2011, texte recueilli sur le site www.cyberpresse.ca QUATRIÈME ARTICLE La retraite hypothéquée des champions (Boston) […] C'est à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Boston, au Veteran Affairs Medical Center de Bedford, que la Dre Ann McKee poursuit ses recherches en neuropathologie. L'hôpital militaire qui abrite le Center for the Study of Chronic Traumatic Encephalopathy (CSCTE) est situé dans un cadre idyllique, en pleine nature. On s'étonne un peu de devoir franchir une porte blindée pour accéder au bâtiment où travaille la Dre McKee. Mais le plus surprenant est à venir. La morgue de l'hôpital, juste à côté, dans un autre bâtiment de brique rouge, renferme de grands réfrigérateurs en inox qui contiennent des cerveaux d'anciens joueurs de la NFL, de la LNH et d'autres ligues sportives. Des centaines de cerveaux! C'est ici que la Dre McKee, avec une petite équipe de chercheurs aussi passionnés qu'elle, a fait des découvertes fondamentales sur l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC). […] De plus en plus jeune C'est toutefois l'analyse du cerveau de jeunes athlètes, habituellement morts dans des circonstances tragiques, qui a mené aux découvertes les plus significatives récemment. « Nous avons découvert les traces de la maladie chez plusieurs athlètes morts dans la trentaine, la vingtaine ou même plus tôt », a expliqué la Dre McKee. 8 Ce fut notamment le cas d'Owen Thomas, secondeur étoile de Penn State, qui s'est enlevé la vie à 21 ans après avoir souffert de symptômes graves de dépression. Quand elle nous a confié son cerveau, sa mère nous a raconté qu'Owen avait toujours aimé le jeu rude et qu'il prenait un plaisir à cogner ses adversaires avec son casque... Nous voyons souvent des cerveaux d'athlètes morts avant 50 ans qui présentent les mêmes caractéristiques que ceux de vieillards de 85 ans victimes de la maladie d'Alzheimer. La Dre Ann McKee, avec une petite équipe de chercheurs, a fait des découvertes fondamentales sur l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC). Photo fournie par CSCTE, Boston University « De toute évidence, les coups à la tête et les commotions à répétition hypothèquent toute l'existence des athlètes, et pas seulement à la fin de leur vie. Les symptômes émotionnels, les changements de personnalité, les dépressions en amènent plusieurs à devenir agressifs, violents et même à avoir des idées suicidaires. » Des retombées positives? Pour l'instant, l'équipe de la Dre McKee n'a encore pu que découvrir la maladie. « Nous n'avons encore aucun traitement, aucune thérapie pour soigner ou guérir l'ETC, avertit la neuropathologiste. Mais les recherches progressent à un rythme accéléré et nous espérons pouvoir bientôt mettre au point des médicaments qui aideront à améliorer la vie des malades. » D'autre part, les découvertes du CSCTE et d'autres équipes de chercheurs ont permis de faire de grands pas dans la détection des blessures au cerveau. Si une commotion n'est encore diagnostiquée que par ses symptômes, elle pourrait bientôt être détectée par un examen d'imagerie médicale ou même par un simple test sanguin. […] SOURCE : MAROIS Michel, d’après un article publié dans La Presse, le 18 janvier 2011, texte recueilli sur le site www.cyberpresse.ca CINQUIÈME ARTICLE Commotions cérébrales - Un lourd constat d'échec Un an s’est maintenant écoulé depuis que les 30 directeurs généraux, dans leur réunion annuelle, ont mis de l’avant le Règlement 48. […] 9 Un an plus tard, la LNH n’a d’autres choix d’émettre un constat d’échec. Selon le site The Concussion Blog, qui recense les commotions cérébrales dans différents sports, 75 joueurs du circuit Bettman ont souffert de commotion cérébrale depuis le début de la saison (en date du 14 mars). Avec un mois à disputer au calendrier régulier, il n’est pas dit que la triste marque de 82 cas, recensés la saison dernière, ne sera pas égalée. Inutilité prouvée Max Pacioretty est l'une des 75 victimes de commotion cérébrale dans la LNH cette saison. Photo d'archives Olivier Jean La LNH a également tenté de démontrer l’efficacité de la Règle 48 en expliquant qu’une seule mise en échec en provenance de l’angle mort avait été distribuée cette saison. Excellent résultat à première vue, mais plutôt anodin considérant que seulement quatre mises en échec du genre avaient été notées l’an dernier. […] De plus, 23 suspensions pour coups à la tête, mises en échec dangereuses ou assauts ont été distribuées contre 19 au cours de la saison 2009-2010 (N.D.L.R. : La LNH a avancé les chiffres de 14 pour cette saison et 8 pour la campagne 2009-2010 en ne comptant que les coups directement portés à la tête. Les assauts et les mises en échec par derrière, qui peuvent également entraîner une commotion cérébrale, n’ont pas été comptabilisés). […] Un plan pour le moins timide Dans les heures suivant le verdict de Mike Murphy qui n’a pas cru bon de suspendre Zdeno Chara pour sa mise en échec à l’endroit de Max Pacioretty, Geoff Molson, dans une lettre à l’endroit des partisans du Tricolore, a assuré que l’équipe allait faire connaître son mécontentement lors de la rencontre des directeurs généraux. Considérant que seulement six directeurs généraux sur 30 ont estimé que le défenseur des Bruins aurait mérité une suspension, on comprend que Pierre Gauthier avait toute une côte à remonter pour rallier ses homologues à sa cause. […] Mis à part quelques sorties, seul un plan élaboré par Bettman et ses collaborateurs est concrètement sorti de cette rencontre. Un plan plutôt timide qui évite encore le coeur du problème. Ce plan en cinq points est le suivant. 1- Brendan Shanahan, en collaboration avec l’Association des joueurs, sera chargé d’étudier l’équipement présentement utilisé pour voir de quelles façons il pourrait être 10 réduit afin d’éviter de compromettre la sécurité d’un adversaire, tout en évitant de réduire sa protection. 2- Avant de pouvoir revenir au jeu, un joueur ayant subi un coup à la tête ou présentant des symptômes de commotion cérébrale devra être examiné par un médecin dans le vestiaire. 3- Les entraîneurs et les équipes pourraient être tenus responsables du comportement de leurs joueurs récidivistes, ce qui pourrait leur valoir des amendes. 4- Une firme d’ingénieurs sera embauchée pour évaluer la sécurité de chacun des 30 amphithéâtres du circuit. Le cas échéant, la firme proposera des modifications à apporter. 5- Brendan Shanahan, Rob Blake, Steve Yzerman et Joe Nieuwendyk feront partie d’un comité qui étudiera les autres causes à l’origine d’une commotion cérébrale. SOURCE : BERNIER Jonathan, d’après un article publié dans Rue Frontenac, le 18 mars 2011, texte recueilli sur le site www.ruefrontenac.com SIXIÈME ARTICLE Les commotions cérébrales perturbent l'audition L’impact des commotions cérébrales sur la mémoire et l’attention est bien documenté. Des chercheurs montréalais viennent maintenant d’ouvrir un tout nouveau pan de recherche en établissant que les traumatismes crâniens liés au sport ont également de graves conséquences sur l’audition. « Nos travaux montrent que la capacité du cerveau à traiter l’information auditive est perturbée. Cela signifie qu’il n’y a pas seulement les fonctions cognitives qui sont atteintes par les commotions cérébrales. Les fonctions sensorielles comme l’audition centrale peuvent aussi l’être », explique en entrevue Dave Ellemberg, professeur au Département de kinésiologie de l’Université de Montréal et coauteur de l’étude. Si quelques études ont déjà établi que les commotions cérébrales peuvent causer un déficit dans le traitement de l’information sonore sans affecter l’ouïe, aucune ne s’était intéressée à cette relation chez les athlètes, et de manière systématique plutôt que par de simples études de cas. Football et soccer […] Tous les participants ont dû se soumettre à une batterie de tests évaluant les hautes et les basses fréquences de même que les sons longs et courts. Ils ont également eu à reconnaître deux mots différents, le premier étant envoyé dans l’oreille droite et le second dans celle de gauche. Un dernier test servait à évaluer leur capacité à faire abstraction du bruit ambiant afin de repérer puis de répéter des phrases entendues. Premier constat : tous les participants avaient une bonne audition, ce qui signifie que l’ouïe n’avait pas endommagé chez les victimes de commotion. Autrement dit, leur 11 appareil auditif accueillait et amplifiait normalement les sons sous forme de vibrations pour les transformer en signaux neurologiques devant être traités par le cerveau. Second constat, inquiétant celui-là : cinq participants ayant souffert de traumatismes ont présenté des déficiences dans le traitement des informations sensorielles, soit au niveau du système d’audition centrale. La majorité d’entre eux présentaient en effet des difficultés à déchiffrer les sons, et ce, même parmi ceux dont les commotions remontaient à plus de dix ans. […] Revoir les évaluations Les fonctions sensorielles comme l’audition centrale peuvent être affectées par une commotion cérébrale. Photo d'archives Olivier Jean La présente étude suggère que des tests d’audiologie pourraient être intégrés dans l’évaluation standard des commotions cérébrales chez les athlètes rapportant des symptômes. « Cela pourrait permettre de s’assurer que les retours au jeu se fassent de manière sécuritaire. Une nouvelle commotion cérébrale, lorsque l’on souffre encore des séquelles d’une précédente, augmente de cinq à sept fois les risques de séquelles supplémentaires », dit-il, rappelant que cela ouvre la voie à diverses maladies neurologiques dégénératives. Selon Dave Ellemberg, cette étude ouvre la voie à des recherches qui pourraient explorer les conséquences des commotions sur d’autres sens, par exemple la vue. Mais avant tout, le professeur souhaite que ses travaux sensibilisent les athlètes, les entraîneurs, les médecins et les parents qui, malgré les importantes découvertes des dernières années et le tapage médiatique qui suit chaque nouvel incident sportif, continuent à sous-estimer la gravité des commotions cérébrales. « Il ne s’agit pas d’arrêter de pratiquer ces sports. Après tout, les activités sportives sont bonnes pour la santé individuelle et sociétale. Et les commotions font partie du jeu. Mais il faut comprendre que les conséquences sont plus profondes que ce qu’on pourrait croire », dit M. Ellemberg. […] SOURCE : GAGNÉ Louis M, d’après un article publié dans Rue Frontenac, le 14 avril 2011, texte recueilli sur le site www.ruefrontenac.com 12